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DIVISION E MOUVEMENT SUR LE PLAN PHYSIQUE ET ASTRAL - Partie 2

Ici encore nous pouvons suivre la correspondance microcosmique. Chez l'être humain, les centres se trouvent sur le plan mental d'où part l'impulsion vers l'existence du plan physique, ou volonté de s'incarner ; de là on peut suivre ces centres jusqu'au niveau astral, et finalement aux niveaux éthériques, jusqu'au quatrième éther où ils subissent pratiquement la même évolution que celle des centres planétaires ; étant les centres de force, ce sont les instruments de l'apparition objective.

Ces centres sont entièrement constitués de courants de force, qui descendent de l'Égo, retransmis depuis la Monade. C'est là le secret de l'accélération vibratoire progressive des centres, d'abord quand l'Égo prend le contrôle, ou entre en activité, et ensuite (après l'initiation) quand la Monade prend elle-même le contrôle ; c'est ainsi que changements et vitalité croissante sont apportés à ces sphères de feu, ou de pure force de vie.

Les centres, donc, lorsqu'ils fonctionnent correctement, forment le corps de feu qui finalement, sera tout ce qui restera, d'abord à l'homme dans les trois mondes, et ensuite à la Monade. Ce corps de feu est le "corps incorruptible" [1] ou indestructible, dont parlait Saint Paul ; c'est le produit de l'évolution, ou la fusion parfaite des trois feux qui, en définitive, détruisent la forme. Quand la forme est détruite, il reste le corps spirituel de feu, intangible, flamme pure, [167] caractérisée par sept centres éclatants de combustion plus intense. Ce feu électrique résulte du rapprochement des deux pôles, et prouve au moment de l'unification complète, la vérité occulte des paroles : "Notre Dieu est un Feu dévorant". [2]

Trois de ces centres sont appelés centres majeurs, car ils représentent les aspects de la Monade triple : Volonté, Amour et Intelligence.

1. Le centre de la tête. La Monade, Volonté ou Pouvoir.

2. Le centre du cœur. L'Égo, Amour et Sagesse.

3. Le centre de la gorge. La Personnalité, Activité ou Intelligence. Les deux autres centres concernent principalement le corps éthérique et le

plan astral. Le centre de la gorge synthétise toute la vie personnelle, et a une relation précise avec le plan mental ; il relie les trois plans et les deux plans supérieurs, les trois centres avec les deux autres centres, celui du cœur et celui de la tête. Cependant, il ne faut pas oublier que le centre à la base de la colonne vertébrale a aussi une fonction de synthèse, ainsi qu'on peut normalement s'y attendre, si on se rend compte que le plan le plus bas de la manifestation est le point de réflexion le plus profond. Ce centre situé le plus bas, en synthétisant le feu de kundalini et les feux praniques, fusionne par la suite avec le feu du mental, et plus tard avec le feu de l'Esprit, provoquant alors la combustion totale.

Il faut nous débarrasser de l'idée erronée que ces centres sont des choses physiques. Ce sont des tourbillons de force qui font tournoyer la matière éthérique, astrale et mentale, lui conférant une activité d'une certaine sorte. Du fait que l'action est rotative, l'effet produit dans la matière est circulaire, et le clairvoyant perçoit des roues de feu situées :

1. Dans la région la plus basse de la colonne vertébrale.

2. Entre les côtes, juste en dessous du diaphragme. [168]

3. Dans la partie gauche de la poitrine.

4. Dans le centre de la gorge.

5. Juste au-dessus de la tête.

Je désirerais examiner ces centres plus en détail, les décrire tels qu'on les voit dans la matière éthérique, en me basant sur une déclaration similaire de C.W. Leadbeater dans La vie Intérieure, Vol. I, pages anglaises 447-460. Notons la couleur et les pétales :

1. Base de l'épine dorsale, quatre pétales. Ces pétales sont en forme de croix, et rayonnent d'un feu orange.

2. Plexus solaire, dix pétales, de couleur rosée avec addition de vert.

3. Centre du cœur, douze pétales de couleur dorée brillante.

4. Centre de la gorge, seize pétales bleu argent, le bleu domine.

5. Centre de la tête dans ses deux parties :

a. Entre les sourcils, quatre-vingt-seize pétales, la moitié du lotus étant rose et jaune, l'autre moitié bleue et violette.

b. Au sommet de la tête. Centre formé de douze pétales principaux blanc et or, et neuf cent soixante pétales secondaires, disposés autour des douze pétales centraux. Ceci fait un total de mille soixante-huit pétales dans les deux centres de la tête (qui constituent un seul centre) ou encore trois cent cinquante-six triplicités. Tous ces chiffres ont une signification occulte.

De même que la Monade est la somme des trois aspects et des sept principes de l'homme, le centre de la tête qui en est la réplique a, dans sa sphère d'influence, sept autres centres dont il est la synthèse. Ces sept centres sont aussi divisés en trois centres majeurs et quatre centres mineurs, leur union et leur consommation apparaissant dans le centre splendide qui les domine et les enveloppe tous. Il y a aussi trois centres physiques, appelés : [169]

a. Le centre Alta Major,

b. La glande pinéale,

c. Le corps pituitaire,

ainsi que quatre centres moins importants. Ces derniers sont fusionnés dans le centre que nous nommons centre Alta Major et ne nous concernent pas. Je voudrais aussi faire remarquer qu'il y a un rapport étroit entre :

a. Le centre Alta Major et le centre de la gorge.

b. Le centre du cœur et le corps pituitaire.

c. Le centre de la tête et la glande pinéale.

L'étudiant gagnerait à réfléchir à l'intéressante succession de triangles qui se présentent, et à la manière dont l'enchaînement doit s'opérer selon la progression du feu, avant que ce dernier puisse les vivifier parfaitement, et de là passer à d'autres transmutations. Énumérons certains de ces triangles, en gardant toujours à l'esprit, que la montée géométrique du feu s'effectuera selon le rayon, et que les points seront touchés en succession ordonnée, d'après le rayon. C'est là un des secrets de l'Initiation, et c'est là que réside le danger d'une publication prématurée de renseignements concernant les rayons.

1. Le triangle pranique.

a. Le centre de l'épaule.

b. Le centre près du diaphragme.

c. La rate.

2. Homme gouverné du plan astral.

a. Base de la colonne vertébrale.

b. Plexus solaire.

c. Cœur.

3. Homme gouverné du plan mental.

a. Base de la colonne vertébrale.

b. Cœur.

c. Gorge. [170]

4. Homme partiellement gouverné par l'Égo – homme avancé.

a. Cœur.

b. Gorge.

c. Tête, les quatre centres secondaires et leur synthèse, le centre Alta.

5. Homme spirituel jusqu'à la troisième Initiation.

a. Cœur.

b. Gorge.

c. Les sept centres de la tête.

6. Homme spirituel jusqu'à la cinquième Initiation.

a. Cœur.

b. Les sept centres de la tête.

c. Les deux lotus aux pétales multiples.

Toutes ces différentes périodes font apparaître différentes radiations triangulaires. Il ne faut pas en déduire que lorsque le feu est centré dans un triangle il ne se manifeste pas dans les autres. Lorsque le feu s'est frayé un libre passage le long d'un triangle, il y brille continuellement, mais il y a toujours un triangle plus radieux et plus lumineux que les autres, et c'est par ces triangles de lumière éclatante, issus de roues ou tourbillons de feu que les clairvoyants et les instructeurs de la race peuvent apprécier la position d'un homme dans le schéma général, et juger du niveau qu'il a atteint. Au sommet de l'expérience de la vie, lorsque l'homme a atteint le but, chaque triangle est un sentier de feu radiant, et chaque centre une roue de force vivante de feu, tournant à une vitesse stupéfiante ; à ce stade, le centre ne tourne pas seulement dans une direction spécifique, mais tourne littéralement sur lui-même, formant un globe vivant, flamboyant, iridescent, de feu pur, qui maintient intérieurement une certaine forme géométrique, mais il vibre si rapidement, que l'œil peut à peine le suivre. Plus remarquable encore, au sommet de la tête on voit un déploiement de feu tel, qu'il fait paraître les autres centres insignifiants ; du cœur de ce lotus aux multiples pétales sort une flamme de la teinte de base du rayon de l'homme. Cette [171] flamme s'élève vers le haut, et semble attirer un rideau de lumière électrique, qui est le flot de l'esprit descendant du plan le plus élevé. Cela marque la fusion des feux, et la délivrance de l'homme des entraves de la matière.

Nous pourrions noter maintenant que l'évolution de ces centres de force peut être décrite non seulement par des mots, mais par les cinq mêmes symboles, auxquels on donne si souvent une interprétation cosmique.

1. Le cercle. À ce stade, le centre apparaît simplement comme une dépression en forme de soucoupe (comme le dit C.W. Leadbeater) où le feu brûle terne, diffus, sans réelle intensité. La roue tourne lentement, si lentement que c'est presque imperceptible. Ceci correspond à un stade de peu de développement, aux débuts de la race-racine Lémurienne, à cette période où l'homme n'était qu'un animal ; les formes construites alors n'étaient qu'une base attendant l'apparition de l'étincelle du mental.

2. Le cercle avec un point au centre. Le centre apparaît ici avec un point de feu qui brûle au centre de la dépression en forme de soucoupe, et la rotation devient plus rapide. Ceci correspond à la période où le mental commence à être ressenti, donc à une période plus tardive de la Lémurie.

3. Le cercle divisé. À ce stade le point de lumière au centre du tourbillon de feu est devenu plus actif ; le mouvement rotatoire le fait brûler avec plus d'éclat, et il projette des rayons de feu dans deux directions, qui semblent diviser le tourbillon en deux ; la rotation est très accélérée, et la flamme qui divise le tourbillon jaillit dans un mouvement de va et vient, qui stimule la combustion du centre, jusqu'à ce qu'un degré de rayonnement bien supérieur soit atteint. Ceci correspond à l'époque Atlantéenne.

4. Le cercle divisé en quatre. Nous en arrivons au point où le centre est extrêmement actif, avec une croix qui tourne à l'intérieur de sa périphérie ; la roue tournant elle aussi, l'ensemble produit un effet d'une grande beauté et d'une grande activité. L'homme a atteint un stade de haut développement mental, correspondant à la [172] cinquième race-racine, ou à la cinquième ronde dans le plus grand cycle ; il est conscient de deux activités en lui-même, symbolisées par la rotation de la roue, et par celle de la croix intérieure. Il pressent le spirituel, bien que fonctionnant activement dans la vie personnelle, et le développement a atteint un point où l'homme approche du Sentier de Probation.

5. La swastika. À ce stade, le centre devient quadridimensionnel. La croix rotative interne commence à tourner sur son axe, et à projeter les flammes de la périphérie de tous côtés, de sorte que le centre devient plutôt une sphère de feu qu'une roue de feu. Cela marque la période du Sentier dans ses deux parties, car le processus qui conduit à l'effet décrit, couvre toute la période du Sentier. À la fin, les centres apparaissent comme des globes de feu radiant, les rayons de la roue (ou évolution de la croix à partir du point central) se mêlent et se fusionnent en un "feu qui consume tout".

Une phrase brève a sa place ici car elle est liée à notre sujet. J'ajoute aussi une autre phrase qui, si elle est méditée, se révélera de grande valeur, et aura un effet précis sur l'un des centres ; ce centre devra être découvert par l'étudiant. Voici ces deux phrases :

"Le secret du Feu gît caché dans la seconde lettre du mot Sacré. Le mystère de la vie est caché dans le cœur. Lorsque le point le plus bas vibre, lorsque le triangle Sacré brille, lorsque le point, le centre médian et le sommet brûlent aussi, alors les deux triangles – le plus grand et le plus petit – se fondent en une seule flamme qui brûle le tout."

"Le feu, qui est au cœur du feu mineur, voit son progrès grandement stimulé, quand le cercle de ce qui se meut, et de ce qui est immobile, dans la roue plus petite située à l'intérieur de la grande roue qui ne se meut pas dans le Temps, trouve une issue double ; il brille alors de la Gloire de l'Un double, et de Son frère sextuple. Fohat se précipite dans l'espace. Il cherche son complément. Le souffle de celui qui est immobile, et le feu [173] de Celui Qui voit tout depuis le commencement, se précipitent à la rencontre l'un de l'autre et celui qui était immobile devient la sphère d'activité."

Passons à notre deuxième point au sujet des centres :

2. Les centres par rapport aux Rayons

Ceci va nous offrir un vaste champ d'étude, et nous donner matière à réflexion, à suppositions et sages conjectures. Tout ce qui est énoncé ici est offert simplement en tant que faits de base, ou fondamentaux, sur lesquels on peut construire un édifice de conjectures, ou de raisonnement logique, en employant l'imagination, ce qui aura deux résultats :

Ces exercices de pensée indiquent la capacité d'élargir nos concepts mentaux et de construire l'antahkarana, ou pont entre le mental inférieur et le mental supérieur, que doivent construire tous ceux qui désirent fonctionner dans le véhicule bouddhique ; d'où la nécessité d'utiliser l'imagination (qui est l'équivalent astral du discernement mental), et son ultime transmutation en intuition.

Tous les instructeurs qui ont pris en main des élèves, et qui cherchent à les utiliser pour le service du monde, adoptent la méthode consistant à communiquer un fait (souvent voilé par les mots ou masqué par un symbole) et à laisser ensuite l'élève suivre ses propres déductions. Le discernement est ainsi développé ; et le discernement est la principale méthode par laquelle l'Esprit effectue sa libération des entraves de la matière, et distingue entre l'illusion et ce qui est voilé par elle.

Il n'est pas possible de communiquer beaucoup de choses, car si l'on traitait ce sujet à fond, cela fournirait trop de renseignements à ceux qui pourraient en faire mauvais usage. Ainsi que nous le savons, l'évolution des centres est lente, progressive, et se développe en cycles ordonnés, ces derniers variant selon le Rayon Monadique de l'homme. [174]

Aux fins de discussion, on peut diviser la vie du Pèlerin en trois périodes principales :

1. La période où il est sous l'influence du Rayon de la Personnalité.

2. La période où il passe sous le Rayon de l'Égo.

3. La période pendant laquelle le Rayon Monadique dirige.

La première période

La première période est de loin la plus longue, et couvre une vaste succession de siècles pendant lesquels l'aspect activité du soi triple se développe. Les vies succèdent aux vies, pendant lesquelles l'aspect manasique ou mental se fait jour lentement ; l'être humain passe de plus en plus sous le contrôle de son intellect, opérant par le cerveau physique. On peut y voir la correspondance de la période du premier système solaire, pendant lequel le troisième aspect logoïque, Brahma, Mental, ou Intelligence, fut amené à un point de perfection[3]. Puis le deuxième aspect, dans le système solaire actuel, [175] commença à se mêler au troisième et se développa grâce à lui. Les siècles passent et l'homme acquiert de plus en plus une activité intelligente ; sa vie est progressivement préparée à la venue du second aspect. La correspondance réside dans la similitude, non dans le détail vu dans le temps et l'espace. Ceci couvre la période des trois premiers triangles indiqués plus haut. Il ne faut pas oublier, que pour être clairs, nous distinguons entre les différents aspects, et envisageons leur développement séparé, chose possible seulement dans le temps et l'espace, et pendant le processus d'évolution, mais qui n'est pas possible du point de vue de l'Éternel Présent, et de l'Unité du Soi Universel. L'aspect Vishnu ou Amour-Sagesse est latent dans le Soi, et fait partie du contenu Monadique, mais l'aspect Brahma, ou Intelligence active le précède dans la manifestation temporelle. Le Tabernacle dans le Désert précéda la construction du Temple de Salomon, le grain de froment doit reposer dans l'obscurité de la terre nourricière avant que n'apparaisse la beauté de la fleur.

La deuxième période

La deuxième période pendant laquelle le rayon de l'égo domine, est relativement moins longue ; elle couvre la période pendant laquelle les quatrième et cinquième triangles sont vivifiés, et comprend les vies pendant lesquelles l'homme jette ses forces du côté de l'évolution, discipline sa vie, entre sur le sentier de Probation et le suit jusqu'à la troisième Initiation. Sous le régime du Rayon de la Personnalité, l'homme avance sur les cinq Rayons pour utiliser consciemment le Mental, sixième sens, en passant d'abord sur les quatre Rayons mineurs, et par la suite sur le troisième. Il travaille [176] sur le troisième Rayon, celui de l'Intelligence active, et de là passe aux sous-rayons des deux autres Rayons majeurs, si le troisième n'est pas son Rayon égoïque.

On pourrait normalement se demander si le rayon égoïque est nécessairement l'un des trois rayons majeurs, et si les Initiés et les Maîtres ne se trouvent pas sur un des rayons du Mental, les quatre rayons mineurs.

Voici la réponse : Le rayon égoïque peut toujours être l'un des sept, mais il faut se souvenir que dans notre système solaire astral-bouddhique, ou l'amour et la sagesse sont objectives, la plus grande partie des monades est sur le rayon d'amour-sagesse. Donc, le fait qu'il soit le rayon de synthèse a une vaste signification. Notre système est celui du FILS, dont le nom est Amour. Il est l'incarnation divine de Vishnu. Le Dragon de Sagesse est en manifestation, et Il fait s'incarner les Entités cosmiques qui dans leur essence, Lui sont identiques. Après la troisième Initiation tous les êtres humains se trouvent sur leur rayon monadique, l'un des trois rayons majeurs, et le fait que les Maîtres et les Initiés se trouvent sur tous les rayons est dû aux deux facteurs suivants :

1. Chaque rayon majeur a ses sous-rayons qui correspondent aux sept rayons.

2. Beaucoup de guides de la Race se transfèrent d'un rayon à un autre, dans la mesure où on a besoin d'Eux, et où le travail l'exige. Lorsque l'un des Maîtres ou Initiés est transféré, cela nécessite un réajustement complet.

De même lorsqu'un Maître quitte la Hiérarchie de notre Planète pour aller travailler ailleurs, cela nécessite souvent une complète réorganisation, et l'admission de nouveaux membres dans la grande Loge Blanche. Ces faits sont assez peu compris. Saisissons l'occasion de faire remarquer que nous ne traitons pas des conditions sur Terre lorsque nous étudions les Rayons ; nous ne sommes pas non plus préoccupés uniquement de l'évolution des Monades sur cette planète, mais envisageons également le système solaire, où la Terre occupe [177] une place nécessaire, mais non suprême. La Terre est un organisme, au sein d'un organisme plus grand, et ce fait devrait être plus largement reconnu. Les fils des hommes, sur cette planète, regardent si souvent le système tout entier, comme si la terre occupait la position du Soleil, le centre de l'organisation solaire.

Sous le régime de l'Égo, le rayon sur lequel se trouve l'Égo domine. Ce rayon est simplement le reflet de la Monade, et dépend de cet aspect de la Triade spirituelle qui est pour l'homme, à un moment particulier, la ligne de moindre résistance. Par cela il faut entendre que quelquefois le rayon aura son centre de force dans l'aspect atmique, parfois dans l'aspect bouddhique, et d'autres fois dans l'aspect manasique. Bien que la Triade ait trois aspects, les postes avancés de l'Égo (si on peut employer ce terme) sont ou bien vraiment atmiques, ou à prédominance bouddhique ou manasique. Ici encore, Je voudrais faire remarquer que cette manifestation triple peut apparaître sous trois formes, offrant un choix nonuple de Rayons à l'Égo :

Aspect Atmique

1. atmique – atmique

2. atmique – bouddhique

3. atmique – manasique

Aspect Bouddhique

1. bouddhique – atmique

2. bouddhique – bouddhique

3. bouddhique – manasique

Aspect Manasique

1. manasique – atmique

2. manasique – bouddhique

3. manasique – manasique

Cela signifie littéralement que chacun des rayons majeurs peut être subdivisé en trois (en ce qui concerne l'Égo). Ce fait ne retient pas beaucoup l'attention. [178]

La troisième période

La troisième période où le rayon monadique est ressenti sur le plan physique est de loin la plus courte, et elle couvre la période pendant laquelle le sixième triangle domine. C'est le moment où la perfection et la libération sont atteintes, et bien que ce soit la période la plus courte vue d'en bas, c'est une période de relative permanence, vue du plan de la Monade. Elle couvre tout le temps qui doit s'écouler jusqu'à la fin des cent ans de Brahma, soit la dernière partie du processus de manifestation.

En conséquence, lorsque nous étudions les groupes de triangles cités plus haut, et les périodes où tel rayon prédomine, cela nous fournit matière à réflexion. Notez cependant, que les six groupes de triangles se réduisent à cinq si on élimine le triangle pranique qui concerne la matière, et ne compte pas davantage pour un principe que le physique dense. Nous avons donc :

a. Deux triangles vivifiés par le rayon de la personnalité.

b. Deux triangles vivifiés par le rayon égoïque.

c. Le triangle de la Monade qui synthétise.

Il faut néanmoins se souvenir que la complexité est accrue du fait que les triangles de la personnalité seront amenés à leur pleine activité selon le rayon de la Monade ou Esprit. Aucune règle absolue ne peut donc être énoncée au sujet de ce développement. Les triangles égoïques dépendent pour une large part du reflet, dans la personnalité, de la force spirituelle de vie. Ils représentent un point médian, de même que le corps causal ou égoïque (lorsqu'il est suffisamment équipé et édifié) est le point de transmission entre le supérieur et l'inférieur.

Les atomes permanents sont enfermés dans la périphérie du corps causal ; cependant, ce corps relativement permanent est édifié et [179] agrandi, développé et transformé en un poste central de réception et de transmission (les mots conviennent mal pour traduire une idée occulte) par l'action directe des centres, et par-dessus tout des centres. De même que la force spirituelle, ou aspect volonté a construit le système solaire, de même chez l'homme, c'est cette force spirituelle qui construit le corps causal. Le rapprochement de l'Esprit et de la Matière, (Père-Mère) dans le macrocosme et leur union par l'action de la volonté, produisit le système solaire objectif, le Fils – ce Fils de Nécessité, dont la caractéristique est l'amour, et dont la nature est buddhi ou sagesse spirituelle. En rapprochant l'Esprit et la Matière (dans le microcosme), en assurant leur cohésion par le moyen de cette force (volonté spirituelle), ce système objectif, le corps causal est produit ; il est le produit du désir transmué, dont la caractéristique (lorsqu'elle sera pleinement manifestée) sera l'amour, expression future de buddhi sur le plan physique. Le corps causal n'est que le véhicule de l'Égo. Le système solaire n'est que le véhicule du Fils. Dans le grand système comme dans le petit, il existe des centres de forces qui produisent l'objectivité. Les centres de l'homme sont le reflet dans les trois mondes de ces centres de force supérieurs.

Avant de traiter la question de kundalini et des centres, il serait bon d'étendre les données fournies ci-dessus, de leur signification primordiale pour l'homme, celle qui le concerne directement, à leur signification dans le système solaire, le macrocosme, et dans le cosmos. Ce que l'on peut affirmer du microcosme est naturellement vrai du macrocosme et du cosmos. Il ne sera pas possible d'indiquer les triangles systémiques, car les renseignements devraient être si masqués, qu'ils n'auraient pratiquement aucune utilité intellectuelle, sauf pour ceux dont la connaissance occulte et l'intuition sont développées ; certaines choses intéressantes peuvent néanmoins être dites à ce sujet.

Le Système Solaire

Envisageons brièvement la question, du point [180] de vue des centres des Hommes Célestes, et des centres du Grand Homme des Cieux, le Logos.

a. Les Hommes Célestes. Ils possèdent des centres, tout comme l'être humain, et sur Leur propre plan, on peut découvrir ces centres de force. Il faut se souvenir que ces centres de force sur les niveaux cosmiques, en manifestation dans le système objectif, apparaissent comme les grands centres de force dont tel groupe d'Adeptes et Leurs élèves sont l'expression. Chaque groupe de Maîtres et les êtres humains incarnés ou non – maintenus à la périphérie de Leur conscience – sont des centres de force d'une nature et d'une qualité particulière. Ceci est un fait généralement reconnu, mais les étudiants devraient être exhortés à rapprocher ce fait des renseignements fournis sur les centres humains ; il y a là, beaucoup à apprendre. Ces centres de force se manifesteront sur les niveaux éthériques, et sur les plans plus subtils comme chez l'homme, et ils seront vivifiés, comme les centres humains, par le kundalini planétaire, selon sa progression dans les triangles adéquats.

On peut donner ici deux indications qui mériteront mûre réflexion. En ce qui concerne l'un des Hommes Célestes (qu'il est impossible de désigner actuellement) il existe un triangle de force dans les trois centres suivants :

a. Le centre de force dont le Manu et son groupe, sont l'expression.

b. Le centre dont le Bodhisattva ou Christ et ses adhérents sont le point focal.

c. Le centre dont le Mahachohan et ses disciples sont les représentants.

Ces trois groupes forment les trois centres d'un grand triangle – triangle qui n'est pas encore complètement vivifié à ce stade du développement évolutionnaire. [181]

Un autre triangle en rapport avec notre propre Logos planétaire, est celui formé par les sept Kumaras – les quatre Kumaras exotériques correspondant aux quatre centres mineurs de la tête, et les trois Kumaras ésotériques, correspondant aux trois centres majeurs

[4],[5].

La deuxième indication que je cherche à donner, concerne le triangle formé par la Terre, Mars et Mercure. Pour ce triangle, l'analogie réside dans le fait que Mercure et le centre à la base de l'épine dorsale chez l'homme sont étroitement liés. Mercure exprime kundalini au stade de l'intelligence active, Mars kundalini latent. La vérité est scellée dans leurs symboles astrologiques. Le secret peut être révélé dans la transmutation et la géométrie planétaire.

b. Le Grand Homme des Cieux. Les sept Hommes Célestes sont les sept centres du corps du Logos, ayant avec lui les mêmes relations que celles des Maîtres et de leurs groupes affiliés avec un Logos planétaire. Le kundalini systémique poursuit la vivification de ces centres, et au stade actuel de développement certains centres sont plus étroitement alliés que d'autres. De même que pour notre Logos planétaire, les trois planètes éthériques de notre chaîne – la Terre, Mercure et Mars [6] – forment un triangle d'importance exceptionnelle, de même on peut dire, qu'au point actuel de l'évolution des centres logoïques, Vénus, la Terre, et Saturne forment un triangle de grand intérêt. C'est un triangle qui, en ce moment est [182] vivifié par l'action de kundalini ; en conséquence la capacité vibratoire des centres est accrue, et ils deviennent lentement quadridimensionnels. Il n'est pas encore permis de désigner d'autres grands triangles, mais deux indications peuvent être données ici concernant les centres :

1. Vénus correspond au centre du cœur du corps logoïque, et a donc une interrelation avec tous les autres centres du système solaire où l'aspect cœur est prédominant.

2. Saturne correspond au centre de la gorge, ou à l'activité créatrice du troisième aspect.

À mesure que l'évolution se poursuit, les autres centres atteignent une vibration plus prononcée, et le feu (circulant de manière triangulaire) leur confère une importance accrue ; cependant les deux centres cités plus haut sont d'importance primordiale à l'heure actuelle. Ces deux centres, avec le petit triangle de notre chaîne, constituent le point focal d'énergie, de notre point de vue planétaire.

En plus de ces quelques indications sur les centres microcosmiques et macrocosmiques, nous pourrions donner ici quelques correspondances cosmiques, auxquelles il est possible de faire allusion.

Le Cosmos. Notre système solaire, avec les Pléiades et l'une des étoiles de la Grande Ourse, forment un triangle cosmique, ou réunion de trois centres dans le corps de CELUI DONT RIEN NE PEUT ETRE DIT. Les sept étoiles de la constellation de la Grande Ourse correspondent aux sept centres de la tête, du corps de cet Êtres, plus grand que notre Logos. Par ailleurs, deux autres systèmes, lorsqu'ils sont alliés au système solaire et aux Pléiades, constituent un quaternaire inférieur, qui par la suite sera synthétisé avec les sept centres de la tête, d'une manière très voisine de ce qui se passe chez l'homme après la quatrième initiation. [183]

1. La base de la colonne vertébrale.

2. Le plexus solaire.

3. Le cœur.

4. La gorge.

Le centre de la tête septuple, trouve à son tour, son expression ultime dans la splendeur du centre double qui est au-dessus de la tête et l'entoure. De même, au-dessus des constellations citées plus haut, existe un autre centre cosmique. Le nom de ce centre est l'un des secrets de la dernière initiation, la septième. Voici donc les seules correspondances qu'il soit actuellement permis de communiquer. Ce qui se trouve au-delà du cercle solaire infranchissable peut avoir un intérêt intellectuel[7], mais, pour ce qui est de l'évolution microcosmique, cela n'a pas une grande importance.

3. Les Centres et Kundalini

Ainsi que cela a déjà été dit, il n'est pas possible de communiquer beaucoup de choses au sujet de kundalini, ou serpent de feu. Il pourrait être intéressant, cependant, d'énumérer brièvement ce qui a été dit :

a. Kundalini est situé à la base de la colonne vertébrale, et chez l'homme moyen normal, sa fonction principale est de vitaliser le corps.

b. Kundalini opère trois fusions ou unifications, au cours de l'évolution:

1. Avec les feux radiants du corps, ou prana, à un point situé entre les omoplates.

2. Avec les feux du mental, à un point situé tout à fait au sommet de la colonne vertébrale, dans le centre qui est à l'arrière de la gorge.

3. Avec le feu de l'Esprit, au point où les deux feux unis de la matière et du mental sortent en haut de la tête.

c. Chacun des trois canaux de la colonne vertébrale a pour rôle spécifique la fusion de ces feux triples. Il faut se souvenir [184] que les feux circulent, et qu'au moment où la perfection est atteinte, tous les triangles du corps sont vivifiés, tous les centres fonctionnent à plein, et le parcours triple du feu s'étend sur toute la longueur de l'épine dorsale.

d. Quand kundalini a fusionné avec le feu pranique, les centres deviennent tridimensionnels. Quand il fusionne avec le feu solaire ou du mental, et que les deux feux sont parfaitement unis, les centres deviennent quadridimensionnels. Quand il fusionne avec le feu électrique ou pur Esprit, après la troisième Initiation, ils prennent deux dimensions supplémentaires.

e. Kundalini, à mesure qu'il s'éveille, accroît continuellement l'action vibratoire, non seulement des centres, mais de chaque atome de matière dans tous les corps – éthérique, astral, mental. Cette accélération de l'activité a un double effet de grand intérêt :

1. Il provoque l'élimination de toute la matière grossière et inadéquate, et la rejette exactement comme une roue qui tourne rapidement rejette ce qui est à sa surface.

2. Il attire dans sa sphère d'influence, de la matière accordée à ses propres vibrations, et l'incorpore à son contenu vibratoire. Ceci n'est qu'un reflet de l'action du Logos lorsqu'il entraîne la matière du système solaire et la différencie. Kundalini est le feu ou force de la matière, et donc la vie du troisième Logos.

f. Kundalini a deux effets sur le réseau éthérique.

1. Par son action progressivement accrue il purifie la forme éthérique, et la débarrasse des "scories" selon l'expression

2. Chrétienne.

Plus tard, quand le feu de la  matière et celui du mental commencent à fusionner (c'est un processus lent) le [185] réseau est détruit, et lorsque l'homme atteint la troisième Initiation, il devrait avoir la continuité de conscience. Il en est ainsi à moins qu'en vue d'un certain travail, d'un but spécifique, l'homme ne s'abstienne consciemment et volontairement de brûler le réseau, ce qui peut s'effectuer par l'action consciente de la volonté.

4. Les Centres et les Sens, Normaux et Supranormaux.

Avant d'entamer la question des centres et de leur relation avec les sens, il est nécessaire de mettre en lumière certains faits intéressants concernant ces sens[8], et de déblayer le terrain avant de fournir d'autres renseignements.[186]

Que sont les sens ? Combien y en a-t-il ? Quel est leur rapport avec l'habitant de la forme, l'homme, le Penseur, Le Divin Manasaputra ? Ces questions sont d'intérêt vital, et c'est en les comprenant bien qu'il sera possible de suivre avec sagesse le sentier de la connaissance.

On pourrait définir les sens comme les organes grâce auxquels l'homme prend conscience de ce qui l'entoure. Nous devrions peut-être les décrire, non pas tellement comme des organes (car après tout, les organes sont des formes matérielles destinées à telle ou telle fonction) mais plutôt comme un moyen par lequel le Penseur entre en contact avec son environnement. Ce sont les moyens grâce auxquels il peut mener ses recherches sur le plan physique grossier ; les moyens grâce auxquels il acquiert de l'expérience, découvre ce qu'il doit savoir, devient conscient, et développe sa conscience. Nous parlons ici des cinq sens tels qu'ils sont utilisés par l'être humain. Chez l'animal, ces cinq sens existent, mais comme les animaux ne possèdent pas la faculté pensante de corrélation, la relation entre le soi et le non-soi est peu développée ; nous laisserons cette question de côté pour l'instant. Les sens dans le règne animal sont une faculté de groupe qui se manifeste en instinct racial. Les sens sont pour l'homme une possession individuelle précieuse qui se manifeste :

a. Par la prise de conscience du soi séparé.

b. Par la capacité d'affirmer son individualité.

c. Comme un moyen précieux d'évolution de la soi-conscience. d. Comme source de connaissance.

e. Vers la fin de la vie dans les trois mondes, comme faculté de transmutation.

Comme nous le savons il y a cinq sens, et l'ordre de leur développement est le suivant :

a. L'ouïe,

b. Le toucher,

c. La vue,

d. Le goût,

e. L'odorat. [187]

Chacun de ces cinq sens a une relation précise avec l'un ou l'autre des plans, ainsi qu'une correspondance sur tous les plans.

Examinons d'abord chacun des cinq sens, notons quelques faits intéressants s'y rapportant, et indiquons leurs correspondances dans les sous-plans.

Plan

Sens

1. Physique

Ouïe

2. Astral

Toucher ou sensation

3. Mental

Vue

4. Bouddhique

Goût

5. Atmique

Odorat

Dans les deux plans inférieurs des trois mondes – l'astral et le physique – les cinq sous-plans où s'exerce l'effort humain sont les cinq sous-plans supérieurs. Les deux sous-plans inférieurs, le sixième et le septième, sont "en dessous du seuil" et se rapportent à des formes de vie inférieures à la vie humaine. Nous trouvons une analogie corroborant ce fait, dans les deux premières races-racine de cette ronde qui ne sont pas vraiment humaines, et dans la troisième race-racine, la première qui soit réellement humaine. Donc, en comptant de bas en haut, c'est seulement à partir du troisième sous-plan physique, et du troisième sous-plan astral que commence l'effort humain, ce qui laisse cinq sous-plans à maîtriser. Sur le plan mental, les cinq sous-plans inférieurs doivent être subjugués pendant l'évolution purement humaine. Lorsque la conscience est centrée sur le cinquième sous-plan (en comptant de bas en haut) alors les plans de l'abstraction, du point de vue de l'homme dans les trois mondes s'ajoutent aux deux sous-plans de synthèse, se manifestant par la synthèse des cinq sens. Dans l'évolution de l'Homme Céleste, nous avons exactement la même chose : les cinq plans de l'expérience, les cinq plans inférieurs du système solaire, et les deux plans supérieurs de l'abstraction, le plan spirituel ou monadique, et le plan divin ou logoïque. [188]

EVOLUTION SENSORIELLE MICROCOSMIQUE Plan

Physique

1. Ouïe

5ème

gazeux

 

2. Toucher, Sensation

4ème

premier éthérique

 

3. Vue

3ème

super éthérique

 

4. Goût

2ème

sous-atomique

 

5. Odorat

1er

Atomique

Astral

1. Clairaudience

5ème

 

 

2. Psychométrie

4ème

 

 

3. Clairvoyance

3ème

 

 

4. Imagination

2ème

 

 

5. Idéalisme Emotionnel

1er

 

Mental

1. Clairaudience Supérieure

7ème

 

 

2. Psychométrie Planétaire

6ème

 

 

3. Clairvoyance Supérieure

5ème

FORME

 

4. Discernement

4ème

 

 

5. Discernement Spirituel

3ème

 

 

Répones à la voibration de groupe

2ème

SANS FORME

 

Télépathie spirituelle

1er

 

Bouddhique

1. Compréhension

7ème

 

 

2.Guérison

6ème

 

 

3. Vision Divine

5ème

 

 

4. Intuition

4ème

 

 

5. Idéalisme

3ème

 

Atmique

1. Béatitude

7ème

 

 

2.Service Actif

6ème

 

 

3. Réalisation

5ème

 

 

4. Perfection

4ème

 

 

5. Omniscience

3ème

 

 

[1] Bible. I Cor., XV, 53.

[2] Bible. Deut. IV, 24 ; Heb. XII, 29.

[3] Lorsqu'aura pris fin le dernier cycle où cette terre féconde et ultime aura engendré des hommes ; quand l'humanité aura atteint en masse l'état de Bouddha et quitté l'existence objective pour entrer dans le Nirvana, alors "l'heure sonnera" ; le visible deviendra l'invisible, le concret retombera dans son état précyclique de distribution atomique.

Mais les mondes morts, laissés en arrière par l'impulsion qui va vers l'avant ne demeureront pas morts. Le mouvement est l'ordre éternel des choses, l'affinité et l'attraction sont sa bonne à tout faire. Le frisson de vie réunira de nouveau l'atome et il éveillera la planète inerte quand le temps en sera venu. Bien que toutes ses forces soient demeurées in statu quo et endormies. Cependant. petit à petit quand l'heure sonnera de nouveau – elle rassemblera ses forces pour un nouveau cycle de maternité : elle engendrera des hommes d'un type encore plus élevé physiquement et moralement que dans le précédent manvantara. Ses "atomes cosmiques, déjà dans un état différencié" (différents par la force qui, dans un sens mécanique, produit mouvement et effets) demeurent in statu quo ainsi que les globes et tout ce qui est en formation. "Telle est l'hypothèse pleinement en accord avec votre note et la mienne". Car, étant donné que le développement planétaire est aussi progressif que l'évolution humaine ou raciale, l'heure du Pralaya surprend la série des mondes à des stades successifs d'évolution : c'est-à-dire, chacun a atteint tel ou tel degré d'évolution, chacun s'arrête là jusqu'à ce que l'impulsion extérieure du manvantara suivant le remette en marche, à partir de ce point, comme une horloge arrêtée que l'on remonte. C'est pourquoi j'ai utilisé le mot "différencié"

Lorsque surviendra le Pralaya, aucun humain, aucun animal ou même végétal ne sera vivant pour le voir, mais il y aura les terres ou globes avec leur règne minéral : toutes ces planètes seront physiquement désintégrées dans le pralaya, mais pas détruites, car elles ont leur place dans le processus d'évolution, et leurs "privations" lorsqu'elles émergeront de l'état subjectif retrouveront le point exact d'où elles devront repartir dans leur mouvement circulaire autour d'une chaîne de "formes manifestées". Ceci, ainsi que vous le savez, se répète indéfiniment pendant toute l'Éternité. Chacun parmi nous a parcouru ce cercle sans fin et continuera à l'infini. Les déviations du parcours de chacun et son taux de progrès d'un Nirvana à l'autre est gouverné par des causes créées par chacun de nous, selon l'exigence des circonstances dans lesquelles il ne se trouve pas. Tiré de Lettres des Mahatmas à A.P. Sinnett, P. 67. (édition anglaise).

[4] II y a sept Kumaras liés à notre évolution planétaire, dont quatre sont exotériques ; les quatre exotériques ont des véhicules en matière éthérique ; trois Kumaras sont ésotériques et ont des véhicules de matière encore plus subtile.

Sanat Kumara, le Seigneur du Monde. est le représentant sur terre de la force spécialisée du Logos planétaire ; les six autres Kumaras, transmettent l'énergie des six autres schémas planétaires.

[5] Doctrine Secrète, vol. I, 186-189.

[6] Les chaînes d'un schéma planétaire sont souvent désignées par les noms des sept planètes sacrées ce qui rend l'étude de la loi des Correspondances plus facile, de même les globes d'une chaîne reçoivent des noms planétaires comme c'est le cas ici. Il y a des schémas planétaires appelés Mars et Mercure.

[7] Doctrine Secrète, I, 545, 726 II, 581, 582, 654

[8] Les sept sens ou avenues de la perception. Doctrine Secrète, I, 489, 490. La troisième Création, la Création indriya. Doctrine Secrète, III, 567.

Indriya. Maîtrise des sens par la pratique du yoga, il y a dix agents extérieurs ; les 5 sens utilisés pour la perception sont appelés "Jnana-indriyas" et les 5 sens utilisés pour l'action "Karma-indriyas. Glossaire Théosophique.

"Jnana-indriyas" – littéralement sens de la connaissance... – grâce auxquels s'acquiert la connaissance. Ce sont les avenues vers l'intérieur.

"Karma lndriyas" littéralement, sens de l'action... ceux qui engendrent l'action... Ce sont les avenues vers l'extérieur. Étude sur la Conscience pp. 166-167 (édition anglaise).

1. La sensation est latente dans tout atome de substance. Doctrine

Secrète, II, 710.

2. Le soleil est le cœur du système et la sensation en émane. C'est dû à la radiation solaire. Doctrine Secrète, I, 590, 662.

3. La connaissance est le but des sens. Doctrine Secrète, I, 300.

4. Il y a deux groupes de sens, spirituels et matériels. Doctrine Secrète, I, 582 ; Doctrine Secrète, II, 307, 308. Ceci est reflété dans le double groupe de sens physiques, cités dans la définition des indriyas.

5. On pourrait énumérer les sens, comme suit : Doctrine Secrète, I, 583 et la note, 123, Doctrine Secrète, II, 600, 674, 675, 676.

6. Les éléments sont les progéniteurs des sens… Doctrine Secrète, II,

112, 113.

a. Æther

Ouïe

Son

Plan Atmique

b. Air

Toucher

Son, toucher

Plan Bouddhique

c. Feu

Vue

Son, toucher, vue

Plan Mental

d. Eau

Goût

on, toucher, vue, goût

Plan Astral

e. Terre

Odorat

Son, toucher, vue, goût, odorat

Plan Physique

 

7. Chaque sens pénètre les autre sens... Doctrine Secrète, III, 569. Il n'y a pas d'ordre universel. Tous se trouvent sur tous les plans. Doctrine Secrète, III, 550.

8. Les sens correspondent à tous les autres septénaires de la nature. Voir Doctrine Secrète, III, 448, Comparez Doctrine Secrète, III, 497. Lecture pratique… Doctrine Secrète, I, 228.