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SECTION QUATRE INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES - Partie 6

Le lien entre vous et A.A.B. devient de plus en plus étroit chaque année; vous-même l'avez reconnu intérieurement. Vous pouvez faire beaucoup pour l'aider, car sa confiance en vous est grande et elle a besoin du genre d'aide que vous pouvez donner. Son travail devient plus lourd, sa santé est sérieusement atteinte et les besoins du monde pèsent sur elle plus qu'aucun de vous – même s'il est très proche – ne peut le supposer. Elle apprécie votre coopération et vous pouvez faire beaucoup pour interpréter le travail qui émane de mon ashram ; vous aiderez ainsi des âmes qui cherchent. Je vous appelle à nouveau à ce travail.

La méditation que je vais vous demander de faire est un acte de service. Elle se rapporte peu à vous, mais à quelque chose qui est près, très près de mon cœur. Je vous demande de prendre le nouveau livre, L'État de Disciple dans le Nouvel Âge, et de méditer chaque jour sur sa signification, son utilité et sa valeur d'enseignement dans la prochaine période d'après guerre. Lisez-le soigneusement, même si vous savez beaucoup de ce qui y est dit ; construisez une forme-pensée de ce livre et voyez-la partir jusqu'aux confins de la terre. Ce livre, s'il est diffusé correctement, peut jouer le rôle d'un grand aimant, qui attirera des gens venant de toute la planète dans les ashrams des Maîtres, accroissant ainsi la puissance de ceux qui travaillent pour l'humanité et augmentant leur nombre. Ce livre devrait voler sur les ailes de la méditation ; si vous le désirez, vous pouvez être un point focal puissant d'une telle méditation, sur les plans intérieurs. Voulez-vous vous joindre à moi, mon frère, pour lancer ce livre en vue du service ? Je sais que vous allez rendre ce service à ceux qui cherchent la Lumière, et à moi, qui suis un des distributeurs de la Lumière.

De plus en plus, votre vie devra être pleine de ce genre de service ; [560] cela conduira à l'établissement de lignes de relations ; ces dernières, dans des vies futures, seront moins ténues et se révéleront être pour vous le noyau du groupe que chaque disciple commence à assembler autour de lui, en vue de former son propre ashram dans une vie encore plus lointaine. Ainsi, toute la question de la radiation et du magnétisme se trouve à la base de la méthode hiérarchique de travail. Le disciple devient magnétique spirituellement ; sa radiation commence à se faire sentir ; ceci inévitablement lorsque la tête et le cœur sont consciemment reliés. Progressivement, ce magnétisme et cette radiation font sentir leur présence dans l'entourage du disciple, et suscitent une réaction chez les autres. En plus de quoi, la vibration magnétique rayonnante attire l'attention du Maître ; le disciple trouve alors l'entrée de l'ashram en suivant la ligne ou le rayon de sa propre radiation active, apparentée à celle de l'ashram. Là, l'entraînement intensif qu'il reçoit le rend plus efficace spirituellement et plus "attirant ésotériquement" dans le monde des hommes. Il continue à rassembler ceux qu'il peut aider et qui le reconnaissent comme celui qu'ils ont choisi pour les aider et les guider. C'est ainsi qu'un ashram est formé – chacun sur la vibration de son rayon, et chacun passant beaucoup de temps et de vies pour le choix et la radiation. Il y a beaucoup de disciples tels que vous aujourd'hui, qui sont entraînés à faire face à cette phase du travail hiérarchique parmi les hommes. On pourrait dire que c'est le motif sous-jacent, et le dessein hiérarchique de l'École Arcane. Chaque disciple de mon ashram devrait prendre conscience de l'intention, dans cette vie et dans la suivante, de commencer à rassembler autour de lui ses propres aspirants. Ce nouveau livre prévoit d'aider à ce processus et c'est sur cet aspect que je demande votre aide dans la méditation.

Permettez-moi de vous donner six affirmations qui pourront former, si vous le désirez, six pensées-semence sur ce thème particulier, pour l'année prochaine.

1. L'ashram palpite de vie. Sa radiation pénètre l'obscurité extérieure et les ténèbres ; les aspirants qui attendent, un par un, tout seul, apparaissent dans le rayon de lumière.

2. Le long de ce rayon, le Chéla va vers le point central de [561] lumière, le Maître dans son ashram. Le Maître attend. Il n'avance pas, mais rayonne calmement.

3. Le chéla entre par la porte de l'ashram et se tient devant le Maître de sa vie. Il sait qu'il est une âme. Il sait que maintenant son mental et toutes les forces de sa nature inférieure doivent faire rayonner la lumière qu'il a acquise.

4. À mesure que les chélas, un par un, entrent dans l'ashram jusqu'à la Lumière centrale, la lumière de l'ashram s'intensifie. La radiation de l'ashram s'accroît jusqu'à une grande intensité. Le petit rayon de lumière, focalisé dans le cœur du chéla dirigé par son œil, pénètre à son tour les ténèbres extérieures, il est aperçu par ceux qui attendent.

5. J'ai pris ma place dans l'ashram. Ma petite lumière est mêlée à la plus grande lumière, car je sers mieux ainsi. Je suis face au Maître et je sais que sa lumière et la mienne sont les mêmes. Je me tourne et dirige ma lumière dans l'obscurité pour guider à l'ashram celui qui erre.

6. Accordez-moi la lumière pour que je puisse briller. Faites que, dans le monde du temps et de l'espace, j'irradie la lumière, crée la lumière, transmette la lumière et, foulant ainsi la Voie illuminée (qui est mon Soi éclairé), j'entre dans la lumière et puisse donc renvoyer la lumière à ceux qui en ont besoin, et aussi à Ceux qui l'ont dispensée.

Parcourez ainsi le chemin de la vie, mon frère et mon ami, travaillez dans mon ashram ; aidez vos semblables et connaissez la joie du service et du sacrifice constants.

Mon frère et compagnon de travail.

Novembre 1944.

Votre vie spirituelle s'est approfondie au cours de l'année passée et votre lumière brille plus claire au sein de l'ashram. Il n'est que juste, je crois, de vous le dire pour vous encourager. La solitude de votre vie justifie que parfois j'endosse toute confiance spirituelle qui pourrait être vôtre. Les disciples doivent quelquefois apprendre que leur rang spirituel ne suscite pas toujours une vie de violente activité extérieure. [562] Pour des personnes telles que vous, handicapées par un corps fragile et les limitations du karma, le lieu du triomphe doit être exactement là où vous vous trouvez, à l'intérieur de la circonférence quelque peu limitée. Là, sans stimulation extérieure, le disciple lui-même, seul, devient un point focal de pouvoir. Son influence peut alors atteindre des points inattendus et souvent ignorés de lui. Fréquemment, avant d'avoir fait un pas en avant qui n'est pas dû simplement au progrès normal de l'aspirant persévérant, l'âme du disciple le pousse dans un lieu tranquille où il a à la fois l'envie et le temps d'aller plus profondément, de s'intégrer plus consciemment dans l'ashram, et de se focaliser avec une intention précise sur le travail en matière mentale, sous une nette impression intérieure. Telle est maintenant l'occasion qui vous est offerte.

Mais, mon frère, pour rendre la chose dûment efficace et pour tirer un véritable bénéfice de cette occasion, le disciple doit s'habituer à un complet refus de concentration sur le véhicule physique et sur son environnement physique. Notez que je n'ai pas dit manque de concentration. C'est son sentier et sa destinée d'entrer dans ce qui est appelé "la voie supérieure" ; il doit apprendre sur ces niveaux, et y vivre constructivement, sans réduire l'efficacité de la vie normale pratique sur le plan physique.

Vous pourriez demander : à quelles fins spécifiques ? Vous savez qu'un tel mode de vie journalière ne doit pas durer plusieurs vies, car le but ainsi exprimé devient de plus en plus important dans son service et sa forme extérieurs. Vous devez vous rappeler néanmoins, mon frère, qu'il est des moments où le Maître, en termes techniques, doit entrer dans un état de conscience que nous appelons samadhi. Cela signifie que, pendant un temps déterminé, Il quitte le véhicule inférieur triple qu'Il a créé, et "voyage dans la conscience" jusque sur les niveaux où l'esprit peut communier avec Lui, où la force de la Triade spirituelle peut le stimuler à nouveau et le revitaliser. Sur ces niveaux, sa vision est renouvelée et Il tire de la force de Shamballa – selon son degré – l'inspiration (encore en termes techniques) destinée à un nouveau cycle de service. Cela exige de sa part une absence ou état de retrait de son corps de manifestation, d'une durée de plusieurs heures telles que nous les comptons sur terre. [563] Dans le cas du disciple à l'entraînement, le vrai samadhi n'est pas possible. Les cycles de calme forcé et de retrait conscient de la pression de la vie quotidienne dans le monde des affaires et des hommes, doivent être très longs bien que – à mesure que le disciple progresse – ils deviennent de plus en plus courts. Sur une courbe inférieure de la spirale, l'ashram est pour le disciple ce que le "parvis" de Shamballa est pour le Maître. C'est pourquoi, mon frère, je vous ai donné, l'année dernière, cette méditation spéciale sur l'ashram. J'espère que vous l'avez faite avec soin.

L'objectif dans cette vie d'intermède, d'expérience un peu rigoureuse et entravée, de frustration répétée, est de vous préparer pour une vie future (la prochaine, si vous profitez de l'occasion offerte) à vous transférer dans l'ashram du Maître K.H. Comme vous le savez, l'une des tâches que j'ai entreprises, en ce temps de crise mondiale, était de décharger plusieurs des Maîtres dans leur tâche d'instruire et de veiller sur leurs disciples les moins anciens. Les disciples anciens et ceux qui sont appelés les disciples mondiaux ont conservé leur position dans les ashrams plus anciens et plus puissants. L'un de ces disciples anciens, A.A.B., comme vous le savez, m'a aidé dans ce travail. J'ai aussi entrepris de préparer certains disciples qui n'avaient jamais été dans l'ashram du Maître K.H. ou dans celui du Maître M., afin qu'ils puissent être transférés de mon ashram dans le leur ; vous êtes parmi ceux-là. Dans votre cas, c'est la principale raison de vos conditions actuelles de vie.

Une autre raison est que vous avez effectué un grand transfert d'énergie du centre sacré vers le centre de la gorge, ce qui est une des causes de votre état physique présent, mais seulement l'une d'elles, mon frère. Un transfert et une centralisation des feux inférieurs dans un centre supérieur sont souvent la cause de troubles dans le corps physique ; estimez-vous heureux que les choses se soient passées ainsi pour vous, car la centralisation dans l'un des corps subtils est beaucoup plus difficile à maîtriser.

Ainsi vous est présentée une déclaration très nette quant au but qui est devant vous, et aussi la corroboration de beaucoup de pensées qui vous ont traversé l'esprit. Vous pouvez maintenant cesser de vous [564] poser des questions quant à l'avenir, n'est-ce pas ? En restant exactement à l'endroit où vous êtes actuellement, vous pouvez employer d'une manière nouvelle le pouvoir créateur du mental, et commencer à employer votre plume d'une façon plus puissante et plus dynamique.

La déclaration ci-dessus vous donne aussi le stimulant dont vous avez besoin pour le reste de votre vie ; davantage d'instructions détaillées de ma part ne seront pas nécessaires – à moins que vous ne fassiez des progrès tellement importants qu'ils m'obligeraient à veiller plus étroitement sur vous. Cela aussi dépend de vous. Je souhaite que vous vous rappeliez que je ne vous demande pas un effort trop intensif vers l'avant, car je tiens bien compte de votre condition physique.

Il est une chose, néanmoins, que vous devez surveiller avec soin. Comme vous le savez et comme je vous l'ai signalé il y a quelques années, vous avez un nombre excessif de rayons sur une seule ligne ; vos énergies sont donc un peu déséquilibrées, ce qui demandera un processus d'obtention de l'équilibre avant que vous ne puissiez accéder à l'ashram plus puissant de K.H. La puissance d'un ashram dépend nécessairement de la position, du degré et de l'expérience du Maître qui se trouve en son centre. Plus le Maître est avancé, plus l'énergie de Shamballa se déverse dans l'ashram. Le Maître K.H. étant un Chohan et l'un des Maîtres les plus anciens (venant juste après le Christ lui-même) peut circuler à volonté "dans la cour de Shamballa". Les Maîtres de mon rang ne peuvent prendre contact avec Shamballa qu'à certaines périodes déterminées, et l'un des buts de notre entraînement est d'avancer assidûment vers une relation plus étroite avec le Christ et, par son intermédiaire, avec le Seigneur du Monde. Les ashrams dont sont responsables les Maîtres de mon rang ne sont donc pas aussi puissants.

Il sera nécessaire que vous apportiez plus de force dans votre expérience extérieure, de la force de premier rayon. Il est nécessaire aussi que vous cultiviez les conditions qui vous permettront de prendre une personnalité de premier rayon et de travailler par elle, la prochaine fois que vous vous incarnerez. Pour cela, je vous suggère d'étudier les instructions données à I.S.G-L, l'année dernière. Elles contenaient six affirmations concernant ce centre mystérieux et sacré [565] que nous appelons Shamballa. Pour votre méditation de cette année, je vous demande de prendre la troisième affirmation et d'y réfléchir profondément ; vous la relierez à la sixième affirmation et vous essayerez de parvenir à une compréhension des deux affirmations. Vous pouvez y arriver grâce à la clé que vous trouverez dans la première phrase de la méditation que je vous ai donnée dans cette même série. Dans ces trois affirmations et dans leur compréhension véritable, vous avez la manière de vous mettre en rapport avec la force de Shamballa. Aucun disciple ne peut y parvenir sans établir un fil ténu qu'il pourra suivre un jour vers ces niveaux sublimes où fonctionnent le Logos planétaire et son Conseil. Le premier pas est de répondre à l'énergie de premier rayon ; plus tard vous en viendrez à l'utiliser consciemment et de manière constructive, sans employer son aspect destructif ; vous apprendrez ainsi à utiliser l'énergie de premier rayon comme canal d'approche ; cela, néanmoins, constitue un stade beaucoup plus éloigné.

Les trois points de réflexion ci-dessus suffiront à votre travail de méditation pour l'année qui vient et vous devriez en tirer grand profit. Chaque dimanche, néanmoins, je voudrais que vous consacriez trente minutes à la méditation que je vous ai donnée l'année dernière, établissant ainsi chaque semaine un lien plus étroit avec mon ashram et avec moi. On pourrait dire que mon ashram est la porte conduisant à l'ashram du Maître K.H. ; un jour vous pénétrerez dans le centre supérieur et plus puissant.

Mon frère,

Août 1946.

Vous avez tiré grand profit de l'attention que vous avez portée à mes dernières instructions ; vous avez aussi fait un bon travail créateur en aidant A.A.B. Bien que cela n'impliquât pas vos propres rayons, j'ai suggéré que vous travailliez selon des lignes de premier rayon, car cela vous renforcerait beaucoup et amènerait l'aspect Volonté à s'exprimer plus nettement. Vous aurez compris qu'il était nécessaire de développer en vous plus de volonté, plus d'ardente détermination et de puissante compréhension, avant de vous transférer dans l'ashram du Maître K.H. Ce transfert aura lieu un jour, mais vous n'êtes pas encore prêt à supporter la forte pression de Shamballa qui s'exerce [566] toujours dans l'ashram d'un Chohan. Mon ashram est, comme vous le savez subsidiaire du sien.

Pourquoi donc vous ai-je dirigé vers l'aspect volonté, alors que les deux ashrams sont sur le deuxième rayon et que vous êtes avant tout un disciple de deuxième rayon ? Parce que les ashrams subsidiaires s'occupent des qualités de rayon, dans l'action et le service, tandis que les ashrams majeurs ou plus anciens s'occupent toujours de la volonté agissant par des qualités de rayon. Ceci est possible car les ashrams majeurs sont présidés par ceux qui ont pris la sixième initiation ; les ashrams tels que le mien sont guidés par un Maître ou Initié de cinquième degré.

Il était nécessaire pour vous d'étudier la nature de la volonté. Les idées du disciple sur cette question peuvent être très éloignées de la réalité ; la compréhension de la volonté est une affaire progressive, et les disciples de tous les rayons doivent arriver à une compréhension de l'activité de la Volonté, à mesure qu'ils avancent.

Peut-être qu'une certaine idée de ce que j'essaie de vous communiquer concernant le travail fait dans l'ashram d'un Maître, et le travail fait dans l'ashram d'un Chohan, vous viendrait si vous méditez sur les deux mots : Bonne volonté et Volonté-de-Bien. Le premier se manifeste comme qualifiant la vie de tous les ashrams confiés à des Maîtres de la Sagesse ; la Volonté-de- Bien est cultivée et comprise dans les ashrams de Ceux dont la réalisation est encore plus élevée. Le premier concerne le Plan, le second traite du Dessein. De plus, dans cet ordre d'idées, vous avez : la Vision et l'Illumination. Je vous ai donné là une indication importante quant à la distinction entre le travail des deux types d'ashrams.

Vous pouvez aussi, si vous le désirez, exprimer la même idée dans la relation des trois véhicules périodiques, en trouvant un troisième mot, apparenté et descriptif qui formera une image éducative dans son enchaînement.

1. Vue

Vision

Illumination

2. Action

Plan

Dessein

3. Volonté personnelle

Bonne Volonté

Volonté de Bien

[567]

Vous vous apercevriez que la création de combinaisons similaires de mots explicatifs spirituellement, est un exercice de valeur.

Je ne conclus pas ici, mon frère, que votre volonté est faible. Elle est toujours orientée vers le bien et vers la Hiérarchie. Mais l'emploi de la volonté spirituelle, en ce qu'elle peut affecter et diriger les affaires de la personnalité, est autre chose ; c'est là que vous devez essayer d'apprendre l'action directe de la volonté de l'âme, en face des occasions ou crises qu'offre la vie. Je vous suggère donc le type suivant de méditation. Vous connaissez assez le processus de la méditation pour l'introduire au cours des années dans le schéma de réflexion de votre vie, à mesure qu'il produira son effet et que vous comprendrez plus profondément la question de la volonté.

1. Faites résonner le OM consciemment en tant que :

a. Corps physique, en utilisant le cerveau comme centre de consécration.

b. Corps astral, "élevant le cœur jusqu'au Seigneur", ignorant ainsi, en réalité, l'existence du corps astral.

c. Mental, l'orientant directement vers l'âme.

2. Puis énoncez le OM trois fois en tant qu'âme, inondant l'instrument triple, de lumière et d'amour.

3. Donnez un peu de temps à l'expression de la bonne volonté par la personnalité.

4. Centrez votre conscience de nouveau dans l'âme, orientant votre personnalité pénétrée par l'âme vers la Triade spirituelle. Ceci nécessitera l'emploi de l'imagination jusqu'à ce que ce soit devenu un fait.

5. Puis, prenez successivement les thèmes suivants dans votre réflexion méditative ; prenez-en un chaque mois et – quand ce sera terminé – reprenez la série.

a. Du centre où la Volonté de Dieu est connue.

b. Que le dessein guide le faible vouloir des hommes. c. Le dessein que les Maîtres connaissent.

d. Le dessein que les Maîtres servent.

e. Que la Lumière restaure le Plan sur la terre. [568]

f. Que l'Amour restaure le Plan sur la terre.

g. Que la Puissance restaure le Plan sur la terre.

h. Que Sa Volonté soit faite, sur la terre comme au ciel.

i. Je me consacre à l'accomplissement de Sa Volonté, dès maintenant et pour l'éternité.

6. Énoncez le OM trois fois de manière inaudible.

Appelez-moi quand vous le voulez, mais seulement en cas de besoin. Les mots "quand vous voulez" ont une signification occulte. C'est l'emploi de la Volonté qui est nécessaire quand l'attention du Maître est nécessaire, dans le cas d'un chéla au point de contact ashramique que vous avez atteint. Votre relation avec moi demeure ininterrompue.

Mon ami et mon frère,

Novembre 1948.

J'ai relativement peu de chose à vous dire dans le "contact de reconnaissance" de cette année, que je prends avec tous ceux qui sont activement affiliés à mon ashram. Les circonstances de votre vie sont telles que vous êtes éminemment capable de faire face vous-même aux questions ou crises qui se présentent ; cela détermine donc pour vous un état de choses quelque peu inhabituel dans la vie d'un disciple. Il vous a été accordé un intermède pendant lequel vous pouvez perfectionner votre travail en vue de servir les âmes individuelles ; il vous a été donné une préparation complète. Je souhaite que vous réfléchissiez profondément à ces conceptions.

Dans cette vie, vous n'avez nullement fonctionné comme membre de votre race quand vous avez atteint l'âge de la compréhension. Vous n'avez pas été tenu possessivement par des liens de famille astreignants, bien que vous ayez toujours gardé le contact avec vos parents ; vous n'avez pas eu de difficulté à assimiler la Sagesse Immémoriale et vous avez servi la Hiérarchie consciemment depuis plusieurs décennies ; vous aidez véritablement A.A.B. qui va, je le sais, vous demander d'approfondir la nature de cette aide mais pas nécessairement de l'accroître en quantité...

Vous avez eu une santé médiocre, ce qui n'est pas, dans votre cas, un véritable handicap, mais joue un rôle prévu, [569] bien défini et prononcé, permettant au disciple d'apprendre certaines leçons de détachement et par- dessus tout d'enregistrer – à mesure qu'il apprend – le peu d'importance relative de la forme. Ces leçons vous ont été présentées pour que vous les assimiliez ; vous affrontez maintenant un service ésotérique très approfondi que vous accomplissez toujours dans le lieu où vous vous trouvez.

Vous voyez donc, mon frère, que votre vie est riche, pleine, et libre, et promet de l'être plus encore. Ce que vous devez faire, c'est admettre les limitations du corps physique, qui ne s'accroîtront pas nécessairement jusqu'à la vieillesse, et c'est refuser en même temps de reconnaître ce corps afin qu'il n'ait aucun impact sur votre conscience et ne restreigne ou n'entrave en aucune façon votre service consacré.

Vous avez progressé au-delà du stade des méditations établies et des formes précises ; ce qu'il vous faut actuellement, c'est commencer chaque journée de votre vie par un moment plus intense de reconnaissance spirituelle. Vous faites alors quatre choses :

1. Vous accordez reconnaissance à votre âme

a. Comme "une" avec l'âme des hommes.

b. Comme accomplissant fermement son dessein de vie.

2. Vous accordez reconnaissance à l'ashram auquel vous êtes relié et au groupe de compagnons de travail avec lesquels vous êtes déterminé à coopérer.

3. Vous accordez reconnaissance à moi-même, votre Maître D.K., par un éclair de pensée et d'amour.

4. Vous reconnaissez votre personnalité comme divin serviteur.

Si vous adoptez ce procédé apparemment très simple, le matin et le soir avant de vous endormir, vous découvrirez pour vous-même une consécration renouvelée et une perception très profonde d'une autre couche (si je puis l'appeler ainsi) de la vérité ésotérique et de la conscience divine.

Nous sommes à jamais liés en tant que travailleurs dans l'unique Hiérarchie, sous la conduite du Christ et de son Successeur dans un siècle lointain. Comptez fortement là-dessus, mon frère, et allez de l'avant avec mon amour et ma bénédiction. [570]

à S.C.P.

Mon frère,

Août 1940.

Il est souvent difficile de savoir au juste comment vous aborder du fait de votre extrême sensibilité au manque d'amour et de compréhension, et aussi à la critique. Votre première réaction est celle d'une douleur intense, car vous pensez que je vous comprends mal. Ceci est dû à l'identification complète de vous-même, sur les niveaux mentaux, avec votre objectif spirituel, identification vraie, sincère et durable. Vous êtes enclin à penser que vous êtes maintenant ce que vous voulez être. C'est chose impossible, si la loi du progrès qui s'acquiert a de l'importance. Votre ressentiment face à la critique (qui est vif et producteur de mirage) n'est pas basé sur l'orgueil d'une réalisation imaginaire, mais c'est plutôt un violent ressentiment face à l'échec. Vous ajoutez la propre critique de vous-même aux suggestions que je propose, et ceci crée un mirage. N'oubliez pas que le contact, avec des disciples plus anciens et plus expérimentés que vous, produit toujours une stimulation. Cette stimulation joue sur tout mirage autant que sur votre vie spirituelle.

Votre seconde réaction est l'acceptation silencieuse de la critique ou suggestion, et un effort silencieux (quand la crise émotionnelle est passée) pour changer ce qui est indésirable et faire le progrès désiré.

Pouvez-vous vous rappeler un seul cas, mon frère, où (peu après avoir lu mes instructions) il ne se soit pas produit un tumulte dans votre conscience ? Je ne m'en rappelle aucun, pas plus qu'un cas où vous n'avez pas vu plus clair dans la question et où vous n'avez pas profité de ce que je disais.

Je fais ce préambule dans l'espoir que, cette fois, vous n'allez pas perdre de temps en réaction futile ou en défense de vous-même, et que, pour le bien de vos frères de groupe, vous verrez directement ce que j'essaie, avec amour, de clarifier pour vous.

Alors que la masse de l'humanité est dans une grande détresse, rien n'a d'importance actuellement si ce n'est d'aider à sa libération, quel que soit le sacrifice personnel. La tentation de beaucoup de personnes, à l'heure actuelle, est d'esquiver la question et de trouver dans leur tâche journalière, dans leurs responsabilités karmiques et dans un [571] genre de satisfaction concernant leurs réactions émotionnelles, une façon d'échapper à l'action directe et pratique au bénéfice de l'humanité. Elles se préoccupent surtout de leurs propres soucis, afin de ne pas penser et, subconsciemment, d'éviter tout ce qui pourrait ajouter à leur fardeau présent. Lorsque je parle des réactions émotionnelles, je pense à la détresse, au chagrin, à l'angoisse d'avoir des gens que l'on aime dans les pays assiégés ou occupés. Vous en souffrez naturellement comme des milliers d'autres personnes, c'est inévitable bien que cela puisse être maîtrisé. Je fais allusion à un intérêt constructif précis et à une aide sur le plan physique, et je voudrais vous demander : Que faites-vous pratiquement pour ajouter votre capacité de porter des fardeaux à celle du groupe de travailleurs mondiaux qui, partout, s'efforce d'absorber la tristesse du monde, qui donne du temps, des pensées, des efforts pour mettre fin à la guerre ? Que faites-vous pour soulager, de manière pratique, ce que vous pouvez de la détresse mondiale et du besoin des malheureux, sur le plan physique ? Peut-être faites-vous quelque chose pratiquement. Je ne prends pas le temps d'examiner vos activités journalières. Il y a un symbole qui jaillit du cœur de tous ceux qui servent leurs semblables, que je cherche parfois ; lorsque je le trouve, cela désigne un travailleur mondial. Ce symbole devrait jaillir plus souvent dans ma vision. Vous servez avec fidélité ceux que vous aimez. Je vous remercie pour moi-même et pour K.H. de ce que vous avez fait pour A.A.B. et je vous demande de nouveau de continuer à la soutenir. Mais, encore une fois, je vous demande ce que vous faites de pratique pour apporter votre part d'effort aux nécessités mondiales actuelles. Du fait que votre entreprise s'occupe de luxe dans la vie, il vous faut le compenser par une expression tout aussi puissante – sur le plan physique – au service de vos semblables. C'est la première question que je vous pose.

La seconde consiste à vous demander si vous vous sentez plus libre quant à vos attaches avec ceux que nous considérons comme un groupe fondamentalement égoïste et replié sur soi – ceux qui appartiennent à la prétendue haute société ? Je vous ai dit dans mes dernières instructions que vous faisiez un progrès très net sous ce rapport, et que vous-même preniez conscience de vos réactions dans ce domaine. L'humanité, [572] et non le groupe de personnes soi-disant cultivées, devrait bénéficier de votre temps et de votre attention, ainsi que de votre travail dans la ligne créatrice choisie par vous et dans laquelle vous êtes actuellement engagé. Êtes-vous plus libéré de la peur de ce qu'ils pourraient dire ou penser, ou bien êtes-vous encore guidé par l'intérêt égoïste de ce groupe d'hommes et de femmes dont la vie est occupée par ce qu'ils possèdent, par les courtoisies sociales, et qui estiment prouver suffisamment leur utilité en faisant du travail de Croix-Rouge ? Vous, comme d'autres, avez refusé de vous identifier, et d'identifier vos intérêts avec ceux d'aucun groupe social, excepté celui où votre destinée et votre ambition vous ont placé ; ceci se révèle souvent être une obstruction à la vraie croissance spirituelle. C'est un problème, et il faut des années pour apprendre la leçon de l'intérêt général de l'humanité. Ce n'est pas facile de "passer pour un sot pour l'amour du Christ" et, mon frère, la "société" est le plus cruel des mondes. Elle a besoin qu'on lui tienne tête pour son propre bien, et pour s'éveiller.

Apprenez à être libre et sans crainte et, en tant qu'âme, englobez tous ceux avec qui vous êtes mis en contact dans la vibration dynamique de votre personnalité dirigée par l'âme. Essayez d'entrer en résonance avec les besoins mondiaux, mentalement et non émotionnellement ; ajoutez à votre service par la méditation ce qui peut aider pratiquement dans cette effroyable crise mondiale. Le problème de tous les disciples aujourd'hui est d'arriver à réussir dans leur tâche de citoyen compétent et dans leurs occupations et, en même temps, d'y ajouter, quel qu'en soit le prix, une vie pratique de service. Tel n'est pas le dharma ou devoir du citoyen ordinaire. Il lui suffit de réussir sur le plan physique, remettant à un futur cycle de vie le développement d'une vie intérieure plus dynamique et plus inclusive. Tous les disciples ont deux objectifs, l'un extérieur et l'autre intérieur, avec aussi une expression intégrée déterminée. Dans votre cas, cette situation est particulièrement prévue par l'âme afin d'engendrer une liaison nécessaire entre votre puissante nature astrale et votre intuition illuminée. Je vous l'ai signalé il y a quelques années.

Le monde de la concurrence dans les affaires et de la lutte avec la situation financière, fait appel à toutes les ressources de votre mental inférieur, ce qui le renforce et lui donne son efficacité pratique. Ce [573] processus est donc celui d'une technique prononcée d'intégration de l'âme et de la personnalité. Le même processus, chez le citoyen moyen, produit l'intégration de la personnalité – ce que l'on pourrait appeler une intégration vers le bas. Dans le cas du disciple, tel que vous, il produit une intégration vers le haut, conduisant à une réorientation très nette des forces vitales et à la mise en activité créatrice du centre de la gorge.

Je vais vous donner une courte méditation qui aidera à ce développement, accroîtra votre vision, votre service effectif et votre utilité. Faites cette méditation avant la méditation de groupe ; qu'elle soit brève et dynamique.

1. Un acte rapide d'alignement vers le haut.

2. Un moment d'attention dans l'équilibre.

3. Dites le OM en tant qu'âme.

4. Arrêtez le flux d'énergie descendante de l'âme et unissez-le à l'aspiration montante de la personnalité sur les niveaux mentaux. Maintenez la conscience fermement à ce point.

5. Visualisez alors une bande de lumière dorée, s'étendant de l'âme au cerveau physique en passant par le mental. Essayez de voir simultanément un mince fil de lumière montant de l'âme vers la Hiérarchie, passant à travers les membres du groupe.

6. Énoncez de nouveau le OM et voyez-le aller au centre de la gorge, derrière le cou.

7. Focalisez votre conscience là, et en même temps maintenez-la dans la tête. Cette activité correspond à la vie double du disciple dont j'ai parlé plus haut.

8. Énoncez le OM six fois en tant qu'âme, envoyant l'énergie :

a. vers le mental, où vous vous focalisez,

b. vers le cerveau ou le centre le plus élevé de la tête,

c. vers le centre de la gorge, où vous vous focalisez,

d. De ce centre énoncez le OM par l'imagination, à travers la personnalité,

e. Puis vers le groupe de vos frères, [574]

f. De là, vers l'humanité.

Si vous voulez bien faire ceci simplement comme exercice de direction et de juste flux de l'énergie, passant par le centre de la gorge, vous verrez surgir une grande valeur instructive, une utilité et une efficacité accrues dans tous les aspects de votre vie, dans le monde et sur les niveaux spirituels en tant que disciple. Vous avez beaucoup appris, mon frère, et je ne regrette pas de vous ajouter à mon groupe de disciples acceptés.

NOTE : Ce furent les dernières instructions données à ce disciple, dont les instructions personnelles sont contenues dans le Vol. I. La note se trouvant à la page anglaise 341 de ce volume est toujours valable.

à P.G.C.

Frère d'autrefois,

Août 1940.

Je me demande si vous avez suffisamment compris que, pour vous, exprimer l'amour de votre âme est la ligne de moindre résistance du fait que le rayon de votre personnalité est le septième, rayon de la consommation, rayon exprimant correctement sur le plan physique la forme sous laquelle l'âme – dont la nature est amour – peut s'exprimer. Ceci est particulièrement facile dans votre cas, car le rayon de votre corps physique est aussi le septième. La ligne de descente de l'énergie construisant la forme est donc directe. À cela vous pouvez ajouter que les véhicules de votre personnalité sont sur le cinquième, le sixième et le septième rayon ; ils se suivent en ordre exact de succession, produisant ainsi un canal direct. Vous devriez donc (si vous voulez comprendre vraiment le mécanisme par lequel votre âme doit fonctionner) faire une étude beaucoup plus étroite du septième rayon. C'est aussi le rayon qui arrive pour le tout prochain cycle. Les disciples chez qui ces rayons se manifestent de manière prononcée s'assureront la connaissance des influences, techniques, mécanismes et objectifs de rayon.

Il n'est possible pour personne, en dessous du degré de disciple accepté, de découvrir beaucoup de choses. Le type doit être nettement [575] prononcé et le chercheur assez avancé pour avoir atteint le stade de l'observateur détaché. Vous pouvez fréquemment parvenir à ce détachement. Votre tempérament et l'entraînement l'ont développé chez vous. Le disciple de second rayon doit apprendre le détachement tout en restant attaché et inclusif ésotériquement ; il faut y parvenir consciemment et maintenir cette attitude. Le disciple de premier rayon doit demeurer détaché, tout en apprenant l'attachement et en admettant, dans son aura, l'entrée du monde entier en une série d'attachements progressifs. C'est difficile car cela implique l'entraînement aux paradoxes, qui est le secret de l'occultisme.

Votre combinaison de rayons et les points focaux dans votre cas expliquent votre grand intérêt pour les centres, pour leur signification, leur vitalisation et leur emploi conscient. C'est le développement d'une conscience éveillée qui est le but de tout entraînement à l'initiation, et l'entraînement des enfants au développement d'une conscience éveillée en est le symbole. Cet éveil est engendré par :

1. L'intégration La coordination du mécanisme.

2.  La synthèse La fusion de la personnalité et de l'âme.

3. L'approbation L'afflux d'énergie de l'âme dans les centres.

4. L'éveil La réponse des centres à cet afflux.

Notez donc la succession de ce développement par paliers, sur la voie de la magie blanche. Habituellement, parmi les ignorants, les centres sont d'abord étudiés objectivement, des exercices psychiques sont entrepris afin de produire réellement une sensibilité de ces centres, rendant ainsi l'homme conscient de leur emplacement et de leur qualité. Plus tard, un effort est fait par la méditation pour prendre contact avec l'âme. Cet ordre est erroné. L'homme devrait prendre conscience des centres dans le stade final ; car il met alors l'accent sur l'âme et s'identifie avec l'âme et non avec l'aspect forme, dont les centres font partie. Ayez soin, dans toute instruction que vous pourrez donner plus tard sur ces questions, de rendre ce point suffisamment clair. Je souhaite [576] attirer votre attention sur un autre point. Vous avez peut-être noté que j'ai donné à quelques-uns d'entre vous des méditations concernant certains des centres et leur relation. Je le ferai de plus en plus. La plupart des méditations que j'ai données aux membres du groupe, dans les stades de début de la formation des groupes, sont en réalité des méditations de rayon ; elles peuvent être adaptées de manière à ce qu'une référence aux centres y soit insérée par la suite ; mais – au stade actuel – seule A.A.B. en sait assez pour faire l'adaptation et les insertions nécessaires. Je lui ai dit de demander à R.S.U. de copier progressivement tout le dossier des méditations, et vous pourrez alors, pendant les prochains mois, coopérer avec A.A.B. pour les modifier et les assembler selon les rayons corrects.

Ce service et cette expansion de l'enseignement a de l'importance et devrait constituer votre service et celui de R.S.U. en collaboration avec A.A.B. Les méditations assemblées et la connaissance acquise serviront à fournir une partie du côté pratique de l'enseignement de l'École Arcane, pour les cours plus avancés qu'elle donnera dans l'avenir. Quand la guerre sera terminée – pourvu qu'elle se termine comme le souhaite la Grande Loge Blanche – beaucoup de personnes se révéleront prêtes pour cet entraînement avancé ; vous, en tant que groupe, devez y être préparé.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je traite de cette question dans les instructions que je vous destine. Simplement, mon frère, afin que vous puissiez aider à la préparation du développement prochain de la race des hommes, et parce que – vu votre entraînement et le champ de votre service journalier – vous avez le moyen de fournir cette mesure de connaissance technique qui garantira le solide bon sens et l'absence d'extravagances, si nécessaires lorsqu'il s'agit de l'enseignement sur les centres et leur développement. Il faut toujours se souvenir que la preuve des centres se trouve dans le système nerveux et dans le système glandulaire ; ces trois facteurs doivent toujours être reliés, si l'on veut que la science moderne apprécie la nouvelle connaissance et se l'approprie.

Pour vous, mon frère, je n'ai qu'un mot. Approfondissez votre compréhension et rappelez-vous que, du fait que vous avez deux rayons sur la première ligne d'énergie effluente, il vous faut éviter [577] soigneusement d'être distant. C'est le premier pas vers l'isolement. Les disciples doivent toujours se rappeler que toute insistance exagérée sur les énergies qui gouvernent la personnalité, pose les bases de la nature de la forme dans l'incarnation suivante. Dans votre cas, par exemple, trop d'insistance sur votre cinquième et septième ligne de force, dans la vie actuelle, pourrait produire une nature formelle puissamment dangereuse dans votre prochaine incarnation ; elle engendrerait probablement une personnalité de premier rayon, un mental de troisième rayon, le même corps astral de sixième rayon, et un corps physique de cinquième rayon. Vous voyez le danger de cette combinaison pour un disciple et le problème qu'il devrait affronter. J'ai donné ici une indication quant au mode de développement lié à la responsabilité karmique pour l'avenir. Une telle indication n'a encore jamais été communiquée au public. Dans ce paragraphe je vous ai donné beaucoup de matière à réflexion.

L'objectif de la méditation personnelle, que je vous suggère de suivre, est d'amener à une activité croissante les deux centres de la tête. C'est un exercice simple, mais qui ne devrait être fait que tous les deux jours, car vous êtes au stade où vous pourriez vous développer trop rapidement, ce qui entraînerait des difficultés inutiles... C'est un exercice général préliminaire, en vue de faciliter et de manier les énergies du corps.

Août 1942.

1. La stabilisation de votre vie dans la ligne établie est le prochain pas.

Mais, mon frère, ne permettez pas la cristallisation.

2. Le secret de la triplicité est vôtre. Travaillez sur ce sujet afin que le mental soit clair.

3. Aimez davantage. La sagesse est vôtre, cependant envoyez-la rapidement aux autres sur les ailes de l'amour.

4. Apprenez à transmuer. Il est plus facile de supprimer, mais la transmutation est plus sûre. Transmuez.

5. La vie active double du disciple est votre prochain but. Votre devoir et votre but vont de pair. Vous devez avancer avec les deux à la fois. C'est ainsi que le pont arc-en-ciel peut être construit.

6. Allez parmi les fils des hommes ; guérissez et élevez, mais gardez  l'équilibre et la largeur de vue. Tous les chemins sont bons. [578]

Mon frère,

Septembre 1943.

Il me semble que bien souvent cette année je dois dire aux chélas harassés : le chemin a été difficile. Mais il en est ainsi et votre chemin dans la vie n'a pas été une exception. De grandes vagues d'impact karmique ont battu la terre, ce petit vaisseau à la dérive dans le temps et l'espace, voguant sur le grand océan du cosmos. Les Seigneurs du Karma ont regardé vers notre planète. L'énergie suit la pensée et, mon frère, c'est tout ce qu'est le karma, l'impact d'une énergie dirigée sur la terre, sur les règnes de la nature, sur l'homme et sur le disciple. Beaucoup de ce karma, spécialement maintenant, n'est pas individuel dans son dessein, et n'est d'aucune façon engendré par les individus qu'il affecte, qu'il s'agisse d'un disciple ou d'un être humain ordinaire. Il dépend largement, à l'heure actuelle, du karma de Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être. Il concerne surtout la sphère de Shamballa, et n'a que peu de relations, en premier lieu, avec l'humanité. Ceci ne signifie pas grand-chose pour vous, je m'en rends compte. Ce karma se réalisant à Shamballa a néanmoins conduit à la vitalisation de l'activité de certains hommes "obstinés" ; ils ont lâché beaucoup de mal sur la terre. Mais ce karma produira aussi la stimulation de la bonne volonté, de sorte que le bien durable compensera le mal temporaire. Ceci ne doit pas être oublié.

Les problèmes auxquels vous avez été confronté comme individu, comme disciple et comme membre du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde ont été difficiles, mais vous résistez à la tempête et votre petit bateau résistera au gros vent. Tout cela prépare à un rendement accru dans le service, ce service qui se développera normalement, sans que vous fassiez des plans exagérés, et qui sera subsidiaire à la tâche de votre vie qui est de satisfaire aux responsabilités de votre foyer et à celles de guérison.

Comme je vous l'ai indiqué dans six pensées-semence l'année dernière, ceci se résume dans les mots qu'elles contiennent : "Votre devoir et votre but vont de pair." Cet état de chose peut présenter plus de difficultés qu'une distinction claire et nette. Les relations doivent être plus soigneusement mises au point, et l'équation temps très soigneusement prévue et organisée. Votre nature de second rayon [579] rend la première chose possible ; vos attributs de premier rayon facilitent la seconde. Cette année, vous devriez mettre l'accent sur l'établissement de "justes relations" extrêmement aimantes avec tout votre entourage immédiat.

Ce dont je veux parler, mon frère, est un approfondissement, et cet approfondissement doit être mené consciemment. L'une des choses que je désire voir chez tous les membres de ce groupe faisant partie de mon ashram, est un processus d'approfondissement poursuivi par la prise de conscience, le silence, la compréhension aimante et la synthèse intérieure. C'est pourquoi il est essentiel que tous, vous lisiez et étudiez les comptes-rendus et les instructions des autres, afin de parvenir à cette profonde vue pénétrante, à cette vision et à cette source d'activité. Toutes les relations extérieures – celles du disciple comme celles du groupe – seront alors abordées à partir de ce centre intérieur, et seront donc durables, saines et constructives.

Votre travail particulier dans mon ashram est en rapport avec le Réseau de Lumière qui est à créer dans le monde, et avec la promotion des Triangles de Lumière... Je demande à trois d'entre vous... de former un triangle intérieur central et d'établir ensemble, par une consultation constante, une certaine uniformité et une certaine continuité du travail. Continuez le travail que vous faites maintenant de la même manière, mais approfondissez (toujours cette pensée) le contenu de ce que vous donnez aux gens qui lisent les notes que vous envoyez.

Je ne ressens pas la nécessité de vous donner une méditation fixe. La méditation de groupe, votre propre travail de réflexion sur votre tâche en tant que disciple (qui devrait être intensifié) et votre méditation subjective sur le Réseau de Lumière avec vos deux membres des Triangles, vous offriront des points focaux adéquats pour l'accent mis par l'âme. Je vous ai cité là une définition de la méditation donnée par un des Maîtres à un groupe de disciples. Il ne s'agit pas d'un Maître connu de vous ou du monde extérieur, car Il ne prend dans son ashram que les disciples se préparant pour la troisième initiation, et encore seulement ceux qui se sont engagés à entreprendre certaines activités bien définies auxquelles il les entraîne. Ces "points focaux sur lesquels l'accent est mis" sont de nombreuses et différentes sortes, et devraient caractériser votre méditation pendant toute l'année à venir. De tels points focaux sont brefs, dynamiques et puissants ; ils ne sont possibles que lorsque l'antahkarana est nettement en cours [580] de construction, comme c'est le cas pour votre travail dans ce sens.

J'ai peu d'autres choses à vous dire, mon frère. La raison en est que nous travaillons toujours d'une manière particulièrement étroite, et que vous êtes très actif dans le travail de mon ashram. Vous n'avez donc pas besoin d'avoir de longues discussions avec moi ou de recevoir de longues instructions de ma part à divers moments de l'année. Nous parlons de temps en temps pendant toute l'année ; vous le savez. D'où la brièveté de cette communication.

Mon ami et compagnon de travail,

Novembre 1944.

Depuis ma dernière communication, vous avez travaillé assidûment à la tâche assignée, et vous avez posé de bonnes bases pour le futur travail. Vous avez compris vous-même, je le sais, la valeur et la nature de ce que vous avez accompli. Je vous demande de relire avec soin les instructions données concernant le travail des Triangles ; je n'ai donc pas besoin de me répéter. Le travail créateur consistant à établir ces réseaux de Lumière et de Bonne Volonté est bien avancé. On pourrait dire que la forme (au sens ésotérique de corps vital) est assez forte maintenant pour justifier un corps organisé sur le plan physique. En conséquence, j'ai suggéré que l'accent de tout votre effort soit déplacé vers les réseaux eux-mêmes et s'éloigne de la réflexion constante sur l'aspect qualité. Il devrait être plus facile pour vous maintenant de promouvoir la croissance de ces réseaux, plutôt que d'éduquer les gens quant à la nature de la lumière et à son emploi, ou même à les amener à comprendre la bonne volonté – quoique cette dernière démarche soit beaucoup plus facile que la précédente. La croissance d'un réseau (par l'entreprise organisée) est quelque chose que l'homme ordinaire peut comprendre.

Le travail a été, jusqu'ici, compliqué par l'attitude de ceux qui ont cherché à aider, mais qui ont considéré que c'était une affaire très difficile que de former des Triangles. Ce qu'un homme ressent subconsciemment conditionne la réussite ou l'échec de son entreprise. Au départ, mon effort a été handicapé par la complexité dont le mental concret de mes disciples l'entourait, par leur incompréhension de son [581] importance de base, et par beaucoup de critiques. C'est un plan très simple et il peut être exécuté avec facilité. J'espère clarifier ce point prochainement dans une déclaration que je vais écrire à ce sujet.

J'attire votre attention sur le fait que les déclarations émanant de tout membre de la Hiérarchie, tel que moi, ont en elles une puissance qui ne peut pas être arrêtée. Ceci a souvent été noté. Permettez-moi de vous en donner une illustration. La toute première communication que j'ai donnée à A.A.B., lui demandant de la présenter au public, s'intitulait "Le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde". Elle fut suivie par une autre, appelée "Les trois prochaines années". Elles furent publiées exactement telles que je les avais dictées, sans rien supprimer, avec leurs implications occultes intactes, non révisées ou très peu. Elles atteignirent immédiatement le mental de milliers de personnes, et furent partout reçues avec simplicité ; leur influence eut son point culminant dans la campagne très réussie de 1936. La tendance à adapter de tels écrits à ce que vous ou d'autres imaginent être la capacité du mental public, amoindrit le magnétisme inhérent – si je puis m'exprimer ainsi – à l'article non faussé. Cependant ceci est placé sous la responsabilité de tous ceux qui cherchent à répandre cette phase de la Sagesse Immémoriale que l'on m'a chargé de révéler ; A.A.B. l'a toujours compris. Elle a donc repoussé toutes les suggestions portant à abréger ou simplifier les écrits. Elle insiste, je le sais, pour que l'article ou l'exposé que je me proposais d'écrire, fut transmis au grand public exactement tel que je l'avais dicté sans le christianiser ou le rendre inoffensif par la suppression de toute référence occulte. Je sais que vous aussi coopérerez. En dernière analyse, moi-même et A.A.B., sommes responsables de l'article, et les faits passés justifient que l'on croie pouvoir se fier à la réponse sensible du mental public, face à la vérité ésotérique.