Les séminaires de 2017 à Londres, Genève et New York ont exploré le thème: De l’Irréel au réel. Ces réunions ont été nourries de réflexions profondes sur la nature et l’importance de la vérité dans quatre domaines principaux: journalisme/médias, éducation, science et art. Du fait de la richesse du contenu et des liens intéressants entre la pensée des différents orateurs, le rapport (le résumé) de ces séminaires sera présenté en deux parties dans deux numéros de la Newsletter. On y trouvera un résumé des idées développées par chacun des orateurs ainsi que quelques-unes de leurs citations les plus marquantes mises en exergue. Les présentations in extenso de tous les orateurs sont disponibles en vidéo sur worldgoodwill.org/video. Dans le présent numéro, la vérité est examinée dans les domaines du journalisme/médias et de l’éducation. Le numéro suivant fera de même pour les domaines de la science et de l’art. Nous espérons que cette présentation vous paraitra éclairante – N’hésitez pas à nous donner un retour.

Avant d’aborder la pensée de chacun des orateurs, commençons par considérer quelques idées fondamentales qui nous aideront à orienter notre réflexion. De même qu’un diamant aux multiples facettes, la vérité peut être appréhendée sous plusieurs angles. Un point de départ tout naturel pourrait être de considérer le langage comme un des principaux moyens par lequel nous cherchons à transmettre la vérité. Car en fait, qu’y a-t-il de plus clair que les mots? Et pourtant, dès que nous nous tournons vers les dictionnaires des différentes langues, force nous est de constater notre embarras – les mots eux-mêmes ne sont–ils pas de toute façon limités dans les descriptions qu’ils peuvent nous offrir ? Chaque définition est déjà une ‘moveable feast’, comme une célébration changeante proposant des significations qui évoluent au cours des siècles. Et aussi, les différentes langues ne divisent pas le monde de la même façon. Ainsi, dans un sens, on pourrait dire que les mots ne font que pointer le chemin vers la vérité. Toujours est-il que les mots n’en restent pas moins le principal outil par lequel nous tentons de saisir la vérité (même s’il est vrai que les images sont en passe de devenir une autre voie importante), c’est pourquoi nous devons être particulièrement attentifs à savoir qui utilise les mots et pour quelle raison.

Une autre conséquence importante de la façon dont la signification des mots évolue naturellement avec le temps est que nous devrions toujours rester prudents lorsqu’une personne ou une collectivité prétend qu’il n’existe qu’une seule « véritable » signification pour un mot ou une idée. C’est sur cette pente que réside le danger de la pensée dogmatique qui a empoisonné toutes sortes d’institutions, et pas seulement la religion, depuis la nuit des temps. Prétendre connaitre le seul sens véritable d’un mot ferme immédiatement la porte à un débat civilisé et à un désaccord amical, limitant ainsi les possibles futurs que nous souhaitons pouvoir vivre. D’un point de vue ésotérique, puisque l’ensemble de l’univers est un champ d’évolution continue de vie, de conscience et de forme, il serait très étrange qu’une idée, portée par un mot ou une série de mots, atteigne soudainement sa forme définitive alors que tout le reste continue à changer. C’est au contraire presque un axiome de la perspective ésotérique que les profondes vérités spirituelles qui fondent notre vie quotidienne se révèlent progressivement à nous dans des contextes de plus en plus riches et des nuances de plus en plus fines au fur et à mesure que notre capacité à percevoir les niveaux les plus subtiles de l’existence se développe. C’est peut-être une erreur compréhensible que de confondre les Idéaux éternels du Bon, du Vrai et du Beau avec les définitions attribuées à ces notions selon les époques. Mais cette erreur se trouve amplifiée si des individus ou des groupes sont convaincus d’avoir le droit, voire même le devoir, d’imposer ces définitions aux autres. Le remède à cette approche qui crée la division est la sagesse aimante de l’âme, qui est toujours inclusive. 

A part la rigidité du dogme, il y a aussi le danger d’une utilisation sans scrupule du langage dans l’intention de manipuler ou même de tromper l’autre à des fins d’intérêt personnel. Ce que l’on rencontre souvent dans le monde de la politique et du commerce. Glamour (mirage, vernis de brillance) est un mot qui décrit ce phénomène – et tandis que la définition ordinaire de ce terme suggère la frivolité et la décadence, l’acception plus ésotérique (mirage) y voit une tentative de voiler le réel et le vrai, sur les plans physique, émotionnel et mental. En fait même, l’effort délibéré de voir « à travers » ce vernis grâce à la lumière de l’âme et de l’intuition est un des grands défis rencontrés sur le chemin spirituel.

Pour passer maintenant du langage proprement dit à ceux, dans les médias, qui sont chargés de l’utiliser, nous rencontrons une autre dimension du combat pour passer de l’irréel au réel : l’honnêteté et la véracité. Nous attendons des journalistes qu’ils s’expriment en tant que témoins de presque tous les grands évènements qui façonnent notre vie au quotidien. Et pourtant, nous sommes conscients des possibilités d’erreur et de distorsion dans toutes nos perceptions des moindres évènements physiques que nous observons. En toute logique, nous devons aussi compter avec la faillibilité des journalistes dans leur façon de transmettre au public ce qui s’est réellement passé. De plus, les journalistes doivent souvent non seulement se fier à leurs propres perceptions, mais également aux perceptions et aux descriptions de leurs sources, qui ont elles-mêmes leur propre faillibilité et des motivations conscientes ou inconscientes. Tous ces facteurs peuvent avoir une influence sur le contenu que le journaliste met en exergue dans ses articles, sur la façon dont il présente ses observations et ce qu’il choisit d’omettre. Et puis, il y a encore un maillon dans la chaine entre un évènement et le sens qu’on lui attribue, à savoir les attentes conscientes ou inconscientes dans l’esprit du public. Quand un point de vue est profondément ancré, certaines personnes n’entendront que ce qu’elles ont envie d’entendre, quelle que soit la clarté et la pertinence avec laquelle des arguments ou des faits contradictoires sont présentés. Le linguiste et critique sociétal Noam Chomsky a même identifié cinq filtres présents dans les médias, qui, d’après lui, peuvent contribuer à entretenir un climat de peur et une inégalité masquée : la concentration excessive de propriété des médias aux mains de quelques personnages puissants ; le financement des médias par la publicité ; un excès de confiance dans la véracité des informations provenant des sources officielles ; des critiques de la part des politiciens dans le but de garder les médias sur le droit chemin ; et finalement, la tendance des médias dans le courant dominant à s’en tenir aux croyances et aux opinions du courant dominant, le « status quo ».

Un autre voile obscurcissant est apparu très récemment : l’influence explosive des médias sociaux sur la consommation de nouvelles. A la différence de la « position » traditionnelle d’un journal, que l’on pourrait comparer à un point de vue personnel, les médias sociaux pêchent des histoires de n’importe quelle position éditoriale, sans trop insister sur la fiabilité de l’information ou de la source. D’importants sujets globaux se trouvent présentés pêle-mêle à côté de photos de chats ou de bibelots de quelque célébrité. Ce qui fait que tout est mis au même niveau d’importance et que la vérité risque de ne devenir que ce qui nous fait nous sentir bien.

En fin de compte, la question de la vérité est fondamentalement reliée à la question de la liberté. Comme nous l’avons relevé avant, certaines pratiques médiatiques peuvent créer un climat de peur et d’incertitude. Or, nous ne sommes vraiment libres que lorsque nous sommes libérés de la peur, même si nous vivons dans des sociétés qui prônent la démocratie à quelque niveau que ce soit. La peur peut étouffer l’expression de l’amour. C’est pourquoi nous devons tous assumer la responsabilité d’être des observateurs lucides de notre société, ce qui implique, entre autres, de « nettoyer » nos propres perceptions. Il est donc nécessaire de retourner au vrai soi par la méditation, ce qui nous permettra de développer la capacité de distinguer le vrai du faux. Le discernement n’est possible que lorsque le mental est aligné avec l’âme et se soumet à la lumière de l’intuition par un cœur humble et une simplicité de l’esprit. Nous reconnaitrons alors que notre représentation de la vérité est toujours limitée, alors que le paysage de la vérité est, lui, infini. La méditation nous permet d’évoluer de la vérité contenue dans les mots, à la vérité plus voilée des symboles, pour arriver à cette vérité spirituelle supérieure qui ne peut être vécue que dans le silence.

Les idées de nos intervenants pourraient être présentées de multiples façons, offrant dans chaque cas un éclairage différent sur notre thème. Voici quelques suggestions pour faire des liens entre elles.

Christopher Schwartz met l’accent sur les responsabilités du journaliste individuel de rapporter la vérité, sur la façon dont différentes catégories de journalistes sont susceptibles d’interpréter cette tâche, ainsi que sur la dimension philosophique et spirituelle de l’effort pour être un « spectateur impartial ». Judy Rodgers traite un thème voisin : comment donner aux journalistes et autres médias le pouvoir de présenter de façon positive les récits difficiles. L’organisation fondée par Judy, Images and Voices of Hope implique des centaines de professionnels des médias dans une recherche pour faire apparaitre un niveau plus profond de la vérité par une façon plus spirituelle d’aborder les évènements extérieurs, ce qui fait écho aux réflexions de Christopher qui relève dans sa conclusion à quel point le journalisme responsable a en commun avec les efforts spirituels des méditants dans le Soufisme ou le Bouddhisme Tibétain.

Gabriel Jaraba, quant à lui, se penche sur la nécessité de compétences approfondies en matière de média dans notre époque technologique où l’esprit collectif de l’humanité a pris une forme physique par le biais d’internet. Une telle alphabétisation médiatique est un moyen de défendre les libertés démocratiques et finalement de réaliser une société planétaire fondée sur la bonne volonté et le partage équitable. Alexandra Ratcliffe brosse un bref tableau de l’histoire du partage d’informations en relevant l’émergence relativement récente de techniques de propagande organisée, ainsi que l’importance essentielle de l’éducation à la connaissance des médias dans le but de contrecarrer cette tendance et de défendre la liberté de pensée. Tout comme Gabriel, Alexandra insiste sur la protection de la démocratie. Elle met aussi en lumière l’importance de l’enseignement de la méditation qui permettra de savoir entrer en résonnance avec les médias qui présentent le bon, le vrai et le beau. Cette vision est en lien avec Judy et Christopher et crée un pont avec la dernière intervention, présentée par Andreas de Bruin qui partage ses expériences positives lors de l’introduction de diverses techniques de méditation auprès d’étudiants universitaires; son dernier projet concerne l’utilisation de la méditation pour révéler le sens profond de l’art des Anciens Maitres. L’objectif plus large de ces deux projets est de permettre au méditant d’être au service d’un plus grand Tout.

Le Journalisme Moderne Reflète un changement de Conscience

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Christopher Schwartz est un journaliste et chercheur Américain. Il est actuellement engagé dans une recherche de doctorat à l’Institut de Philosophie de l’Université Catholique de Louvain en Belgique, tout en enseignant à l’ American University of Central Asia au Kyrgyzstan où il travaille également en tant que journaliste. Il est membre de la foi Bahá’í. Il cite le fondateur de la foi Bahá’í, Bahá’u’lláh, qui a écrit au 19ème siècle que le journalisme était une des caractéristiques particulières de l’âge moderne : «Les pages des journaux qui apparaissent ci et là sont vraiment le miroir du monde. Elles reflètent les actions et les désirs des diverses populations et de leurs semblables… [les journalistes devraient] revêtir un habit de justice et d’équité. Ils devraient fouiller les situations aussi à fond que possible et s’assurer des faits, puis les rapporter par écrit » (accentuation ajoutée). Le journalisme, suggère Christopher, représente « une nouvelle compétence humaine qui a été libérée et qui se trouve utilisée par les êtres humains. C’est en fait dans le changement de conscience sous-jacent que réside l’essentiel ».

Christopher poursuit en explorant l’étymologie du mot « journalisme »; il relève qu’il vient en fait du verbe « faire jour ». Ainsi « la véritable tâche du journaliste est d’éclairer –éclairer à la fois dans un sens intellectuel cognitif et dans un sens spirituel, moral. » Un autre thème qu’il a souhaité aborder est la différence entre un point de vue subjectif et un regard objectif, qui, pour lui, ne sont pas opposés comme on les considère souvent. Il voit plutôt l’objectivité comme visant à se placer au cœur de l’attention de l’autre, ce qui la relie à l’idéal journalistique du « spectateur impartial ».

Trouver le moyen d’être impartial et rapporter toute la vérité est un défi de taille pour les journalistes, comme le montre la parabole bien connue des aveugles et de l’éléphant. Et pour illustrer ce point, Christopher a présenté les résultats d’une vaste étude typologique des attitudes journalistiques, c'est-à-dire de la façon dont les journalistes se voient eux-mêmes. D’après cette étude, on peut en identifier quatre principales : en premier, la catégorie des journalistes qui se considèrent comme des « Disséminateurs Populistes ». C’est une attitude qui implique une identification très étroite avec le public visé. L’idée est d’être au service du « peuple » et un tel journaliste est généralement neutre envers l’ordre établi, sauf si les actions ou les intérêts de l’establishment entrent en conflit avec ceux du « peuple ». Un « Disséminateur Populiste » estime que sa tâche première n’est pas de convaincre son public de la vérité, mais plutôt de l’édifier.

. La deuxième catégorie de journaliste est le «Facilitateur Opportuniste », qui, lui, est étroitement identifié au système établi. Tout comme le « Disséminateur Populiste », il s’intéresse peu à découvrir la vérité, mais lui, par contre, soutient clairement les intentions du système. Il ne cherche pas à convaincre son public de quoi que ce soit, à moins d’être persuadé que cela va dans le sens souhaité par le système. Ce genre de journaliste risque de se trouver pris dans un dilemme sur l’attitude à adopter lors d’un changement majeur du système à la suite d’élections ou d’une révolution. La troisième catégorie de journaliste est l’ « Inspirateur de Changement Critique », qui désire activement avoir un impact sur le programme socio-politique et inspirer son public à militer pour le changement. L’ « Inspirateur de Changement Critique » est généralement critique de l’ordre établi, si bien que si ses efforts sont couronnés de succès et que ses propositions de changement sont adoptées, il va se trouver dans le dilemme inverse de celui du «Facilitateur Opportuniste », c'est-à-dire comment éviter d’être incorporé dans le système établi. Quant à la quatrième catégorie, elle a été appelée le « Chien de Garde Détaché », c’est une attitude qui valorise l’ « impartialité » et l’ «objectivité » par-dessus tout. Un tel journaliste est convaincu que les vérités difficiles peuvent être nécessaires pour le progrès social et même s’il est le plus souvent hostile envers le système, ce dernier n’étant pas réputé pour fournir au peuple des informations complètes, il peut tout autant se demander si les activistes sociaux ne vont pas trop loin ou n’ont pas des motivations cachées. En conséquence, il peut lui arriver souvent de se trouver en conflit avec la société et il se vivra alors comme pratiquant une « opposition loyale ».

Christopher a alors invité les participants à donner leur avis sur le type de journalisme qui leur paraissait le meilleur. Le résultat a été largement en faveur du «Chien de Garde Détaché ». Il a fait remarquer qu’il s’identifiait lui-même dans les grandes lignes à ce type de journalisme, en mettant l’accent sur « Détaché », en partie parce que en tant que Bahá’í il ne croit pas aux relations de concurrence, mais aussi parce qu’il a vu en direct comment des collègues pleinement identifiés à cette position étaient devenus sérieusement négatifs et pessimistes. Toutefois, il pense aussi que chaque journaliste a en lui des traces des quatre types –par exemple, son « Disséminateur Populiste » interne définirait « le peuple » comme l’ensemble de la race humaine- et que chacun des quatre types poursuit une version de la vérité. Mais bien sûr, chaque type peut aussi s’égarer et abandonner cette poursuite sous le coup de l’intimidation ou de la corruption.

 

Christopher est ensuite revenu à la question de savoir ce que “objectivité” signifie vraiment. Pour lui, cela implique un déplacement hors de notre cadre de référence personnel afin d’atteindre un regard extérieurs aux points de vue, comme un « regard de nulle part ». Une façon de comprendre cette vision est de considérer différents niveaux de vérité. Dans le monde physique du quotidien, nous avons la vérité des faits empiriques ; alors que dans le monde atemporel de l’éthique et de la spiritualité, nous avons des vérités pérennes, des intuitions profondes de ce qui est juste ou pas, de ce qui est vrai ou faux. C’est à ce dernier niveau de vérité qu’est connectée l’objectivité, et pour citer Christopher «  au fond du fond, l’objectivité est ce niveau le plus élevé de vérité potentielle….c’est être dans un état de pure et totale compassion »

Pour illustrer ce type de conscience, il a invité l’auditoire à penser à un moment de grave désaccord ou de conflit qui a permis finalement d’arriver à un point de consensus. Dans cette remémoration, l’important n’est pas de revoir les détails du désaccord, mais plutôt le processus de synchronisation des points de vue, l’expérience du « Ah-ha » à l’instant où est apparue la sympathie pour le point de vue de l’autre, suivie du désir de réconciliation, même si la conclusion à laquelle on est arrivé est d’ «être d’accord de ne pas être d’accord». « Repensez, non pas au contenu, mais à ce processus de négociation et de synchronisation de vos points de vue » a poursuivi Christopher en ajoutant que ce processus n’est autre que l’expérience de l’objectivité, « une vision de nulle part » 0ù deux personnes passent, ensemble, de leur « moi personnel » subjectif à un « non-moi », comme un troisième pôle du triangle entre eux. On pourrait qualifier cette position de

« Spectateur Impartial », concept qui a été historiquement introduit par les journalistes, en commençant par la presse écrite. Cette notion de devenir un «Spectateur Impartial» existe aussi dans le Mysticisme Soufi et dans les Enseignements du Bouddhisme Tibétain. « Que signifie devenir personne, devenir Spectateur Impartial ? C’est devenir un miroir » enchaine Christopher. Cette notion se fait l’écho de la pensée de Bahá’u’lláh selon qui les journaux deviennent le miroir du monde. Cependant, nous ne devons pas oublier que même un miroir est sujet à imperfections. D’ailleurs Bahá’u’lláh était très sceptique face aux prétentions de certains mystiques Soufi qui déclaraient être en complète unité avec Dieu et de ce fait avoir un regard totalement impartial. En fait, ce ne sont pas uniquement les journalistes qui doivent s’efforcer d’atteindre ce regard, bien que ce soit une partie importante de leur vocation, mais tout simplement chaque être humain. Et en même temps, nous devrions reconnaitre les pièges subtils de l’orgueil qui découle de cet engagement mystique et qui nous amène à croire que nous avons pleinement réussi et que nous savons ce que sont l’objectivité et LA vérité. worldgoodwill.org/video#cs

Restaurer l’espoir par les médias

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Judy Rodgers est la fondatrice de Images and Voices of Hope, une communauté globale de journalistes, de producteurs de films documentaires et de professionnels des médias qui ont pour objectif d’utiliser le potentiel des médias pour en faire un agent de changement positif et d’amélioration du monde. Elle suggère que l’on considère l’irréel comme le monde matériel extérieur et le réel ou le vrai comme l’énergie intrinsèque de la vie. Pour elle, « la Vérité, au niveau le plus élevé, est ce qui est inchangé, immortel, persistant et ressourçant ». 

Deux questions-clé ont été posées : comment les médias peuvent-ils passer d’un regard centré sur l’irréel à une attention aux énergies et aux qualités réelles de la vie ? Et comment faire, nous, citoyens et consommateurs de médias, pour soutenir ce changement ? Pour illustrer la différence entre irréel et réel, et montrer à quel point nous avons tendance à nous focaliser sur l’irréel, Judy a cité un exemple décrit par l’écrivain David Brooks éclairant la différence entre curriculum vitae et panégyrique. « Les vertus énoncées dans un curriculum vitae sont de celles qui contribuent à la réussite extérieure. Les vertus panégyriques, elles, sont plus profondes : on citera la bonté, le courage, l’honnêteté ou la fidélité ; on louera la qualité des relations que vous avez su former ». (accentuation ajoutée) Malheureusement, ce sont les vertus C.V. qui nous absorbent le plus.

A travers Images and Voices of Hope, des producteurs de medias engagés dans le service œuvrent à changer cet état de fait. “Ivoh fait partie d’un vaste mouvement de forces positives qui s’étend sur de multiples secteurs. Les professionnels travaillant avec les forces positives dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la gestion et des médias estiment que lorsque l’on renforce ce qui est intrinsèque, positif, ce qui donne la vie, on renforce ce faisant les individus et les systèmes dans lequel ils vivent et travaillent ». C’est en observant les pionniers dans d’autres domaines de « forces positives » que Judy a trouvé l’inspiration pour faire ce même travail dans les médias. En 1999, elle a décidé d’organiser une conversation avec trois partenaires: la Business School de la Case Western Reserve University; la Fondation Visions of a Better World; et la Brahma Kumaris World Spiritual Organization. Ces trois partenaires postulent que « …la façon de créer un monde meilleur n’est pas de poursuivre tous les problèmes du monde, mais de se former une vision du monde auquel on aspire ». Cette conversation a mené à une proposition essentielle : « lorsque les histoires retransmises par les médias rapportent des actes de courage, de compassion et d’espoir pour les laissés pour compte, cela nous élève et nous inspire à nous engager sur des chemins que nous n’aurions pas envisagé avant ».

 Depuis 1999, Ivoh a organisé des rencontres et des forums réguliers pour approfondir la compréhension de leur mission. Puis, dans le sillage du massacre de Sandy Hook, quand Curtiss Clark, rédacteur en chef du Newtown Bee, a proposé l’idée d’une « narrative rédemptrice », Judy et Ivoh ont développé sur cette base le concept de « narrative reconstructrice », « comme un fil conducteur qui traverse l’embrouillamini de l’histoire et qui fait ressortir en avant-plan la résilience des individus et des communautés. En changeant le regard de victime à survivant, en se centrant sur « ce qui donne la vie » et en puisant dans la résilience de l’esprit humain, nous commençons à voir sous la surface jusqu’à l’histoire de la vérité sous-jacente ». En nous remémorant les vertus présentes dans l’humain, nous devenons plus forts, plus créatifs et davantage capables de reconstruire. Judy a partagé une vidéo montrant des survivants de la toxicomanie qui avaient pris la décision, avec le soutien de la communauté, de changer le cap de leur vie. « Ivoh a pris l’engagement d’œuvrer à offrir une qualité différente d’histoire. Pour redonner espoir, « les conteurs doivent être des observateurs lucides pour être à même de voir la profonde résilience au sein des communautés sous le vernis de surface. »

Lors des rencontres annuelles d’Ivoh, les entrepreneurs de medias sont invités à questionner le sens profond des histoires de notre temps. Judy estime que « si nous avons du discernement, c'est-à-dire si nous sommes éveillés à ce que l’esprit humain a de plus profond et de plus persistant, nous pourrons alors ressentir l’élan de vie et le fondement de la vertu venir affleurer sous la surface. Tout journaliste, producteur de film, publicitaire ou concepteur de jeux possédant cette vision sera conscient de cette profonde vérité et mettra ses compétences au service de sociétés auxquelles il s’adresse pour les élever. » Judy nous encourage donc tous à repérer de telles histoires et, quand nous en voyons une, à écrire au média qui en est à l’origine pour lui faire savoir la valeur que nous accordons à des histoires de cette qualité.

worldgoodwill.org/video#jr

* https://www.youtube.com/watch?v=viUJVC5ykR4  à propos de changer les stéréotypes autour de l’état d’Alabama à l’aide de la chanson de Walt Whitman Song of Myself

 

Construire un Dialogue Universel par l’alphabétisation Médiatique

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Gabriel Jaraba est professeur à l’ Université Autonome de Barcelone et président de la Chaire globale de l’UNESCO pour l’initiation aux médias et le Dialogue Interculturel. Il a souligné d’entrée de jeu l’importance centrale de l’alphabétisation médiatique telle qu’identifiée par l’ UNESCO. Il a même suggéré que sans éducation médiatique, il ne peut y avoir de vraie démocratie. Le 21ème siècle est un âge de communication totale, conditionnant tous les aspects de la vie. C’est pourquoi nous sommes en pleine période de perturbation médiatique, ce qu’il décrit comme « un changement de civilisation dans tous ses aspects ». Une question se pose alors : comment agir de façon responsable dans cet âge ?

Nous vivons dans une civilisation technologique fondée sur la digitalisation de la communication combinée à une culture médiatique organisée autour des médias et leur convergence. Cette réalité a trois points d’impact essentiels : sur l’énergie nécessaire pour communiquer, sur le temps et sur l’espace. Le résultat est que nous recevons des communications superficielles, instantanées et globales. Quelle incidence cela a-t-il sur notre responsabilité collective d’établir de justes relations humaines ? Nous pourrions être tentés de réagir par la peur et de chercher à étouffer la puissance de cette tendance, mais en fait c’est une fantastique opportunité de développer la conscience planétaire en disséminant la sagesse intemporelle à travers le réseau universel de la Toile, qui n’est autre que la manifestation physique d’une véritable ‘noosphere’, en d’autres termes, la sphère de la pensée humaine, telle que prédite par Teilhard de Chardin.

L’existence de cette manifestation physique du plan mental implique notre responsabilité de préserver et de nourrir positivement sa croissance afin qu’elle devienne un véhicule utile des relations humaines. C’est pourquoi, nous dit Gabriel, nous devrions soigneusement la protéger du danger d’une mainmise exclusive par les grosses entreprises. Les grandes plateformes multinationales ont tendance à étouffer les expressions d’opinion actives au profit d’une consommation passive d’information. Voilà pourquoi l’éducation aux médias dans les écoles est essentielle, mais insuffisante. Une telle éducation doit apprendre à réagir au paysage technologique dynamique, aux nouvelles conditions créées par les réseaux sociaux et à l’émergence d’algorithmes informatiques qui décident pour nous de ce qui nous est donné à voir. Ce qui fait que le grand défi de l’éducation aux médias est de mettre en lumière le pouvoir caché des principales plateformes et de les amener à rendre compte de leurs responsabilités et de l’impact qu’elles ont sur l’économie et la société. Il n’est cependant pas suffisant d’être défensif si l’on veut préserver la démocratie. L’alphabétisation médiatique doit devenir un exemple concret de mise en pratique de relations humaines éclairées.-« Des justes relations humaines ne sont pas seulement un vœu pieux ni une utopie irréalisable, mais un impératif éthique qui doit être réalisé ». Cette initiation aux médias peut s’exprimer dans des contextes formels ou informels, dans toutes les institutions éducatives et à travers un activisme social. 

Gabriel a poursuivi en partageant ses réflexions sur les nouvelles valeurs inspirant l’alphabétisation médiatique. Tout d’abord, la défense des individus autonomes qui ont droit à une information qu’ils ont la capacité d’évaluer de façon critique. En deuxième lieu, la croyance en la valeur constructive d’un dialogue ouvert et participatif, en la capacité de groupes et de collectivités organisés à produire une information de qualité, ainsi que des processus d’évaluation critique et de prise de décision, en l’importance-clé du partage du savoir. Troisièmement, le pouvoir de l’imagination créative qui devrait alimenter une démocratie fondée sur une communication active permettant une égalité de participation de d’expression d’opinion. Enfin, en quatrième valeur, le respect de la diversité culturelle et du dialogue interculturel. « La nouvelle alphabétisation médiatique respecte l’autonomie et la singularité de chaque culture, parce qu’elle crée des ponts pour la construction d’un dialogue universel entre elles, pour la construction de valeurs partagées »

L’initiation aux médias devrait renforcer la pensée critique et la capacité de traiter l’information transmise par les médias. Cette initiation se fonde sur plusieurs piliers principaux :

« • Savoir où et comment avoir accès aux meilleures informations disponibles, en utilisant les sources les plus appropriées, les plus diversifiées et fiables

• Savoir comment les évaluer sur la base de critères précis et rigoureux

• Contextualiser et comprendre l’information en fonction de sa source

• Prendre conscience du contexte idéologique et culturel d’où provient l’information

• Intégrer toutes ces compétences dans un ensemble d’informations et de connaissances préalables et en obtenir un résultat significatif »

Développer toutes ces compétences permet de résoudre de façon intelligente des problèmes dans des domaines tels que : conflits interculturels ; lutte contre les préjugés et la discrimination ; création de réseaux d’intérêts et de valeurs communes ; participation démocratique ; efforts pour limiter le pouvoir étatique ; transparence des entreprises ; liberté de parole ; accès à l’information.

Pour finir, Gabriel a déclaré « Il ne s’agit plus, à notre époque , de promouvoir le patriotisme national par l’alphabétisation et l’éducation, mais de promouvoir, par l’initiation aux médias, un sentiment de citoyenneté universelle allant dans le sens d’une appartenance cosmopolite. Les médias sont aujourd’hui les artisans actifs de la vision que chaque groupe humain a de lui-même et des autres… La communication met entre les mains de chaque individu la possibilité….de créer, pour la première fois dans l’histoire, une conscience planétaire qui réalise le principe « les âmes des êtres sont une » ». worldgoodwill.org/video#gj

Attirer l’Attention sur le Bon, le Beau et le Vrai

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Alexandra Ratcliffe est éducatrice, penseur et écrivain freelance . Ses écrits ont paru dans The Huffington Post (huffpost.com) et elle gère son propre site web www.soulfulconnections.uk Dans ses remarques liminaires, Alexandra a proposé des réflexions sur l’existence des multiples niveaux et sens de la vérité, allant du concret au subtile et à l’absolu. Et pourtant, il y a de nos jours, une tendance à voir toute vérité comme relative à l’individu : « Post-truth » (post-vérité) a été le mot de l’année 2016 du Dictionnaire Oxford, c’est un concept dont la définition qu’en donne le dictionnaire implique que le ressenti personnel est plus important que la rationalité et les faits. Un autre terme apparenté qui a gagné du terrain ces derniers temps est « faits alternatifs ». 

Lorsqu’ils cherchent à établir des faits, les historiens distinguent les sources primaires, qui sont les preuves directes d’un évènement ou les récits de première main, et les sources secondaires, qui sont des écrits à propos des premières. Les sources tertiaires combinent des éléments à la fois des sources primaires et secondaires. Plus nous nous éloignons d’un évènement dans le temps et dans l’espace, plus il y a de chances qu’il soit déformé. Et c’est aussi une triste vérité du journalisme que tout reportage en direct d’une source primaire est couteux. Cette pression financière qui grève le paysage médiatique aujourd’hui implique que les reportages de source secondaire ou tertiaire tendent à proliférer, nous éloignant ainsi de plus en plus loin de la vérité. Il faut aussi accepter le fait que « dès lors que l’attribut de l’humanité est l’« Intelligence Active », nous sommes devenus de Cueilleurs-rassembleurs d’Information. Et puisque l’information est disponible du bout des doigts et peut donc être partagée autour du monde en quelques secondes, n’importe qui peut rassembler toutes les informations qu’il veut et déterminer sa propre vérité selon sa version personnelle de la réalité ».

Alexandra a ensuite brossé un rapide tableau de l’histoire de la circulation de l’information, commençant avec les orateurs de la Grèce ancienne, en passant par la distribution de pamphlets à Rome, facilitée par la construction de routes et de voies d’eau. Des gazettes et des bulletins quotidiens, précurseurs de nos journaux, ont commencé à paraitre à Rome. Puis, au 17ème siècle, les journaux ont commencé à paraitre en Europe donnant naissance à la notion de « propagande », qu’on peut définir comme une information utilisée pour influencer ou promouvoir un programme. Depuis lors, cette manipulation intentionnelle de l’opinion publique n’a cessé de se développer et le partage électronique des données n’a fait qu’accélérer cette tendance, accompagnée par de nouvelles vagues d’informations délibérément fausses ou captieuses . « Aujourd’hui, dans l’âge d’internet, nous sommes pris dans un monde virtuel d’information et de désinformation, côte à côte, circulant sans interruption autour de la cybersphère. »

La dissémination de la désinformation a des implications importantes pour la démocratie. Comme l’a fait remarquer Tim Snyder, professeur d’histoire à Yale, « Abandonner les faits revient à abandonner la liberté. Et si rien n’est vrai, alors personne ne peut critiquer le pouvoir puisqu’il n’y a pas de base sur laquelle se fonder pour le faire». Cet état de fait souligne la nécessité centrale de mettre en place des systèmes éducatifs qui enseignent le discernement et la capacité de jugement, tout en aidant à intégrer les facultés physiques, émotionnelles et mentales, qui permettront le contact avec l’intuition, « ultime qualité de discernement de la vérité ». L’éducation secondaire devrait inclure une sensibilisation aux médias, des connaissances civiques, éthiques, ainsi qu’une réflexion sur l’impact de la technologie. Un programme qu’elle a baptisé ‘Living Values for a Better World’ (Des valeurs vivantes pour un monde meilleur) initiait les étudiants aux concepts et au vocabulaire de paix, empathie, respect et tolérance. L’éducation à la fiabilité de l’information s’adresse aux enfants comme aux adultes tout au cours de leur vie. Ce sont

 ces connaissances qui nous aideront à décider ce qui est bon de partager ou pas. Nous avons grand besoin d’une réflexion sur l’intention de nos paroles et sur la manière dont les intentions pures et les pensées pures peuvent clarifier l’atmosphère mentale.


Il faudrait aborder les histoires rapportées dans les médias en nous demandant si elles attirent notre attention sur le Bon, le Beau et le Vrai. Chacun de nous a la responsabilité d’apporter sa contribution à la vie mentale et émotionnelle de l’humanité en offrant sa part de ces qualités. Un outil essentiel dans ce travail est la méditation, car elle nous permet d’entrer en contact avec les vérités éternelles sous-jacentes à la confusion extérieure, ces vérités qui peuvent nous libérer, des vérités telles que le fait que l’amour est le véritable tissu qui relie toute l’humanité ; et tant que nous n’entendons pas ces vérités retransmises sur les ondes dans les nouvelles, nous n’avons qu’un fragment de l’histoire. Ne serait-ce qu’une petite touche de ces vérités éternelles permet de nous éloigner d’une fraction de la confusion de cette mer d’information et de désinformation et de nous libérer. worldgoodwill.org/video#ar

Des Cours Universitaires de Méditation peuvent éveiller l’Intuition

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Le Professeur Dr. Andreas de Bruin de l’University of Applied Sciences, Université des Sciences Appliquées à Munich, a fondé en 2010 le Modèle de Munich “Méditation à l’Université”. Il enseigne maintenant la méditation dans neuf filières d’étude dans quatre facultés. Andreas a tout de suite précisé que son intention en créant le « Modèle de Munich » fondé sur la méditation était de permettre l‘introduction de l’intuition dans les universités. Les problèmes globaux que nous avons créés l’ont été par l’utilisation de l’intellect et nous avons besoin de l’intuition pour nous aider à les résoudre. 

Andreas s'ést référé au travail du biologiste, philosophe et neuroscientifique Francisco Varela et du psychologue Daniel Goleman, qui sont arrivés à la conclusion que la plus grande contribution de la science du 21ème siècle serait de s’attaquer aux émotions destructrices, qui sont les causes à la base de la plupart des problèmes planétaires. Ils ont initié un dialogue avec le Dalai Lama et d’autres moines Bouddhistes sur la valeur de la méditation et de la pleine conscience, les résultats de leur recherche sont disponibles sur www.mindandlife.org. Andreas considère ce travail comme la graine du boom des recherches dans la valeur de la pleine conscience. Il estime que la pleine conscience est le précurseur de la véritable méditation, qui ne peut advenir que lorsqu’il y a intégration au sein de la personnalité, et que peut se construire le lien avec l’âme. C’est à ce point qu’on peut commencer à avoir un véritable contrôle sur son mental, et c’est d’ailleurs ce que de nombreux étudiants qui suivent ces cours déclarent vouloir améliorer. Alors que de nombreux programmes introduisent la pleine conscience à l’université et dans l’entreprise pour développer les capacités de concentration et les stratégies de gestion du stress, pour lui, l’objectif en profondeur est double, il s’agit d’une part de permettre aux étudiants de se connecter avec leur âme, et ensuite qu’ils arrivent à exprimer ces énergies de l’âme en service créatif pour la société. « …il a été important d’introduire la méditation…, pour aider les étudiants à être davantage en contact avec eux-mêmes, pour pouvoir peut-être aussi amener à l’extérieur ce qu’ils ont à l’intérieur, puis l’offrir à la société. »

Le Modèle de Munich s’est développé depuis ses origines modestes en 2010, où il n’offrait que 15 places, il est présent aujourd’hui, en 2017, dans 9 filières d’étude dans 4 facultés, en rassemblant 150 étudiants par semestre. Ce modèle a aussi été adopté dans d’autres universités. Les cours mettent l’accent sur la participation active. Chaque étudiant tient un journal décrivant comment il intègre la méditation dans sa vie quotidienne. Cela permet à chacun d’explorer la façon dont la méditation peut être incorporée utilement dans leur domaine d’étude, par exemple, la pédagogie. Les exercices pratiques incluent la communication consciente, des activités quotidiennes comme manger, cuisiner en pleine conscience, une attention sur la respiration, les sons dans la méditation, etc…Le cours présente aussi les recherches actuelles sur la méditation dans différents domaines, comme les applications possibles dans les prisons, les hôpitaux et autres. Les étudiants pratiquent différentes techniques de méditation et ceux qui sont intéressés à approfondir une technique particulière sont invités à le faire avec des experts extérieurs. Le programme propose aussi des discussions plus philosophiques, ainsi que des films présentant des sujets en rapport avec la méditation.

Andreas a conclu sa présentation par quelques mots sur son dernier projet qui se centre sur l'application de la méditation et l’appréciation de l’art des Anciens Maitres. Certaines recherches montrent que la méditation permet une perception approfondie de l’art. Andreas a mené quelques expériences en petit groupe dans ce sens au Rijksmuseum à Amsterdam. L’idée étant de se déplacer devant les tableaux et d’en faire une observation en pleine conscience, puis d’avoir des sous-groupes qui se concentrent sur des aspects différents de l’image. Pour lui, appliquer la méditation dans le contexte de l’appréciation de l’art et dans les universités fait partie de la façon plus générale dont la méditation peut s’appliquer dans notre vie, et que nous pouvons manifester visiblement au service du Tout. worldgoodwill.org/video#ab

Dans notre prochain numéro, nous explorerons De l’Irréel au Réel du point de vue de la science, de la philosophie et des arts.

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