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3. LES ANGES SOLAIRES – LES AGNISHVATTAS. - Partie 8

Ils sont aussi groupés selon leur couleur primaire, leurs couleurs subsidiaires, selon leur tonalité et l'un des tableaux est entièrement numérique. Il pourrait être intéressant pour l'étudiant de [856] remarquer ici que dans la Salle des Archives et en relation avec les Égos humains, certains des documents tiennent, en terminologie symbolique, un compte rendu minutieux des faits suivants, pour chaque unité :

Le dossier lunaire. Il concerne les enveloppes et formes inférieures, employées par les Monades humaines et traite de :

a. Leur taux de vibration, b. Leur type,

c. Leur nombre-clé,

d. Le groupe particulier de Seigneurs lunaires que ces corps concernent, e. L'histoire détaillée des vies élémentales qui construisent ces corps.

Ces renseignements sont utilisés par le responsable karmique chargé de la production d'une nouvelle série de véhicules à chaque incarnation, afin d'aider à l'exécution du karma. L'histoire des corps lunaires est emmagasinée dans les atomes permanents.

Le dossier solaire. Il concerne le véhicule égoïque plus permanent, et enregistre :

a. Son taux de vibration,

b. L'histoire du déploiement des pétales,

c. L'histoire de tout groupe d'Anges solaires que concerne la formation du lotus,

d. L'activité de la substance dévique dont est construit le lotus, e. Les relations de groupes.

Ces renseignements sont utilisés par le Maître Qui a pris la responsabilité de la stimulation et du développement d'une série particulière d'Égos et aussi par des Égos avancés qui travaillent consciemment avec leur groupe.

Le dossier conscience. Celui-ci concerne la réponse de l'Entité habitant le corps à son environnement. Il traite de l'utilisation de la [857] connaissance par le connaissant et c'est, de plusieurs manières, le plus compliqué et le plus long des dossiers.

Ces dossiers sont principalement utilisés par le Seigneur du Monde et Ses élèves pour y trouver les renseignements relatifs aux centres planétaires. Ils sont disposés de telle manière que le dossier tout entier d'un groupe, si vaste et si étendu soit-il, est contenu dans sept feuilles de symboles, comportant chacune quarante-neuf symboles. Ces feuilles sont changées et corrigées une fois tous les sept ans et sont précipitées sur la matière astrale par un effort de la volonté du Chohan responsable du groupe en question.

Les Pétales et les Centres Éthériques

Il reste maintenant à montrer l'étroite relation existant entre le déploiement des pétales du lotus égoïque et les centres éthériques de l'homme. C'est par les centres que passe le flot de l'énergie psychique. Les étudiants doivent garder soigneusement à l'esprit les deux faits suivants :

Premièrement, que le corps éthérique est vitalisé, comme nous le savons, par le prana. Que l'énergie pranique stimule l'activité animale et le développement du plan physique. Son effet s'exerce principalement sur les atomes du corps physique et a une action triple sur la substance du corps physique :

a. Le prana maintient la santé animale du corps.

b. Il construit et apporte dans le corps physique, par ses courants de force et d'énergie, ce qui est nécessaire pour remplacer l'usure journalière.

c. C'est le moyen par lequel l'homme entre en contact physique avec son frère. Le magnétisme physique est pour une large part, sinon totalement, dépendant du prana.

Les centres éthériques sont des tourbillons de force formés de matière éthérique par l'impulsion astrale, transmise par les centres [858] astraux. Ces centres astraux à leur tour sont les transmetteurs d'énergie encore plus élevée et donc il est techniquement exact de dire que les centres éthériques sont la source de l'énergie psychique de l'homme et affectés par l'ouverture des pétales. Chaque pétale est à son tour un certain type de centre de force et l'énergie qui en émane affecte les centres éthériques et produit exactement le type d'énergie psychique désiré.

L'énergie venant de l'Égo est peu ressentie dans les premiers stades de développement. L'homme suit le chemin prévu pour lui par instinct racial et animal et peut en toute sécurité se confier à la stimulation émanant des centres de son groupe, à la force dynamique ordinaire inhérente à la forme et aux premières vagues de vie. C'est seulement lorsqu'il a atteint un stade relativement avancé (par comparaison avec le stade de l'homme animal) que la force égoïque ou psychique se déverse dans ses centres de manière à produire des résultats dans la conscience – résultats que plus tard il percevra profondément dans son cerveau physique. Je ne parle pas ici du psychisme animal ordinaire dont font preuve les animaux supérieurs et que l'on observe chez certains dans les races post-Lémuriennes. Ce type de conscience est inhérent à l'atome et forme partie intégrante de "l'âme du monde". Il est inconscient, non-maîtrisé et n'a pas sa place dans ce traité. Je parle du psychisme conscient dont fait preuve l'humanité avancée, les disciples et les initiés de tout degré. Cette dernière sorte de psychisme est le résultat de l'énergie égoïque se déversant dans les centres éthériques (principalement dans cinq d'entre eux) d'une manière telle que la conscience du cerveau physique le perçoive, et perçoive aussi :

a. Son dessein, b. Sa technique,

c. Les effets produits sur l'homme inférieur et sur les autres, [859]

d. L'aptitude de l'homme à l'employer ou non, selon son désir. Il est sous sa domination.

Les centres dont l'étudiant doit se préoccuper sont, comme nous le savons, au nombre de quatre :

a. La tête,

b. Le cœur,

c. La gorge,

d. La base de l'épine dorsale.

Ce sont les seuls à être considérés. Le travail de l'étudiant consiste à transférer la force ou énergie des deux centres inférieurs – celui de l'épine dorsale et celui du plexus solaire – dans les trois centres supérieurs. On admet qu'il a déjà transféré, ou est en vue de le faire, l'énergie des organes de génération dans le centre de désir, le plexus solaire, dans le but ultime de le guider encore plus haut vers le centre de la gorge. Le centre splénique étant le véhicule du prana est spécialement développé selon la loi d'évolution ; son énergie n'est pas transférée à un autre centre, mais diffusée consciemment. Quand sa correspondance dans le centre de la tête s'éveillera, il deviendra l'organe de la guérison occulte ; par l'intermédiaire de ce centre, le guérisseur absorbe (par un acte de volonté) du prana et de la vitalité prélevée sur les éthers et puis l'expire de nouveau sur la personne à guérir dans un acte de compassion et de guérison.

En ce qui concerne les centres éthériques, notons le fait que le centre majeur de la tête est double dans sa structure, comportant un lotus de quatre- vingt-seize pétales entre les sourcils, un lotus à douze pétales sur le dessus de la tête, comprenant quatre-vingt-seize pétales dans un tourbillon subsidiaire. La signification de ces chiffres est profonde. Dans tous les cas, on rencontre le chiffre douze, indiquant une relation précise avec les lotus psychiques de base sur les niveaux égoïques. Douze multiplié par huit représente les douze pétales dans chaque cas, tandis que le chiffre huit détient l'idée de dualité : [860]

a. Les quatre du quaternaire,

b. Les quatre de l'œuf aurique (les trois aspects et le cercle infranchissable).

Nous devons noter aussi que l'idée de douze en relation avec les centres se trouve dans trois d'entre eux :

a. Le centre supérieur de la tête,

b. Le centre secondaire de la tête,

c. Le centre du cœur.

Si l'étudiant approfondit cette condition et relie l'idée des trois rangées de pétales dans le lotus à douze pétales, il peut trouver l'illumination. Il n'est pas possible d'en dire plus à ce stade.

C'est seulement quand les centres éthériques – les deux centres de la tête et le centre du cœur – sont pleinement actifs avec leurs douze pétales complètement ouverts, que le cercle central de pétales du lotus égoïque (le quatrième ou cercle intérieur) se déploie. La signification des quatre cercles du lotus égoïque et des huit cercles de douze pétales chacun des lotus éthériques du plan mental est de grande importance.

Les centres qui concernent l'homme actuellement sont nécessairement au nombre de cinq à cause des faits suivants qui doivent être étudiés si l'homme désire éveiller ses centres selon le plan, et s'il souhaite suivre en toute sécurité la ligne du véritable développement psychique :

Le fait que l'énergie part du cinquième plan, le plan mental, en ce qui concerne l'homme,

Le fait que c'est par le moyen du cinquième principe que l'homme peut travailler consciemment à son épanouissement,

Le fait que pour l'homme le sentier de l'évolution est quintuple, et couvre les cinq plans du développement humain ; il est divisé en cinq phases en ce qui concerne l'Égo,

Le fait que bien que notre système solaire soit le deuxième du point de vue des cycles égoïques du Logos, ou Son second [861] cycle majeur, c'est néanmoins le cinquième vu sous un autre angle, celui des cycles mineurs. Il correspond à la cinquième période de l'évolution humaine, celle où l'homme foule le Sentier. Actuellement le Logos foule le Sentier cosmique.

Le fait que la cinquième spirille est en voie de s'éveiller. Ceci doit être effectué avant que l'influence réciproque de l'énergie entre le lotus égoïque et les centres éthériques soit assez puissante pour éveiller le cerveau physique de l'homme, et lui permettre de percevoir les courants intérieurs. Généralement ceci a lieu quand le cinquième pétale est organisé.

Toute cette question peut aussi être envisagée d'une manière plus large, du point de vue des cinq Kumaras. Il faut se souvenir que l'agrégat des centres éthériques d'un groupe particulier d'hommes, forme des centres de force ou de minuscules "unités d'énergie" dans les plus grands pétales de leur centre de groupe. Ces derniers forment eux-mêmes les pétales d'un centre planétaire particulier et l'agrégat de ces pétales forme ces centres d'énergie plus importants que nous nommons "centres planétaires". Ceux-ci à leur tour forment les centres de force du Logos.

Cependant, le mystère relatif à ceci est si profond, qu'à moins de se garder soigneusement d'un concept trop mathématique et trop matériel, l'étudiant s'égarera. Les centres éthériques de l'homme ne sont pas sur le même plan que les centres éthériques d'un Logos planétaire. Ses centres se trouvent sur le plan du quatrième éther cosmique, le plan bouddhique systémique ; c'est seulement lorsque l'homme a pris l'initiation finale que son énergie est incorporée dans le centre planétaire sur son propre plan. Les centres éthériques du Logos planétaire sont des transmetteurs et transmutateurs de force et ils ont avec Lui la même relation que les centres physiques avec l'être humain. Tous les centres physiques denses, tels que la bouche, par exemple, sont des transmetteurs d'un certain type d'énergie qui a sa [862] source dans le cerveau humain ou volonté humaine.

La compréhension de la force, de la transmission de la force, des effets de la force libérée sur les plans supérieurs, est le secret de la connaissance occulte. La force ou énergie se déverse à partir de l'Égo. Elle agit, par l'intermédiaire des centres éthériques et produit des résultats sur les trois plans, différents selon l'âge de l'âme. Jusqu'ici, l'alignement n'étant pas réalisé, cette force égoïque n'atteint pas le cerveau physique aussi pleinement qu'elle le fera plus tard, mais elle atteint les centres astraux ; c'est fréquemment la cause de ce manque de maîtrise des émotions que l'on observe partout. La substance astrale est encore insuffisamment organisée ; lorsqu'elle est stimulée par l'énergie égoïque, elle s'agite violemment. Deux courants de force jouent sur la substance astrale : premièrement, la force égoïque, et deuxièmement, cette vibration établie au cours d'âges innombrables sur le plan physique, qui est latente dans la substance même et résulte d'un système solaire antérieur. C'est ce qui produit l'action et la réaction violentes que l'on voit dans toute vie.

Il n'est pas possible de donner plus de renseignements sur le déploiement des pétales et sur leur relation avec les centres éthériques. Trois indications de portée pratique concernant cette prodigieuse question peuvent néanmoins être communiquées qui, si on les médite dûment, apporteront peut-être l'illumination à ceux qui sont prêts.

La première est que les centres éthériques deviennent actifs dans les quatre dimensions (ou deviennent des roues tournant sur elles-mêmes) quand l'aspirant a satisfait à certains détails.

Il doit travailler au déploiement des cinquième et sixième pétales, les deux derniers pétales du deuxième cercle, et doit s'efforcer de mettre en œuvre deux choses en ce qui concerne sa nature inférieure triple : [863]

a. Il doit aligner ses trois corps de façon à former un canal direct entre l'Égo et le cerveau physique.

b. Il doit s'efforcer d'obtenir une stabilisation du corps astral et du mental et doit avoir pour but l'équilibre émotionnel qui est produit par "un équilibre conscient des forces".

Il doit étudier les lois de la transmutation et cette divine alchimie, ce qui lui permettra de savoir comment transmuer la force inférieure en supérieure, comment transférer sa conscience à des véhicules plus élevés, et comment manipuler les courants d'énergie afin de transformer sa propre nature. Il deviendra alors un canal pour la lumière de l'Égo et pour l'illumination de buddhi qui sauvera la race ; il fournira quelque lumière à ceux qui trébuchent dans les lieux obscurs. Il devra manifester les lois de la radioactivité dans sa propre vie du plan physique. Sa vie doit commencer à rayonner et à avoir un effet magnétique sur les autres. Par cela je veux dire qu'il commencera à influencer ce qui est emprisonné chez les autres, car il atteindra – par ses puissantes vibrations – le centre caché au sein de chacun. Je ne parle pas de cet effet physique ou magnétique que beaucoup d'âmes absolument non-évoluées ont sur les autres. Je fais allusion à cette radiation spirituelle à laquelle seuls répondent ceux qui la perçoivent et s'éveillent au centre spirituel du cœur. À ce stade, on dit que l'homme peut parler de "cœur à cœur" au sens occulte. Il devient le stimulateur du centre du cœur de son frère et celui qui suscite chez les hommes une activité tournée vers les autres.

La seconde indication c'est qu'à mesure que l'aspirant devient radioactif, à mesure que l'énergie du Dieu intérieur se manifeste dans la personnalité intérieure, les "radiations de chaleur" deviennent si puissantes, qu'elles produisent des résultats très nets dans la [864] personnalité et dans l'environnement. On pourrait énumérer ainsi certains de ces résultats :

Le réseau éthérique, séparant la conscience intérieure physique du cerveau du plan astral, commence à subir un long processus de destruction et les premières "déchirures" du réseau apparaissent. C'est à travers celles-ci que l'étudiant prend conscience des plans inférieurs, devient conscient dans son cerveau physique des événements intérieurs et qu'il peut (s'il est disciple) entrer en contact avec son Égo et (via cet Égo) avec son Gourou[1]. Ceci indique un développement très important.

Le centre supérieur de la tête accroît son activité et devient apte à recevoir des éclairs d'illumination des plans supérieurs. Ceci arrive seulement de temps à autres au début, mais de plus en plus souvent au fil des années et les "déchirures" deviennent plus nombreuses.

Les différents triangles sont vivifiés et poursuivent une activité accrue selon la progression géométrique prévue, tandis que le centre entre les omoplates, point de convergence de certains feux, devient actif. Ceci marque un stade déterminé du processus de transfert des feux dans les centres supérieurs. En gros, cette période de transfert de la chaleur ou de l'énergie des centres inférieurs vers les centres supérieurs peut être divisée en deux parties : premièrement, celle pendant laquelle les centres de la partie inférieure du corps (en dessous du diaphragme) sont transférés aux centres situés dans la partie supérieure du torse. Ces centres du torse sont au nombre de trois, le cœur, la gorge et le centre entre les omoplates. Il faut noter ici que le centre de la gorge est situé dans la partie intérieure de la gorge et appartient en vérité au torse et pas à la tête. Il faut aussi dire ici que le centre situé entre les omoplates n'est pas un centre "sacré", mais qu'il est de nature temporaire et créé par l'aspirant lui-même pendant le processus de transfert. [865]

Le second stade est celui où l'énergie des six centres inférieurs :

a. La gorge,

b. Le cœur,

c. Le plexus solaire,

d. La rate,

e. Les organes de génération,

f. La base de la colonne vertébrale,

sont transférés – dans l'ordre prévu selon le rayon et sous-rayon de l'homme – à leurs correspondances dans le centre de la tête. Ces sept centres de la tête sont le reflet dans le microcosme de ces "demeures préparées dans les Cieux" qui reçoivent l'énergie septuple de la monade. Ce sont les chambres préparées par l'énergie inférieure qui doivent recevoir "l'énergie de l'âme ou énergie psychique supérieure".

La dernière indication qu'il soit possible de donner peut se résumer en ces mots : à mesure que l'aspirant progresse[2], non seulement il équilibre les

paires d'opposés, mais le secret du cœur de son frère lui est révélé. Il devient une force reconnue du monde et il est admis que l'on peut compter sur lui pour servir. Les hommes se tournent vers lui en quête d'aide et assistance dans la ligne reconnue de ses compétences et il commence à faire résonner sa note afin d'être entendu non seulement dans les rangs des hommes mais aussi dans ceux des dévas. Il accomplit ceci, à ce stade, par la [866] plume en littérature, par la parole dans des conférences et l'enseignement, par la musique, la peinture, l'art. Il atteint le cœur des hommes d'une manière ou d'une autre et devient un aide et serviteur de sa race.

À ce point de notre étude, on pourrait énumérer deux autres caractéristiques.

L'aspirant apprécie avec justesse la valeur occulte de l'argent dans le service. Il ne recherche rien pour lui-même excepté ce qui peut l'équiper en vue du travail à faire ; il envisage l'argent, et ce que l'argent peut procurer, comme devant être utilisé pour les autres et comme moyen de mener à leur terme les plans du Maître, dans la mesure où il sent ceux-ci. On apprécie mal la signification occulte de l'argent, et cependant l'un des plus grands critères quant à la position d'un homme sur le sentier de probation est son attitude en ce qui concerne l'argent, et sa manière de manipuler ce que tous les hommes recherchent pour satisfaire leurs désirs. Seul celui qui ne désire rien pour lui- même peut recevoir un don généreux, être un dispensateur des richesses de l'univers. Dans d'autres cas, lorsque les richesses s'accumulent, elles n'apportent que tristesse, détresse et mécontentement.

À ce stade, la vie de l'aspirant devient aussi un "instrument de destruction" dans le sens occulte du terme. Où qu'il aille, s'écoule à travers lui la force des plans supérieurs et de son Dieu intérieur, produisant parfois des résultats étranges sur son environnement. Elle agit en stimulant à la fois le bon et le mauvais. Les Pitris lunaires qui forment le corps de ses frères et son propre corps sont également stimulés, leur activité est accrue et leur pouvoir renforcé. Ce fait est utilisé par Ceux Qui travaillent du côté intérieur pour obtenir certains résultats. C'est aussi ce qui, très souvent, cause la chute temporaire de certaines âmes avancées. Elles ne peuvent pas supporter la force qui se déverse en eux, ou sur eux, et [867] par une stimulation excessive et temporaire de leurs centres et de leurs véhicules, ils s'égarent. Ceci survient dans des groupes aussi bien que chez des individus. Mais inversement, si les Seigneurs lunaires du soi inférieur ont été auparavant subjugués et maîtrisés, alors l'effet de la prise de contact avec cette force et cette énergie est de stimuler la réponse de la conscience du cerveau physique et des centres au contact égoïque. Alors, la force qui autrement serait destructrice devient un facteur de stimulation favorable et bon, qui peut être utilisé par Ceux qui savent, pour conduire l'homme vers de nouvelles illuminations.

Tous ces stades doivent se poursuivre sur les trois plans inférieurs et dans les trois corps ; ceci s'effectue selon le Rayon ou sous-rayon particulier. De cette façon, le travail du disciple avance et sa mise à l'épreuve et son entraînement se poursuivent jusqu'à ce que les deux cercles de pétales soient ouverts et que le troisième soit organisé. Il est donc ainsi amené, par la juste direction de l'énergie et la sage manipulation des courants de force, au Portail d'Initiation ; il est admis à sortir de la Salle d'Enseignement [3] et à entrer dans la Grande Salle de Sagesse – cette Salle où il prend conscience progressivement de forces et de pouvoirs latents, dans son Égo et dans son groupe égoïque. C'est la Salle où il obtient le droit d'utiliser la force du groupe égoïque, car on peut maintenant se fier à lui pour ne l'utiliser qu'au service de l'humanité. Après la quatrième Initiation, on peut lui faire confiance et le faire participer, dans une certaine mesure, à l'énergie du Logos planétaire ; on lui permet ainsi de faire avancer les plans du Logos pour l'évolution. [868]

L'Initiation et les Pétales

Lorsqu'on considère la relation des pétales et de leur déploiement par l'initiation, il est peu de renseignements qu'il soit permis de communiquer au grand public à l'heure actuelle. Tout ce qui est possible est d'énoncer certaines affirmations contenant :

a. Des indications quant à la juste direction de l'énergie,

b. Des suggestions quant aux mystères de base que l'homme doit résoudre,

c. Des indications quant à certaines correspondances,

d. Des renseignements pratiques pour penser de manière constructive.

Les étudiants doivent se rappeler que le but de tout véritable instructeur de l'occultisme n'est pas d'informer, mais d'entraîner ses élèves à l'emploi de l'énergie de la pensée. Il sera donc évident que cette méthode d'instruction est celle qui est invariablement employée. C'est la méthode qui consiste, de la part de l'Instructeur, à laisser tomber quelque allusion, à indiquer la corrélation de certaines correspondances, à y associer quelque suggestion quant aux sources de lumière. Ceci implique, de la part de l'élève, qu'il reconnaisse :

a. Que cette allusion mérite d'être suivie.

b. Que la méditation est le chemin qui mène à la source de lumière et que l'allusion faite est une "semence" de méditation.

c. Que les faits, mal assortis et sans corrélation, sont une menace pour la connaissance et ne sont d'aucune aide.

d. Que chaque aspect de la vérité, progressivement saisi, doit être assimilé et fondu dans l'expérience de l'étudiant.

e. Qu'à moins que les correspondances ne jouent de manière atomique, personnelle, planétaire et cosmique, il ne faut pas S'y fier.

f. Que beaucoup de renseignements sont refusés tant que l'étudiant n'est pas devenu disciple, et encore plus tant qu'il n'est pas un initié consacré. La raison en est que toute [869] connaissance concerne l'énergie, son application, son bon et son mauvais emploi.

Continuons maintenant notre examen des pétales par rapport à l'Initiation. Chacun des trois cercles de pétales du lotus est étroitement lié à l'une des trois Salles. Ceci a été mentionné plus haut. Beaucoup du travail relatif à la première rangée de pétales fait partie de l'expérience de la Salle d'Ignorance. L'acte d'organisation et de préparation au déploiement est un stade des plus importants et celui qui concerne l'homme le plus directement. L'acte d'ouverture des pétales est de durée plus brève et produite par le déversement de chaleur ou feu solaire, ce qui apporte un nouveau flux d'énergie. Sur notre schéma terrestre, ceci est effectué par la coopération du Mahachohan, du Chohan du groupe égoïque de l'homme et de l'Égo particulier en cause.

Le tableau suivant peut être utile :

I. Pétales de la Connaissance. Premier cercle.

a. Organisés dans la Salle d'Ignorance.

b. Guidés par la force et énergie du Mahachohan.

c. Affectent le troisième groupe de Pitris solaires.

II. Pétales d'Amour. Deuxième cercle.

a. Organisés dans la Salle d'Enseignement.

b. Guidés par la force du Bodhisattva.

c. Le second groupe de Seigneurs solaires est affecté. III. Pétales de Volonté ou de Sacrifice. Troisième cercle.

a. Organisés dans la Salle de Sagesse.

b. Guidés par la force et énergie du Manu.

c. Le premier groupe d'Anges solaires est affecté.

Au stade que nous examinons (celui de l'organisation et du déploiement de la première rangée de pétales), l'influence égoïque n'est que peu ressentie, mais lorsque les trois pétales deviennent suffisamment actifs et vivants grâce à l'énergie accumulée et emmagasinée dans l'égo pendant les activités de la vie personnelle, [870] une certaine forme d'initiation prend place qui est un reflet (sur un plan intérieur) des grandes initiations manasiques. L'énergie du cercle extérieur de pétales le fait s'écarter du cercle suivant en une brusque détente, et se déployer. Lorsque commence à s'exercer l'interaction de cette énergie triple, un stade très précis est ainsi atteint. Cette série d'initiations est rarement perçue dans la conscience du cerveau physique à cause de l'état relativement rudimentaire des corps et de l'insensibilité de la matière mentale. Cependant ce sont néanmoins des initiations nettement caractérisées bien que d'importance secondaire et elles impliquent en premier lieu que l'homme fasse preuve (dans sa vie personnelle) d'une reconnaissance intelligente de ses relations de groupe sur terre. Cette reconnaissance est fréquemment de caractère égoïste comme, par exemple, celle de l'ouvrier syndiqué, mais elle indique un échange de groupe.

Un processus similaire a lieu lorsque le second cercle de pétales est organisé et prêt à s'épanouir. Cette fois, l'Instructeur du Monde, le Maître et l'Égo en cause coopèrent, car ces initiations mineures ont trait à la nature d'amour, à l'organisation astrale et émotionnelle et à l'existence reconnue (par l'homme dans sa vie personnelle) de quelque forme d'amour non-égoïste, d'amour pour un objet, une personne ou un idéal qui conduit à un effort altruiste et à la négation du soi inférieur.

Ceci nous amène au troisième groupe de pétales, ou à l'épanouissement des pétales de volonté ou de sacrifice, basé sur le dessein intelligent et sur l'amour pur. La force de ce groupe appelle un facteur différent, celui du Manu, parallèlement à la force du Bodhisattva ; l'effet désiré est obtenu par la pleine coopération de l'Égo entièrement éveillé, aidé par son propre Maître (s'il évolue dans un cycle où l'effort hiérarchique pour l'humanité prend la forme actuelle) et le Manu. Plus tard, (après la seconde Initiation) le Seigneur du Monde intervient comme facteur – le Seigneur du [871] pouvoir mondial, s'exprimant pleinement par l'amour.

À titre général donc, on pourrait dire que les groupes égoïques dont les pétales de la connaissance sont en voie d'organisation et de déploiement, sont placés principalement sous l'influence du Mahachohan ; ceux chez lesquels l'aspect amour ou second cercle de pétales est en train de s'ouvrir sont sous l'influence primordiale du Bodhisattva, les pétales de la connaissance se déployant parallèlement, tandis que ceux chez lesquels la troisième rangée est en voie de s'ouvrir sont placés sous la direction d'énergie du Manu, avec coordination des deux autres types de force. Il apparaîtra au lecteur sérieux que c'est dans ce fait que réside le secret expliquant pourquoi le Mahachohan exerce ses fonctions plus longtemps que Ses deux Frères, celles-ci durant toute une période mondiale. La clé de ces cycles est contenue dans les pensées suivantes : le Bodhisattva et le Manu changent plus fréquemment et passent à d'autres travaux, car Chacun incarne l'un des types de la force triple, tandis que le Mahachohan est le point focal de cinq types d'énergie, chacune à son tour de nature triple.

Dans chaque cas de déploiement des pétales – certains types de force sont engendrés, maîtrisés, assimilés et utilisés – tout d'abord inconsciemment et plus tard en pleine intelligence.

Dans la Salle de l'Ignorance, c'est surtout la force d'énergie de Brahma (l'activité et l'intelligence de la substance) qui est organisée et l'homme doit apprendre la signification de l'activité basée sur :

a. L'énergie inhérente,

b. L'énergie absorbée,

c. L'énergie de groupe,

d. L'énergie matérielle, ou celle qui est cachée dans la matière du plan physique.

Dans la Salle d'Enseignement, le disciple prend conscience et utilise l'énergie du second aspect pour construire des formes, entretenir des relations sociales, de famille ou s'affilier à d'autres groupes. Il en arrive à une véritable reconnaissance du sexe et de ses [872] relations, mais considère encore cette force comme devant être maîtrisée et non comme quelque chose à être utilisé consciemment et de manière constructive.

Dans la Salle de Sagesse, l'initié en vient à la connaissance du premier grand aspect de l'énergie, à l'utilisation dynamique de la volonté dans le sacrifice et on lui confie la clé du triple mystère de l'énergie. Il avait pris conscience de cette énergie dans son aspect triple dans les deux autres salles. À la troisième, quatrième et cinquième Initiation, les trois clés des trois mystères lui sont données.

La clé du mystère pressenti dans la première Salle, le mystère de Brahma, lui est donnée ; il peut alors libérer les énergies cachées dans la substance atomique. La clé du mystère du sexe, ou des paires d'opposés, est placée entre ses mains et il peut libérer les forces cachées dans toutes les formes. La clé du mystère du sacrifice et du secret des Veilleurs Silencieux du cosmos lui est révélée et il apprend à libérer les énergies cachées dans l'aspect volonté. La dynamo du système solaire lui est montrée et les complexités de son mécanisme révélées.

Voici les trois mystère de base du système solaire :

1. Le mystère de l'Électricité. Le mystère de Brahma. Le secret du troisième aspect. Il est latent dans le soleil physique.

2. Le mystère de la Polarité, ou de l'impulsion sexuelle universelle. Le secret du deuxième aspect. Il est latent dans le Cœur du soleil, c'est à dire, le soleil subjectif.

3. Le mystère du Feu lui-même, ou la force centrale dynamique systémique. Le secret du premier aspect. Il est latent dans le soleil spirituel central.

Ces trois mystères que nous avons abordés plus haut sont, dans un Sens particulier, placés sous la juridiction de certains grands [873] Seigneurs ou Existences, Qui ont une large part dans la révélation du mystère aux Initiés préparés Qui passent sous Leur influence pendant les phases terminales du Sentier.

Le Mystère de l'Électricité a trois clés, chacune étant aux mains d'un des Bouddhas d'Activité. C'est Leur prérogative de gouverner les forces électriques du plan physique et c'est Leur droit de diriger les trois courants majeurs de ce type de force en relation avec notre globe actuel. Ces trois courants concernent la substance atomique dont sont construites toutes les formes. En ce qui concerne notre chaîne, il y a trois Entités mystérieuses (dont nos trois Pratyeka Bouddhas ne sont que les réflexions terriennes) Qui exercent une fonction similaire par rapport aux forces électriques de la chaîne. Dans le schéma, le Logos planétaire a aussi trois Existences Qui coopèrent et sont la somme de Son troisième Aspect, qui exécutent donc un travail similaire à celui qui est accompli par les trois aspects de Brahma dans le système solaire. Le mystère de cette triple sorte d'électricité est largement en rapport avec les Constructeurs mineurs, avec l'essence élémentale dans l'un de ses aspects particuliers, aspect le plus bas et le plus profond que l'homme puisse saisir, puisqu'il concerne le secret de tout ce qui "sous-tend", ou se "trouve à l'arrière-plan" de tout ce qui est objectif. Dans un sens secondaire elle concerne les forces des éthers qui donnent de l'énergie et produisent l'activité de tous les atomes. Un autre type se rapporte au phénomène électrique qui trouve son expression dans la lumière que l'homme a quelque peu domestiquée dans le phénomène tel que les orages et les manifestations d'éclairs, les aurores boréales et dans la production de tremblements de terre et d'action volcanique. Toutes ces manifestations sont basées sur quelque genre d'activité électrique et dépendent de "l'âme des choses" ou essence de la matière.

L'ancien Commentaire dit : [874]

"Le vêtement de Dieu est écarté par l'énergie de Ses mouvements et l'Homme vrai se révèle ; cependant il reste caché, car qui connaît le secret de l'homme tel qu'il existe dans sa propre reconnaissance de soi."

Le mystère de l'électricité concerne le "vêtement" de Dieu, de même que le mystère de la polarité concerne sa "forme".

Dans le mystère de la polarité, nous avons trois types de force se manifestant, et il apparaît donc que les deux mystères concernent six forces. Ces trois types de force sont manipulés par les Bouddhas d'Amour. Par Leur sacrifice, Ils se préoccupent du problème du sexe, de "l'aspect magnétique de la question" sur tous les plans. Le Bouddha dont nous parlons et Qui prend contact avec Ses fidèles à la pleine Lune de Wesak est l'un des trois qui sont rattachés à notre globe, ayant remplacé un Bouddha passé à des travaux supérieurs concernant la chaîne, car les mêmes degrés hiérarchiques existent pour les Bouddhas d'Action. L'un des groupes pourrait être considéré comme les Charpentiers divins du système planétaire, l'autre les Assembleurs divins de ses parties et Ceux Qui, par l'influence magnétique qu'Ils manient, unissent les diversités et en font des formes.

L'idée du temps présent concernant le Sexe doit être transmuée et élevée du sens inférieur qu'on lui donne actuellement à sa vraie signification. Le sexe – dans les trois mondes – concerne le travail des Pitris lunaires et des Seigneurs solaires. Il signifie essentiellement le travail de construction de la forme dans la substance et l'énergie qui lui est instillée par l'aspect spirituel. Il signifie l'élévation de l'aspect matériel par l'influence de l'Esprit lorsque tous deux, en coopération, accomplissent leur fonction légitime et ainsi – par leur union et fusion mutuelle – produisent le Fils dans toute Sa gloire. Cette méthode d'interprétation est également vraie pour toutes les Existences se manifestant sur n'importe quel plan, systémique ou [875] cosmique. Certains facteurs entrent dans l'idée du sexe que l'on pourrait énumérer comme suit :

a. Attraction mutuelle,

b. Convenance complémentaire,

c. Attrait instinctif,

d. Prise de contact et coopération reconnue,

e. Union,

f. Le stade suivant est l'importance temporaire de l'aspect matériel, celui de la Mère. l'aspect féminin,

g. La retraite temporaire du Père

h. Le travail de création du Fils,

i. L'évolution et la croissance du Fils à la fois matériellement et dans son aspect conscience,

j. L'émancipation du Fils par rapport à sa Mère, ou libération de l'âme à maturité de la matière,

k. Reconnaissance du Père par le Fils et retour au Père.

Le résultat final de tous ces stades successifs étant que les trois aspects ont accompli leur fonction (leur dharma) sur le plan physique et que tous trois ont manifesté certains types d'énergie.

L'aspect du Père se manifeste en donnant l'impulsion initiale, ou manifestation électrique positive qui est le germe du Fils créé dont la Vie est incarnée par le Fils. La signification occulte des mots du Christ en réponse au cri "Seigneur, montrez-nous le Père" est peu comprise. "Celui qui m'a vu a vu le Père, car le Père et Moi sommes Un" dit-Il[4].

La Mère, aspect négatif, construit et nourrit, garde et chérit le Fils pendant la période prénatale et les stades de la petite enfance. L'entoure dans les stades suivants, lui donnant une partie de l'énergie de son corps et son activité pour subvenir à Ses besoins. [876]

Le Fils, énergie combinée du Père et de la Mère, les incarne tous deux ainsi que leur double série de qualités, tout en ayant Son caractère propre, une essence qui est Sa nature particulière et une énergie qui Le conduit à remplir Ses propres desseins et projets et qui plus tard Lui fera répéter le processus de :

1. Conception,

2. Création,

3. Croissance consciente, comme son Père.

Quand nous en arrivons au mystère du Feu, nous traitons de cette énergie extra-systémique mystérieuse qui est à la base, à la fois de l'activité de la Mère et de la vie du Fils. Le Fils, en fait, "devient le mari de Sa Mère" comme le disent les anciennes Écritures. Ceci n'est qu'une phrase énigmatique à moins d'être interprétée en termes de combinaison d'énergie. C'est seulement quand le Fils a atteint la maturité et qu'Il se reconnaît comme essentiellement le même que son Père, qu'Il peut accomplir consciemment la fonction de son Père, produire et perpétuer ce qui est nécessaire au maintien de la génération cosmique.

L'électricité de la substance, l'électricité de la forme et l'électricité de la vie doivent se mêler et se rencontrer avant que l'Homme vrai (Logos ou être humain) se reconnaisse comme créateur. L'homme, à ce stade, connaît quelque peu l'électricité de la substance et en arrive à croire à l'électricité de la forme (bien qu'il la nomme encore magnétisme) mais jusqu'ici il ne sait rien de la réalité électrique de la vie même. C'est seulement quand le "joyau dans le lotus" est sur le point de se révéler, ou quand le troisième cercle de pétales est sur le point de s'ouvrir que l'initié commence à réaliser le vrai sens du mot "vie" ou esprit. Sa conscience doit être pleinement éveillée avant qu'il puisse comprendre en quoi que ce soit ce grand quelque chose énergétique, dont les deux autres types d'énergie ne sont que des expressions. [877]

Il ne reste que deux points à examiner en ce qui concerne les pétales et l'initiation.

Premièrement il faut noter que les mots "connaissance, amour et sacrifice" veulent dire beaucoup plus, du point de vue occulte, que la signification apparente de ces termes. Chaque cercle de pétales représente l'une de ces trois idées et chaque cercle par ailleurs incarne ces trois aspects de l'existence à un plus ou moins grand degré. Ces trois concepts sont le mode d'expression des trois grandes qualités qui (du point de vue du Passé, du Présent et de l'Avenir) caractérisent la nature de toutes les entités manifestées – Dieux, hommes et dévas. Du point de vue du facteur central de la manifestation, l'homme, il faut se rendre compte que la connaissance était inhérente au précédent système solaire et que c'est une faculté dont il doit se servir. Elle est là, disponible pour qu'il l'utilise. C'est l'énergie cachée du Logos planétaire qu'il doit apprendre à concentrer dans son cerveau physique et ainsi à appliquer.

L'amour est la faculté intellectuelle au présent. C'est l'énergie du Logos planétaire dont il doit se servir et concentrer dans son Centre du cœur et ainsi l'appliquer.

Le sacrifice est la faculté qui sera sienne dans l'avenir, qu'il concentrera intelligemment dans le centre le plus élevé de la tête et donc appliquera. Elle dépend du développement de la conscience et donc de la reconnaissance du dessein ésotérique de son groupe et des existences planétaires. Étant donné que cela implique ce qu'on appelle "un acte d'abnégation solaire et lunaire" il s'agit donc d'arriver à une compréhension adéquate de l'énergie solaire et lunaire et d'amener ces deux groupes à un stade de coopération, active. Cela concerne donc la nature du Joyau dans le lotus ; c'est seulement quand les trois pétales du sacrifice sont ouverts dans les trois rangées que ce type particulier d'énergie est libéré. Les Seigneurs lunaires des trois corps ont été maîtrisés et leurs vibrations synchronisées afin que [878] le grand acte de sacrifice les trouve prêts pour le processus final de renonciation. Les Seigneurs solaires, dans leurs trois groupes majeurs, sont également prêts pour le sacrifice final, qui implique la "rupture entre le soleil et la lune" comme on l'appelle. Il en résulte la rupture du lien magnétique entre l'homme vrai et la substance vibratoire sensible dont sont faits ses trois corps dans le monde. Le besoin de se réincarner n'est plus ressenti, les chaînes du karma sont brisées et l'homme est libéré. Les "Seigneurs lunaires retournent à leur propre demeure" ou – ainsi que les Chrétiens l'expriment – "Satan est enchaîné pour mille ans", [5] ceci voulant simplement dire que la paix pralayique sera le sort de ces entités jusqu'au retour d'une occasion manvantarique.

Ce sacrifice final implique aussi la disparition du triangle inférieur, ou la rupture de la liaison entre les trois atomes permanents situés dans la partie inférieure du corps causal ou lotus égoïque et l'unité centrale d'énergie. L'énergie de ces atomes est libérée par la chaleur intense produite par l'union des trois feux et se trouve réabsorbée dans le réservoir général de l'espace interplanétaire. On perd de vue le triangle de feu dans la conflagration générale et les essences déviques qui le formaient temporairement cessent leur activité.

Par ailleurs, les Anges solaires complètent leur sacrifice initial par un sacrifice final et s'offrent sur l'autel de feu. Le corps causal est complètement détruit. Les quatre groupes inférieurs de Pitris solaires reviennent au cœur du soleil subjectif, ou à ce centre le plus profond du système d'où ils sont issus, tandis que les trois groupes supérieurs sont emportés (par la force et l'énergie générées dans le brasier incandescent, par la flamme et la stimulation que produit le flamboiement du joyau central) directement vers le soleil spirituel central pour y attendre qu'un autre kalpa les appelle à Se sacrifier, cette fois comme Logoï planétaires. L'étudiant doit se souvenir qu'en [879] pensant aux Pitris il doit toujours penser en termes de groupe. Les Pitris qui formaient le corps égoïque d'un être humain ne forment pas, seuls et isolés, des Logoï planétaires. Il est question des quarante-neuf groupes de feux solaires qui prennent part au grand œuvre ; ils deviennent quarante-neuf Logoï, en relation avec sept systèmes solaires. En eux est caché le mystère des trois qui deviennent les seize – unis ou synthétisés par le dix-septième – correspondance sur les niveaux cosmiques des sept avec la huitième sphère. Ceci doit rester un mystère pratiquement insoluble pour l'homme à présent.

Les quatre groupes qui sont retournés au Cœur du système réapparaîtront comme quatre Logoï planétaires, qui sont les vingt-huit et qui produisent ainsi la possibilité des dix de la perfection dans une autre série de systèmes manifestés.

Les sept types d'énergie solaire trouvent le "sentier de retour" vers la source centrale d'où ils émanent ; par la rupture du lien entre eux et les seigneurs lunaires (qui sont désignés ésotériquement comme "morts ou mourants sur le champ de bataille") le grand sacrifice est consommé et ils sont libres de revenir triomphalement.

La signification occulte de ces mots en rapport avec l'énergie qui se trouve à l'arrière-plan de toute apparition objective, et travaille au moyen de cette dernière pourrait s'exprimer de la manière suivante :

La connaissance [6] est la compréhension correcte des lois de l'énergie, de la conservation de la force, des sources d'énergie, de ses [880] qualités, types et vibrations. Ceci implique une compréhension :

a. Des différentes vibrations-clé,

b. Des centres par où la force pénètre,

 

[1] Un Gourou est un instructeur spirituel.

[2] Aspirant,

Les pratiques qui favorisent l'union avec l'Âme sont : l'aspiration fervente, les lectures spirituelles et la complète obéissance au Maître.

Le mot que j'ai traduit par "fervente aspiration" a pour signification primordiale "feu" ; dans l'enseignement oriental cela signifie qui donne la vie et la lumière et en même temps le feu qui purifie. Nous avons donc, comme première pratique, comme premier moyen de progrès spirituel, cette qualité de feu de la volonté qui enflamme et illumine et en même temps la pratique régulière de la purification, la consumation de toutes les impuretés connues."

"Leur but est d'amener la vision de l'âme et de faire disparaître les entraves."

"Les Règles sont celles-ci : pureté, sérénité, aspiration fervente, lectures spirituelles et obéissance parfaite au Maître."

"La perfection des pouvoirs du vêtement corporel vient en effaçant les impuretés et par l'aspiration fervente". Yoga Sutras de Patanjali. Livre II, 1, 2, 32, 43 (Edition C. Johnston).

[3] Dans La Voix du Silence. pp. 19-20 on parle des trois Salles par lesquelles doit passer l'Âme de l'homme pour progresser.

1ère Salle

Salle d'ignorance

enfance de l'humanité

plan physique

2ème Salle

Salle d'Enseignement

homme ordinaire

plan astral.

3ème Salle

Salle de Sagesse

homme spirituel

plan mental.

La plus longue période est passée dans la Salle de l'ignorance. La période plus tardive de la Salle d'Enseignement est appelée Sentier Probatoire. Dans la Salle de Sagesse l'Initié s'approche du mystère central de l'Existence.

[4] Bible, Jean XIV, 8.

[5] Bible. Ap. XX, 2.

[6]1. Il y a sept branches de connaissance mentionnées dans les Puranas Doctrine Secrète, I, 192.

2. La Gnose, Connaissance secrète, est le septième Principe, les six écoles de la philosophie indienne étant les six principes. Doctrine Secrète, I, 299.

Ces six écoles sont :

a. L'école de Logique

Preuve de perception correcte.

b. L'école atomique

Système des détails. Éléments. Alchimie et Chimie.

c. L'école Sankhya

Système de nombres. L'école matérialiste.

La théorie des sept états de la matière ou prakriti

d. L'école de Yoga.

Union La règle de vie quotidienne. Mysticisme.

e. L'école de Religion cérémonielle

Rituel. Adoration des Dévas ou Dieux.

f. L'école de Védanta

Traité de non-dualité. De la relation d'Atma chez l'homme et le Logos.

3. Il y a quatre branches de connaissance qu'H.P.B. cite spécialement :

Doctrine Secrète, I, 192.

Ces quatre branches sont probablement celles qui ont le plus préoccupé l'homme dans cette quatrième ronde et cette quatrième chaîne.

Comparez Doctrine Secrète, I, 70, 95, 107, 227. Les quatre Nobles

Vérités.

Les quatre Védas. Les quatre Évangiles. Les quatre acceptations de base. Les quatre Éléments. Les quatre grades d'initiés.

a. Yajna Vidya

L'accomplissement de rites religieux afin de produire certains résultats. Cela concerne le Son, donc l'Akasha ou éther de l'espace. Le "yajna" est la Divinité invisible qui pénètre l'espace. Ceci concerne peut-être le plan physique ?

b. Mahavidya

 

La grande connaissance magique. Elle a dégénéré en adoration Tantrique. Elle traite de l'aspect féminin ou de l'aspect matière (mère). C'est la base de la magie noire. Le vrai mahayoga concerne la forme (second aspect) et son adaptation à l'Esprit et à ses besoins. Ceci concerne peut-être le plan astral ?

c. Guyha vidya

La science des mantras. La connaissance secrète des mantras mystiques. Le potentiel occulte du Son, du Mot. Ceci concerne peut-être le plan mental ?

d. Atma vidya

Véritable sagesse spirituelle

 

4. La connaissance de la vérité est un héritage commun. Doctrine

Secrète, II, 47, 3.

5. La connaissance est une qualité relative et varie selon le niveau atteint.

a. Des champs de connaissance plus poussée s'ouvrent devant un

Logos Planétaire. Doctrine Secrète, II, 740.

b. L'homme peut parvenir sans aide aux quatre vérités. Doctrine

Secrète, III, 420.

6. Finalement la Connaissance est une arme dangereuse.

Ceci est dû : à l'Égoïsme Personnel.

La connaissance est sans danger uniquement si :

a. On s'y adonne entièrement, corps, âme et esprit. Doctrine Secrète, III, 62, 63.

b. On a une foi inébranlable dans sa propre divinité. Doctrine

Secrète, III, 62, 63.

c. On reconnaît son propre Principe immortel.

d. On se connaît soi-même. Doctrine Secrète, III, 435, 436.

e. Toutes les vertus sont pratiquées. Doctrine Secrète, III, 262. f. On a de l'expérience. Doctrine Secrète, III, 481.

g. On comprend que la connaissance est le fruit du seul Esprit.

Doctrine Secrète, III, 453.

h. La connaissance est acquise par la région du mental supérieur.

Doctrine Secrète, III, 453.