Naviguer dans les chapitres de ce livre

Les trois aspects de l’Homme - Partie 2

c. LE CORPS, APPARENCE PHENOMENALE

 

Inutile d'insister sur cet argument, car le corps et l'aspect forme font l'objet des recherches, de la réflexion et de la discussion des savants depuis des siècles. Beaucoup de leurs conclusions sont correctes. L'investigateur moderne admet la loi des analogies comme prémisses fondamentales et reconnaît parfois que la théorie hermétique "ce qui est en bas est comme ce qui est en haut" éclaire [42] certains problèmes actuels. Les postulats suivants apportent quelque lumière :

1. L'homme, dans son corps, est une totalité, une unité.

2. Cette totalité est subdivisée en parties et organes nombreux.

3. Pourtant, ces multiples subdivisions fonctionnent de manière unifiée et le corps est un ensemble organisé.

4. Chacune de ces parties a une forme et une fonction différentes, mais toutes sont interdépendantes.

5. Chaque partie et chaque organe sont à leur tour composés de molécules, de cellules, d'atomes, et ceux-ci sont unis en organes par la vie de la totalité.

6. La totalité appelée homme est, grosso modo, divisée en cinq parties, certaines plus importantes que d'autres, mais qui contribuent toutes à l'ensemble de cet organisme vivant : l'être humain.

a. La tête,

b. Le torse, supérieur au diaphragme,

c. Le tronc, inférieur au diaphragme,

d. Les bras,

e. Les jambes.

7. Ces organes servent à divers usages, et le bien-être du tout dépend de leur bon fonctionnement et de leur adaptation correcte.

8. Chacun a sa vie propre qui est la totalité de la vie de sa structure atomique, animée aussi par la vie unifiée du tout, dirigée de la tête par la volonté intelligente ou énergie de l'homme spirituel.

9. La partie importante du corps est celle qui comprend la triple division: tête, torse et tronc. Un homme peut vivre et agir sans bras ni jambes. [43]

10. Chacune de ces trois parties est aussi triple physiquement, par analogie aux trois parties de l'homme et aux neuf parties de la vie monadique parfaite. Il existe d'autres organes, mais ceux énumérés ici ont une réelle signification ésotérique, supérieure à celles des autres parties.

a. Dans la tête, il y a :

1.      les cinq ventricules du cerveau, ou cerveau en tant qu'organisme unifié ;

2.      les trois glandes : carotide, pinéale et pituitaire ;

3.      les deux yeux ;

b. Dans le torse :

1.      la gorge,

2.      les poumons,

3.      le cœur.

c. Dans le tronc :

1.      la rate,

2.      l'estomac,

3.      les organes sexuels.

11. La totalité du corps, triple aussi, comprend :

a. la peau et la structure osseuse,

b. le système vasculaire, ou sanguin,

c. le triple système nerveux.

12. Chacune de ces triplicités correspond aux trois parties de la nature de l'homme :

a. Nature physique : la peau et la structure osseuse sont analogues à son corps dense et à son corps éthérique.

b. Nature de l'âme : les vaisseaux sanguins et le système circulatoire sont analogues à l'âme qui pénètre tout, jusque dans toutes les parties du système solaire, comme le sang circule dans toutes les parties du corps.

c. Nature spirituelle : le système nerveux, qui donne de l'énergie à tout l'homme physique et agit par lui, correspond à l'énergie spirituelle.

13. Dans la tête, nous trouvons l'analogie de l'aspect spirituel, la volonté directrice, la monade, le Un ; [44]

a. le cerveau, avec ses cinq ventricules, offre l'analogie avec la forme physique qu'anime l'esprit, par rapport à l'homme, unité quintuple, moyen d'expression de l'esprit sur le plan physique ;

b. les trois glandes de la tête sont en liaison étroite avec l'âme, ou nature psychique, supérieure et inférieure ;

c. les deux yeux correspondent, sur le plan physique, à la monade qui est volonté et amour-sagesse, ou atma-buddhi, selon la terminologie occulte.

14. Dans la partie supérieure du corps, nous voyons l'analogie avec la triple nature de l'âme ;

a. la gorge correspond au troisième aspect créateur, ou nature du corps, intelligence active de l'âme ;

b. le cœur correspond à l'amour-sagesse de l'âme, buddhi, ou principe christique ;

c. les poumons, analogues au souffle de vie, correspondent à l'esprit.

15. Dans le tronc, ce triple système se retrouve également :

a. les organes sexuels correspondent à l'aspect créateur qui façonne le corps ;

b. l'estomac, manifestation physique du plexus solaire, correspond à la nature de l'âme ;

c. la rate, réceptrice d'énergie, donc expression sur le plan physique du centre qui reçoit cette énergie, correspond à l'esprit qui donne l'énergie.

Le corps éthérique est l'expression de l'énergie de l'âme et il a la fonction suivante :

1. Il unifie et lie en un tout la totalité des formes. [44]

2. Il donne à chaque forme sa qualité particulière, et cela est dû :

a. au genre de matière attiré dans cette partie particulière du réseau de la vie ;

b. à la position, dans le corps du Logos planétaire, de n'importe quelle forme spécifique ;

c. au règne particulier de la nature en voie d'être vitalisé.

3. C'est le principe de l'intégration et de la force cohésive de manifestation au sens strictement physique.

4. Ce réseau de vie est l'analogie subjective du système nerveux et les débutants en sciences ésotériques peuvent s'imaginer un réseau de nerfs et de plexus couvrant le corps entier, totalité de toutes les formes, les coordonnant et les reliant, produisant une unité essentielle.

5. Au sein de cette unité, il y a la diversité. Comme les divers organes du corps humain sont reliés entre eux par les ramifications du système nerveux, de même les divers règnes de la nature et la multiplicité des formes le sont aussi dans le corps du Logos planétaire. Derrière l'univers objectif existe le corps sensible, plus subtil, organisme unique, forme sensible cohérente et qui réagit. [46]

6. Cette forme sensible ne réagit pas seulement au milieu, mais elle transmet aussi, de sources intérieures, certains types d'énergie. Or, le présent traité se propose d'étudier divers types d'énergie transmise à la forme dans le règne humain, la réaction de la forme à ces types de force, les effets de cette force sur l'homme et la réaction graduelle de celui-ci à la force, émanant :

a. de son milieu et de son propre corps physique externe ;

b. du plan affectif ou force astrale ;

c. du plan mental ou courant de pensée ;

d. de la force égoïque que seul l'homme enregistre, dont le quatrième règne est le gardien, et qui exerce des effets particuliers et mystérieux ;

e. du type d'énergie qui produit la concrétisation des idées sur le plan physique ;

f. de l'énergie purement spirituelle ou de la force provenant du plan de la monade.

Ces différents types de force peuvent tous être enregistrés dans le règne humain. Certains peuvent l'être dans les règnes subhumains ; chez l'homme, l'appareil du corps éthérique est ainsi construit que, par ses trois manifestations objectives, le triple système nerveux, par les sept plexus principaux, les ganglions nerveux moins importants et les milliers de nerfs, l'homme objectif tout entier peut réagir :

a. aux types de force énumérés plus haut ;

b. aux énergies produites dans n'importe quelle partie du réseau éthérique de la vie planétaire et qui en émanent ;

c. au réseau de la vie solaire ;

d. aux constellations du zodiaque qui semblent exercer un effet réel sur notre planète et dont l'astrologie constitue une étude encore élémentaire ;

e. à certaines forces cosmiques qui, on s'en rendra compte plus tard, agissent sur notre système solaire et y apportent des changements, agissent par conséquent sur notre planète et sur toutes les formes qui se trouvent à sa surface ou en son sein. Il en a été fait mention dans le Traité sur le Feu Cosmique.

Le réseau de la vie planétaire réagit à ces forces ; si les [47] astrologues adoptent les méthodes de l'occultiste et prennent en considération l'horoscope planétaire, ils parviendront plus vite à comprendre les influences zodiacales et cosmiques.

L'anima mundi est ce qui forme le fond du réseau de la vie. Celui-ci n'est que le symbole physique de cette âme universelle ; c'est le signe extérieur et visible de la réalité intérieure, l'apparence de l'entité sensible et capable de réaction qui relie esprit et matière. Cette entité que, du point de vue de la vie planétaire, nous appelons Âme universelle, est le principe médian. En ramenant ce concept à la famille humaine et à l'individu, nous l'appelons principe médiateur, car l'âme de l'humanité n'est pas seulement une entité reliant esprit et matière, un trait d'union entre la monade et la personnalité, mais elle remplit une fonction unique, celle de médiatrice entre les trois règnes supérieurs et les trois règnes inférieurs. Les trois règnes supérieurs sont :

1. La Hiérarchie spirituelle de notre planète, esprits de la nature ou anges, et esprits humains, à un point particulier sur l'échelle de l'évolution. Le plus élevé d'entre eux est Sanat Kumara qui incarne le principe du Logos planétaire, et le moins élevé est un initié du premier degré ; des entités correspondantes existent dans ce que nous appelons le règne angélique ou règne des dévas.

2. La Hiérarchie des Rayons, comprenant certains groupements des sept rayons par rapport à notre planète.

3. Une Hiérarchie de Vies, formée par un processus évolutif sur notre planète et sur quatre autres planètes, qui incarnent le plan et le dessein du Logos solaire à l'égard des cinq planètes en question. [48]

En ramenant ce concept au niveau du microcosme, l'ego, ou âme, agit réellement comme principe médian qui relie la Hiérarchie des Monades aux formes extérieures et diversifiées, utilisées par la suite au cours de :

a. l'obtention de certaines expériences permettant d'acquérir des attributs ;

b. l'accomplissement de certains effets dont l'origine remonte à un système antérieur ;

c. la collaboration au plan de Logos solaire lié à Son karma (s'il est permis de personnaliser ainsi une vie à la fois existence et concept plus vaste). C'est là un point souvent négligé. Son karma doit s'accomplir par la méthode de l'incarnation et le résultat découlant de l'énergie incarnée dans la substance de la forme. Dans le rapport entre  Soleil et Lune, si nous pouvions seulement le comprendre, se trouve un symbole pour nous. "Le Seigneur solaire, avec sa lumière et sa chaleur, galvanise les Seigneurs lunaires moribonds en un semblant de vie. C'est l'illusion et la Maya de Sa présence. " Ainsi s'exprime l'Ancien Commentaire souvent cité dans mes livres précédents. Ce concept peut aussi s'appliquer à l'âme individuelle.

Le principe médian est actuellement en voie de révélation. L'aspect inférieur fonctionne. Le supérieur reste inconnu, mais ce qui les relie, révélant en même temps la nature de cet aspect, est sur le point d'être découvert. La structure, le mécanisme, maintenant prêts, sont développés au point de pouvoir être utilisés. L'énergie vitale, capable de guider et de mettre en mouvement la machine, est présente aussi ; l'homme peut maintenant utiliser et maîtriser intelligemment non seulement la machine, mais aussi le principe actif.

Pour les raisons suivantes, le grand symbole de l'âme de l'homme est son corps vital ou éthérique :

1. C'est la correspondance physique de la lumière intérieure [49] que nous appelons âme ou corps spirituel. Appelé le "bol d'or" dans la Bible, il se distingue par :

a. sa luminosité,

b. son taux de vibration synchronisé avec le développement de l'âme,

c. sa force de cohésion, reliant et faisant communiquer toutes les parties de la structure physique.

2. C'est le "réseau de vie" microcosmique, car il est la base de chacune des parties de la structure physique et il a pour objet de :

a. porter dans tout le corps le principe de vie, l'énergie productrice d'activité, ce qui se fait au moyen du sang ; le point focal de cette distribution est le cœur, distributeur de la vitalité physique ;

b. permettre à l'âme ou à l'être humain et spirituel, d'être en rapport avec son milieu, par le système nerveux tout entier dont le point focal d'activité est le cerveau, siège de la réceptivité consciente ;

c. produire finalement, par la vie et la conscience, une activité rayonnante, ou manifestation de gloire, qui fera de chaque être humain un centre d'activité pour la distribution de la lumière et de la force d'attraction aux autres êtres humains et, par eux, aux règnes subhumains. Ceci fait partie du plan du Logos planétaire pour vitaliser et renouveler la vibration des formes dites subhumaines.

3. Le symbole microcosmique de l'âme est non seulement la base de toute la structure physique, symbolisant ainsi l'anima mundi, ou âme du monde, mais il est une entité indivisible, cohérente et unifiée qui symbolise l'unité et l'homogénéité de Dieu. Il [50] n'y a point là d'organisme séparé, mais simplement un corps de force coulant librement, fusion de deux types d'énergie en quantité variable, énergie dynamique et énergie magnétique ou force d'attraction. Ces deux types caractérisent aussi l'âme universelle, la force de volonté et celle d'amour, ou d'atma et de buddhi. C'est le jeu de ces deux forces sur la matière qui attire vers le corps éthérique de toutes les formes les atomes physiques nécessaires, puis, les ayant ainsi attirés, les pousse par la force de volonté vers certaines activités.

4. Le corps de lumière et d'énergie, cohérent et unifié, est le symbole de l'âme, car il présente sept points ou centres, dans lesquels s'intensifie la condensation, pour ainsi dire, des deux énergies mêlées. Ces points correspondent aux sept centres de force du système solaire, où le Logos solaire concentre ses énergies par les sept Logoï planétaires. Il en sera traité plus loin. Contentons-nous de noter simplement ici la nature symbolique du corps éthérique, car c'est la compréhension des énergies qu'il irradie et la nature cohérente de la forme qui permet de se faire une idée du travail et de la nature de l'âme.

5. On peut encore poursuivre le symbolisme si l'on se souvient que le corps éthérique relie le corps physique dense au corps astral ou affectif. Là, se voit la réflexion de l'âme en l'homme, qui relie les trois mondes – correspondant aux aspects solide, liquide et gazeux du corps physique de l'homme – aux plans supérieurs du système solaire, reliant ainsi le plan mental au plan bouddhique et le mental aux états intuitifs de la conscience. [51]