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DIVISION E MOUVEMENT SUR LE PLAN PHYSIQUE ET ASTRAL- Partie 3

Notons que nous n'avons pas ajouté les deux plans de l'abstraction sur les plans atmique et bouddhique, la raison en étant qu'ils marquent un niveau de réalisation appartenant à un degré [189] d'initiés supérieur à celui des adeptes ; ceci dépasse la conception de l'unité évolutive humaine, pour qui ce traité est écrit.

Nous pourrions ici, afin d'être très clairs, dresser un tableau des différents aspects des cinq sens sur les cinq plans, afin que les correspondances puissent facilement être évoquées, sur la base de ce tableau :

a. Le premier sens L'ouïe

1. Ouïe physique

2. Clairaudience

3. Clairaudience supérieure

4. Compréhension (de quatre sons)

5. Béatitude

 

b. Le deuxième sens Toucher ou sensation

1. Toucher physique

2. Psychométrie

3. Psychométrie planétaire

4. Guérison

5. Service Actif

 

c. Le troisième sens Vue

1. Vue physique

2. Clairvoyance

3. Clairvoyance supérieure

4. Vision divine

5. Réalisation

 

d. Le quatrième sens Goût

1. Goût physique

2. Imagination

3. Discernement

4. Intuition

5. Perfection

 

e. Le cinquième sens

1. Odorat physique

2. Idéalisme émotionnel

3. Discernement spirituel

4. Idéalisme

5. Omniscience

[190]

Prenons maintenant chacun des sens en détail :

a. L'ouïe. C'est, très normalement, le premier sens à se manifester ; le premier aspect de la manifestation est le son, et c'est nécessairement la première chose que l'homme remarque sur le plan physique, le plan de la manifestation la plus dense, celui des effets les plus marquants du son, envisagé comme facteur de création. Le plan physique est avant tout le plan de l'ouïe ; c'est donc le sens attribué au plan inférieur de l'évolution, et aux sous-plans inférieurs de chacun des cinq plans. Sur le septième plan, le plus bas, l'homme doit arriver à la connaissance complète, de l'effet du Mot Sacré à mesure qu'il est proféré. En se répercutant dans tout le système, il conduit la matière à sa place désignée ; c'est sur le plan physique qu'il trouve son point de matérialité extrême et sa manifestation la plus concrète. La clé que l'homme doit découvrir et utiliser, lui révélera le mystère de :

a. Son propre son.

b. Le son de son frère.

c. Le son de son groupe.

d. Le son de celui des Hommes Célestes auquel il est relié.

e. Le son du Logos, ou son de la nature ; le son du système solaire et du Grand Homme des Cieux.

Notons donc, que sur le plan physique, l'homme doit découvrir sa propre  note, en dépit de la densité de la forme.

a. Sur le plan physique, il trouve sa propre note.

b. Sur le plan astral, il trouve la note de son frère ; grâce à l'identité d'émotion, il reconnaît l'identité de son frère. [191]

c. Sur le plan mental il commence à trouver la note de son groupe.

d. Sur le plan bouddhique, ou plan de la sagesse, il commence à découvrir la note de son Logos planétaire.

e. Sur le plan atmique ou spirituel, la note logoïque commence à résonner dans sa conscience.

Je classifie afin d'être clair. Mais dans l'évolution, les distinctions ne sont pas aussi nettes, à cause des éléments parallèles de la nature ; ainsi, le rayon d'un homme, son point de développement, le travail accompli précédemment, ses limitations temporaires, et d'autres causes, créent une apparente confusion, mais, dans le grand schéma général, vu d'en haut, le travail s'accomplit ainsi que je l'ai décrit.

L'ouïe s'exerçant sur le plan astral est communément appelée clairaudience et signifie : faculté d'entendre les sons du plan astral. C'est une faculté qui se manifeste dans la totalité du corps astral, l'homme entend avec tout son véhicule, et pas seulement avec les oreilles, organes spécialisés, produits par l'action et la réaction sur le plan physique. Il en est nécessairement ainsi vu le caractère fluidique du corps astral. L'homme sur le plan physique entend un certain éventail de sons, mais c'est seulement une gamme réduite et particulière de vibrations qui vient frapper son oreille. Il y a dans la nature, beaucoup de sons plus faibles qui lui échappent complètement, tandis qu'il ne différencie pas les sons majeurs de groupe. À mesure que l'évolution se poursuit, et que l'ouïe intérieure devient plus fine, ces autres sons physiques vont entrer dans le champ de ses perceptions, et il aura une conscience aiguë de tous les sons du plan astral et du plan physique – chose qui, si elle était possible actuellement, aurait pour résultat de démanteler le corps. Si la note de la nature, par exemple, frappait une seule fois l'oreille de l'homme (une note faite de la totalité des vibrations produites par les formes matérielles denses) son corps physique serait complètement brisé. L'homme n'est pas encore prêt pour une telle éventualité ; [192] l'oreille intérieure n'est pas encore convenablement préparée. C'est seulement quand l'ouïe triple aura atteint la perfection, qu'il sera permis à l'ouïe du plan physique d'entendre tous les sons physiques.

L'ouïe sur le plan mental est simplement l'extension de la faculté de différencier les sons. L'ouïe sur tous ces plans est en rapport avec la forme, concerne la vibration de la matière, et intéresse le non-soi. Elle n'a rien à voir avec la psyché, ou la communication télépathique qui procède de mental à mental, mais avec le son de la forme et la possibilité pour une unité de conscience séparée, de percevoir une autre unité, qui n'est pas elle-même. Souvenez-vous bien de cela. Lorsque l'extension de l'ouïe devient telle qu'elle concerne la psyché, alors nous l'appelons télépathie, cette communication sans mots qui est la synthèse de l'ouïe des trois plans inférieurs, reconnue par l'Égo dans le corps causal sur les niveaux sans forme du plan mental.

Sur le plan bouddhique, l'ouïe (qui possède alors cette qualité synthétique appelée télépathie) se manifeste en compréhension totale, car elle comporte deux choses :

1. La connaissance et la perception du son individuel,

2. La même connaissance du son de groupe, qu'elle unifie complètement.

Cela engendre une compréhension absolument parfaite, et c'est le secret du pouvoir du Maître.

Sur le plan atmique l'ouïe parfaite devient béatitude. Le son, base de l'existence ; le son, méthode d'être ; le son, ultime unificateur ; le son reconnu comme raison d'être, comme méthode d'évolution, et donc comme béatitude[1]. [193]

b. Le toucher

Notons, en commençant notre étude de ce second sens, le toucher, qu'il est par excellence le sens le plus important de ce système solaire, le second – système de conscience astrale-bouddhique[2]. Chacun des sens, lorsqu'il a atteint un certain point, commence à opérer une synthèse avec les autres sens, de telle sorte qu'il est presque impossible de savoir où commence l'un et où finit l'autre. Le toucher est la reconnaissance innée d'un contact par le moyen de manas, ou mental, d'une manière triple :

- En tant que reconnaissance.

- En tant que souvenir.

- En tant qu'anticipation.

Chacun des cinq sens lorsqu'il est associé à manas, donne naissance chez le sujet à un concept englobant le passé, le présent et l'avenir. Donc lorsqu'un homme très évolué, a transcendé le temps (tel qu'il est connu dans les trois mondes) et peut envisager les trois plans inférieurs du point de vue de l'Éternel présent, il a remplacé les sens par une conscience pleinement active. Il sait et n'a plus besoin des sens pour le conduire à la connaissance. Mais dans le temps, et dans les trois mondes, chaque sens, sur chaque plan, traduit pour le Penseur, tel ou tel aspect du non-soi, et grâce au mental le Penseur peut alors adapter ses relations à ces différents [194] aspects.

L'ouïe lui donne une idée de la direction relative, et lui permet de se situer dans le schéma général.

Le toucher lui donne une idée de quantité relative, et lui permet d'apprécier sa valeur par rapport à d'autres corps qui lui sont extérieurs.

La vue lui donne une idée des proportions, et lui permet d'adapter ses mouvements selon ceux des autres.

Le goût lui donne une idée de valeur, et lui permet de s'attacher à ce qui lui semble le meilleur.

L'odorat lui donne une idée de qualité inhérente, et lui permet de découvrir ce qui l'attire comme étant de la même qualité ou essence que lui-même.

Dans toutes ces définitions il est nécessaire de se souvenir que le but des sens est de révéler le non-soi, et de permettre au Soi de faire la différence entre le réel et l'irréel[3]. [195]

Dans l'évolution des sens, l'ouïe tout au début, attire vaguement l'attention du soi apparemment aveugle :

a. Vers une autre vibration.

b. Vers quelque chose qui vient de l'extérieur de lui-même.

c. Vers le concept d'extériorité. Lors du premier contact avec le son, la conscience perçoit pour la première fois ce qui est à l'extérieur.

Mais tout ce que la conscience endormie peut saisir (par ce seul sens de l'ouïe) c'est le fait qu'il existe quelque chose d'extérieur à elle-même, se trouvant dans une certaine direction. Cette perception, au cours du temps, suscite l'éclosion d'un autre sens, celui du toucher. La Loi d'Attraction opère, la conscience se déplace lentement vers ce qui est entendu ; quand le contact est réalisé avec le non-soi, ce que nous appelons le toucher apparaît. Ce toucher communique d'autres idées à la conscience tâtonnante, des idées de dimensions, de texture externe, de différences de surface ; les conceptions du Penseur sont ainsi élargies progressivement. Il peut entendre et sentir, mais n'en sait pas encore assez pour établir des relations ou pour donner des noms. Lorsqu'il réussit à nommer, il a fait un grand pas en avant. Nous pourrions donc noter ici que les premiers symboles cosmiques sont aussi applicables aux sens.

Le point au centre – la conscience et le non-soi, à un stade où seul le son est descriptif.

Le cercle divisé – la conscience percevant le non-soi, par une reconnaissance double. [196]

La vue apparaît ensuite, c'est le troisième sens, celui qui marque vraiment la corrélation des idées, le concept de relation ; il est parallèle à la venue du Mental, à la fois en ce qui concerne le temps et la fonction. Nous avons donc, l'ouïe, le toucher ou sensation, et ensuite la vue. Sous l'angle des correspondances, notons que la vue apparut avec la troisième race-racine de cette ronde, et que la troisième race a aussi reçu le Mental. Le Soi et le non-soi furent immédiatement reliés et coordonnés. Leur association étroite devint un fait accompli, et l'évolution reprit sa marche en avant avec un élan renouvelé.

Ces trois sens majeurs (si on peut les décrire ainsi) sont chacun reliés très précisément avec l'un des trois Logoï :

L'ouïe – reconnaissance du monde quadruple, l'activité de la matière, le troisième Logos.

Le toucher – reconnaissance du Constructeur septuple des formes, le rassemblement des formes, leur rapprochement, leur interrelation, le deuxième Logos. La Loi d'Attraction entre le Soi et le non-soi commence à agir.

La vue – reconnaissance de la totalité, la synthèse de tout, la réalisation de l'Un dans le Multiple, le premier Logos. La Loi de Synthèse opérant entre toutes les formes occupées par le soi, la reconnaissance de l'unité essentielle de toute la manifestation grâce à la vue.

Quant au goût et à l'odorat, nous pourrions les appeler des sens mineurs, car ils sont étroitement liés à l'important sens du toucher. Ils en sont pratiquement les auxiliaires. Ce deuxième sens, dans son rapport avec le deuxième système solaire, mérite mûre réflexion. C'est avant tout, le sens le plus étroitement lié au deuxième Logos. Il y a là une suggestion de grande valeur si on l'examine soigneusement. Elle est précieuse pour étudier les extensions du toucher du plan physique à d'autres plans, et voir où cela nous conduit. C'est la faculté qui nous permet de parvenir jusqu'à l'essence, grâce à une [197] juste reconnaissance du véhicule qui voile. Elle permet au Penseur qui l'utilise pleinement, d'entrer en rapport avec l'essence de tous les sois à tous les stades, et donc d'aider l'évolution normale du véhicule, et de servir activement. Un Seigneur de Compassion est celui qui (au moyen du toucher) sent, comprend pleinement, et réalise la manière de guérir et de corriger les imperfections du non-soi, et donc de servir activement l'évolution. À ce sujet, il nous faudrait aussi étudier la valeur du toucher, tel que l'emploient les guérisseurs de la race (ceux qui sont sur la ligne du Bodhisattva) [4]et l'effet de la Loi d'Attraction et de Répulsion quand ils la manipulent. Les étudiants en étymologie auront remarqué que l'origine du mot toucher est assez obscure, mais qu'il signifie probablement "attirer dans un mouvement rapide". C'est là que gît tout le secret de ce système solaire objectif, et là que se manifeste l'accélération de la vibration au moyen du toucher. L'inertie, la mobilité, le rythme, sont les qualités manifestées par le non-soi. Le rythme, l'équilibre et la vibration stable sont obtenus par le moyen de la faculté même de toucher ou de la sensation. Prenons un bref exemple qui contribuera à clarifier ce problème. Que se passe-t-il pendant la méditation ? Par le moyen d'efforts acharnés et d'observance des règles, l'aspirant réussit à toucher de la matière d'une qualité plus subtile que celle qui lui est familière. Il prend contact avec son corps causal, et en temps voulu, il prend contact avec la matière du plan bouddhique. Grâce à ce contact, ses propres vibrations sont temporairement et pour une brève période, accélérées. Fondamentalement, nous sommes ramenés à la question étudiée dans ce traité. Le feu latent de la matière attire à lui, le feu latent dans d'autres formes. Ils se touchent, et la reconnaissance et la prise de conscience s'ensuivent. Le feu de manas brûle continuellement, et il est nourri par ce qui est attiré et repoussé. Quand les deux feux se fondent, la stimulation est [198] fortement accrue, et la faculté de contact intensifiée. La Loi d'Attraction continue d'agir jusqu'à ce qu'un autre feu soit attiré et contacté, et que le fusionnement triple soit parachevé.

N'oubliez pas, à ce sujet, le mystère de la Baguette d'Initiation[5]. Plus tard, quand nous étudierons la question des centres et de l'Initiation, il faudra se souvenir qu'il s'agit précisément d'un aspect de cette mystérieuse faculté du toucher, la faculté du deuxième Logos, maniant la Loi d'Attraction.

Terminons-en maintenant avec ce qui peut être communiqué sur les trois sens restants – la vue, le goût, l'odorat – et résumons brièvement leurs relations avec les centres, et leur action et interaction mutuelle. Il nous restera alors deux points à traiter dans cette première division du Traité sur le Feu Cosmique, et à faire le résumé. Nous pourrons alors nous attaquer à cette partie du Traité qui étudie le feu de manas et le développement des manasaputras[6], dans leur totalité et individuellement. Ce sujet est de la plus haute importance car il traite de l'homme dans sa totalité de l'Égo, du penseur, et décrit la fusion cosmique des feux de la matière et des feux du mental, ainsi que leur utilisation par la Flamme qui habite à l'intérieur.

c. La vue

Ce sens, ainsi qu'il a été dit plus haut, est au tout premier chef, le sens qui établit les corrélations dans le système solaire.

Selon la Loi d'Économie, l'homme entend. Le son pénètre la matière et est la base de son hétérogénéité subséquente.

Selon la Loi d'Attraction, l'homme touche et prend contact avec ce qui a attiré son attention au moyen des ondes sonores de l'activité. Cela conduit à un état d'attraction et de répulsion mutuelle, entre [199] celui qui perçoit et ce qui est perçu. Ayant perçu, et contacté, l'homme ouvre les yeux, et prend connaissance de sa place dans l'ordre général, selon la Loi de Synthèse.

Ouïe Unité Toucher Dualité Vue Triplicité

Dans ces trois sens, le présent se trouve résumé. La tâche de l'évolution, c'est de reconnaître, d'utiliser, de coordonner et de dominer le tout, jusqu'à ce que le Soi, au moyen de ces trois facteurs, prenne activement conscience de chaque forme, de chaque vibration, de chaque pulsation du non-soi ; ensuite, grâce au pouvoir d'organisation du mental, l'objectif du soi sera de trouver la vérité, ou ce centre du cercle de la manifestation qui est, pour le Soi, le centre d'équilibre, le point où la coordination devient parfaite ; le Soi peut alors se dissocier de tout voile, de tout contact, de tous les sens.

 

Dans toute manifestation cela conduit à trois types de séparation :

Involution. La séparation de la matière, où l'un devient le multiple. Les sens sont développés et l'instrument est perfectionné par le Soi, pour l'utilisation de la matière. Ceci s'effectue d'après la Loi d'Économie.

Évolution jusqu'au sentier de Probation. Le fusionnement de l'Esprit et de la matière, et l'utilisation des sens en vue d'une identification progressive du Soi avec toutes les formes, des plus grossières à celles qui sont relativement raffinées. Ceci s'accomplit selon la Loi d'Attraction.

Évolution sur le Sentier. La séparation de la matière et de l'Esprit, ce dernier s'identifiant avec l'Un, et rejetant définitivement la forme. Les sens sont alors synthétisés en [200] faculté, et le Soi n'a plus besoin de non- soi. Il réalise son union avec le Soi-Unique. Ceci s'effectue selon la Loi de Synthèse.

Si on garde tout ceci à l'esprit, on s'aperçoit que la séparation de l'Esprit et du véhicule matériel implique deux aspects du grand Tout Unique ; on y voit le travail de Celui qui crée, de Celui qui entretient, et de Celui qui détruit.

Pour exprimer l'ultime perfection de ce troisième sens – la vue – on emploie le terme tout à fait inadéquat de réalisation. Que l'étudiant étudie soigneusement la manifestation la plus basse et la plus élevée des sens, telles qu'elles apparaissent dans le tableau donné plus haut, et qu'il note bien la signification occulte des expressions utilisées, pour décrire la somme du travail d'évolution.

L'ouïe

La béatitude

ceci est obtenu par le moyen du non-soi.

Le toucher

Le service

le résultat de tout le travail du Soi pour le non-soi

La vue

Réalisation

reconnaissance de la triplicité nécessaire à la manifestation, ou action réflexe du Soi et du non-soi.

Le goût

Perfection

Évolution parachevée, grâce à l'utilisation du non-soi et à son adaptation parfaite.

L'odorat

Connaissance

Parfaite

Le principe de manas, dans son activité de discernement, perfectionnant l'interrelation du Soi et du non-soi.

Tout ceci concerne la Personnalité parfaite et pleinement réalisée.

Dans toutes ces perfections on voit la faculté de conscience du Soi, et le processus graduel de l'identification, de l'utilisation, de la manipulation, et finalement le rejet du non-soi par le Soi qui est alors pleinement conscient. Il entend la note de la nature et celle de sa monade ; il reconnaît leur identité, utilise leur vibration, et passe rapidement par les trois stades de Celui qui crée, de Celui qui entretient, de Celui qui détruit. [201]

Il touche ou sent la vibration de la forme ou du non-soi dans tous ses degrés, il reconnaît son identité dans le temps et l'espace, et afin d'exister, ou d'être, et dans le cadre des trois Lois d'Économie, d'Attraction, et de Synthèse, il fait usage, s'unit et par la suite se dissocie de la forme. Il voit le processus évolutionnaire triple, et par le développement de la vision intérieure, il voit au cœur du système macrocosmique et microcosmique le Soi Unique dans la multiplicité des formes, et s'identifie finalement avec ce Soi Unique, en rejetant consciemment le non-soi après l'avoir complètement subjugué et utilisé.

d. Le goût

Finalement il goûte et discerne, car le goût est le sens très important dont la domination s'affirme au cours du processus de discernement, permettant de comprendre peu à peu la nature illusoire de la matière. Le discernement est la méthode d'éducation à laquelle le Soi se soumet afin de développer l'intuition – faculté grâce à laquelle le Soi reconnaît sa propre essence dans et sous toutes les formes. Le discernement concerne la dualité de la nature, le Soi et le non- soi, et c'est le moyen de les différencier au cours du processus d'abstraction ; l'intuition concerne l'unité ; c'est la faculté qu'a le Soi de prendre contact avec d'autres sois et non la faculté de contacter le non-soi. D'où sa rareté à l'heure actuelle, à cause de l'intense individualisation de l'Égo, de son identification avec la forme – identification nécessaire au moment présent. À mesure que le goût se développe sur les plans supérieurs, cela conduit à des distinctions toujours plus fines, jusqu'à ce qu'en passant par la forme, on en arrive au cœur de sa propre nature.

e. L'odorat

C'est une faculté de perception raffinée, qui ramène finalement l'homme à la source d'où il est parti, au plan archétype, au plan où se trouve sa vraie demeure. En cultivant la perception des différences, une divine insatisfaction s'est fait jour au cœur du [202] Pèlerin exilé en pays lointain ; le fils prodigue fait des comparaisons ; ses quatre autres sens sont développés et il les utilise. Maintenant apparaît la faculté de reconnaître la vibration de la vraie demeure, si on peut s'exprimer ainsi. C'est la contrepartie spirituelle de ce sens qui chez l'animal – le pigeon et d'autres oiseaux – les ramène infailliblement au lieu familier d'où ils sont partis. C'est la perception de la vibration du Soi, et le rapide retour à la source originelle, grâce à cet instinct.

L'examen de ce sujet révèle l'immensité du domaine de pensée qui est impliqué – le domaine de tout le développement évolutionnaire de l'être humain. Cependant, tout ce qu'il est possible d'indiquer, ici comme ailleurs, ce sont des lignes de pensée qui offrent matière à sérieuses réflexions ; on peut aussi insister sur certaines idées qui serviront de base à la future activité mentale de la prochaine génération. Les faits suivants doivent être présents à l'esprit, en ce qui concerne cette question :

a. Que les sens ont été étudiés dans cette division du Traité sur le Feu Cosmique, car ils concernent la forme matérielle. À proprement parler, les cinq sens tels que nous les connaissons, sont les moyens de contact, construits par le Penseur (polarisé dans son corps éthérique) qui s'expriment dans la forme physique par les centres nerveux, les cellules cérébrales, les ganglions et plexus connus de la science exotérique.

b. Que ces sens, pour toutes les nécessités de la manifestation actuelle, ont leur point focal sur le plan astral, et sont donc, dans une large mesure, sous l'influence stimulante du plexus solaire – ce grand point focal situé au centre du corps, et facteur de stimulation pour la plus grande partie de l'humanité à l'heure actuelle.

c. Que, lorsque le triangle supérieur entre en action, et que la polarisation se transfère à des centres plus élevés, les sens [203] commencent à agir sur le plan mental, et l'homme devient conscient sur ce plan. Il existe, dans le corps physique, un intéressant reflet du transfert de polarisation de la Personnalité à l'Égo, ou au corps causal, dans la division séparant le plan mental supérieur du plan mental inférieur, ainsi que dans la ligne du diaphragme séparant la partie supérieure du corps de la partie inférieure. En dessous du diaphragme nous avons les quatre centres inférieurs :

1. Le plexus solaire.

2. La rate.

3. Les organes de génération.

4. Le bas de la colonne vertébrale.

Au-dessus se trouvent les trois centres supérieurs :

1. Le cœur.

2. La gorge.

3. La tête.

Dans le microcosme nous avons le quaternaire inférieur séparé de la Triade de la même manière, et cette analogie mérite réflexion. En pensant clairement nous pouvons donc déduire l'action réflexe des centres et des sens du point de vue des différents plans, en nous rappelant qu'à mesure que les centres s'éveillent le processus sera triple :

Premièrement. L'éveil sur le plan physique et l'activité progressivement croissante des centres, jusqu'au sentier de Probation. Parallèlement, il y a utilisation croissante des sens et leur emploi constant pour l'identification du soi avec les véhicules.

Deuxièmement. L'éveil sur le plan astral, et l'activité progressivement croissante des centres, jusqu'à ce que la première Initiation soit atteinte. Parallèlement il y a emploi extrêmement aigu des sens afin de distinguer entre le Soi et le non-soi. [204]

Troisièmement. L'éveil sur le plan mental et l'activité progressivement accrue des centres et des sens. L'effet dans les deux cas, tend à l'identification du Soi avec sa propre essence dans tous les groupes, et au rejet des véhicules et des formes.

Ce développement est parallèle sur les deux plans supérieurs et sur les deux plans inférieurs ; à mesure que les sens du plan astral parviennent à une activité parfaite, les centres de force correspondants sur le plan bouddhique commencent à fonctionner, jusqu'à ce que l'interaction vibratoire entre les deux plans soit consommée, et que la force de la Triade soit véritablement ressentie dans la Personnalité, via le plan astral.

De même, sur le plan atmique, les centres de force correspondants se mettent à vibrer activement lorsque les centres mentaux deviennent quadri- dimensionnels, jusqu'à l'apparition d'une merveilleuse activité du feu sur les trois plans.

Du point de vue du feu[7], laissant temporairement de côté [205] l'aura

et ses couleurs, le développement évolutionnaire suit un processus aussi précis.

a. La vivification de la chaleur interne des véhicules, ou minuscule point de feu latent, dans chaque atome de matière. Ce processus se développe dans les trois corps, d'abord lentement, puis plus rapidement, et enfin, simultanément synthétiquement.

b. La mise en activité à partir de l'état latent, des sept centres sur tous les plans, en commençant par le bas, jusqu'à ce que tous les centres (selon le rayon et le type) soient reliés entre eux et coordonnés. Il existe trente-cinq centres de feu chez l'adepte parfait – tous d'une activité rayonnante, et agissant les uns sur les autres.

c. Les tourbillons ou roues de flamme chatoyante sont alors reliés par des triangles de feu, ces derniers circulant d'un centre à l'autre, jusqu'à ce qu'apparaisse un réseau de lignes de feu, unissant les centres de feu vivant, et justifiant l'affirmation que les Fils du Mental sont des FLAMMES.

d. Ces centres atteignent cette perfection à mesure que l'aspect Esprit ou Volonté devient plus dominant. Les triangles d'unification sont produits par l'action du feu du mental, tandis que le feu de la matière maintient la cohésion de la forme en une suite ordonnée. De sorte que l'interdépendance de la matière, du mental, et de l'Esprit est mise en évidence, et se révèle à l'œil du clairvoyant en tant que coordination des trois feux.

e. Chez l'Homme Céleste, et dans son corps existe aussi une chaîne de globes [8] et il faut bien se souvenir que les sept [206] chaînes d'un

schéma sont l'expression d'un Logos planétaire. Les Hommes Célestes s'expriment par un schéma de sept chaînes, et on a peut-être trop mis l'accent sur la planète dense d'une chaîne. De sorte que l'importance de la chaîne a été quelque peu négligée. Chacune des sept chaînes peut être considérée comme représentant les sept centres de l'un des Hommes Célestes. L'idée de groupes d'Égos constituant des centres chez l'Homme Céleste est néanmoins exacte, mais sous ce rapport, on se réfère aux centres de force des niveaux bouddhiques et monadiques [9]. [207]

En relation avec ceci, il ne faut pas oublier un point fondamental : on peut considérer que ces sept Hommes Célestes sont en incarnation physique par le moyen d'une planète physique, et c'est là que gît le mystère de l'évolution planétaire. C'est là que gît le mystère de notre planète, la plus mystérieuse de toutes les planètes. De même que le karma des individus diffère, de même le karma des divers Logoï diffère ; le karma de notre Logos planétaire est lourd, et actuellement voilé dans le mystère de la personnalité.

Selon que les centres sont actifs ou inactifs, la manifestation diffère, et le champ d'étude qui s'ouvre en ce qui concerne le système solaire, est vaste et abstrus.

5. Les Centres et l'Initiation

Nous avons traité brièvement de l'évolution des centres, de leur fonction, de leur organisation et de leur activité croissante, à partir d'un point de relative inertie, jusqu'au mouvement parfait. Ils deviennent alors des roues vivantes de flamme, caractérisées par le mouvement double à la périphérie, et la révolution interne des roues, ainsi que par l'effet quadridimensionnel, dû principalement à l'alignement des centres internes plus subtils, avec les centres éthériques, relativement exotériques. Cet alignement est finalement réalisé à l'initiation.

Au moment où l'on prend cette initiation, les centres sont tous en activité, et les quatre centres inférieurs (correspondant à la Personnalité) commencent le transfert du feu dans les trois centres supérieurs. La révolution double est clairement apparente dans les centres inférieurs, et les trois centres supérieurs commencent de même à entrer en activité. Par l'application de la baguette d'Initiation au moment de la cérémonie d'initiation, on obtient certains résultats, concernant les centres, que l'on pourrait énumérer comme suit :

a. Le feu à la base de la colonne vertébrale est dirigé avec [208] précision vers le centre qui est spécialement l'objet d'attention. Ceci varie selon le Rayon, ou selon le travail spécialisé fourni par l'initié.

b. L'activité du centre est intensifiée, sa vitesse d'évolution accrue, et certains des rayons centraux de la roue, rendus plus actifs et plus rayonnants. Ces rayons qui sont aussi appelés par certains étudiants les pétales du lotus, ont une relation étroite avec les différentes spirilles des atomes permanents. Grâce à leur stimulation, les spirilles correspondantes des atomes permanents entrent en action sur les trois plans inférieurs. Après la troisième Initiation, une stimulation correspondante a lieu dans les atomes permanents de la Triade, conduisant à la coordination du véhicule bouddhique, et au transfert de la polarisation inférieure à la polarisation supérieure.

c. Par l'application de la baguette d'Initiation le flot de force descendant de l'Égo vers la personnalité est triplé, la direction de cette force étant différente s'il s'agit des centres des niveaux éthérique et astral à la première et deuxième Initiation, ou s'il s'agit d'une Initiation supérieure devant le SEIGNEUR DU MONDE. Dans le dernier cas ce sont les centres du niveau mental, et les centres de force correspondants des niveaux supérieurs, qui reçoivent la stimulation. Quand l'Instructeur du Monde confère la première et la deuxième Initiation, la force de la Triade est dirigée vers le centre du cœur et celui de la gorge, et les vivifie ; la faculté de synthétiser la force des centres inférieurs est aussi grandement accrue. Lorsque l'Unique Initiateur applique la Baguette de son Pouvoir, le flot descendant vient de la Monade, et bien que la gorge et le cœur intensifient leurs vibrations par réaction, la force est principalement dirigée vers les sept centres de la tête, et finalement, (à la libération) vers le centre radieux au-dessus de la tête, les sept centres secondaires de la tête étant alors synthétisés.

d. À l'Initiation, les centres reçoivent un nouvel appoint de [209] capacité vibratoire et de puissance, ce qui, dans la vie exotérique, a les conséquences suivantes :

Premièrement. Les véhicules sont affinés et rendus plus sensibles, ce qui au début peut causer beaucoup de souffrance à l'initié, mais lui confèrent la faculté de répondre à certains contacts, les avantages l'emportant alors largement sur la douleur inévitable.

Deuxièmement. Les facultés psychiques sont développées, ce qui peut aussi entraîner une détresse temporaire, mais plus tard permet la reconnaissance du Soi Unique dans tous les soi, ce qui est le but de l'effort humain.

Troisièmement. La montée progressive de kundalini, opère les combustions nécessaires, dans sa progression géométrique correcte à travers le réseau éthérique. Il en résulte une continuité de conscience qui permet à l'initié d'utiliser le temps comme facteur dans les plans de l'évolution.

Quatrièmement. L'initié comprend petit à petit la Loi de Vibration, aspect de la loi fondamentale de construction ; il apprend à construire consciemment, à manipuler la matière des pensées, afin de parfaire les plans du Logos, à travailler dans l'essence mentale, à appliquer la loi sur les niveaux mentaux, et en conséquence à influencer le plan physique. Le mouvement cosmique a sa source sur les niveaux mentaux cosmiques, et pour le microcosme le même ordre est observé. Ceci est une suggestion occulte qui mérite réflexion et révélera beaucoup de choses. Lors de l'Initiation, au moment où la Baguette est appliquée, l'initié réalise consciemment ce que signifie la Loi d'Attraction dans la construction des formes, et dans la synthèse des trois feux. Son pouvoir et son progrès dépendront de sa faculté de maintenir cette prise de conscience, et d'appliquer lui-même la loi.

e. Par l'application de la Baguette, le feu de kundalini est éveillé, et sa montée dirigée. Le feu à la base de la colonne vertébrale, et le feu du mental, sont acheminés selon certaines voies, [210] ou triangles, par l'action de la Baguette se déplaçant d'une manière spécifique. Il existe une raison occulte précise, dépendant des Lois de l'Électricité derrière le fait connu, que tout initié présenté à l'Initiateur est accompagné de deux Maîtres qui se placent de chaque côté de l'initié. Ils forment à eux trois, un triangle qui rend le travail possible.

La force de la Baguette est double, et son pouvoir considérable. Seul, séparé des Maîtres l'Initié ne pourrait supporter sans grave dommage le voltage de la Baguette, mais en formation triangulaire la transmission s'effectue sans danger. Les deux Maîtres Qui présentent l'initié, représentent deux polarités du Tout électrique ; une partie de leur travail consiste donc à se tenir à côté des candidats à l'initiation lorsqu'ils passent devant le Grand Seigneur.

Lorsque les Baguettes d'Initiation sont dans la main de l'Initiateur dans Sa position de pouvoir, et à des saisons désignées, elles jouent le rôle de transmetteurs de force venant de niveaux très élevés – si élevés en vérité, que le "Diamant Flamboyant" à certaines initiations finales (les sixième et septième) transmet par l'intermédiaire du Logos, la force ayant sa source au- delà du système solaire. Il faut se souvenir que cette Baguette majeure est celle qui est utilisée sur cette Planète, mais que dans le système il y a plusieurs Baguette de Pouvoir, qui se répartissent en trois degrés, si on peut s'exprimer ainsi.

1. La Baguette d'Initiation utilisée pour les deux premières initiations, est maniée par le Grand Seigneur, le Christ, l'Instructeur du Monde. Elle est magnétisée par l'application du "Diamant Flamboyant" – la magnétisation étant répétée à chaque fois qu'un Nouvel Instructeur Mondial prend ses fonctions. Une cérémonie merveilleuse se déroule lorsqu'un nouvel Instructeur Mondial entre en fonction. Pendant la cérémonie, il reçoit sa Baguette de Pouvoir – la Baguette qui a été utilisée depuis la fondation de notre Hiérarchie planétaire – et il la tend au Seigneur du Monde Qui la touche de Sa puissante Baguette, rechargeant à nouveau son potentiel électrique. [211] Cette cérémonie a lieu à Shamballa[10],[11].

2. La Baguette d'Initiation connue sous le nom de "Diamant Flamboyant" est utilisée par Sanat Kumara, l'Unique Initiateur, appelé l'Ancien des Jours dans la Bible. Cette Baguette est tenue cachée "à l'Est" et contient le feu latent qui fait rayonner la Religion de Sagesse. Cette baguette fut apportée par le Seigneur du Monde lorsqu'il prit une forme et vint sur notre planète il y a dix-huit millions d'années.

Une fois par période mondiale elle est soumise au même processus que la Baguette de moindre puissance, mais cette fois elle est rechargée par l'action directe du Logos lui-même – le Logos du système solaire. L'endroit où se trouve cette Baguette n'est connu que du Seigneur du Monde, et des Chohans des Rayons ; étant donné qu'elle est le talisman de notre évolution, le chohan du deuxième Rayon – sous les ordres du Seigneur du Monde – est son principal gardien, aidé par le Seigneur Déva du deuxième plan. Les Bouddhas d'activité sont responsables de sa garde, et sous leurs ordres, le Chohan du Rayon. On ne la laisse paraître qu'à des moments déterminés quand un travail spécifique doit être accompli. Elle n'est pas utilisée uniquement pour l'initiation des hommes, mais aussi pour certaines fonctions planétaires, dont rien n'a été révélé jusqu'ici. Elle a sa place et son rôle à jouer dans certaines cérémonies concernant la

ronde intérieure [12] et le triangle formé par la Terre, [212] Mars et

Mercure. Mais il n'est pas permis d'en dire plus à l'heure actuelle.

 

[1] "Le principal agent par lequel la roue de la Nature est mue dans une direction phénoménale est le son. Le Son est le premier aspect du pentagone manifesté, puisqu'il est une propriété de l'éther, appelé Akas, et ainsi que je l'ai déjà dit, la récitation Védique est le plus haut Yagnam, contenant tous les Yagnams mineurs et tendant à maintenir le pentagone manifesté en bon ordre. Selon l'opinion de nos plus grands philosophes le son ou parole est après la pensée le plus haut agent karmique utilisé par l'homme.

Parmi les divers agents karmiques dont l'homme se sert pour modeler son environnement et lui-même, le son ou parole est le plus important, car parler c'est agir dans l'éther ce qui évidemment gouverne le quaternaire inférieur des éléments, l'air, le feu, l'eau et la terre. Le son ou langage humain contient donc tous les éléments nécessaires pour agir sur les différentes classes de Dévas et ces éléments sont évidemment les voyelles et les consonnes. Les détails de la philosophie du son, dans sa relation avec les dévas qui président le monde subtil, appartiennent au domaine du vrai Mantra Sastra, qui est évidemment entre les mains de Ceux qui savent." Quelques pensées sur la Gîta, p. 72 (édition anglaise).

[2] La conscience Astrale-bouddhique est le terme appliqué à la conscience de base de notre système solaire. Elle est caractérisée par l'émotion, le sentiment, la sensation, qui doivent plus tard être transmués en intuition, perception spirituelle et unité.

[3] Les sensations éveillées par les objets sensibles sont ressenties grâce aux instruments externes du Seigneur du Corps ou sens (Indriya) qui sont les voies par lesquelles le Jiva reçoit l'expérience du monde. Ils sont dix et se divisent en deux classes :

a. Les cinq organes de sensation…………………… Jnanendriya

1. L'oreille

ouïe

2. La peau

sensation par le toucher

3. L'œil

la vue

4. La langue

le goût

5. Le nez

l'odorat

b. Les cinq organes de l'action………………………. Karmendriya

 

1. La bouche

la parole

 

2. Les mains

le fait de saisir

 

3. Les jambes

la marche

4. L'anus

l'excrétion

5. Les organes génitaux

la procréation.

     

Les organes de sensation sont la réaction du Soi à la sensation. Les organes de l'action sont ceux par lesquels le désir du Jiva produit des effets.

"L'indriya ou sens n'est pas l'organe physique, mais la faculté du mental opérant par le moyen de cet organe, son instrument. Les organes extérieurs des sens sont les moyens habituels, grâce auxquels sur le plan physique les fonctions de l'ouïe etc... s'effectuent. Mais comme ce sont de simples instruments et que leur pouvoir est dérivé du mental, un Yogi peut accomplir, grâce au seul mental, tout ce qui peut être fait au moyen de ces organes physiques...

"Les trois fonctions d'attention, de sélection et de synthèse de la diversité discrète des sens appartiennent à cet aspect du corps mental, cet agent interne, appelé Manas. De même que manas est nécessaire aux sens, de même ces derniers sont nécessaires à manas... Manas est donc le principal indriya, dont les sens sont les pouvoirs." Le pouvoir du Serpent, par Arthur Avalon.

[4] La ligne du Bodhisattva est celle de l'Amour-Sagesse et de la science détaillée de l'âme : c'est la ligne de l'enseignement et le sentier que tous devront un jour parcourir.

[5] Les initiations dont nous parlons dans ce Traité sont les initiations majeures qui engendrent ces expansions de conscience conduisant à la libération ; elles sont prises dans le corps causal et de là réfléchies sur le plan physique. L'initié ne fait jamais état de son initiation.

[6] Manasaputras : Ce sont les Fils du Mental, le principe individuel de l'homme, l'Égo, l'Ange solaire, dans son propre corps sur les niveaux abstraits du plan mental.

[7] Le feu du Cosmos manifesté est septénaire.

Le Dieu triple se manifeste par sept Feux.

1. Le Feu Électrique

Les sept Hommes Célestes.

2. Le Feu solaire

Évolution des sept Entités au moyen de leurs véhicules qui développent les sept principes.

3. Le Feu par friction

Les sept chaînes.

Ce sont les sept centres du Logos.

Un Homme Céleste se manifeste par une chaîne.

1. Il est le feu électrique

Les sept entités solaires qui informent chaque globe.

2. Il est le feu solaire

Évolution de la vie au moyen des formes qui développent les sept principes.

3. Il est le feu par friction

Les sept globes.

Chaque Homme Céleste a sept principes.

L'homme, le Microcosme, se manifeste au moyen de ses véhicules :

1

Il est le feu électrique

La Monade, entité solaire

2

Il est le feu solaire

Évolution de la vie grâce aux véhicules afin de développer les sept principes.

3

Il est le feu par friction

Les sept véhicules

 

1. Atmique

2. Bouddhique

 

3. Causal

4. Corps mental

 

5. Corps astral

6. Corps éthérique

 

 

7. Corps Physique

 

L'homme du plan physique se manifeste dans les trois mondes :

1. Feu électrique

Le soi supérieur.

2. Feu solaire

Les sept centres

3. Feu par friction

Les véhicules.

 

[8] Les Chaînes planétaires :

Les sept Hommes Célestes Forme, le soleil et les sept planètes sacrées Doctrine Secrète, I, 100, 155.

Quelques-uns de leurs noms et qualités.

a. Les sept Logoï planétaires ou les sept Esprits devant le Trône.

b. Les sept Kumaras Doctrine Secrète, III, 59, 327

c. Les sept déités solaires.Doctrine Secrète, I, 114 ; 228, II, 92, 257.

d. Les sept primordiaux Doctrine Secrète, I, 116

e. Les sept constructeurs Doctrine Secrète, I, 152, 153.

f. Les sept Souffles intellectuels Doctrine Secrète, II, 332, note.

g. Les sept Manus Doctrine Secrète, I, 488.

h. Les Flammes Doctrine Secrète, II, 258.

Ils sont venus de kalpas précédents Doctrine Secrète, II, 99.

Leur nature est connaissance et amour Doctrine Secrète, II, 275 ;

Doctrine Secrète, II, 619.

Les sept planètes sacrées sont :

1. Saturne

2. Jupiter

3. Mars

4. le Soleil (voilant une autre planète)

5. Vénus

6. Mercure.

7. La Lune (voilant une autre planète). Neptune et Uranus ne sont pas énumérés, ni Vulcain.

L'orbite de Neptune semble inclure le cercle infranchissable tout entier. Vulcain est dans l'orbite de Mercure.

Chaque Homme Céleste se manifeste par une chaîne de sept globes.

Les sept Logoï influencent chaque chaîne, mais l'un d'Eux est l'Entité qui s'y incarne. Ils influencent :

a. Tel globe d'une chaîne

b. Tel plan  

c. Telle ronde

d. Telle période mondiale

e. Telle race-racine 

f. Telle sous-race

g. Telle race-rameau

h. Tel groupe  

i. Telle unité humaine

 

[9] Dans La Doctrine secrète on parle des Fils du Mental comme de flammes. Dans la stance VII, "Ils sont la flamme à trois langues, des quatre mèches. Les mèches sont les Étincelles qui émanent de la flamme à trois langues, projetée par les sept flammes. L'Étincelle est suspendue à la flamme par le Fil le plus ténu de Fohat."

 

[10] Shamballa. L'île sacrée du désert de Gobi. Le centre, situé en Asie centrale, où le Seigneur du Monde, l'Ancien des Jours, a son Quartier Général. H.P.B. dit que c'est "une localité très mystérieuse, à cause de ses futures associations. Doctrine Secrète, II, 413.

[11] L'instructeur Mondial – prend ses fonctions cycliquement. Ses cycles ne correspondent pas à ceux du Manu, car le Manu reste en fonctions pendant toute une race-racine. L'instructeur du Monde donne la note-clé des différentes religions, il est la source dont émanent périodiquement les impulsions religieuses, La durée de ses cycles n'est pas révélée. Le Bouddha occupait ses fonctions avant l'actuel Instructeur du Monde ; lors de son illumination il fut remplacé par le Seigneur Maitreya que les Occidentaux appellent le Christ.

[12] La ronde intérieure est un cycle mystérieux dont on peut dire peu de chose. Il n'est pas en relation avec la manifestation dans les sept schémas ou les sept globes, mais est en rapport avec certains aspects de la Vie subjective ou âme.