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CHAPITRE I LES CAUSES FONDAMENTALES DE MALADIE - Partie 3

J'attire l'attention du lecteur sur ces quelques derniers mots et j'insiste sur le fait que la maladie est primordialement un effort de la part du corps physique naturel pour rechercher un soulagement et aboutir à se libérer de pressions intérieures, d'inhibitions subjectives, et de refoulements cachés. Du point de vue ésotérique, toutes les maladies résultent essentiellement de :

1. Stimulations mauvaises, excessives, ou mal placées, et tensions intérieures dans une certaine partie du mécanisme.

2. Inhibitions, famine psychique, et accumulation de forces subjectives qui entravent le courant des forces de vie.

On voit donc qu'à nouveau, dans le domaine de la santé, tous les problèmes se résolvent par le juste emploi et le maniement correct de forces, pour que l'énergie puisse s'écouler librement.

Les questions suivantes se posent inévitablement :

- D'où proviennent ces souillures héréditaires ?

- Est-il possible de remonter à leur source ?

Le problème du passé et des présents effets de ce passé est trop vaste pour être considéré ici, et d'ailleurs aucune donnée sur la situation ne serait susceptible d'aider l'humanité. Toutefois, une généralisation reste possible, mais même [58] celle-là ne transmettra que peu de chose à votre entendement.

Parmi les trois maladies majeures héritées du passé, on peut dire que les maladies syphilitiques, aussi appelées sociales ou vénériennes, sont des séquelles des excès auxquels les hommes se sont adonnés à l'époque Lémurienne. Leur origine est tellement ancienne que le sol de la terre lui-même est imprégné des germes de ces maladies – chose qui échappe complètement à la science moderne. Au long des âges, les hommes ont souffert de ces maladies collectives. Ils sont morts, ils ont été enterrés, et leurs millions de cadavres ont contribué pour leur part à contaminer la terre.

Aux temps Lémuriens, la force de vie centrait son accent sur le corps physique, sur son développement, son usage, et son contrôle, et aussi sur sa perpétuation et sa reproduction. C'est à l'époque Lémurienne que commencèrent les troubles relatifs aux abus de la vie sexuelle. Dans un sens particulier, c'était le péché originel essentiel, et à ce propos on trouve d'anciennes légendes et allusions dans les archives et les écrits les plus primitifs. Mais bien des témoignages à ce sujet sont mal interprétés, et quand les hommes sauront lire plus correctement les archives et les interpréter justement, ils comprendront comment sortir de l'impasse, parce qu'ils verront plus clairement les causes sous-jacentes.

Le cancer est un cadeau légué à l'homme moderne par l'humanité Atlante, et le fléau de cette maladie fut le principal facteur qui dévasta les habitants de l'ancienne Atlantide. Les origines de ce terrible mal sont profondément enracinées dans la nature émotionnelle ou des désirs, et ancrées dans le corps astral. Le cancer résulte partiellement d'une réaction contre les maladies reliées à la vie sexuelle qui devinrent extrêmement violentes à la fin des temps Lémuriens et au commencement des temps Atlantes.

Les gens de cette époque constatèrent les maux épouvantables et l'extension de la syphilis issus de la fertile vie Lémurienne par suite de la promiscuité sexuelle présente de tous côtés. Pour l'amour de la préservation de soi, ils refoulèrent le flux naturel des désirs, c'est-à-dire le flot de vie tel qu'il s'exprime par les centres de reproduction et de procréation, [59] et ce refoulement produisit en son temps d'autres maux. Le cancer est essentiellement une maladie d'inhibition, exactement comme les maladies vénériennes proviennent de la surexpression et de l'abus du mécanisme humain sous l'un de ses aspects.

Aujourd'hui, en raison des vastes périodes de temps impliquées, et des innombrables générations décédées sur notre terre, les microbes ou "germes" (ainsi dénommés par les penseurs peu instruits) de la maladie si redoutée du cancer se trouvent dans le sol même sur lequel nous vivons, d'où ils infectent le règne végétal et aussi la famille humaine. Il existe dans le règne minéral une homologie aux maladies vénériennes de l'homme.

La tuberculose, qui se déchaîna de manière dévastatrice à un certain stade de l'époque Atlante, est cependant une maladie qui fut principalement engendrée dans notre race Aryenne. Nous sommes en passe de la léguer au règne animal et de la partager avec lui. On commence à le comprendre. Toutefois, les animaux (surtout les animaux domestiques) sont si étroitement liés aux hommes qu'ils partagent pratiquement toutes leurs maladies sous une forme ou sous une autre, tantôt reconnaissable, tantôt insoupçonnée. Chose curieuse, la cause de ce grand fléau de la tuberculose réside dans le fait que l'intérêt majeur de la vie s'est détourné de la nature émotionnelle pour se porter sur la nature mentale, ce qui a produit un manque temporaire de nourriture pour la nature émotionnelle. Elle est donc surtout une maladie d'épuisement.

À son tour, et similairement, le cancer était basé sur un changement d'accent antérieur, détournant du corps physique la force de vie pour la reporter sur la nature émotionnelle, d'où un hyper-développement de la vie cellulaire, par excès de stimulation.

Il est forcément difficile de bien saisir la portée de ces énoncés, mais il faut bien que je vous les soumette sans en établir le bien-fondé. Seules des découvertes ultérieures apporteront la preuve de leur exactitude. Résumons nos conclusions sous forme de tableau:

[60]

MALADIE

 

RACE

CORPS

 

REGNE

ORGANES

 

Syphilis

 

Lémurienne

 

Physique

 

Minéral

 

Sexuels. Centre sacré.

Cancer

Atlante

Astral

Végétal

Plexus solaire.

Tuberculose

Aryenne

 

Mental

 

Animal

 

Appareil respiratoire. Centre du larynx.

En me référant ci-dessus aux centres, je parle du centre répartiteur de force vitale sur lequel la majorité des hommes mettent ou mettaient l'accent. On peut en déduire le lieu où il faut porter l'effort de la cure possible. Déjà nous avons appris à guérir la tuberculose parce qu'elle est la dernière en date des trois maladies majeures héritées par l'homme moderne, et la moins bien enracinée. Quand la pensée de l'homme fut intelligemment appliquée au problème, il découvrit que les rayons du soleil et une bonne nourriture pouvaient guérir la tuberculose, ou tout au moins en arrêter les progrès.

Il existe sur ce point une rubrique intéressante dans le domaine des homologies ésotériques. Exactement de même qu'on peut compter sur la lumière de l'âme, affluant dans l'organe de la pensée, pour résoudre n'importe quel problème, de même la lumière du soleil et ses rayons prophylactiques peuvent dissiper les symptômes redoutés de la tuberculose.

Similairement, à mesure qu'un juste contrôle émotionnel se développe dans la race, nous verrons graduellement disparaître les phénomènes du cancer. J'ai bien dit un juste contrôle émotionnel. Le fait d'inhiber ou supprimer les impulsions de désir par la force de la volonté n'est pas un juste contrôle.

Il est intéressant aussi de noter que les deux sexes souffrent de la maladie du cancer, mais que la cause générale n'est pas identique pour les deux, bien que la cause fondamentale reste la même, à savoir la réaction par la culture de la nature émotionnelle contre une expression excessive de la vie sexuelle. Les femmes courent des risques en portant des enfants. Quand elles ont tourné leur intérêt vital sur l'aspect sexuel de la vie, elles se sont donc révoltées sur une vaste échelle (comme l'avaient fait les Atlantes) contre cette forme d'expression vitale, et c'est le long de cette [61] ligne sexuelle que se trouvent leurs inhibitions majeures. Elles ne souffrent pas autant de l'inhibition générale le long de la ligne d'expression émotion – désir – sensibilité.

Les hommes souffrent vraiment de cette dernière inhibition. Leur tradition ou leur tendance marquée les porte à un plus grand contrôle émotionnel que les femmes dans le maniement de la vie. Les hommes n'ont pas besoin d'un contrôle sexuel aussi caractérisé et ne l'acquièrent pas. Le domaine général de leur tendance à une vie inhibée se trouve donc plus étendu, et en conséquence, si l'on peut se fier aux statistiques, il y a plus d'hommes atteints de cancer que de femmes, bien que ce soit une maladie très crainte, dont tous ont peur.

La cure du cancer gît dans la juste transmutation, et l'on finira par le comprendre. J'emploie cette phrase non seulement comme symbole, mais techniquement et scientifiquement. Cela aussi se révélera plus tard.

L'immunité complète contre la tuberculose se trouve dans le secret d'une vie justement rythmée et dans une juste proportion de l'accent mis sur toutes les phases de la vie. Ce résultat sera rapidement acquis.

Quant aux maux provenant des maladies vénériennes la race en émergera par le secret de la juste compréhension des temps et des cycles, et des périodes de création reproductrice. Vous voyez donc que les maladies vénériennes seront les dernières à disparaître, juste comme elles ont été les premières à dévaster la race. La tuberculose est en voie de disparition, et les savants portent actuellement leurs efforts sur la cure du cancer.

Voici encore un ou deux commentaires d'intérêt général ou plutôt d'intérêt moderne.

J'ai dit que les souillures auxquelles l'humanité est sujette se trouvent dans le sol, et que leur présence y est largement due à l'enfouissement de millions de corps au cours des âges. On améliorera constamment cet état de chose en ayant recours au procédé de la crémation. C'est ainsi que lentement, très progressivement, ces souillures s'effaceront. Il est donc hautement désirable de faire une large propagande en faveur de l'emploi de cette méthode d'élimination des véhicules abandonnés par les âmes qui cessent d'être [62] incarnées.

La terre devenant moins souillée, et le contact avec les âmes s'établissant, on peut espérer voir décroître régulièrement le nombre de personnes qui succombent aux maux héréditaires. Chose curieuse, l'habitude des bains de mer salés est certainement favorable à la santé du corps physique. L'eau absorbée incidemment par voie cutanée et buccale exerce un effet prophylactique de premier ordre.

Un autre problème majeur se pose aujourd'hui au psychologue, et à un moindre degré au médecin, c'est l'accroissement de l'homosexualité, tant féminine que masculine. On met en avant des arguments spécieux pour prouver que le développement anormal de cette tendance morbide et l'intérêt consécutif qu'on y porte sont dus au fait que la race devient lentement androgyne dans son développement, et que l'homme ou la femme hermaphrodites de l'avenir font graduellement leur apparition. Ceci encore n'est pas vrai. L'homosexualité est une "séquelle" des excès sexuels de l'époque Lémurienne, autrement dit une souillure héréditaire.

Les Égos qui se sont individualisés et incarnés au cours de ces centaines de millénaires sont ceux qui font preuve aujourd'hui de tendances homosexuelles. En ces anciens temps, l'appétit sexuel était si violent que le processus des rapports humains normaux ne satisfaisait pas l'homme évolué de cette époque. La force de l'âme, qui affluait au moyen des processus d'individualisation, servait à stimuler les centres inférieurs. La pratique des méthodes interdites s'ensuivait. Leurs adeptes sont aujourd'hui incarnés en grand nombre, et ils succombent à l'attrait des anciennes habitudes. Ils sont maintenant assez avancés sur le sentier de l'évolution pour qu'une méthode de guérison leur soit offerte – s'ils choisissent de s'en servir. Ils peuvent, avec une facilité relative, transférer l'impulsion sexuelle au centre laryngé et devenir [63] ainsi créateurs au sens le plus élevé en employant leur énergie disponible à des fins justes et constructives. Beaucoup d'entre eux commencent à le faire automatiquement. Toutefois, il est bien connu que l'homosexualité est très répandue dans les milieux soi-disant artistiques. Je dis "soi-disant", car l'artiste vraiment créateur n'est pas victime de l'ancienne prédisposition à ces fâcheuses habitudes.

On peut signaler ici qu'il y a trois sortes d'homosexualité : anciennes habitudes, imitation, et hermaphrodisme.

1. L'homosexualité résultant de mauvaises habitudes anciennes est aujourd'hui la cause principale et dénote :

a. une individualisation qui a eu lieu sur la Terre, car ceux qui se sont individualisés sur la chaîne de la Lune ne sont pas enclins à ces dangereuses pratiques ;

b. un stade relativement avancé sur le sentier d'évolution atteint par les égos Lémuriens qui succombent à la satisfaction de ce désir ;

c. une étude corrélative de la magie sexuelle, accompagnée de besoins physiques et sexuels insatiables et constants.

2. Homosexualité imitative. Nombre de personnes de toutes classes essayent d'imiter leurs meilleurs chefs de file (si j'ose employer un terme aussi paradoxal) et contractent de mauvaises habitudes sous le rapport sexuel, alors qu'elles auraient pu en demeurer indemnes. Pour beaucoup d'hommes et de femmes, c'est aujourd'hui l'une des causes prévalant, basée sur une imagination exacerbée, doublée d'une puissante nature physique ou sexuelle, et d'une curiosité lascive. Je dis cela en connaissance de cause, car beaucoup de nos Sodomites ou Lesbiennes se classent dans cette catégorie.

3. La troisième espèce d'homosexualité concerne quelques rares cas, quelques très rares cas d'hermaphrodisme. Les intéressés, combinant en eux-mêmes les deux aspects de la vie sexuelle, se trouvent en face d'un très grave problème. Ce problème est sérieusement aggravé par l'ignorance humaine, par le refus de regarder les faits bien en face, par de mauvais enseignements et entraînements [64] initiaux, et par des malentendus très répandus. On trouve de tels cas disséminés un peu partout, bien que leur nombre soit encore négligeable par rapport à l'ensemble de la population du globe. Mais le fait qu'ils existent présente un réel intérêt pour la profession médicale, et constitue un sujet de pitié profonde et de commisération pour ceux qui se penchent sur les problèmes humains et pour les psychologues avertis. Ils se trouvent en face de cas difficiles.

Si je me suis quelque peu étendu sur ce sujet, c'est qu'il est utile de le connaître et que ces informations vous serviront. Elles projetteront de la lumière sur un problème qui va se poser devant un nombre important et croissant d'individus. Psychologues, travailleurs sociaux, médecins, et tous ceux qui s'occupent d'éducation collective ont constamment à y faire face. Il est bon de pouvoir discriminer avec certitude entre les types à étudier. Cela clarifie la situation[1].

On trouvera dans cet ouvrage beaucoup d'allusions qu'on ne peut classer décisivement comme instructions pour guérir, mais qui font cependant partie de cette catégorie, car elles rendront plus efficace la compréhension de ceux d'entre vous qui s'instruisent par la lecture.

On remarquera aussi que cette souillure de l'homosexualité a pris racine, comme on pouvait s'y attendre, dans le corps astral ou émotionnel, le corps des sensations. C'est pourquoi je l'ai incluse. Ce serait une intéressante expérience d'analyse que de classer d'après leurs impulsions originelles toutes ces difficultés bien connues, ces maladies, et ces malaises. Combien peu d'entre eux ont une origine mentale, malgré les affirmations contraires de la Science Chrétienne et de la Science Mentale ! Ou plutôt, combien peu sont basées sur des erreurs de la pensée humaine, bien que tout mal puisse être aggravé et intensifié par des erreurs de pensée.

Bien des maux, et peut-être la majorité de ceux qui font souffrir la moyenne des hommes, proviennent de causes [65] astrales ou de quelque désir clairement défini. Un désir formulé est celui qui trouve son expression dans une quelconque forme d'activité. Parmi eux, l'homosexualité est l'un des plus clairs à définir. C'est parfois moins facile pour les maux dont les humains ont hérité. L'homme ou la femme en sont victimes, mais la cause physique ou psychologique provoquant la maladie ou la difficulté gît cachée dans un long passé. Avec sa connaissance limitée, la victime est incapable d'effectuer des recherches ni de retrouver la cause qui produit l'effet. Elle peut simplement affirmer qu'en toute probabilité l'impulsion initiale provient d'un désir.

Ce que les êtres humains sont aujourd'hui et ce qu'ils souffrent résulte de leur long passé, et le passé présuppose des habitudes de longue date, solidement établies, qui elles-mêmes résultent inévitablement de l'un des deux facteurs suivants :

1. un désir, dominant et contrôlant l'action, ou bien

2. un contrôle mental qui substitue au désir un plan de campagne, lequel dans bien des cas s'opposera au désir normalement ressenti et défini.

Ce qui précède montrera combien je souhaite vous faire saisir l'importance du corps émotionnel sensitif et son pouvoir d'amorcer les causes secondaires qui se manifestent dans la vie physique sous forme de maladies.

Vous remarquerez en conséquence que j'ai mis la note dominante sur le corps astral comme promoteur de mauvaises conditions physiques, et sur la nécessité de la part du patient de comprendre et de contrôler l'astral s'il veut obtenir un vrai triomphe sur la maladie. Si je vous dis que le vrai triomphe peut s'obtenir en acceptant le Chemin de la Mort comme voie de sortie si elle se présente naturellement, ou en acceptant la guérison si les causes constituant le déclenchement [66] initial ne jouent plus, me comprendrez-vous ?

Dans tout ce qui précède, et même dans ce qui touche à l'homosexualité, j'ai analysé le déchaînement ou l'inhibition des désirs, mais seulement en termes généraux et dans les grandes lignes. Quand les désirs sont inhibés, ce qui est aujourd'hui le cas pour beaucoup d'aspirants, toutes sortes de maladies deviennent possibles, telles que cancer, congestion pulmonaire, certains troubles du foie, et aussi la maladie redoutée de la tuberculose. Vais-je risquer d'être mal compris en vous disant cela ? Comme vous voyez, les maladies d'inhibition sont nombreuses et sérieuses. Remarquez bien que si les désirs sont déchaînés sans contrôle, et s'il n'y a pas d'inhibition, on voit apparaître des maladies telles que désordres syphilitiques, homosexualité, inflammations, et fièvres.

Le type de maladie se conformera au tempérament, et celui-ci dépend de la qualité du rayon dominant. Des individus régis par des rayons différents sont prédisposés à certains troubles. Les psychologues ont raison quand ils différencient les êtres humains en deux types majeurs, les extravertis et les introvertis. Ces deux types produisent leurs maladies propres, qui apparaissent sous forme de mauvaise santé par hyperfonctionnement ou inhibition.

Notre chapitre B. a été consacré à la guérison des maladies qui prennent leur source dans la nature des désirs ou nature émotionnelle. Notre chapitre A. concernait les émotions non contrôlées. Je vous rappelle notre prémisse selon laquelle nous limitons notre étude aux maladies d'une humanité évoluée avec ses disciples et aspirants de tout degré.

Dans ce bref traité, nous n'aborderons pas la gamme entière des maladies qui affectent l'humanité en bloc ou l'ont affectée au cours des âges. Plus l'aspirant est avancé, plus il est probable que ses maladies seront caractérisées et puissamment manifestées, par suite de l'afflux plus ou moins intense de la force stimulante de l'âme. [67]

Subsidiairement aux cinq groupes majeurs de maladies citées plus haut, et prenant corps en liaison avec elles dans le cadre humain, il est un groupe de symptômes vaguement couverts par les termes : fièvres, tumeurs, zones congestionnées, plus la débilité générale et l'auto-intoxication sous-jacente à tant de troubles. Rappelez-vous ceci avec soin et gardez constamment présent à l'esprit que je me suis borné à généraliser, mais ces généralisations sont fondamentales donc d'importance.

C. Maladies de souci et d'irritation

La troisième catégorie de troubles de santé prenant naissance dans le corps émotionnel ou astral a reçu en synthèse ésotérique le nom de Maladies d'Irritation. Elles sont les poisons insidieux qui se tapissent à l'arrière-plan des phénomènes de maladie.

On peut dire que du point de vue occulte toutes les maladies se classent en deux définitions :

1. Les maladies résultant d'auto-intoxication. Ce sont les plus répandues.

2. Les maladies résultant d'irritation. Elles sont très fréquentes parmi les disciples.

Aujourd'hui, on parle beaucoup d'auto-intoxication, et l'on fait de multiples efforts pour la guérir par des régimes et par la régulation du comportement en termes de vie rythmée. Tout cela est bon et utile, mais ne constitue pas une guérison fondamentale telle que les protagonistes de ces systèmes voudraient nous inciter à le croire.

L'irritation est une affection fondamentale qui a ses racines dans l'activité trop intense du corps astral, ce qui produit nettement des effets anormaux sur le système nerveux. C'est une maladie où l'on s'intéresse à soi-même, où l'on se suffit à soi-même, et où l'on se satisfait soi-même. À nouveau je vous demande de méditer sur ces termes, car ces trois aspects ont un dénouement général. Nous allons donc étudier l'irritation, appelée "impéril" par les interprètes du [68] premier rayon, tels que le Maître M.

Nous en avons presque fini avec notre première section du chapitre intitulé Causes Psychologiques de Maladie. Nous avons étudié très brièvement mais je crois d'une manière suggestive, les problèmes soulevés par l'activité exagérée et le mauvais état du corps astral. Dans ce court traité, je ne puis guère que généraliser, car la plupart des idées que je pourrais énoncer sont très neuves et révolutionnaires du point de vue de la médecine orthodoxe. Il faut donc du temps pour que même ce premier cadre intérieur d'idées et ces mises en formules quelque peu nouvelles de la vérité effectuent leur impact sur les penseurs de la race et soient acceptées comme des hypothèses possibles par ceux qui ont l'esprit le plus ouvert. Ensuite, il faut encore une longue période de temps avant qu'on ait effectué assez de recherches pour pouvoir formuler des conclusions bien nettes permettant à l'opinion publique d'assimiler les idées et d'en tirer parti.

En disant cela je ne fais pas de réflexions critiques sur la profession médicale. Les spécialistes exploiteurs avides d'argent et les charlatans sont rares. Bien entendu, ils existent, comme il existe des corrompus et des indésirables dans toutes les professions. Où n'en trouve-t-on pas ? Les esprits fermés sont nombreux, et là encore, où n'en trouve-t-on pas ? Les pionniers qui explorent les nouvelles lignes de pensée, et les hommes qui ont saisi quelques- uns des concepts du Nouvel Âge ont bien souvent, eux aussi, des esprits étroits. Ils ne veulent plus connaître que les nouvelles tendances, expériences, et méthodes. Ils jettent alors par-dessus bord tout le passé, ce qui leur cause une perte immense. Dans le cadre de ses buts et dans son champ d'activité, la profession médicale possède des annales qui comptent parmi les plus vastes et les plus magnifiques du monde. Elle a développé certaines des plus importantes qualités de l'âme, le sacrifice du soi la compassion, et l'esprit de service. Mais les voies et techniques du Nouvel Âge sont difficiles à saisir. Il faut renoncer à beaucoup d'anciens errements et en sacrifier maints autres avant que le nouvel art de la guérison devienne praticable.

La recherche des causes de maladies jusque dans les [69] corps subtils n'a qu'un intérêt relativement médiocre tant que les penseurs du monde n'ont pas franchement reconnu l'existence de ces corps en la démontrant par une science psychologique juste et logique et par le développement des facultés de clairvoyance. La meilleure réaction qu'on puisse attendre des médecins dont l'esprit est le plus ouvert, c'est d'admettre que l'attitude psychologique, l'état mental, et les conditions émotionnelles du patient ont une influence favorable ou défavorable. Un grand nombre en sont déjà là, et cela seul compte pour beaucoup.

Donc, quand je dis par exemple que le cancer a ses racines dans les conditions astrales et qu'il a commencé sa carrière à l'époque Atlante, cela ne signifie pas grand-chose aujourd'hui pour la moyenne du public. Il ignore qu'un grand nombre de personnes actuellement vivantes sont Atlantes dans leur conscience.

Je voudrais dire quelques mots des causes de troubles les plus fréquentes : les Soucis et l'Irritation. Ces troubles sont actuellement plus répandus que jamais pour les quatre raisons ci-dessous :

1. Les conditions dans le monde, ses incertitudes et ses problèmes sont tels que nul ne peut pratiquement s'en abstraire. Tout le monde est plus ou moins impliqué dans la situation planétaire.

2. L'intercommunication entre les peuples s'est tellement accrue, et les hommes vivent dans une telle proportion en groupes massés – grands ou petits – qu'ils réagissent inéluctablement les uns sur les autres à un degré inconnu jusqu'ici. L'Écriture a dit : "Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui." Cette antique vérité reste bien vivante et se trouve réalisée pour la première fois de nos jours.

3. La sensibilité de l'organisme des hommes aux émotions et aux attitudes mentales est devenue telle qu'ils se mettent au diapason de leurs prochains d'une manière nouvelle et plus intense. Ils ajoutent à leurs propres préoccupations et aux soucis qui les accaparent ceux [70] de leur entourage.

4. Télépathiquement, et aussi avec un sens développé de prévision, les hommes prennent les difficultés qui concernent quelqu'un d'autre, ou un autre groupe de penseurs et de gens, et y ajoutent les difficultés qui pourraient survenir. Il n'est pas certain qu'elles surviendront.

Ces problèmes illustreront pour vous les difficultés extrêmes que les hommes doivent surmonter pour faire face à la vie. Il est évident que les problèmes de souci et d'irritation (que le Maître Morya appelle "impéril") sont nombreux et méritent considération

Pourquoi ces difficultés du corps astral sont-elles si "périlleuses" et sérieuses ? Voici cinq effets montrant pourquoi les Soucis et l'Irritation sont dangereux.

1. Ils abaissent la vitalité de l'homme au point qu'il devient susceptible de contracter des maladies. Le fléau de la grippe a ses racines dans la peur et les soucis. Cette maladie s'évanouira quand le monde calmé se sera libéré de la "terrifiante" condition actuelle.

2. Du point de vue astral, la contagion des soucis et de l'irritation est si virulente qu'ils abaissent d'une manière spéciale la qualité de l'atmosphère astrale et la rendent difficilement respirable (au sens astral).

3. Les conditions astrales de peur, de souci, et d'irritation sont si répandues aujourd'hui qu'on peut les considérer comme épidémiques, dans un sens planétaire.

4. Parce que l'irritation (je ne parle pas ici des soucis) a des effets inflammatoires et que l'inflammation est dure à supporter. L'irritation entraîne des troubles nombreux. Il est intéressant de noter que certaines formes de troubles visuels peuvent lui être imputées.

5. Parce que les soucis et l'irritation empêchent la vraie [71] vision.

Ils brouillent la vue. La victime de cet état de choses ne voit plus rien que la cause de ses maux. Par apitoiement sur elle-même, par considération de soi, ou par focalisation dans une condition négative, elle est tellement submergée que sa vision devient étroite et que le progrès de son groupe en est entravé. Rappelez-vous qu'il existe des égoïsmes de groupe aussi bien que des égoïsmes individuels.

J'ai cité suffisamment de raisons à l'appui des effets des Soucis et de l'Irritation pour faire apercevoir l'étendue de la difficulté. En ce moment, il ne servirait pas à grand-chose de parler du remède. Quand un malade est atteint de la grippe, on ne choisit pas le moment de l'apogée de ses souffrances pour lui dire : "Ce n'est rien. Ne faites pas attention. Levez-vous et occupez-vous de vos affaires." Il ne sert à rien de dire aujourd'hui aux hommes : "Ne craignez pas. Cessez de vous faire du souci. Tout ira bien." Ils ne vous croiront pas, et heureusement, pour la bonne raison que ce n'est pas vrai. Les choses ne vont pas bien, et l'humanité et la vie planétaire non plus.

Cela, la Hiérarchie le sait, et elle s'ingénie à y remédier. Quand les douleurs de la "grippe planétaire" auront passé (et le patient n'en mourra pas), alors on pourra faire une enquête et fournir l'effort qui empêchera la récidive. Actuellement, le mieux est de garder le malade au calme et de faire baisser sa fièvre. Tel est le travail du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde, et des hommes intelligents de bonne volonté. Leur nom est Légion.

Section II — Causes prenant naissance dans le corps éthérique

Parmi les causes qui produisent des effets sur le corps physique, il en est qui prennent naissance dans le corps mental ou dans le corps astral. Leur action passe obligatoirement par le corps éthérique. Je n'étudie pas ces causes-là dans cette Deuxième Section, et je fais appel à la sagesse des lecteurs pour en prendre note. Le corps éthérique est l'agent transmetteur de toutes les énergies au corps physique. Tous les types de force le traversent avant d'atteindre les [72] différentes parties de la forme physique où elles produisent leurs effets bons et mauvais, négatifs ou positifs selon les cas. Ceci est un fait acquis, un postulat.

Je vais étudier ici les maladies, problèmes, et difficultés physiques qui prennent naissance dans le corps éthérique lui-même, et se manifestent dans ses relations avec le corps physique. Ces maux sont fort répandus et communs. Il est essentiel de garder clairement présente à l'esprit la différence entre ces deux lignes de force – activité. Les deux passent par le corps éthérique pour atteindre le corps physique, mais l'une des lignes seulement a son origine dans le corps éthérique et concerne les difficultés d'origine purement éthérique.

Le corps éthérique est composé entièrement de lignes de force et de points où ces lignes de force se recoupent, formant ainsi par leurs croisements des centres d'énergie. Lorsque ces lignes de force se recoupent en grand nombre dans une même zone, le centre d'énergie est plus important, et lorsque de grands courants d'énergie convergent et se croisent, comme c'est le cas dans la tête et le long de la colonne vertébrale, il se forme des centres majeurs.

Les ésotéristes connaissent sept centres majeurs, vingt et un centres mineurs, et quarante-neuf de moindre importance. Limitons-nous pour l'instant au corps éthérique dans son ensemble et aux sept centres majeurs. Toutefois, il est intéressant de savoir que les 21 centres mineurs sont situés aux endroits suivants :

- 2 en avant des oreilles, près de l'articulation maxillaire.

- 2 juste au-dessus des seins.

- 1 à la jonction des clavicules, près de la glande thyroïde. Avec les deux autres des seins, ils forment un triangle de force.

- 2 dans les paumes des mains, un dans chaque paume.

- 2 dans les plantes des pieds, un dans chaque plante. [73]

- 2 juste derrière les yeux, un pour chaque œil.

- 2 en connexion avec les gonades[2].

- 1 à proximité du foie.

- 1 en connexion avec l'estomac, donc relié au plexus solaire, mais non confondu avec ce centre majeur.

- 2 en connexion avec la rate. Ceux-ci ne constituent en réalité qu'un seul centre formé par la superposition des deux.

- 2 dans la partie postérieure du genou, un pour chaque genou.

- 1 centre en connexion étroite avec le nerf vague. Ce centre est extrêmement puissant, et certaines écoles d'occultisme le considèrent comme un centre majeur. Il n'est pas situé sur l'épine dorsale, mais se trouve à peu de distance du thymus.

- 1 centre proche du plexus solaire, relié au centre coccygien, et formant un triangle avec le centre sacré.

Les deux triangles mentionnés dans ce tableau sont fort importants. L'un est au-dessus du diaphragme et l'autre au-dessous.

Il est bien évident que si le flux de force passant par le corps éthérique vers le corps physique s'écoule librement, la probabilité des maux et maladies se trouve diminuée. Toutefois il est possible que s'accroisse la tendance aux troubles d'hyperstimulation avec leurs suites d'hyperactivité du système nerveux et tous les problèmes qui y sont attachés.

Les forces cherchant à pénétrer dans le véhicule dense émanent de trois provenances :

1. Des autres véhicules de la personnalité, c'est-à-dire du [74] corps astral et du corps mental.

2. De l'âme, une fois qu'un contact conscient ou inconscient a été établi avec elle.

3. Du monde environnant, à qui les véhicules de l'âme et de la personnalité ont servi de "porte d'entrée". En liaison avec ceci, je voudrais attirer votre attention sur une relation possible entre ces "portes d'entrée" et l'expression "porte de l'initiation".

Au cas où ces centres, au travers desquels afflue l'énergie provenant de ces sources de ravitaillement, se trouvent en état de sommeil, de léthargie, de fonctionnement partiel ou trop lent quant à leur rythme vibratoire, alors il existe un conditionnement de blocage. Cela produira de la congestion dans le véhicule éthérique, et des difficultés s'ensuivront dans le fonctionnement du corps physique. L'une des plus fréquentes est la congestion pulmonaire. Bien qu'on puisse en rechercher exotériquement la source dans certaines causes physiques bien définies, elle résulte en réalité desdites causes, agrémentées d'une condition intérieure de congestion éthérique. C'est l'association de la cause extérieure apparente et de la cause intérieure vraie qui est responsable de l'éruption du mal.

Quand ces deux conditions se trouvent réunies, et qu'il existe à la fois un handicap physique et une situation éthérique indésirable, alors il y a maladie, affection, ou faiblesse de quelque sorte. On peut toujours suivre la piste d'une congestion extérieure jusqu'à ces deux causes, l'une intérieure et l'autre extérieure. Il est intéressant de noter qu'en l'espèce la cause extérieure n'est pas un effet de la cause individuelle intérieure. Les maladies concernant un individu n'ont donc pas nécessairement une origine purement subjective ou psychologique. Elles sont parfois simultanément exotériques et [75] ésotériques, d'où la complication du problème. Les données ci-dessus soulèvent toute la question de l'activité des sept centres de force dans le corps éthérique. On peut les considérer comme assoupis ou léthargiques, comme éveillés mais ne vivant encore qu'avec indolence, ou comme fonctionnant normalement. Autrement dit, certaines des énergies qui produisent la forme du centre se meuvent rythmiquement et sont donc réceptives à l'influx, tandis que d'autres sont encore entièrement inertes et ne réagissent pas. Certains centres se trouvent en pleine activité, et en conséquence attirent par priorité les forces affluentes. D'autres centres encore ne seront que partiellement dans cet état.

Pour la majorité des gens, les centres situés au-dessous du diaphragme sont plus actifs que ceux situés au-dessus. Je parle ici des 7 centres majeurs et non des 21 centres mineurs. Chez les aspirants, les centres situés au-dessous du diaphragme sont actifs, et les centres cardiaque et laryngé approchent lentement de l'état actif. Chez les disciples, le centre frontal et tous les centres situés au-dessous de lui sont en voie d'éveil rapide. Chez les initiés, le centre coronal commence à vibrer activement, ce qui entraîne tous les autres dans un mouvement vraiment rythmique et coordonné. Chaque malade ou être humain se situe sur l'un des 7 rayons, et réagit donc différemment. Le facteur temps produit aussi des différences. Les modèles de développement varient, et la réaction aux forces affluentes est légèrement différenciée.

Nous reviendrons sur tout cela avec le soin voulu au Chapitre IX, qui traite des sept modes de guérison. Je me borne à mentionner les faits ci-dessus en vue de poser les fondements des principes qu'il faudra développer ultérieurement, et pour montrer que toute la question des relations entre le corps éthérique et le corps physique est liée au problème de la guérison. On voit donc combien il est important – avant que la vraie guérison puisse avoir lieu – que le guérisseur connaisse le point d'évolution atteint par le malade [76] et discerne aussi le type de rayon caractéristique de son âme et celui de sa personnalité. Si l'on joint à cela quelques notions astrologiques sur ses tendances et son thème, on pourra émettre un diagnostic infiniment plus précis.

La clef de tout soulagement, soit par la guérison physique de la maladie, soit par la mort, réside dans la compréhension de la condition des centres dans le corps éthérique. Ces centres déterminent le degré d'activité vibratoire corporelle et la sensibilité du corps physique. Ils conditionnent même l'activité et la justesse de la nature instinctive et ses relations avec le plan extérieur de la vie, ainsi que l'intégrité et la santé générale du système nerveux sympathique.

A. Congestions

En remontant à la source de bien des troubles réels, on découvre une congestion, un manque de liberté dans le jeu des forces. Sous ce rapport, il faudrait signaler que le corps éthérique est un mécanisme récepteur et émetteur. Il en résulte une relation intime et curieuse entre lui et des organes tels que les poumons, l'estomac, et les reins. La symbologie ci-dessous, si elle est correctement comprise, suggérera l'existence d'une profonde relation ésotérique sous-jacente entre :

1. L'organe de la pensée et les poumons. Le processus respiratoire avec ses stades d'inhalation, d'interlude, et d'expiration, fonctionne en rapport avec les deux aspects, mental et physique, de la force.

2. Le corps des désirs et l'estomac. Là encore on retrouve le processus d'absorption, d'assimilation, et d'élimination.

3. Le corps éthérique lui-même et les reins, avec pour tous deux le processus clairement défini d'absorption, de transformation chimique, et de transmission.

L'ensemble du cadre humain est de beaucoup le symbole [77] le plus précis de tout le processus de la création.

Il peut donc exister dans le corps éthérique une congestion lourde de conséquences pour le corps physique. Cette congestion peut avoir lieu au point d'entrée des énergies soit du corps astral, soit du plan astral (notez la rédaction et la différence), soit au point de sortie relié au centre vers lequel le type particulier de force éthérique passe le plus aisément. Lorsqu'il n'y a pas libre jeu entre le corps éthérique et le corps astral, des troubles se manifestent. Quand il n'y a pas libre jeu entre le corps éthérique et le corps physique, y compris les ganglions nerveux et le système endocrinien, il se produit également des congestions.

Il ne faut jamais oublier la relation étroite existant entre les sept centres majeurs et les sept glandes majeures du système physique. Les deux groupes sont intimement imbriqués en un système directeur où les glandes et leurs fonctions sont déterminées par l'état des centres éthériques. À leur tour, ceux-ci sont conditionnés par le point d'évolution et l'expérience acquise par l'âme au cours de ses incarnations, par la polarisation spécifique de l'âme en incarnation, et par les rayons caractérisant la personnalité et l'âme du sujet.

N'oubliez pas que les cinq aspects de l'homme tel qu'il fonctionne dans les trois mondes sont déterminés par certaines forces des rayons. Il faut distinguer le rayon de l'âme, celui de la personnalité, et les rayons des corps mental, astral, et physique. Dans le Nouvel Âge qui vient, on en tiendra certainement compte et on les découvrira. Leur connaissance révélera au guérisseur l'état probable des centres, l'ordre de leur éveil, et leurs notes fondamentales. La nouvelle science médicale sera principalement édifiée sur la science des centres, et c'est sur cette connaissance que l'on basera tous les diagnostics et toutes les cures possibles.

L'endocrinologie moderne pressent fugitivement des possibilités. Bien des choses qu'elle étudie actuellement portent en elles les germes de la vérité future. "L'équilibrage du système glandulaire", la relation entre les glandes et le courant sanguin, leur influence sur le caractère et sur des [78] prédispositions de toute nature sont des objets d'études fondamentaux et méritent qu'on s'y attache. Toutefois, il reste beaucoup à découvrir avant de pouvoir manier en toute sécurité le fonctionnement des glandes et y prêter attention par priorité. Mais le jour viendra où l'on soignera ainsi toutes les formes de maladie.

Tout au long de ce bref traité, je présenterai de nombreuses suggestions susceptibles de guider dans la bonne direction les opérateurs doués d'intuition. Avant de passer à l'étude des relations entre le corps éthérique pris en bloc et le corps physique, je voudrais expliquer pourquoi j'ai placé les complications de congestion en tête de liste des maladies prenant naissance dans le corps éthérique. La raison en est qu'à l'heure actuelle – et cette situation persistera pendant deux siècles – la congestion est la principale cause de difficultés pour le gros de l'humanité, qui est composé de gens que nous qualifions ésotériquement de "solaires-sacrés". Et cette situation provient en partie du fait que la race humaine prise dans son ensemble a développé durant des millénaires l'habitude de supprimer et d'inhiber. Si le courant de force vitale est entravé dans son libre cours, c'est à cause de cette congestion aux points d'entrée et de sortie dans le corps éthérique. Il en résulte que l'on succombe rapidement aux maladies. C'est pourquoi de plus en plus l'on pratiquera des exercices respiratoires soigneusement adaptés avec leurs effets subtils de réorganisation et de réajustement sur les corps hyperphysiques, en particulier sur le corps éthérique et le corps astral. L'intérêt généralisé que l'on porte à la respiration témoigne que le fait est aujourd'hui subjectivement reconnu, bien que l'on sache encore peu de chose sur les méthodes à pratiquer et leurs effets corrélatifs.

Je voudrais encore attirer votre attention sur le fait que les points de congestion peuvent exister soit dans un centre du corps astral, soit dans le corps éthérique, et que le guérisseur devra faire une enquête préalable à ce sujet. [79]

B. Défaut de coordination ou d'intégration

Nous en arrivons maintenant à une brève considération du second obstacle rencontre dans le corps éthérique. Nous l'avons classé sous le nom de défaut de coordination ou d'intégration. Ce défaut est extrêmement répandu aujourd'hui, et responsable d'une grande quantité de troubles.

Le corps éthérique est la forme intérieure "substantielle" sur laquelle le corps physique est édifié. Il est l'échafaudage intérieur, sous-jacent à chaque partie de l'homme extérieur tout entier. Il est le cadre qui soutient le tout. La forme extérieure se modèle sur lui. Et il est le réseau infiniment complexe des nadis [3] qui constituent la contrepartie ou l'aspect en duplicata du système nerveux tout entier qui forme une partie si importante du mécanisme humain. Avec le courant sanguin, le corps éthérique est donc nettement l'instrument de la force vitale. Il est immédiatement évident que s'il existe un point faible dans les relations entre cette structure intérieure et son expression extérieure, il en surgira nécessairement de sérieuses difficultés.

Ces difficultés sont de trois espèces :

1. La forme physique sous son aspect dense est reliée de manière trop distendue avec sa forme éthérique ou contrepartie. Cela provoque un état de dévitalisation et de débilité qui prédispose le sujet à la maladie ou à la mauvaise santé.

2. La connexion est mauvaise dans certaines directions ou dans certains aspects de l'équipement. La force vitale n'arrive pas à s'écouler normalement à travers certains points focaux ou centres ; il en résulte une déficience caractérisée dans une certaine zone du corps physique. Pour ne mentionner que deux désordres très différents, citons l'impuissance et la tendance à la laryngite.

3. Il se peut aussi que la connexion soit si fondamentalement relâchée et mal établie que l'âme ait très peu de prise sur son véhicule de manifestation extérieure. L'obsession [80] ou la possession peuvent aisément s'installer, fournissant un exemple limite des difficultés inhérentes à cet état. À un moindre degré, on rencontre certaines formes d'évanouissement ou de perte de conscience et de "petit-mal"[4].

On peut évidemment rencontrer aussi l'état exactement inverse, où le corps éthérique est tellement noué ou intégré avec la personnalité que toutes les parties du corps physique se trouvent dans une condition de stimulation permanente ou d'effort galvanique. Cela peut arriver aussi bien chez une nature hautement évoluée que simplement dans un corps éthérique banal. Il en résulte une activité du système nerveux qui peut aboutir à beaucoup de souffrances si elle n'est pas régularisée correctement. C'est ce point que j'aborderai dans le troisième paragraphe ci-dessous intitulé "Hyperstimulation des centres".

Une connexion trop lâche ou trop serrée conduit à des troubles, bien que les difficultés du premier état soient généralement plus sérieuses que celles du second. J'en ai dit assez pour montrer quel intérêt et quelle importance peut prendre l'étude du corps éthérique.

Le thème tout entier de la guérison ésotérique est inséparable de la croissance, du développement, et du contrôle des sept centres majeurs.

C. Hyperstimulation des centres

Je pourrais ajouter encore bien des détails à ce qui a été dit sur les causes de maladie prenant naissance dans le corps éthérique, mais je développerai largement ce thème au commencement du Livre II, en traitant des conditions de base pour guérir. La congestion, le défaut d'intégration, et l'hyperstimulation des centres sont évidemment des causes fondamentales de maladie en ce qui concerne le corps physique, mais elles-mêmes sont fréquemment les effets de causes plus subtiles recelées dans la vie des corps astral et mental. Dans le cas d'hyperstimulation, elles résultent parfois de contacts d'âme. [81]

Le corps éthérique réagit normalement de par sa structure à tous les états des véhicules plus subtils. Il est essentiellement transmetteur et non initiateur. Seul l'horizon limité de l'observateur le mène à attribuer au corps éthérique les causes des malaises physiques. Le corps éthérique est une chambre de compensation pour toutes les forces atteignant le corps physique, pourvu que le degré d'évolution ait amené les divers centres de force à un stade les rendant susceptibles de recevoir tous les types de forces.

En termes ésotériques, les centres se trouvent dans l'un des cinq états ou conditions d'existence décrits ci-dessous :

1. Clos, immobiles et fermés, mais présentant quelques signes de vie, silencieux et profondément inertes.

2. Entrouverts, descellés, et légèrement teintés de couleur ; la vie palpite.

3. Animés, vivants, alertes dans deux directions les deux petites portes sont largement ouvertes.

4. Rayonnants et émettant leur note vibrante vers tous les centres en rapport avec eux.

5. Ils sont fusionnés, et chacun travaille rythmiquement avec chacun. La force vitale en provenance de tous les plans s'écoule. Le monde est grand ouvert.

En relation avec ces cinq stades où le corps éthérique se dilate et devient l'animation vitale de toute expression sur le plan physique, on trouve les cinq races d'hommes (commençant par la race lémurienne), les cinq plans d'expression humaine et surhumaine, les cinq degrés de conscience, et les autres groupes de pentacles rencontrés en philosophie ésotérique. Il est utile et intéressant de mentionner ici l'étoile à cinq branches, signe et symbole de l'initiation et de l'homme parvenu à la perfection finale. Elle est également le symbole de base du corps éthérique et des cinq centres qui contrôlent l'homme parfait, les deux centres de la tête, [82] et ceux du cœur, du larynx, et du coccyx. Quand ces centres sont pleinement éveillés et fonctionnent selon leur juste rythme les uns par rapport aux autres, les divers pentacles mentionnés forment partie intégrante de la conscience de l'homme parfait.

Bien que ces données particulières ne soient pas nettement reliées à la Science de la Guérison, le sujet tout entier est lié à l'énergie. Or, l'énergie sous une forme ou sous une autre est liée aux causes et aux effets des maladies, car la maladie est l'effet indésirable de l'énergie sur l'unité d'énergie que nous appelons l'atome.

 

[1] Voir "Le Problème Sexuel" dans Traité sur les Sept Rayons, par Alice A. Bailey, Volume I, pages anglaises 268 à 307.

[2] L'auteur emploie le mot gonades pour désigner les organes sexuels masculins on féminins, et parfois pour désigner l'ensemble des deux dans un couple.

[3] Lignes de force éthériques qui seront décrites plus en détail dans le § G de la section IV du présent chapitre.

[4] En français dans le texte.