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III. RESULTATS DE SON ACTIVITE. - Partie 2

C'est de ce processus de transmutation que les alchimistes d'autrefois s'occupaient, mais ils atteignaient rarement le stade où il leur était possible d'avoir affaire à la réponse réciproque de deux types d'énergie positive, en conséquence à la libération de la force positive mineure vers son plus grand centre d'attraction. Lorsqu'ils y parvenaient (à part quelques exceptions), ils se trouvaient placés devant un mur, car bien qu'ils aient réussi à situer le principe radiant dans la substance, ou vraie forme, et à percer (ou neutraliser) à la fois le corps physique dense et la forme éthérique, ils ne [1066] percevaient cependant pas la nature de la force centrale qui attirait la vie dont ils se préoccupaient, hors de sa sphère apparemment légitime vers un nouveau domaine d'activité. Quelques-uns possédaient cette connaissance mais (comprenant le danger de leurs conclusions) refusèrent d'indiquer par écrit le résultat de leurs recherches.

Si les étudiants veulent étudier les lois de la transmutation [1] telles qu'ils les ont déjà comprises, et par-dessus tout telles qu'elles sont incorporées aux écrits d'Hermès Trismégiste, en se rappelant ce qui a été dit ci-dessus, certains résultats intéressants pourraient être obtenus. Qu'ils se souviennent que ce qui "cherche la liberté" est l'étincelle électrique centrale ; que cette liberté est obtenue tout d'abord par les résultats de l'activité du "feu par friction" qui accélère sa vibration interne ; ensuite par le travail sur l'atome ou la substance du feu solaire, qui provoque :

a. La progression orbitale,

b. La vibration stimulante,

c. La réponse interne éveillée,

jusqu'à ce que finalement le contact soit pris avec le feu électrique. Ceci est vrai de tous les atomes : [1067]

a. L'atome de substance,

b. L'atome d'une forme quelle qu'elle soit,

c. L'atome d'un règne de la nature,

d. L'atome d'une planète,

e. L'atome du système solaire.

Dans tous les cas les trois feux. ou types d'énergie, jouent leur rôle ; dans tous les cas les quatre stades sont franchis ; dans tous les cas la transmutation, le transfert ou radiation a lieu et le résultat de la libération de l'énergie positive centrale est atteint, ainsi que son absorption par la forme plus grande, qui sera maintenue telle quelle pendant un cycle spécifique par l'énergie plus forte.

Ce processus consistant à rendre les éléments radioactifs a, comme nous l'avons vu, préoccupé les étudiants au cours des siècles. Les alchimistes du Moyen Âge, commençant avec les éléments les plus simples, et partant du règne minéral ont cherché à découvrir le secret du processus de libération, à connaître la méthode de délivrance, à comprendre les lois de la transmutation. Ils ne réussirent pas, dans la majorité des cas car, ayant situé l'essence, ils ne savaient qu'en faire une fois libérée, et (ainsi que nous l'avons vu) ils n'avaient non plus aucune idée quant à la force magnétique qui attirait à elle-même l'essence dégagée.

Pour comprendre la loi et donc être en mesure de travailler en parfait accord avec elle, l'expérimentateur doit être capable de libérer l'essence de sa forme. Il doit connaître les formules et notes qui la dirigeront vers ce point focal particulier du règne minéral qui a, vis-à-vis de la monade minérale une relation correspondant à celle de l'Égo sur son propre plan, avec l'homme qui rejette sa forme physique et sa forme vraie par la mort. Ceci implique une connaissance confiée seulement au disciple consacré ; si des étudiants tombent par hasard sur la loi et connaissent théoriquement le processus, ils feraient bien de n'aller pas plus loin avant d'avoir [1068] appris comment se protéger de l'interaction des forces. Ainsi que nous le savons bien, ceux qui travaillent avec le radium et ceux qui expérimentent dans les laboratoires du monde, perdent fréquemment un membre ou la vie ; c'est dû à leur ignorance des forces auxquelles ils ont affaire. Les essences libérées deviennent conductrices de la force majeure qui est leur centre magnétique, car elles y répondent ; c'est cette force qui produit les conditions désolantes qui existent parfois en relation avec les substances radioactives. Chaque atome radioactif devient, par cette faculté conductrice, un agent de libération ; en conséquence, il provoque ce que nous appelons des brûlures. Ces brûlures sont le résultat du processus libérant la vie essentielle de l'atome de substance physique en cause.

On pourrait noter ici un curieux phénomène dans le règne humain, qui est par erreur appelé la prolongation de la vie ; on pourrait, avec plus de vérité, le nommer la perpétuation de la forme. La science médicale aujourd'hui tend tous ses efforts pour retenir la vie dans des formes malades et inadéquates ; la Nature, si on la laissait faire, les aurait depuis longtemps rejetées. Ils emprisonnent ainsi la vie et font rentrer, à plusieurs reprises, l'essence de vie dans l'enveloppe au moment de la libération. Dans l'avenir, et grâce à plus de connaissance, la véritable science médicale deviendra purement préventive. Elle consacrera ses capacités à protéger la vie atomique de l'atome humain, à aider aux processus de conservation et de protection et au bon fonctionnement de la vie atomique rotatoire, ce qui conduira au parcours correct du sentier orbital humain. Mais elle n'ira pas plus loin, et quand la nature aura suivi son cours, quand l'heure de la libération aura sonné, quand le temps sera venu du retour de l'essence à son centre, alors on reconnaîtra que le travail est terminé et la forme sera rejetée. Mais ceci ne sera néanmoins possible que lorsque la famille humaine aura atteint un stade tel, que [1069] par la vie pure et la pensée saine, les corruptions actuelles auront été éliminées. Les hommes fonctionneront alors jusqu'à la vieillesse, ou jusqu'à ce que l'Égo, se rendant compte que le travail particulier prévu pour telle vie a été dûment accompli, rappelle l'étincelle inférieure de vie et retire le point central de feu. Ceci présuppose naturellement des connaissances et des facultés qui actuellement font défaut.

Toutes ces pensées peuvent être étendues jusqu'à inclure des règnes entiers de la nature, les globes d'une chaîne, les chaînes elles-mêmes, un schéma planétaire ou un système solaire.

La Lune est un exemple intéressant de processus de transmutation et de libération pratiquement terminé sur un globe : la vie essentielle du règne humain s'est retirée et a trouvé un nouveau champ d'expression. Toute vie animale a également été absorbée par un plus grand centre d'une autre chaîne. On peut pratiquement en dire autant du règne végétal sur la lune, bien qu'un petit nombre de formes inférieures de vie végétale (d'un genre que nous ne pouvons pas reconnaître) s'y trouvent encore ; tandis que le règne minéral est radioactif et que l'essence de toutes les formes minérales s'échappe rapidement.

En relation avec les règnes de la Nature, on doit se souvenir que leur croissance et leur radiation dépendent finalement du dessein cyclique du Logos planétaire et des courants de force qui jouent sur Son corps planétaire et qui émanent d'autres schémas planétaires.

Tous les atomes deviennent radioactifs par suite de la réponse à un centre magnétique plus fort, réponse qui est obtenue grâce au développement évolutionnaire progressif d'une conscience d'un genre ou d'un autre. On sait que cela est vrai dans une faible mesure du règne minéral, bien que les savants n'aient pas encore admis que la radiation fût provoquée de cette manière. Plus tard ils y viendront, mais pas avant que la théorie générale que nous avons exposée ici, en relation avec tous les atomes, ne soit admise par eux comme [1070] hypothèse plausible. Alors le but de leurs efforts sera quelque peu modifié ; ils chercheront à vérifier par la pensée claire et par une étude de l'analogie impliquée, quels points d'énergie magnétiques peuvent être considérés comme existant et comment ils affectent les atomes situés dans leur environnement. On peut donner ici une indication. La lumière sur ces problèmes obscurs se fera par deux voies.

Premièrement, elle se fera par l'étude de la place du système solaire dans le tout universel et de l'effet de certaines constellations sur lui ; deuxièmement, par l'étude sérieuse de l'effet d'un schéma planétaire sur un autre schéma et de la place de la Lune dans notre vie planétaire. Ceci conduira à d'étroites recherches concernant les conditions polaires de la terre, les courants magnétiques planétaires et les échanges électriques entre notre terre et les schémas planétaires Vénusien et Martien. Quand ceci sera accompli, l'astronomie et l'astrologie ésotérique seront révolutionnées et la nature de l'énergie solaire en tant qu'expression d'une Entité de quatrième rang sera reconnue. Ceci arrivera à la fin du siècle après une découverte scientifique d'importance encore plus grande pour le monde scientifique que celle de la nature de l'atome. Jusqu'à ce moment-là il sera aussi difficile d'exprimer la conception hylozoïstique en termes de science exacte que pour l'ancêtre de l'humanité du seizième siècle de concevoir que l'atome est simplement un aspect de la force, non objectif ou tangible. C'est pourquoi pousser plus loin les explications entraînerait la confusion.

Dans l'étude de ce vaste sujet de la radiation, qui est le résultat du mouvement progressif en spirale, il pourrait être intéressant de faire remarquer ici que dans tout règne de la nature il existe certains points focaux d'énergie qui, à mesure que passent progressivement les éons, conduisent la substance atomique dont toutes les formes de tous les règnes sont constituées à un point où elle devient radioactive [1071] et atteint la libération. (Le terme "libération" signifie vraiment faculté de tout atome conscient de sortir d'une sphère d'influence énergétique pour entrer dans une autre, de vibration plus élevée et de réalisation consciente plus vaste et plus large).

De façon générale on pourrait dire :

Le règne minéral répond au type d'énergie qui est l'aspect inférieur du feu, à ces foyers internes qui exercent une influence sur les éléments du monde minéral et qui résolvent ces vies atomiques en une série graduée de types toujours plus élevés d'énergie minérale. Par exemple, le type d'énergie qui agit sur le minerai de fer, ou qui produit l'étain, émane d'un certain centre du corps de l'Entité informant le règne minéral et c'est d'un centre différent qu'émane l'énergie transformant les éléments en ces merveilleux joyaux, le diamant, le saphir, l'émeraude et le rubis. L'énergie du centre impliqué répond de même à la force ayant sa source dans le centre du corps du Logos planétaire – centre qui, pour être vivifié, dépend du règne en question. En ce qui concerne ces règnes, on pourrait indiquer brièvement les relations suivantes :

REGNE

CENTRE PLANETAIRE

a. Humain

Centre du Cœur

b. Animal

Centre de la Gorge

c. Végétal

Plexus solaire

d. Minéral

Rate

Le centre planétaire égoïque est naturellement celui qui transmet à tous les autres et on doit se souvenir, sous ce rapport, que chaque centre transmet trois types de force, à l'exception de la rate, qui transmet les feux solaires, la force pranique, pure et simple. Plus tard, les étudiants chercheront comment grouper les divers types des différents règnes selon le type d'énergie qu'ils manifestent dans la plus large mesure, en se rappelant que c'est uniquement dans le règne humain, le quatrième, que le plus élevé des trois types (celui qui produit la soi- conscience) se manifeste ; dans les autres règnes il [1072] est latent. Ceci apparaîtra si l'on étudie la méthode lunaire d'individualisation.

Le règne végétal répond à un type particulier d'énergie qui produit le phénomène de l'eau ou de l'humidité. Tous les types de vie végétale supérieure évoluent par l'effet de l'eau, et par la combinaison de chaleur et d'eau on obtient des résultats qui produisent de nouveaux types. Le botaniste qui produit de nouvelles espèces porte en vérité son attention sur l'effet de l'énergie sexuelle dans le second règne de la nature ; il fera bien de considérer toute vie végétale comme un point d'énergie répondant à d'autres centres d'énergie plus grands. On apprendra beaucoup de choses dans ce domaine, quand l'électricité et les lumières colorées seront plus largement utilisés dans les stations expérimentales. Le sexe dans le règne minéral, ou affinité chimique, est la manifestation dans ce règne du second type de force magnétique ; dans le règne végétal, la même chose peut être étudiée dans la vie de la semence et dans les processus de fertilisation de toutes les plantes. Neptune, le Dieu des Eaux, a une curieuse relation avec notre Logos planétaire et aussi avec l'Entité Qui est la vie informant le second règne.

Le règne animal répond à un type d'énergie qui n'est ni feu ni eau, mais une combinaison des deux. Il est aussi le premier des règnes du plan physique qui réponde au son, ou à l'énergie qui émane de ce que nous appelons le bruit. Ceci est un fait occulte digne de la plus sérieuse attention. L'énergie qui émane de l'Entité Qui est la Vie informant le troisième règne de la nature, a cinq voies d'approche, c'est-à-dire cinq centres. Celle qui anime le règne humain en a sept, car le mental et l'intuition ont été ajoutés. Dans le deuxième règne il y a trois centres, mais leur manifestation est si obscure qu'elle semble pratiquement inexistante au mental humain. Dans le règne minéral, le premier, la voie d'approche est limitée à un centre. On observera donc que la stimulation de l'énergie magnétique [1073] procède par bonds : 1-3-5-7. Chaque règne démarre avec un équipement spécifique ; pendant le processus d'évolution au sein de ce règne, il y ajoute quelque chose, de sorte que la vie libérée entre dans le règne suivant avec l'ancien équipement plus un facteur.

Le règne humain répond également à l'énergie. Cette fois c'est l'énergie du feu dans sa manifestation la plus élevée au sein des trois mondes. Gardons à la pensée que nous parlons de l'énergie positive du plus grand Tout, affectant les points d'énergie positive mineurs. Nous ne parlons pas de l'énergie de la forme.

L'atome devient sensible et répond à l'énergie de la forme, c'est-à-dire à ce qui l'entoure. Il devient conscient et répond alors à la force du règne dont il fait partie. Petit à petit, il répond à des influences plus fortes, soit à la force émanant de l'Entité Qui est la vie de ce règne.

Finalement, l'atome prend conscience de l'énergie planétaire, il répond à l'Homme Céleste lui-même. Il transcende alors le règne où il a existé et s'élève à un autre règne où de nouveau le cycle est répété.

Tout ceci peut s'exprimer en termes de conscience, mais dans cette section nous limiterons la pensée uniquement à celle de l'énergie. En résumé on pourrait dire que :

1. Le Logos planétaire a sept centres, comme l'homme.

2. La Vie informant le règne animal a cinq centres et le règne animal a cinq prototypes sur le plan archétype tandis que l'homme a sept prototypes.

3. La Vie informant le règne végétal a trois centres de force sur Son Propre plan ; il y a donc trois types fondamentaux de Vie végétale. Tout ce que nous connaissons correspond [1074] aux différenciations de ces trois types.

4. La Vie informant le règne minéral travaille par le moyen d'un centre.

b. Radiation dans les cinq règnes

Nous avons vu que la cause de la radiation est la réponse de la vie positive de tout atome au pouvoir d'attraction de la vie positive du plus grand atome. En d'autres termes, on pourrait dire que la vie dévique de toute forme atomique poursuit son évolution et par une série de "libération" se transfère au cours des cycles manvantariques du règne dont elle sort à un autre règne, jusqu'à ce que chaque atome soit parvenu à l'autodétermination et donc que le dessein de l'Homme Céleste pour tel mahamanvantara particulier soit réalisé de façon satisfaisante. Comme on pouvait s'y attendre donc, quand la question est envisagée dans son ensemble et non du point de vue d'un seul règne, il existe dans le processus évolutionnaire cinq unifications majeures :

1. Unification avec le règne minéral.

2. Unification de la monade minérale avec le règne végétal.

3. Unification de la monade végétale avec le règne animal.

La vie progressive a maintenant effectué trois unifications ou étendu sa réalisation trois fois.

4. Unification avec le règne humain.

5. Unification avec l'Homme Céleste ou grande vie planétaire.

Parmi ces cinq stades, l'un deux est considéré dans ce système solaire comme le plus important ; c'est l'unification avec le règne humain. Pour ce grand cycle particulier, le but de l'évolution est l'homme ; quand l'individualisation est accomplie et l'auto-détermination éveillée, la Monade ou Pèlerin Divin a atteint ce qui exprime le dessein logoïque le plus parfaitement. Les stades suivants ne sont [1075] que le couronnement du vainqueur et l'unification finale avec le Soi divin n'est que la consommation du quatrième stade. Les étudiants trouveront intéressant de faire ressortir la correspondance entre les cinq initiations et ces cinq unifications. Il existe une étroite relation entre les deux. En comprenant les lois des différents règnes, on peut en apprendre beaucoup sur les conditions qui gouvernent les Initiations. On s'apercevra que les initiations marquent des stades de réponse au contact et à la réalisation qui ont leurs germes intéressants dans les cinq règnes.

On pourrait faire remarquer ici avec à propos que la radiation est le résultat de la transmutation ; la transmutation marque la terminaison d'un cycle d'activité rotatoire et en spirale. Aucun atome ne peut devenir radioactif avant que son rythme interne propre n'ait été stimulé jusqu'à un point où la vie positive centrale soit prête à ce que lui soit imposée une activité vibratoire supérieure et que les vies négatives à l'intérieur de la périphérie atomique soient repoussées par l'intensité de la vibration et non plus attirées par ses qualités d'attraction.

Ceci est dû à l'entrée en jeu de la vibration magnétique d'une vie positive encore plus forte et à la réponse qui s'ensuit, ce qui libère l'étincelle centrale emprisonnée et cause ce que par certains aspects on pourrait appeler la dissipation de l'atome. Ce processus, néanmoins, dans la majorité des cas couvre une période de temps tellement vaste que l'esprit humain est incapable de le suivre.

La période radioactive est de beaucoup la plus longue dans le règne minéral et la plus courte de toutes dans le règne humain. Nous ne nous occupons pas de la radiation dans le règne spirituel à la fin du mahamanvantara, aussi nous ne ferons ici aucun commentaire.

Il est intéressant de noter que pendant cette ronde, et selon une décision planétaire, le processus consistant à produire la radiation humaine ou "libération" est artificiellement stimulée par la méthode [1076] que nous appelons initiation, et que le raccourci vers la purification intensive et la stimulation est ouvert à tous ceux qui sont prêts à passer par le feu alchimique divin. Simultanément, dans les autres règnes de la nature, on tente un processus d'un genre quelque peu similaire, mais non du même degré. L'énorme manipulation des minerais, le travail scientifique du chimiste et la recherche scientifique sont analogues, dans le règne minéral, aux processus mondiaux utilisés pour libérer l'étincelle humaine. Par exemple, après le chaos et l'agitation de la Guerre Mondiale, et les tonnes de métal qui subirent une violente désintégration, la monade minérale a émergé comme après une épreuve initiatique, aussi incompréhensible que cela paraisse. Il apparaîtra qu'un grand mouvement simultané est à pied d'œuvre afin de produire une radiation plus rapide dans tous les règnes de la nature, de sorte qu'à la fin du cycle, le processus de radiation planétaire puisse être consommé. Cette culture intensive n'est pas pratiquée sur toutes les planètes, mais seulement sur un très petit nombre d'entre elles. Les autres auront un cycle plus long. Ce processus de culture initiatique en vue de stimuler la radiation magnétique ou transmutation n'est qu'une expérience. Il fut essayé, tout d'abord, sur Vénus et dans l'ensemble réussit ; il eut pour résultat la consommation du dessein planétaire en cinq rondes au lieu de sept. C'est ce qui permit d'utiliser l'énergie Vénusienne sur la chaîne Vénusienne et le globe Vénusien de notre schéma et ainsi de provoquer le phénomène de l'individualisation forcée aux temps Lémurien. C'est la stimulation intensive du troisième règne de la nature pendant la troisième race-racine qui unifia artificiellement les trois aspects. Le processus de stimulation par le moyen de l'énergie Vénusienne fut véritablement instauré pendant la troisième ronde quand le triangle de force fut réalisé et prêt à fonctionner. C'est ce facteur, qui du point de vue occulte, rend la troisième Initiation si importante. En elle, le triangle humain est relié ; la Monade, l'Égo et [1077] la personnalité, ou Vénus, le Soleil et la Terre sont symboliquement liés.

J'ai donné ici suffisamment d'indications pour que l'étudiant trouve matière à réflexion, bien qu'un mot encore puisse être ajouté sous ce rapport. Dans les qualités radioactives potentielles des quatre règnes de la nature qui nous concernent le plus, on trouvera une analogie intéressante aux fonctions des quatre schémas planétaires qui (dans leur totalité) forment le quaternaire logoïque. Ceci s'applique aussi à un moindre degré aux quatre chaînes qui forment le quaternaire planétaire. Tous doivent devenir radioactifs et tous leurs principes doivent être transmués et la forme dont ils sont responsables transcendée.

Quand la question de la radiation sera comprise plus complètement, on s'apercevra qu'elle fournit un exemple de plus de l'unité de toute vie et une indication de plus, corroborant la nature synthétique du processus évolutionnaire tout entier. Dans tous les cas, ce qui irradie de chaque règne de la nature est le même ou identique. L'être humain radioactif est de la même nature (différent seulement en degré et par la réponse consciente) que le minéral radioactif ; dans tous les cas c'est la vie centrale positive, l'étincelle électrique ou ce qui est sa correspondance qui irradie. Il y a donc sept correspondances sous ce rapport dans le système solaire, sept types qui irradient, ou sept classes d'entités qui font preuve d'aptitude à transcender leur mouvement normal et à se transférer dans une sphère plus grande à un moment donné de l'évolution. Ce sont :

1. La monade du règne minéral, ou noyau central positif de tous les atomes et éléments.

2. La monade du règne végétal, ou vie centrale positive de toute plante et de tout végétal.

3. La monade du règne animal ou vie positive de chaque type. [1078]

4. Les Monades humaines dans leurs myriades de groupes.

5. La Monade de n'importe quel type ou forme.

6. La Monade planétaire, somme de toutes les vies faisant partie du schéma planétaire.

7. La Monade solaire, somme de toutes les vies du système solaire.

Chacune est d'abord rotatoire dans son activité, ou centrée sur elle-même ; plus tard chacune fait preuve à la fois de son mouvement originel et d'activité cyclique en spirale. Elle devient ainsi "consciente" de la forme et finalement devient radioactive. Pendant cette période finale elle transcende la forme et s'en échappe, prenant ainsi conscience et étant apte à participer à l'activité du tout encore plus grand qui l'enveloppe.

c. Radiation et Loi Cyclique

Semées tout au long de ce Traité se trouvent de nombreuses indications sur la nature cyclique de ce phénomène et les étudiants devraient garder présent à l'esprit le fait que dans tout ce qui concerne la radiation, comme dans toute autre chose, il y aura des périodes de repos et des périodes d'activité intensive. On s'en apercevra très clairement en rapport avec le quatrième règne de la nature. Nous entrons maintenant dans une période de radioactivité où hommes et femmes atteindront une réalisation plus grande ; ils commenceront à transcender leurs limitations humaines et à entrer dans le cinquième règne un à un et unité par unité. Cette période, si on se rapporte au grand cycle, commença lorsque la Porte de l'Initiation fut ouverte aux temps Atlantéens, mais beaucoup de cycles mineurs sont survenus, car l'influx dans le cinquième règne est également gouverné par la loi cyclique, par le flux et reflux périodique. À la fin de la quatrième race-racine, il y eut une période de nette radioactivité et beaucoup de centaines d'hommes sortirent de la quatrième Hiérarchie Créatrice pour entrer dans une autre plus élevée. Beaucoup de postes jusque-là occupés par des entités Vénusiennes furent laissés libres afin que notre humanité puisse les occuper ; une vaste radiation inter-chaîne se [1079] produisit lorsque beaucoup de Kumaras et certaines entités moindres quittèrent notre chaîne terrestre et entreprirent un travail plus subtil et plus avancé. L'activité reflua progressivement jusqu'à ce qu'un nouveau cycle périodique apportât des influences qui produisirent une nouvelle radiation, moins forte cependant que la précédente.

Une autre période de radioactivité survint aux temps du Bouddha et nombreux furent ceux qui atteignirent l'état d'Arhat à ce moment-là. Cette période fut le point culminant de ce qu'en termes occultes on nomme "un cycle du troisième degré" et depuis lors un semblable degré de radioactivité n'a pas été atteint. La radiation humaine fut très faiblement ressentie aux temps du Christ, mais elle ne dura qu'environ deux cents ans, et bien que de ci, de là quelques individus soient parvenus au but, les hommes en grand nombre n'ont cependant pas passé avec succès par les feux de la transmutation, transcendant ainsi le règne humain. Le cycle est à nouveau sur l'arc ascendant ; au quatorzième siècle environ, le règne humain commença à être nettement radioactif et nous allons vers l'accomplissement d'un "cycle du second ordre", ou période de transcendance d'activité encore plus grande qu'au temps du Bouddha. On s'apercevra de son importance lorsque certaines conditions auront été remplies.

Premièrement, quand l'actuel chaos mondial aura disparu.

Ensuite, quand la génération actuelle aura terminé son travail de reconstruction.

Troisièmement, quand le grand Seigneur qui arrive aura commencé Sa mission sur terre, accroissant ainsi la vibration de tous les règnes de la nature, mais particulièrement celle du second et du quatrième.

Quatrièmement, quand le mouvement, instauré à la fin de chaque siècle par la Loge Transhimalayenne sera mis en route et que les Égos psycho- scientifiques qui sont ses agents auront fait sentir leur présence.

Finalement, quand un certain mouvement sera institué par la Loge, travaillant en rapport avec la quatrième race-racine ; cela fera [1080] partie du processus de stimulation et aura pour résultat de rendre radioactifs certains des plus éminents penseurs de cette race. Ce sera pour eux l'occasion favorable, et l'importance que l'on y attache est si grande qu'un Membre de la Loge, autrefois appelé Confucius, s'incarnera pour surveiller ce travail. On prend actuellement les mesures préliminaires et des Égos arrivent qui vont s'efforcer de diriger les énergies de cette race dans la bonne vole, bien que le point culminant du cycle de stimulation ne doive être atteint que dans le milieu du siècle prochain. Il est inutile de signaler que de tels mouvements entraînent d'abord la perturbation et que c'est uniquement quand la poussière de l'agitation et le bruit des forces antagonistes seront retombés qu'on verra émerger le dessein. Ceci est très apparent en Russie actuellement.

Un grand facteur, difficile à expliquer pour que le penseur moyen puisse le comprendre, est l'arrivée cyclique d'Égos qui sont à un point tel de l'évolution qu'ils sont prêts pour leur première vie radioactive. Dans l'un des grands départements de l'effort hiérarchique, tous les Égos sont divisés en deux groupes, selon leur cycle et selon leur type d'énergie. Ces degrés sont à leur tour subdivisés selon la qualité et l'effet vibratoire que leur incarnation en groupe ou seul peut susciter sur l'un ou l'autre règne de la nature. On pourrait illustrer ce point en signalant que l'arrivée progressive d'êtres humains qui sont végétariens par inclination naturelle et l'apparition d'égos qui s'intéressent spécifiquement au bien-être et à la nourriture des animaux (comme c'est nettement le cas en ce moment) constituent l'apparition cyclique de groupes entiers d'unités humaines qui ont une relation karmique précise avec le troisième règne. Cette relation diffère dans les détails spécifiques de celle des groupes mangeurs de viande, et souvent inhumains, des cinq cents dernières années.

Il pourrait être profitable et intéressant ici d'énumérer certains [1081] des termes occultes appliqués à ces groupes différenciés, en nous souvenant que nous n'en citons qu'un petit nombre parmi un grand nombre et ne donnons que les noms dont la terminologie peut servir à l'information et à l'éducation de l'étudiant :

1. Les unités d'inertie,

2. Les atomes de centralisation rythmique,

3. Les unités de radiation primaire,

4. Les fils du rythme lourd,

5. Les points d'excellence du feu (nom souvent donné aux types hautement évolués et magnétiques),

6. Les points tertiaires du feu secondaire,

7. Les flammes magnétiques (donné aux chélas et initiés de certains degrés),

8. Les Fils positifs de l'électricité,

9. Les unités rotatoires du septième ordre,

10. Les points de lumière de la quatrième progression,

11. Les étincelles électriques,

12. Les unités de résistance négative,

13. Les atomes équilibrés.

On pourrait donner beaucoup d'autres noms, mais ceci suffira à indiquer la nature générale de ces récapitulations d'énergie, selon lesquelles tous les membres de la famille humaine sont réunis et placés selon :

a. Leur rythme,

b. Leur qualité,

c. Leur chaleur,

d. Leur lumière,

e. Leur influence magnétique,

f. Leur radiation,

g. Leur activité.

Ce tableau n'est que le prolongement de la table principale qui groupait tous les Égos selon la couleur, le son et la vibration. Une énumération similaire a aussi groupé les atomes d'autres règnes de la [1082] nature, et même le Dhyan Chohan du rang le plus élevé trouve place dans les archives hiérarchiques de ce cinquième (ou troisième) département.

Une table cyclique est d'égal intérêt mais d'une nature totalement différente, apportant au chercheur initié ou intuitif beaucoup d'indications de valeur évolutionnaire et historique. Nous pourrions ajouter un bref épitomé de quelques-unes des expressions employées et de certains des noms sous lesquels les êtres humains sont groupés dans les archives de ce septième département :

1. Unités au stade du brouillard de feu,

2. Points d'origine lunaire,

3. Fils du soleil,

4. Dévas du quatrième degré,

5. Flammes des sphères interplanétaires,

6. Atomes de la sphère cramoisie, référence à certains Égos qui sont venus sur la terre à partir du schéma planétaire dont la note est rouge,

7. Les Vyasians victorieux,

8. Les points du troisième pétale planétaire et des groupes d'autres, en relation avec le lotus planétaire aux douze pétales,

9. Ceux qui aiment la vibration basse,

10. Ceux qui rejettent le huitième schéma,

11. Les points de triple résistance,

12. Les disciples de l'ARHAT,

13. Les fils cycliques de la paix,

14. Les fils récurrents de la guerre,

15. Les points à l'intérieur de l'œil planétaire,

16. Les points reconnus à l'intérieur des chakras. Ceux-ci existent naturellement en dix groupes.

Chaque nom transmet à la pensée de l'initié une certaine connaissance quant à la place, dans l'évolution, de la Monade en question, quand à la nature de ses incarnations et à sa place dans l'évolution cyclique. [1083]

La même méthode de classement par groupes est utilisée pour tous les règnes, mais ce n'est que dans le cas du quatrième et du cinquième règne, que les atomes sont pris individuellement ; les tableaux et dossiers concernant les autres règnes traitent seulement de groupes. Quand un groupe est connu, la nature, la vibration et le rythme de l'atome faisant partie de ce groupe sont immédiatement apparents.

 

[1] En ce qui concerne la Transmutation, la formule ancienne suivante est intéressante. Elle servait de base au travail alchimique autrefois.

"Vrai, sans erreur, certain et des plus vrais ; ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, pour accomplir les miracles de la Chose unique – toutes choses vinrent de l'unique par la médiation de l'une, de sorte que toutes choses naquirent de cette chose unique par adaptation.

Le Père en est le soleil, et la Mère en est la Lune ; le vent le porte dans ses flancs et la Mère en est la terre. Ceci est le Père de toute perfection et la consommation du monde tout entier. Son pouvoir est intégral s'il est transformé en terre.

Tu sépareras la terre du feu et ce qui est subtil de ce qui est grossier, avec douceur et grande sagacité ; cela monte de la terre au Ciel et puis descend à nouveau sur terre, la force des supérieurs et des inférieurs est reçue, de sorte que tu as la gloire du monde entier – donc, laisse toute obscurité s'enfuir devant toi. C'est le grand courage moral parmi tous les courages, qui surmonte toute chose subtile et pénètre toute chose solide. C'est ainsi que le monde fut créé". Emerald Tablet of Hermes.