Naviguer dans les chapitres de ce livre

CHAPITRE II CAUSES DE MALADIE EMANANT DE LA VIE COLLECTIVE - Partie 1

CHAPITRE II

CAUSES DE MALADIE EMANANT DE LA VIE COLLECTIVE

En étudiant la maladie et ses causes fondamentales, nous avons surtout décrit celles qui intéressent notre race Aryenne. Leur origine est généralement astrale, et nous pouvons qualifier d'Atlante leur nature. Nous avons aussi étudié brièvement les diverses maladies qui prennent leur source dans le plan mental. Elles sont plus strictement Aryennes et incluent les maux que les disciples ont tendance à contracter. Les maladies contagieuses et celles qui font essentiellement partie de la substance planétaire ont un effet puissant sur les races les plus anciennes de notre planète, dont il existe encore des reliquats, rattachés aux types Lémuriens, qui s'éteignent rapidement. Les noirs sont spécialement sujets aux contagions par épidémies.

Dans ce traité, j'ai volontairement passé sous silence la pathologie des maladies décrites et la physiologie du patient. Ces questions sortent entièrement de mon domaine. Mais j'ai cherché à indiquer les origines de quelques maladies, à attirer l'attention sur l'importance vitale du système glandulaire, et à établir dans la mesure où c'était juste et sage un lien entre les théories orientales sur les centres et la sagesse de l'Occident.

Je signalerai plus tard quelques conditions humaines fondamentales qu'il y aurait lieu de changer pour mettre en œuvre correctement les véritables procédés de guérison. Ensuite, j'espère donner certaines méthodes permettant aux guérisseurs d'accomplir un travail bien adapté aux situations et susceptible de contribuer au processus de rétablissement. [222]

Le problème de la maladie est considérablement rehaussé du fait que la race-mère Aryenne, qui domine actuellement la planète, comporte des types où apparaît pour la première fois, sur le plan physique extérieur, une synthèse d'humanité. Vue sous son meilleur jour, cette synthèse présente les caractéristiques frappantes de la prochaine race-mère, la sixième. Il n'y a plus aujourd'hui de types raciaux vraiment purs, à cause des croisements par mariage entre nations et races, et des fusions de sangs qui ont eu lieu depuis des siècles par suite de migrations, voyages, éducation et communauté mentales.

Cette situation est d'évidence bien plus certaine que ne l'imaginent les cerveaux les plus clairs, si l'on prend en considération la longue, longue histoire de l'humanité. Les rapports sexuels ne connaissent pas de barrières impénétrables. Les individus contiennent en eux-mêmes tout le sang et les tensions de toutes les races, et cet état de choses ne fera que s'accentuer par suite de la guerre mondiale (1914-1945). Ce développement fait nettement partie du plan divin, si indésirable qu'il apparaisse aux protagonistes de la pureté des relations, et si brutale que soit actuellement son application. L'intention d'aboutir à quelque chose dans ce sens existe, et ce quelque chose est inéluctable.

Le besoin de s'apparier devient particulièrement intense quand les hommes sont arrachés à leur cadre familier et soumis à l'expérience toute nouvelle d'une complète solitude, ou quand ils sont dégagés des inhibitions et habitudes imposées par des relations de famille et les mœurs nationales. La même situation se retrouve quand ils doivent affronter constamment le danger de mort ; alors les grandes valeurs submergent les petites ainsi que les attitudes conventionnelles habituelles. Ou encore quand les hommes ont porté leur organisme physique à l'apogée de son efficacité par un entraînement déterminé, un traitement scientifique, ou une suralimentation excessive. Je parle de rendement physique et non d'efficacité mentale, les deux pouvant marcher de pair ou connaître un développement différent.

Les instincts animaux sont donc fort puissants. Les [223] centres situés au-dessous du diaphragme sont particulièrement stimulés. Les exigences émotionnelles vitalisent prodigieusement le centre solaire, et lorsque l'homme fait appel à sa volonté pour triompher d'un danger, le centre coccygien active le fonctionnement des glandes surrénales. La volonté-de-vivre, et son complément, la volonté-de-se-perpétuer et de vivre dans ses enfants en sont puissamment renforcées. Il faut y joindre un auxiliaire majeur de la guerre, la volonté de la Nature elle-même, opérant selon certaines lois divines pour compenser les pertes de vie et les mutilations de guerre par un nouvel afflux de vie dans la forme. Elle préserve la race humaine, fournit les corps pour le prochain flot d'êtres cherchant à s'incarner, et peuple ainsi la terre.

Je cherche simplement à expliquer les phénomènes que l'on peut noter à tout moment en période de guerre, et que l'on a pu observer sur une vaste échelle pendant la guerre mondiale. Les armées du monde se trouvent partout et sont répandues dans tous les pays. Les transmigrations raciales sont un facteur universel, à la fois sous l'angle des nécessités militaires et comme conséquence du désarroi des civils qui rencontrent la guerre sur leur chemin.

Ce déplacement de millions d'hommes dans toutes les directions est l'un des facteurs primordiaux qui conditionneront la civilisation nouvelle. Son importance résulte du fait que vers 1970 les hommes et les femmes formeront une race hybride ayant des pères et des mères issus de toutes les nations imaginables. Des pères de race blanche auront eu des rapports physiques avec des femmes de toutes les origines, Asiatiques ou Africaines, et auront produit une fusion de sangs qu'il faudra reconnaître, manier, et développer avec intelligence au point de vue éducatif. Alors cette fusion exprimera à l'état embryonnaire la nature de la sixième race-mère, qui sera en fait l'HUMANITE sans barrières raciales ni nationales, sans castes exclusives soi-disant de sang pur, mais possédera un sens nouveau et viril de la vie par suite de l'infusion des races fortes chez les populations plus faibles [224] ou épuisées, et par suite de l'incorporation des nouvelles tensions raciales dans les plus anciennes et les plus développées.

Je reste neutre quant au processus de ces événements. Ils auraient pu se produire sans guerre, par la seule conviction que tous les hommes sont égaux, et que le mélange des races résoudrait bien des problèmes. Mais la guerre a accéléré le processus. Les combattants de toutes les armées du monde ont eu des rapports physiques avec des femmes de toutes les races, de toutes les civilisations, et de toutes les couleurs.

Que cela soit considéré comme bon ou mauvais selon le code moral de l'observateur, il en découlera nécessairement une situation entièrement nouvelle à laquelle le monde de l'avenir devra faire face. Elle brisera inéluctablement les préjugés nationaux et les barrières raciales, les premiers offrant plus de résistance que les secondes dans la période initiale. Les modifications intervenant au cours des prochains cent ans [1] feront inévitablement apparaître une humanité plus homogène. Nous verrons disparaître bien des attitudes et biens des réactions habituelles aujourd'hui, et apparaître sur une vaste échelle des types, qualités, et caractéristiques encore sans précédent.

Les conservateurs et les personnes dites "strictement morales" peuvent éprouver de la répugnance devant ces événements de portée mondiale, mais cela n'influencera aucunement leur déroulement. Ils se sont produits et continuent de se produire tous les jours et apporteront des changements matériels de grande portée. Ces relations interraciales et mixtes ont toujours existé, bien qu'à une échelle réduite et individuelle, mais elles se nouent maintenant dans de vastes proportions. Il faut se préparer à en affronter les conséquences.

Il est bien connu que certaines maladies sont numériquement prédominantes dans le monde actuel :

1. Les maladies de cœur de diverses natures, affligeant particulièrement l'humanité évoluée.

2. Les démences.

3. Le cancer, si répandu actuellement chez tous les types [225] d'hommes.

4. Les maladies vénériennes, de nature syphilitique.

5. La tuberculose.

Dans un sens subtil et occulte, ces maladies sont dues à deux causes fondamentales. Premièrement les réactions réciproques entre gens qui vivent dans les conditions modernes et se massent dans les cités et les villes. Deuxièmement, l'âge du sol sur lequel vit l'humanité. C'est un fait peu reconnu, et dont on ne tient guère compte. Pourtant ce sol est fortement imprégné des germes et résidus provenant des âges passés. L'immunité de l'homme vous stupéfierait si vous pouviez la mesurer. Constamment et continuellement il résiste à toutes sortes de maladies et les tient en échec, notamment celles qui résultent de son contact avec autrui, celles qui sont endémiques à tout moment dans l'atmosphère elle-même, celles qui sont latentes dans son propre organisme, et les maladies héréditaires auxquelles il se trouve perpétuellement prédisposé. La lutte de l'homme pour la santé est ininterrompue et sans fin. Elle s'étage depuis la fatigue et la lassitude ordinaires (plus la tendance universelle à s'enrhumer) jusqu'aux maladies mortelles et au trépas.

Lorsqu'un ésotériste expérimenté observe l'humanité prise en bloc, il l'aperçoit comme si une partie s'en avançait dans une ombre dense qui engloutit la race, une fraction de cette ombre atteignant tous les êtres humains sur une partie de leur corps. L'un des buts du Nouvel Âge sera "d'éclairer cette ombre et d'en faire sortir les hommes vers l'aptitude à la vraie santé".

La même ombre pénètre le règne minéral, atteint le règne végétal, et englobe aussi les animaux. Chose surprenante, elle est l'une des causes majeures de tout ce qu'on peut considérer comme "péché". Elle est aussi la semence fertile du crime. Il faut accepter ce fait, l'étudier sérieusement, et s'en occuper rationnellement, sainement, intelligemment, et spirituellement. Tous les facteurs cités seront nécessaires [226] pour faire passer l'humanité des ténèbres de la maladie à une santé affermie et rayonnante. Certains Maîtres traitent ce problème en connexion avec les autres règnes de la nature, car l'homme ne trouvera pas de véritable échappatoire tant que son entourage restera dans l'ombre de la maladie.

Bien des choses que je pourrais dire sous ce rapport paraîtraient relever de l'imagination pure et susciteraient le sourire méprisant des savants matérialistes impénitents. Les théories orthodoxes sur l'origine des maladies, la découverte des bactéries, germes, et autres organismes importuns sont en général correctes, mais seulement si l'on garde présent à l'esprit que ce sont en réalité des effets provenant de causes que les chercheurs n'ont pas effleurées. Ces causes sont enfouies dans l'histoire même de la planète ainsi que dans l'histoire raciale du passé, dont on connaît très peu de choses. Elles appartiennent au domaine de la supposition et de la conjecture.

Section I — Maladies de l'humanité héritées du passé

L'histoire telle qu'on l'étudie aujourd'hui n'explore qu'un passé très récent. Bien que les historiens et savants éclairés puissent remonter à des millions d'années en arrière dans l'histoire de l'humanité, on ne sait rien des races d'hommes qui vivaient à ces époques reculées. Rien n'est connu de la civilisation qui a fleuri au début de l'époque Atlante, il y a douze millions d'années. Rien n'est connu de la civilisation Lémurienne, encore plus ancienne, et dont l'origine remonte à quinze millions d'années. Enfin, l'on est encore moins renseigné sur la période crépusculaire datant de vingt et un millions d'années, où les hommes étaient à peine des humains, et où ils avaient des rapports si étroits avec le règne animal que nous leur réservons le qualificatif d' "hommes-animaux".

Durant la vaste période qui s'est écoulée entre ces époques et l'heure actuelle, des myriades de gens ont vécu, ont aimé, et ont subi des expériences. Leurs corps ont été absorbés dans la poussière de la terre, et chacun a apporté [227] sa contribution d'expérience gagnée au cours de la vie – différente toutefois de leur contribution à la vie de l'âme sur le plan de l'âme. Cette contribution a modifié d'une certaine façon les atomes et cellules du corps physique, et le gain qui en est résulté a été à nouveau incorporé en son temps au sol de notre planète. Chaque âme actuellement désincarnée est venue maintes et maintes fois sur la terre, et des millions d'entre elles sont incarnées aujourd'hui, en particulier celles qui étaient présentes sur terre à la fin de l'époque Atlante, et forment donc la fleur et le produit le plus élevé de cette race hautement émotionnelle. Elles apportent avec elles les prédispositions et tendances innées dont leur histoire passée les a douées.

Il faudrait donc garder présent à l'esprit que les corps physiques actuellement habités par les humains sont construits en matériaux très anciens, et que la substance employée est souillée ou conditionnée par l'histoire du passé.

À ce concept, il faut en ajouter deux autres :

Premièrement les âmes qui arrivent attirent à elles les types de matériaux avec lesquels il leur faudra édifier leurs gaines extérieures, et qui seront sensibles à quelque aspect de leur nature plus subtile. Si par exemple elles sont conditionnées par le désir physique, les matériaux de leur véhicule physique seront fort sensibles à ce besoin particulier.

Deuxièmement, chaque corps physique dont les fonctions sont mal utilisées contient en lui-même les germes d'une rétribution inévitable. Le grand péché originel de l'époque Lémurienne était de nature sexuelle. Il résultait non seulement de tendances inhérentes, mais de l'extraordinaire densité de la population au temps de cette civilisation, et de son étroite connexion avec le règne animal. L'origine des maladies syphilitiques remonte à cette époque.

Les ignorants entretiennent dans leur imagination l'idée magnifique que les races primitives n'étaient pas sujettes à ce genre de contamination, et que les nombreuses maladies vénériennes et leurs séquelles sont surtout des maladies inhérentes à notre civilisation. Vu sous l'angle ésotérique, tel n'est pas le cas. La vraie connaissance réfute cette thèse. [228] Lorsque la race humaine était dans son enfance, des appariements eurent lieu à tort et à travers sur une vaste échelle, avec accompagnement de promiscuités et d'une série de perversions sexuelles. Certains des plus anciens livres dans les Archives des Maîtres décrivent comme suit cette situation :

"La terre prit son péage, et la terre impure et polluée retourna à la terre ; c'est ainsi que la mauvaise vie pénétra la pureté originelle de la mère antique. Dans les profondeurs du sol gît le mal ; il émerge de temps en temps. Seuls le feu et la souffrance peuvent purifier la mère du mal que ses enfants lui ont communiqué."

La race Lémurienne se détruisit pratiquement elle-même par ses abus du centre sacré, qui était alors le plus actif et dominait les autres centres. À l'époque Atlante, ce fut le tour du centre solaire d'être l'objectif principal du "feu pénétrant".

Aux temps Lémuriens, comme je l'ai dit ailleurs, le travail de la Hiérarchie consistait à enseigner à l'humanité dans l'enfance la nature, le sens, et la signification du véhicule physique. Dans la race-mère suivante, le véhicule astral émotionnel devint le principal objet de ses soins et de son attention. Dans notre race-mère Aryenne, c'est l'organe mental qui est soumis à la stimulation. Un initié Lémurien était celui qui avait acquis la maîtrise complète de son corps, et le hatha-yoga représentait le summum de la pratique spirituelle. En son temps, il fut remplacé par le laya-yoga, qui amena tous les centres du corps éthérique à l'état d'activité fonctionnelle, à l'exception du centre laryngé et du centre coronal. Ce genre d'activité n'est plus de mise aujourd'hui. Il faut en effet se rappeler qu'en ces jours-là les Maîtres n'avaient ni le développement ni la compréhension des Maîtres actuels. Les seules exceptions étaient Ceux Qui étaient venus d'ailleurs, d'autres planètes ou d'autres sphères célestes, pour venir en aide à l'homme-animal et à l'humanité primitive.

A. Maladies vénériennes et syphilitiques

En parallèle avec toute l'activité de la Grande Loge Blanche (comme ce fut toujours le cas et comme c'est encore [229] le cas aujourd'hui), les forces ténébreuses s'activaient sans relâche et faisaient ressentir leurs effets par l'intermédiaire du centre sacré. C'est ainsi que se créa une situation profondément corrompue qui eut pour conséquence d'affaiblir la résistance du corps humain, d'accroître considérablement les exigences de la nature sexuelle par suite de la stimulation du centre sacré artificiellement provoquée par la Loge Noire, et d'amener de nombreuses alliances impies et relations condamnables.

Le Logos planétaire soumit alors le genre humain à une nouvelle grande loi de la nature décrite en termes peu appropriés par la phrase : "L'âme qui pèche devra mourir." La loi serait mieux exprimée par la phrase "Celui qui abuse de ce qu'il a construit verra son édifice ruiné par des forces intérieures."

Tandis que les millénaires passaient et que la race Lémurienne s'abandonnait aux mauvaises impulsions de la nature animale, les types initiaux de maladies vénériennes firent graduellement leur apparition. Finalement la race tout entière en fut infestée et s'éteignit, la nature prenant sa dîme et exigeant inexorablement sa rançon.

Une question se pose ici : comment les premiers habitants de notre planète ont-ils pu être tenus pour responsables car il n'y a pas de péché là où n'existent ni sens de la responsabilité ni conscience de mal faire.

En ces jours-là, la Hiérarchie avait ses propres méthodes pour enseigner ces peuples dans l'enfance, de même qu'aujourd'hui l'on peut enseigner aux plus petits enfants de s'abstenir de mauvaises habitudes. L'humanité d'alors savait bien ce qui était mal, parce que les preuves de ce mal étaient physiquement apparentes et qu'il était facile de les percevoir. La pénalité était évidente et ses résultats immédiats. Les Éducateurs de la race veillèrent à ce que la cause et l'effet fussent rapidement enregistrés.

Ce fut également à cette époque que naquirent les premières tendances au mariage, pour le distinguer de la promiscuité. La formation d'unités familiales devint un sujet d'attention et un but pour les individus les plus hautement évolués. Elle fut l'une des premières tâches entreprises par [230] la Hiérarchie. Ce premier effort vers une forme d'activité de groupe apporta la première leçon de responsabilité. L'unité familiale n'était pas aussi stable qu'elle l'est maintenant, mais sa durée même relativement brève fut un immense pas en avant. La ségrégation des groupes familiaux et la croissance du sens de responsabilité ont constamment progressé jusqu'à leur culmination dans notre présent système matrimonial et grâce à l'effort de l'Occident vers la monogamie. Cet ensemble a conduit les Occidentaux à s'enorgueillir de leurs lignées d'ancêtres et de leurs pedigrees, à s'intéresser aux généalogies et aux alliances par relations, et à ressentir une profonde horreur des maladies syphilitiques dans la mesure où elles affligent les familles et leur descendance.

Toutefois, deux tendances fort intéressantes se dessinent nettement aujourd'hui. Dans le monde entier l'unité des familles se brise par suite des vicissitudes de la guerre et, à un moindre degré, par suite des conceptions plus modernes sur le mariage et le divorce. Deuxièmement, on a découvert les moyens de guérir rapidement et efficacement les maladies vénériennes, ce qui pourrait tendre à rendre les gens plus insouciants. Toutefois, à la longue, lorsque ces moyens seront perfectionnés, ils sauvegarderont la race et restitueront à la terre après décès des corps libérés de la plaie qui les a contaminés pendant d'interminables millénaires. Il en résultera une purification progressive du sol, qui s'accentuera par la pratique de la crémation. La destruction par le feu et la chaleur intense engendrée par l'usage de certaines armes de guerre apporteront également une aide, si bien qu'au cours du prochain million d'années l'on verra s'éliminer de la famille humaine et du sol de la terre la syphilis héritée de la Lémurie.

Les âges passèrent, et l'humanité entra dans le stade de développement Atlante. Le contrôle conscient du corps physique descendit dans le subconscient, et en conséquence le corps éthérique devint plus puissant, fait que l'on omet souvent de prendre en considération. Le corps physique se mit [231] de plus en plus à réagir en automate aux impressions et aux directives d'un corps de désirs en voie de constant développement. Le désir devint quelque chose de plus qu'une simple réponse aux besoins physiques animaux et aux instincts primitifs. Il s'orienta vers des objets et des objectifs extérieurs au corps, vers les possessions matérielles, et vers ce que l'on pouvait s'approprier dès qu'on l'avait vu et convoité.

De même que les péchés capitaux de l'époque Lémurienne provenaient de l'abus des forces sexuelles (et encore est-il difficile de les qualifier de péchés au sens véritable à cause du faible niveau d'intelligence de la race), de même le péché capital des Atlantes fut le vol, très répandu et généralisé. Les semences de l'agression et de la volonté personnelle d'acquérir commencèrent d'apparaître et culminèrent dans la grande guerre (décrite dans La Doctrine Secrète) entre les Seigneurs du Visage Brillant et les Seigneurs de la Face Ténébreuse. Pour se procurer ce qu'ils convoitaient et dont ils éprouvaient le besoin, les individus les plus évolués de cette race se mirent à pratiquer la magie.

Il ne m'est pas loisible de décrire la nature et les pratiques de la magie Atlante avec son contrôle des élémentaux et de formes de vie actuellement acculées à la retraite et inaccessibles à l'humanité. Je ne puis pas davantage indiquer les méthodes spéciales employées pour acquérir les objets des désirs, ni les Paroles de Pouvoir utilisées, ni les rituels soigneusement préparés suivis par ceux qui cherchaient à s'enrichir et à s'emparer de ce qu'ils voulaient, sans tenir aucun compte du préjudice causé à autrui. Ce travail magique était un travestissement de la Magie Blanche à laquelle on avait si ouvertement recours à l'époque, avant la grande guerre entre les Forces de Lumière et les Forces du Mal. La magie de bon aloi était très familière aux Atlantes. Elle était employée par les Membres de la Hiérarchie chargés de guider la race, et par ceux qui combattaient le mal déchaîné dans les hautes sphères de la société. Le même mal a repris le sentier de la guerre, et il est maintenant combattu par les [232] hommes de bonne volonté sous la direction de la Grande Loge Blanche.

Les Atlantes avaient atteint des raffinements de luxe dont notre civilisation tant vantée ne connaît rien et n'a jamais approché. Des traces affaiblies nous en sont parvenues par des légendes, par l'ancienne Égypte, par des découvertes archéologiques, et par d'antiques contes de fées. Il y eut récidive de la nocivité et de la méchanceté Atlantes pures à l'époque de la décadence de l'Empire Romain. La vie fut souillée par les miasmes d'un égoïsme sans mélange, et les ressorts de la vie en furent eux-mêmes pollués. Les hommes ne vivaient et ne respiraient que pour jouir du luxe le plus effréné et d'une pléthore d'objets et de biens matériels. Ils étaient suffoqués de désirs et tourmentés par le rêve de ne jamais mourir, mais de vivre encore et encore en accumulant indéfiniment les objets de leurs désirs.

B. Tuberculose

C'est au sein de cette pléthore que se trouve l'origine de la tuberculose. Elle prit naissance dans les organes par lesquels les hommes respirent et vivent, et fut imposée à titre de pénalité par la Grande Loge Blanche. Lorsque le vice Lémurien et la cupidité Atlante atteignirent l'apogée de leur brutalité, les Maîtres promulguèrent une nouvelle loi. Cette loi peut se traduire par les termes suivants : "Quiconque ne vit que pour les biens matériels, quiconque sacrifie toute vertu pour acquérir ce qui ne peut durer, mourra vivant, verra la respiration lui manquer, et refusera pourtant de penser à la mort avant l'arrivée de la convocation."

Il est difficile à nos contemporains de comprendre ou d'apprécier l'état de conscience Atlante. Il n'y avait absolument aucun processus mental en jeu, sauf chez les guides de la race. Il n'y avait que désirs effrénés, impitoyables, insatiables. L'action de la Grande Loge Blanche força deux issues et mit la race humaine en face de deux problèmes qu'elle ignorait jusque-là.

Le premier indiquait que les attitudes psychologiques et [233] les états de conscience peuvent déterminer et déterminent en fait des états physiologiques bons ou mauvais. Deuxièmement, les hommes furent obligés pour la première fois de faire face au phénomène de la mort, d'une mort qu'ils provoquaient eux-mêmes d'une nouvelle manière et non uniquement par des moyens physiques. Il fallait que ce fût dramatisé pour eux d'une manière nettement objective, car les masses ne réagissaient pas encore aux enseignements verbaux, mais seulement aux événements visibles. Elles virent des personnalités particulièrement pillardes et rapaces commencer à souffrir d'une maladie affreuse paraissant naître à l'intérieur d'elles-mêmes tout en leur conservant l'amour de la vie durant leurs souffrances, ainsi que nous le constatons encore parmi les tuberculeux. Les masses furent ainsi confrontées avec un nouvel aspect ou une nouvelle forme de la loi originelle imposée à l'époque Lémurienne et qui disait "L'âme qui pèche, celle-là doit mourir." Jusque là, elles avaient accepté la mort comme allant de soi et faisant partie de la destinée de toute créature vivante, mais désormais apparaissait pour la première fois la relation de réciprocité entre les actes individuels et la mort. Bien que cette relation de cause à effet fût encore peu claire dans la pensée, la conscience humaine avait fait un grand pas en avant. L'instinct seul n'avait pas suffi à dominer cette situation.

La mort, ô mes frères, est un vaste et universel héritage. Toutes les formes meurent, car telle est paradoxalement la loi de la vie. L'heure était venue d'enseigner à la race la leçon de la mort sous ses deux aspects possibles. Sous le premier, elle est la terminaison d'un cycle et une réponse automatique à la grande Loi des Cycles qui institue continuellement du nouveau et met fin à l'ancien. Sous le second aspect, elle peut être causée par l'abus des facultés du corps physique, la mauvaise application de l'énergie, ou l'action délibérée de l'homme lui-même. Si un homme pèche délibérément, si ses attitudes psychologiques et les actions qui en découlent sont mauvaises, il se suicide aussi sûrement que s'il se faisait volontairement sauter la cervelle. On comprend rarement ce phénomène, mais la vérité deviendra de plus en plus apparente.

La Bible enjoint de se rappeler que les péchés des [234] parents retomberont sur les enfants. Cette affirmation concerne à la lettre l'héritage humain des maladies nées en Lémurie et en Atlantide. La syphilis et la tuberculose ont largement sévi sur la première moitié de la race Aryenne dont nous faisons actuellement partie. Elles affligent aujourd'hui non seulement les organes reproducteurs et les poumons comme au stade de leur apparition, mais aussi le courant sanguin, et en conséquence l'organisme entier du corps humain.

Dans la première moitié du XXème siècle, on a fait de grands efforts pour se rendre maître de la grande maladie Atlante, la tuberculose, par la simplicité de vie, par une alimentation saine et abondante, et par le grand air. On fait de grands efforts pour enrayer définitivement les maladies syphilitiques. Elles et la tuberculose seront finalement éliminées, non seulement par des traitements sains et les découvertes nouvelles de la science médicale, mais parce que la race humaine se polarisera de plus en plus sur le plan mental et abordera elle- même le problème sous l'angle du bon sens. Elle conclura que les péchés physiques entraînent une pénalité trop sévère, et qu'il ne vaut pas la peine de posséder ce que l'on n'a pas gagné ou ce dont on n'a pas besoin, car cela ne vous appartient pas en équité.

C'est autour de ces idées fondamentales que la guerre mondiale de 1914-1945 fut menée. Nous qualifions d'agression la possession illégale des terres, territoires, biens, et meubles des autres peuples. Mais le principe en est le même que celui de la rapine, du vol, et du viol. Aujourd'hui, ces maux ne sont plus seulement des fautes et des péchés individuels, mais peuvent passer à l'état de caractéristiques nationales. La guerre mondiale a ramené le problème tout entier à la surface de la conscience humaine, et l'antique bataille Atlante se poursuit âprement, avec la probabilité que cette fois la Grande Loge Blanche finira par triompher. Ce ne fut pas le cas au début du conflit. Il fallut l'intervention du Logos planétaire Lui-même pour y mettre fin. L'antique civilisation Atlante descendit dans l'abîme et fut engloutie dans l'eau, [235] symbole de pureté, d'hygiène, et d'universalité parfaitement approprié pour éteindre ce qu'un Maître a dénommé "une race orientée tuberculeusement". La mort par noyade et la mort par d'obscurs moyens physiques qu'il ne m'est pas permis de décrire furent toutes deux expérimentées au cours de cet effort destiné à sauver l'humanité. Aujourd'hui, c'est la technique de la mort par le feu qui est appliquée, et elle a de sérieuses chances de réussir.

Contrastant avec les grandes crises Lémurienne et Atlante, l'humanité actuelle est mentalement bien plus alerte. Les causes de trouble sont reconnues, les mobiles sont plus clairement élucidés, et la volonté-de-bien-faire et de modifier les mauvaises conditions anciennes s'accentue de plus en plus. Quelque chose de foncièrement bon et nouveau commence à se manifester dans la conscience publique.

J'ai expliqué les raisons subjectives de l'apparition de la syphilis et de la tuberculose, ces deux maladies raciales qui remontent à la plus haute antiquité. Il se peut que les non-ésotéristes considèrent ces raisons comme hypothétiques mais peu probables, comme fantaisistes et de nature trop générale. Ceci est inévitable. Ces deux groupes de maladies ont une origine si prodigieusement ancienne que je les ai qualifiées d'inhérentes à la vie planétaire elle-même et d'héritage commun de l'humanité, car chez tous les hommes la violation de certaines lois amènera ces maladies.

S'il y avait lieu, je pourrais retracer un passé encore plus reculé dans le domaine du mal cosmique tel qu'il prévaut dans notre système solaire et affecte le Logos planétaire, Qui compte encore parmi "les Dieux imparfaits". La forme extérieure de la planète par laquelle Il s'exprime est imprégnée jusqu'à une certaine profondeur des germes et semences de ces deux maladies. Mais ces formes de souffrance humaine disparaîtront à mesure que l'immunité s'établira, que les méthodes de cure se développeront, que la médecine préventive prendra droit de cité, et que l'homme lui-même réussira à accroître son contrôle animique et mental sur sa nature animale et son corps de désirs. D'ailleurs, nonobstant tout ce que les statistiques peuvent dire, la syphilis et la tuberculose sont en voie de disparaître dans les régions les plus [236] sérieusement contrôlées de la famille humaine. À mesure que la vie de Dieu (s'exprimant comme divinité individuelle et divinité universelle) palpitera plus puissamment dans les règnes de la nature, ces deux pénalités du vice cesseront inévitablement d'être nécessaires et disparaîtront pour les trois raisons suivantes :

1. L'orientation de l'humanité vers la lumière se modifie constamment et "la lumière dissipe le mal". La lumière de la connaissance et la reconnaissance des causes instaureront des conditions soigneusement préparées qui feront de la syphilis et de la tuberculose des fléaux du passé.

2. Les centres situés au-dessous du diaphragme seront soumis à un processus purificateur et élévatoire La vie du centre sacré sera contrôlée, et l'énergie qui y est habituellement focalisée sera dépensée en vie créatrice par le truchement du centre laryngé. L'énergie du centre solaire sera élevée jusqu'au cœur, et la tendance à l'égoïsme humain s'éteindra.

3. Des cures intégrales, rendues effectives par la science, feront progressivement disparaître les contagions.

Il existe une autre raison qui contribuera à faire cesser les pratiques, manières de vivre, et modes de désirs responsables de ces maladies. Elle est encore peu connue. C'est celle à laquelle se référait le Christ quand il parlait du temps où rien de secret ne resterait caché, et où tous les secrets seraient criés du haut des toits. Le progrès des enregistrements télépathiques et des pouvoirs psychiques tels que la clairvoyance et la clairaudience finiront par enlever à l'humanité la possibilité d'ourdir secrètement ses péchés.

Déjà commencent à poindre chez les individus évolués les pouvoirs par lesquels les Maîtres et les grands initiés peuvent se rendre compte de l'état psychique et de la condition physique de l'humanité, de sa qualité et de sa conscience. [237] Les hommes continueront de pécher, de commettre de mauvaises actions, et de satisfaire des désirs immodérés, mais leurs compagnons les connaîtront et rien de ce que feront les coupables ne sera exécuté dans le secret. Les tendances de la vie d'un homme, et même les incidents au cours desquels il satisfera une exigence de sa nature inférieure seront connus par quelqu'un ou par un groupe, et l'existence de cette possibilité agira préventivement comme un frein bien plus puissant qu'on ne peut l'imaginer.

En vérité, l'homme est le gardien de son frère, et cette préservation prendra la forme de connaissance accompagnée de "boycottage et de sanctions", comme on dit aujourd'hui lorsqu'il s'agit de pénaliser une nation. Je voudrais que vous méditiez ces deux modes de traiter les mauvaises actions. Dans la pratique, ils seront appliques automatiquement au titre de bon goût, de sentiments justes, et d'intentions bienveillantes par des individus et des groupes à d'autres individus et groupes. Ainsi seront progressivement éliminés le crime et la tendance à mal faire. On comprendra que tout crime résulte d'une forme donnée de maladie, ou d'un fonctionnement glandulaire insuffisant ou excessif basé à son tour sur le développement insuffisant ou exagéré d'un centre ou d'un autre. Lorsque l'opinion publique sera éclairée par la connaissance de la constitution de l'homme, et qu'elle aura conscience de la grande Loi de Cause et d'Effet, elle traitera les criminels par des moyens médicaux, les placera dans une ambiance appropriée, et les pénalisera par boycottage et sanctions. Le temps me fait défaut pour m'étendre sur ce sujet, mais les suggestions déjà faites suffiront à nourrir la pensée du lecteur.

C. Le cancer

Nous aborderons maintenant l'étude d'une maladie typiquement Atlante, qui se développe rapidement, et à laquelle nous avons donné le nom de cancer. Nous avons déjà parlé de la syphilis, cette maladie fondamentale si répandue qui est liée à la nature physique de l'homme. Nous avons décrit sommairement la tuberculose, qui provient de son corps de désirs. Quant au cancer, dans notre race aryenne actuelle, il résulte nettement de l'activité mentale inférieure, et de la [238] stimulation du corps éthérique provoquée par la pensée concrète. En ce qui concerne les masses Aryennes, le cancer est une maladie majeure provenant de stimulation, comme le sont aussi les maladies de cœur si répandues chez les humains de type évolué. En effet, nombre de ceux-ci portent un intérêt trop exclusif aux affaires et au commandement jusqu'au point d'y sacrifier leurs vies. Il leur faut alors payer la pénalité du mauvais emploi et de la concentration excessive d'énergie, sous forme de troubles cardiaques aigus de diverses natures.

Les disciples et les initiés sont également enclins aux maladies de cœur quand ils appellent leur centre cardiaque à une activité violente. Dans le cas de la classe dirigeante l'énergie vitale se répandant par le centre cardiaque est mise à contribution dans le maniement des affaires humaines au-delà de sa limite de tolérance. Dans le cas des ésotéristes, le lotus du centre cardiaque s'ouvre et la tension résultante sur le cœur physique est excessive. Une troisième cause des maladies de cœur prend naissance lorsqu'un disciple essaye d'une manière délibérée ou prématurée d'élever au centre cardiaque les énergies du centre solaire, ce qui soumet le cœur à des tensions inattendues.

Je m'en tiens bien entendu à de larges généralisations. Des preuves ultérieures illustreront les types d'activité qui évoquent des troubles connexes du cœur. Les maladies de cœur s'accroîtront grandement à mesure que se dessinera la nouvelle race-mère, spécialement au cours de la période intérimaire où l'on admettra l'existence, la nature, et les qualités des centres, et ou ils deviendront par conséquent l'objet d'une attention compétente. L'énergie suit la pensée.

Cette focalisation mentale sur les centres aura pour effet inévitable de les stimuler tous à l'excès, malgré les précautions que l'on prendra et malgré l'existence d'une science des Centres que l'on développera soigneusement. Les troubles cardiaques ne pourront être évités, en raison du processus saccadé et irrégulier selon lequel chaque homme se développe. Ultérieurement cette stimulation sera régularisée et contrôlée, et le centre cardiaque ne sera plus soumis qu'à une tension générale au même titre que les autres centres. [239]

Le cancer est une maladie reliée de façon absolument nette aux centres. On constatera que le centre régissant la région où se trouve le cancer est hyperactif, avec la conséquence qu'un flux accru d'énergie passe par la substance corporelle correspondante. Cette énergie et l'hyperstimulation d'un centre peuvent provenir non seulement de l'activité du centre et de la radiation qu'elle engendre, mais aussi de la suppression d'activité imposée par la pensée à un centre particulier. Cela provoque une accumulation d'énergie, et nous constatons à nouveau qu'il se crée un excédent d'énergie concentrée dans une région déterminée.

L'une des principales sources des cancers reliés au centre sacré, donc aux organes génitaux, réside dans le fait que des aspirants, mal guidés mais bien intentionnés, ont supprimé leur vie sexuelle et toutes les pensées connexes. Parmi eux figurent ceux qui découvrent que l'enseignement – monastique et célibataire – du Moyen Âge constitue pour eux la ligne de moindre résistance. Au cours de cette période, les gens de bien enseignaient que la vie sexuelle était mauvaise et méchante, qu'il fallait éviter d'en parler, et qu'elle était une puissante source de troubles. Au lieu de contrôler et de transmuer en activité créatrice les réactions normales, on les supprimait violemment et l'on refusait toute possibilité de s'exprimer aux pensées concernant la vie sexuelle.

Toutefois, l'énergie suit la direction de la pensée, et par suite de cette loi, le type particulièrement magnétique d'énergie sexuelle attira vers lui-même un nombre croissant de cellules et d'atomes. Telle est la source des tumeurs, excroissances, et cancers si répandus de nos jours.

Le même commentaire s'applique à toutes les inhibitions violentes qu'un aspirant peut imposer à ses réactions et sensations émotionnelles. Dans leur effort pour contrôler leur corps astral, ces aspirants ont recours à un processus d'inhibition et de suppression directe, ce qui transforme le centre du plexus solaire en un grand réservoir d'énergie rigoureusement retenue. La transmutation des émotions en aspiration, amour, et maîtrise directe ne s'effectue pas, et l'existence [240] de ce vibrant réservoir de puissance provoque le cancer de l'estomac, du foie, et parfois de toute la région abdominale. Je me borne à mentionner l'hyperactivité d'un centre et la rétention d'énergies inexprimées et inhibées comme une abondante source de cancers.

Dans chaque cas, on en revient clairement au fait de l'existence des centres et de leurs effets physiologiques. On a tellement mis l'accent sur les qualités et caractéristiques qui se développeront chez l'homme lorsque ses centres seront convenablement organisés et dirigés que l'on a oublié en grande partie les effets produits par l'énergie qu'ils reçoivent et distribuent dans l'organisme physique. Il y a donc lieu de répéter qu'il faut porter attention à deux facteurs en rapport avec les centres et le courant sanguin :

1. Le courant sanguin est l'agent du système glandulaire, de même que celui-ci est un effet des centres. Le courant sanguin apporte à chaque partie du corps ces éléments essentiels encore si mal connus qui sont responsables de la structure psychologique de l'homme, et contrôlent donc physiquement son équipement.

2. Le courant sanguin est également la vie, et transporte à travers tout l'organisme une qualité de l'énergie accumulée par les centres, qualité qui n'est pas directement reliée au système endocrinien. Par sa radiation, elle pénètre le courant sanguin et toutes les veines, artères, et capillaires de la région contrôlée par le centre en question. Cette énergie imprégnante de la vie même, localisée et qualifiée, peut soit apporter la vie soit faire don de la mort.

À part les accidents, les blessures infectées, et les épidémies, l'origine de toutes les maladies remonte à un certain état des centres et par conséquent aux énergies qui en [241] émanent. Leur flux peut être déchaîné, ou hyperactif et mal dirigé, ou insuffisant, ou totalement absent, ou retenu au lieu d'être employé et transmué dans un centre d'énergie correspondant et supérieur. Le mystère du sang reste à résoudre, et l'on y prêtera une attention croissante à mesure que les années s'écouleront. Les anémies, si répandues aujourd'hui, sont également dues à un excès d'énergie.

Je ne puis que donner des indications générales, préciser des causes, puis laisser aux chercheurs intelligents la tâche d'étudier les effets après avoir admis mes suggestions comme des hypothèses possibles. Une étude appropriée des glandes à sécrétion interne, suivie ultérieurement de celle de toute la structure glandulaire du corps, et l'étude du courant sanguin les fera ressortir comme source principale des maux physiques. Lentement et patiemment, mais inéluctablement, les chercheurs seront contraints d'en revenir aux centres et finiront par inclure dans leurs computations les effets d'un système nerveux subjectif, le système tout entier des nadis sous-jacents aux nerfs dans toute l'étendue du corps physique.

Ils démontreront que les centres sont responsables des maladies majeures et des nombreuses maladies subsidiaires et maux obscurs qui harcèlent l'humanité.

Mais les chercheurs à l'esprit ouvert qui admettent dès le départ le fait des centres et considèrent leur présence possible comme susceptible d'être finalement démontrée progresseront plus rapidement. Les maladies seront alors maîtrisées par un système de laya-yoga (la science des centres) qui sera la forme sublimée du laya-yoga de l'époque Atlante. Les étudiants évolués de cette science seront en mesure de contrôler les centres par le pouvoir de la pensée.

Dans le yoga de l'avenir, on pratiquera la méditation, l'harmonisation, et des exercices justes. Les centres passeront sous le contrôle direct de l'âme, fort différent du contrôle par la pensée, et pour lequel la masse des hommes n'est pas encore prête. Il s'y ajoutera la Science du Souffle, sans rapport avec les exercices respiratoires que l'on pratique actuellement [242] avec des résultats si fréquemment fâcheux, mais comportant un rythme de respiration imposé par la pensée et permettant à l'âme de travailler. Il n'exigera rien de plus que la simple respiration physique rythmique, mais réorganisera les corps subtils et instaurera de l'ordre dans l'activité des centres, selon le rayon dominant et le degré d'évolution.

Je laisse de côté la pathologie de ces maladies. Elle a été bien étudiée et traitée par la médecine courante. Je ne cherche ici qu'à mettre l'accent sur les causes subjectives et les effets objectifs, entre lesquels il faut établir un lien. L'excès ou l'insuffisance d'activité des centres est la cause subjective, mais elle n'est encore reconnue que par les ésotéristes. Les causes apparentes, qui sont elles-mêmes le résultat de causes subjectives vraies sont amorcées par l'homme physique soit dans cette vie soit dans une vie antérieure. Nous reprendrons ce point.

Les données qui précèdent comportent bien des sujets de réflexion. Il faut méditer et penser, étudier les cas et les types, observer les caractéristiques et qualités de nos amis qui se traduiront finalement par quelque forme de maladie, et la lumière viendra.

La nécessité d'indiquer les sources majeures de maladie et de ne pas les omettre même si le sujet est trop ésotérique pour être saisi par la moyenne des intelligences me conduit à consacrer une section de ce livre au second point suivant.

Section II — Maladies émanant de conditions planétaires obscures

Il est évidemment impossible de s'étendre sur ce sujet, puisque l'on ne peut même pas donner à ce propos la moindre indication susceptible de se prêter actuellement à un processus de vérification. Il faut accepter de confiance ce que je vais dire, en s'appuyant sur ce que je considère comme les preuves antérieures de ma véracité et de ma sincérité.

Le peu que je dirai suffira juste à indiquer une source [243] prolifique de maladies dont l'antiquité est si reculée qu'elle est inhérente à la vie de la planète elle-même. Ces maladies n'ont pas d'origine subjective ou subtile. Elles ne résultent ni d'états émotionnels ni de processus mentaux indésirables. Leur nature n'est pas psychologique, et l'on ne saurait donc en rechercher l'origine dans une activité des centres. Elles prennent leur source dans la vie planétaire elle-même, et dans son aspect vie, exerçant par son émanation directe une action sur les atomes qui composent le corps physique. C'est un point fort important à se rappeler.

La source de toute maladie de cette nature occasionnée par la planète elle- même provient donc en premier lieu de l'impact extérieur de certaines émanations vibratoires issues de la surface de la planète mais engendrées dans ses profondeurs, et heurtant le corps physique dense. Ces radiations jouent sur les unités d'énergie dont l'ensemble constitue la substance atomique du corps. Elles n'ont aucun lien avec le courant sanguin ni avec le système nerveux. En conséquence, il est impossible de les retracer ou de les isoler, parce que l'homme est aujourd'hui si hautement organisé et intégré que ces impacts extérieurs évoquent immédiatement une réponse du système nerveux. Les médecins modernes sont encore incapables de faire la distinction entre les maladies émanant du mécanisme intérieur tangible ou intangible propre du patient, et celles qui ont la nature d'irritants extérieurs produisant des effets immédiats sur l'organisme sensitif du corps humain. Je ne parle pas ici des maladies infectieuses ou contagieuses.

Un point qu'il serait peut-être utile de faire ressortir concerne un effet planétaire obscur (actuellement obscur pour nous) sur le corps physique. Il s'agit de l'effet qui est la cause majeure de mort en ce qui concerne la forme purement animale, ou les formes de vie existantes dans le règne animal et végétal, et à un degré moindre et moins rapide [244] dans le règne minéral également.

En ce qui concerne les êtres humains, la mort résulte de plus en plus d'une intention planifiée et du retrait planifié de l'âme, sous la pression du dessein propre qu'elle se formule. Ceci est vrai dans une certaine mesure pour tous les mourants, à moins que leur degré d'intelligence ne soit si inférieur que l'âme ne joue guère plus de rôle qu'un agent de surveillance. Le pouvoir de conférer la mort, qui est un attribut de la vie planétaire elle-même, prend en charge chez tous les mourants les ultimes stades de dissolution consécutifs au retrait conscient de l'âme. L'âme est toujours consciente de ce retrait, et la personnalité des mourants en devient de plus en plus consciente.

Dans les règnes subhumains de la nature, la mort résulte directement de cette obscure activité de la planète. Pour essayer de donner une idée de la manière dont elle fonctionne, je dirai que l'âme de toutes les formes de vie non humaines est un aspect inhérent de la substance dont est construite la planète elle-même. Cette âme peut se retirer en concordance avec certains cycles non encore déterminés par les savants, mais qui opèrent avec fixité et certitude, à moins de grands accidents planétaires ou d'une intervention directe du quatrième règne de la nature[2].

Ce pouvoir planétaire inné produit la mort des animaux et, dans un déblayage évolutionnaire plus vaste, l'extinction d'une espèce. Il provoque aussi en son temps la mort des formes du règne végétal. Il est une des causes de retour du cycle automnal annuel produisant "le fané, la feuille jaune", la perte de verdure de l'herbe, et les manifestations cycliques qui signalent non seulement la mort sous un aspect temporaire et passager, mais la cessation complète de vitalité à l'intérieur d'une forme. Les "époques où il faut périr" sont des manifestations de "l'aspect destructeur" dans la planète elle-même. Ces sujets sont nécessairement difficiles [245] à saisir.

L'activité irradiante de la vie planétaire, éternellement présente dans sa nature cyclique, est étroitement reliée à l'influence du premier rayon. Il s'agit de l'aspect du Rayon de Volonté ou de Pouvoir qui dissout les formes et corrompt et désagrège le véhicule corporel jusqu'à ce qu'il ait été complètement résorbé dans la substance de la planète. L'emploi focalisé de l'imagination aide à découvrir à quel point cet agencement de la divinité peut être vitalement constructif. La mort a fait sentir sa présence sur la planète depuis la nuit des temps ; des formes ont apparu et disparu ; au cours de millénaires incalculables la mort a rattrapé les plantes et les arbres, les animaux, et les formes des êtres humains. Pourtant notre planète n'est pas un charnier comme elle pourrait l'être de ce fait, mais elle a conservé une beauté que l'homme lui-même n'a pas ternie.

Les processus de mort et de résorption et la dissipation des formes se poursuivent constamment sans produire de contaminations contagieuses et sans défigurer la surface de la terre. Les résultats de la résorption sont bénéfiques. Il y a lieu de méditer cette activité bienfaisante et la beauté du plan divin de mort et de disparition.

Chez l'homme, l'activité de la mort s'exerce sous deux aspects.

L'âme humaine diffère de l'âme habitant les formes non humaines en ce sens qu'elle est elle-même une expression complète des trois aspects divins, et qu'elle est efficace sur son propre plan. À l'intérieur de certaines limites basées sur des conditions de temps et des nécessités spatiales, l'âme détermine son entrée dans une forme humaine et sa sortie de cette forme. Après cette sortie, après que l'âme ait retiré du cerveau le fil de conscience et du cœur le fil de vie, certains processus de vie persistent encore, soumis toutefois à l'influence de la vie planétaire. L'élémental physique, somme totale des atomes vivants du corps, est sensible à ces processus.

On remarquera ici le paradoxe ésotérique selon lequel la mort serait le résultat de processus vivants. La mort, ou l'énergie de mort émanant de la planète provoque la désintégration [246] complète de l'organisme corporel, qui en est réduit à ses éléments chimiques et minéraux essentiels, plus certaines substances inorganiques susceptibles d'être absorbées par le sol même de la planète. La mort résultant d'une activité de l'âme a donc pour conséquence que "le corps de lumière et les corps subtils" se retirent du corps physique, abandonnant cette forme dense et ses parties composantes aux processus bénins du contrôle planétaire. Cette double activité entraîne la mort telle que nous la constatons sous l'angle humain.

Il y a lieu de remarquer ici que l'aptitude du Logos planétaire à extraire l'essence de vie innée dans chaque atome produit ce qu'on pourrait appeler une détérioration de la structure de la forme à chaque point d'où cette essence de vie est émise. Ceci produit des conditions qui finissent par apparaître sur le plan physique. C'est ainsi que la maladie et la "tendance à mourir" deviennent reconnaissables. Le flétrissement d'une fleur, la mort de vieillesse d'un animal ou d'un arbre, et les nombreuses maladies des êtres humains sont tous provoqués par les sollicitations de la puissante vie planétaire (ceci dit en termes ésotériques). C'est un aspect de ce qu'on appelle à tort la Loi de Gravitation. Utilisant à nouveau le langage ésotérique, cette Loi est un aspect de la Loi de Retour qui régit les relations entre une unité de vie en forme et la source d'où elle émane.

 "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière", est l'énoncé d'une loi occulte. Dans l'étrange évolution des mots telle que la ferait ressortir un bon dictionnaire, le mot "poussière" provient de deux racines, l'une signifiant "vent" et l'autre "tomber en pièces". La signification de ces deux sens est évidente, et l'enchaînement des idées impressionnant. Avec le retrait du vent ou souffle, une décomposition en morceaux prend place d'une manière réelle et significative. Lorsque la vie supérieure absorbe la vie moindre, la disparition de la forme que la vie avait animée prend place. Ceci est vrai de toutes les formes de vie des règnes subhumains, [247] au moment où elles répondent à la sollicitation de la vie planétaire. Cela est également vrai de la forme humaine, qui répond à l'appel lui demandant de restituer son principe de vie à l'âme, par la sutratma, et de retourner en tant que conscience à la source où elle est enregistrée.

Au cours de ce processus et de cette interaction, la forme joue tantôt le rôle de récepteur du flot de vie de la planète, tantôt le rôle restituteur de cette vie au réservoir général d'énergie vivante, conformément à une loi cyclique. De ces deux réactions dépendent la santé et la maladie des formes à leurs divers stades et états réactifs, mais d'autres facteurs conditionnants y contribuent également. Il y a trois stades majeurs dans le cycle des vies subhumaines, ainsi d'ailleurs que dans celui des formes humaines lorsque l'âme n'est pas une énergie intégrée, mais une simple force qui domine de haut la personnalité.

1. Le stade d'influx, de vitalisation, et de croissance.

2. Le stade de résistance, où la forme préserve sa propre intégrité durant un cycle temporaire déterminé par sa nature et son entourage. C'est ainsi qu'elle résiste avec succès à toute "attraction" de la vie qui enveloppe tout, et à toute résorption de sa vitalité.

3. Le stade d'émission, où l'attirance de la vie planétaire plus grande extrait et absorbe la vie moindre et déclinante. Ce processus d'affaiblissement fait partie d'une loi cyclique à laquelle fait allusion le vieil adage : "Les jours de l'homme sont de soixante et dix ans." Après l'écoulement de la moyenne d'une période cyclique générale, on est certain de voir apparaître progressivement un point d'affaiblissement dans le tissu corporel. Il surgit généralement à l'occasion d'une maladie ou d'une détérioration partielle de la forme, et la mort s'ensuit.

Un mystère profond entoure la durée des cycles et leur cause déterminante. Ils sont spécifiquement reliés aux divers règnes de la nature, ainsi qu'aux divers types, espèces, et formes composant ces agrégats de processus vivants. Seuls connaissent actuellement ces cycles les [248] Maîtres, les initiés qui ont reçu mission de promouvoir le processus d'évolution dans les règnes subhumains, et les dévas qui ont pour tâche de contrôler le processus.

Il est bien connu que le facteur du libre arbitre constitue la grande distinction entre le règne humain dans les trois mondes et les autres règnes de la nature. En matière de mort, ce libre arbitre est en dernière analyse relié d'une manière définie à l'âme. Consciemment ou inconsciemment, c'est la volonté de l'âme qui est suivie lorsqu'il s'agit de décider la mort, et cette idée comporte de nombreuses implications que l'on pourrait méditer avec profit.

Nous sommes ainsi parvenus à une nouvelle généralisation majeure concernant la maladie et la mort dans leurs rapports avec l'humanité.

LOI VIII

La maladie et la mort résultent de deux forces actives. L'une est la volonté de l'âme qui dit à son instrument : "Je retire l'essence." L'autre est le pouvoir magnétique de la Vie planétaire qui dit à la vie intérieure de la structure atomique : "L'heure de la résorption est arrivée. Reviens à moi." C'est ainsi que, sous l'empire de la loi cyclique, toutes les formes agissent.

Il s'agit ici de la dissolution normale de la forme à la clôture d'un cycle de réincarnation. Dans le cas de l'homme, il est bien connu que ce cycle est déterminé par des facteurs psychologiques majeurs qui peuvent hâter ou retarder "l'heure de la fin", mais seulement jusqu'à un certain point. Le décret de l'âme et le fait de la Vie planétaire sont les facteurs de détermination finale, sauf en cas de guerre, accident, suicide, ou épidémie.

 

[1] À partir du milieu du XXème siècle.

[2] Le règne humain.