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CHAPITRE I LES CAUSES FONDAMENTALES DE MALADIE - Partie 4

Il faut se rappeler que le corps éthérique d'un être humain fait partie intégrante du corps éthérique du Logos planétaire, donc qu'il est relié à toutes les formes qui se trouvent dans ledit corps éthérique quel que soit le règne de la nature auquel elles appartiennent. Il fait partie de la substance de l'univers coordonnée avec la substance planétaire, ce qui fournit la base scientifique de l'unité.

Si vous me demandiez ce qui gît réellement à l'arrière-plan de toutes les maladies, frustrations, erreurs, et défauts d'expression divine dans les trois mondes, je dirais que c'est la séparativité qui produit les principaux troubles prenant naissance dans le corps éthérique, et l'incapacité de la forme extérieure tangible à réagir correctement aux impulsions intérieures et plus subtiles. C'est là que se trouve la cause (la cause secondaire comme je l'ai dit plus haut) de l'essentiel des troubles.

Le corps éthérique de la planète n'est pas encore en état de transmettre librement et de faire circuler les forces qui cherchent à pénétrer la conscience et l'expression de l'homme sur le plan physique. Ces forces émanent intérieurement de lui-même pendant qu'il fonctionne sur les niveaux de conscience plus subtils. Elles proviennent aussi de son âme, des groupes associés avec lesquels le sujet est en contact, de la vie planétaire, et finalement, en dernière analyse, de [83] l'univers tout entier.

Chacun des centres, quand il est pleinement éveillé et utilisé consciencieusement et scientifiquement, peut servir de porte d'entrée à la connaissance consciente de ce qui gît au-delà de la vie humaine individuelle. Le corps éthérique est au premier chef le plus important appareil de réponse possédé par l'homme. Non seulement il ajuste le fonctionnement des cinq sens en fournissant cinq points de contact majeurs avec le monde tangible, mais encore il permet à l'homme d'enregistrer par sensibilité les mondes plus subtils. Quand le corps éthérique est activé et contrôlé par l'âme, l'accès aux royaumes spirituels s'ouvre également en grand.

Le corps éthérique est un puissant récepteur d'impressions, lesquelles sont transmises à la conscience humaine par l'intermédiaire des centres éveillés. Par exemple, il n'y a pas de véritable clairvoyance avant que le centre frontal ou celui du plexus solaire soient éveillés.

Les impressions et informations transmises deviennent les agents initiateurs de l'activité consciente. Pour décrire ces forces et leurs effets mis en action, on emploie beaucoup de mots, tels que : impulsions, stimulants, influences, pouvoirs, désirs, aspirations, et bien d'autres synonymes de force et d'énergie qui transmettent la même idée. Tous ces termes se réfèrent à des formes d'activité du corps éthérique, mais seulement dans la mesure où le corps physique les enregistre et agit sous leur impression. Le thème tout entier des forces motivantes présente un grand intérêt.

Ce sujet est réellement si vaste que l'humanité ne peut saisir la situation que peu à peu. Elle finira par comprendre que grâce à son corps éthérique l'homme fait essentiellement partie intégrante d'un grand et vibrant ensemble. Il lui faut du temps pour apprendre qu'au moyen des processus d'évolution il peut espérer prendre contact avec les divers plans d'expression divine. Un jour son corps éthérique sera précipité dans l'activité sous l'influence et au moyen de [84] "l'impression des forces" de l'âme, du corps mental, et temporairement du corps astral. Alors seulement l'homme pourra contempler tous les mondes, phénomènes, et états de conscience, et aboutir à cette omniscience qui est le droit d'aînesse de tous les fils de Dieu.

Pendant la période où il tend vers cet état d'existence, l'homme a bien des obstacles à franchir par suite de son manque de développement et de pouvoir d'enregistrement et de l'obligation de travailler toute sa vie à éveiller et organiser les divers centres, puis à établir les liaisons correctes entre les uns et les autres.

Dans cette phase évolutive se trouve la source trop féconde des difficultés qui, lorsqu'on les ramène au corps physique, produisent les maladies de diverses sortes, les nombreuses tensions et congestions, l'hyperstimulation des centres dans une partie du corps éthérique et leur éveil insuffisant dans une autre, plus le développement inégal et le mauvais équilibre des centres.

Dans le corps médical moderne, on parle beaucoup de déséquilibre des glandes endocrines, et l'on rattache de nombreux troubles physiques à ce fréquent désarroi. Mais à l'arrière-plan de cet état du système glandulaire gît le déséquilibre fondamental des centres eux-mêmes. Il faut d'abord évaluer correctement les forces, leur réception, et leur usage subséquent, pour aboutir à un juste équilibre et pour que le système endocrinien contrôle l'homme physique de la manière prévue.

Il serait aujourd'hui très nécessaire d'étudier les problèmes suivants :

1. Le problème de la réception correcte de la force par le centre approprié. À titre d'exemple, citons le contrôle correct du plexus solaire en tant que centre susceptible d'enregistrer la sensibilité astrale et de s'en servir correctement.

2. Le problème de la juste relation entre un centre particulier [85] et la glande corrélative. Il faut que la force affluant par le centre adéquat ait libre jeu pour atteindre la correspondance glandulaire alliée, ce qui conditionne son hormone spéciale et finalement conditionne le courant sanguin. Si vous admettez cet enchaînement, vous comprendrez plus clairement le sens occulte des paroles de l'Ancien Testament disant que "le sang est la vie". C'est la vitalité provenant du corps éthérique qui se manifeste dans le courant sanguin, via le centre réactif à l'un des sept types particuliers de force et sa glande associée.

Il existe donc une relation étroite entre les quatre facteurs suivants :

a. Le corps éthérique comme transmetteur d'un vaste agrégat d'énergies et de forces.

b. Le système endocrinien dont les diverses glandes représentent en réalité l'extériorisation ou la matérialisation des centres majeurs et mineurs.

c. Le cœur, qui est le centre de la vie comme le cerveau est le centre de la conscience, fait circuler le sang et le contrôle. C'est ainsi que ces trois grands systèmes sont reliés.

d. Le système glandulaire tout entier est étroitement relié au système nerveux par l'intermédiaire du réseau de nerfs et des "nadis" qui servent de base à ce réseau. Ces nadis sont les filets de force vitale qui sous-tendent chacune des parties du corps, et en particulier le système nerveux sous tous ses aspects.

À ces problèmes et relations on peut encore faire une addition. Il s'agit de l'interrelation qu'il faut établir entre tous les centres pour permettre à la force de jouer librement d'un bout à l'autre du véhicule physique selon un rythme correct.

Il existe donc certains grands systèmes directeurs interdépendants [86] qui contrôlent (ou ne réussissent pas à contrôler) le corps physique. Le défaut de contrôle est dû à l'échec dans l'établissement de relations justes à l'intérieur du corps, ou à un manque de développement.

Les trois groupes interdépendants sont les suivants :

1. Celui du corps éthérique, qui fonctionne primordialement au moyen de ses sept centres majeurs, mais aussi par de nombreux autres centres.

2. Celui du système endocrinien, qui fonctionne primordialement au moyen des sept groupes glandulaires majeurs, mais aussi par de nombreuses autres glandes moins importantes.

3. Celui du système nerveux (sympathique et cérébro-spinal) avec un accent particulier mis sur le nerf vague avec son effet sur le cœur, donc sur le courant sanguin.

Dans toute doctrine de guérison occulte, toutes ces questions demandent à être considérées et mises en corrélation. En dernière analyse, la technicité à mettre en œuvre est moins complexe que le vaste système établi par la médecine et la chirurgie orthodoxes. Si l'art de guérir n'aboutit pas aujourd'hui à tous les résultats désirés, c'est faute d'avoir coordonné les trois facteurs cités : le corps éthérique, le système endocrinien, et le système nerveux. La médecine orthodoxe a fait beaucoup, mais il faut qu'elle fasse un nouveau pas en avant en abordant le plan éthérique, avant de pouvoir disposer de la clef des maladies et de leur guérison.

C'est ainsi que l'état d'atonie et la condition hypo normale de santé que nous observons si fréquemment dénotent l'inertie du corps éthérique et son manque de vitalité. L'inertie du corps vital peut produire des résultats à la fois physiques et psychologiques, parce qu'alors les glandes du corps physique ne fonctionneront pas normalement. Or il est bien connu qu'elles conditionnent tant l'expression physique de l'homme que son état émotionnel et mental dans la mesure où ceux-ci sont capables ou incapables de s'exprimer par l'intermédiaire du véhicule physique. Les glandes ne [87] conditionnent pas l'homme intérieur ni ses états de conscience, mais elles peuvent empêcher ces états intérieurs de se manifester au dehors et elles s'y emploient. Dans la situation inverse, un corps éthérique trop puissant et l'hyperstimulation des centres intéressés peuvent provoquer une tension excessive du système nerveux. Il peut en résulter des troubles nerveux caractérisés, de la migraine, ou un déséquilibre mental et émotionnel. Dans certains cas, cela peut aller jusqu'à la démence.

J'ai quelque peu approfondi cette question parce que la relation du corps éthérique avec le corps physique et la réceptivité du premier aux énergies intérieures conditionnent les hommes de façon absolument incontestable. Il sera nécessaire que nous conservions ce fait toujours présent à l'esprit pendant que nous étudierons les causes de maladie prenant naissance dans le corps mental ou résultant de l'activité de l'âme dans la vie du disciple, ou encore les processus par lesquels un homme est préparé à l'initiation.

Le corps éthérique doit toujours agir, et agit invariablement, en tant qu'agent transmetteur des énergies intérieures vers le plan extérieur. Quant au corps physique, il doit apprendre à réagir à cette transmission et à reconnaître ce qui est transmis. L'efficacité de la transmission et l'activité physique consécutive dépendent toujours des centres, qui à leur tour conditionnent les glandes, lesquelles déterminent ultérieurement la nature de l'homme et l'expression de son état d'âme.

Si les centres sont éveillés et réceptifs, l'appareil physique réagira aux forces qui le traversent. Si les centres sont assoupis, et ne peuvent donc transmettre que peu de force, l'appareil physique aussi sera lent et apathique. Si les centres situés au-dessous du diaphragme sont éveillés, les autres ne l'étant pas, la conscience du sujet sera centrée dans les natures animale et émotionnelle, et la plupart de ses maladies se situeront également au-dessous du diaphragme. On constate ainsi combien toute cette matière est complexe et [88] enchevêtrée. En fait, elle est tellement complexe qu'on la comprendra seulement quand les êtres humains retrouveront leur pouvoir perdu de "voir la lumière" du corps éthérique et de ses sept centres majeurs, et quand, par le développement du sens du toucher dans les mains et les doigts, ils pourront connaître l'allure des vibrations dans les divers centres. Quand ces deux moyens de connaissance deviendront utilisables, la question tout entière du corps éthérique prendra une nouvelle importance et sera correctement comprise.

Section III — Causes prenant naissance dans le corps mental

J'ai commencé cette partie de nos études par les causes prenant naissance dans le corps astral ou le corps éthérique, parce qu'elles sont les principales sources de troubles. En effet, la masse de l'humanité est focalisée astralement, de même que la masse des formes dans le règne animal est focalisée éthériquement. Les forces qui affluent dans le règne animal proviennent en majeure partie des niveaux éthériques et des niveaux physiques denses de la vie. Toutefois les animaux supérieurs, en raison de leur développement consécutif à leur contact avec des êtres humains, deviennent réceptifs à des forces du plan astral, et manifestent alors des actions et réactions qui cessent d'être purement instinctives.

Aujourd'hui, en raison du développement de l'organe de pensée chez la race Aryenne, certaines difficultés peuvent naître dans le corps physique. Leur origine n'est pas essentiellement mentale, mais due au fait que, si le corps mental est actif et correctement aligné, il agit comme transmetteur d'énergie de l'âme, et que l'afflux de cette énergie d'âme dans le corps physique peut produire certains effets d'hyperstimulation et des désordres en connexion avec le système nerveux. Mais c'est l'énergie transmise qui cause le trouble, et non le facteur issu de l'organe de pensée lui-même. J'approfondirai ceci un peu plus tard. [89]

A. Mauvaises attitudes mentales

Je commencerai, si vous voulez bien l'admettre, par affirmer catégoriquement que la maladie et les déficiences physiques ne résultent pas de pensées erronées. Elles résultent bien plus probablement de l'absence totale de pensée ou de l'inobservation des lois fondamentales qui gouvernent la Pensée de Dieu. On trouvera un exemple intéressant de cette inobservation dans le fait que l'homme ne respecte pas la Loi essentielle du Rythme qui gouverne tous les processus de la nature. Or, l'homme fait partie de la nature. Bien des difficultés inhérentes à l'usage et à l'abus des besoins sexuels se rattachent à des manquements envers la Loi de Périodicité. L'homme devrait se laisser gouverner par la manifestation cyclique de l'impulsion sexuelle, et régler sa vie en conséquence sur un rythme défini. Mais l'humanité ne fait actuellement rien de tel, sauf pour les cycles mensuels féminins, et encore n'y prête-t-on que peu d'attention.

Toutefois le mâle n'est gouverné par aucun cycle analogue, et par surcroît il a empiété sur le rythme auquel le corps féminin devrait être subordonné. Si ce rythme était bien compris, il déterminerait l'usage des rapports sexuels, y compris naturellement l'impulsion masculine. Ce manquement à vivre selon la Loi de Périodicité et à subordonner les appétits à un contrôle cyclique constitue l'une des principales causes de maladie. Dès lors que la forme de ces lois est donnée sur le plan mental, on pourrait légitimement affirmer que leur violation a une base mentale. Ce serait le cas si la race était polarisée mentalement, mais il n'en est pas ainsi. C'est le monde contemporain qui commence à violer systématiquement ces lois mentales, et particulièrement la Loi des Cycles. Or, celle-ci détermine les marées, contrôle les événements du monde, et devrait également conditionner les comportements individuels afin d'établir des habitudes rythmiques de vie – un des stimulants majeurs prédisposant à la bonne santé.

En transgressant cette Loi des Rythmes, l'homme a [90] désorganisé les forces dont le bon usage tend à rendre le corps sain et bien portant. Ce faisant, l'homme a posé les fondations de cette débilité générale et de ces tendances organiques inhérentes qui le prédisposent à la mauvaise santé et permettent l'entrée dans son système des germes et bactéries qui engendrent les signes extérieurs des affections malignes. Quand l'humanité recommencera à comprendre le juste emploi du temps (qui détermine la Loi des Rythmes sur le plan physique) et saura déterminer les cycles appropriés aux diverses manifestations de la force vitale sur le plan physique, elle transformera en usage intelligent ce qui était précédemment une habitude instinctive.

Cela constituera une science entièrement nouvelle. On connaîtra le rythme des processus naturels, on aura établi l'habitude d'observer correctement les cycles de fonctionnement physique, et il en résultera une nouvelle ère de santé et de bon état physique pour la race tout entière. J'ai employé le mot "établi" car à mesure que la race élèvera le foyer de son attention dans la région des valeurs supérieures, le corps physique y gagnera énormément. La bonne santé due à un juste rythme de vie, à une manière de penser correcte, et au contact avec l'âme, sera établie d'une façon permanente.

Le nombre de maladies mentales dont les corps de chair ont hérité est donc fort restreint. Il est extraordinairement difficile de les distinguer, et il y a deux raisons à cette carence de la statistique :

1. Le fait que la race ne compte encore, relativement parlant, qu'un très petit nombre d'individus polarisés mentalement, donc en état de penser.

2. Le fait que la plus grande partie des maladies sont éthériques ou astrales.

On peut y ajouter une troisième raison, à savoir que les réactions mentales et émotionnelles de l'homme sont si étroitement imbriquées, qu'au stade actuel d'évolution il est malaisé de séparer la sensibilité de la pensée, ou de dire [91] que telle ou telle maladie prend naissance dans le corps astral ou dans le corps mental, ou que certaines affections sont dues à une sensibilité défectueuse et d'autres à une manière de penser défectueuse.

Parlant en termes génériques de la famille humaine, l'effort de pensée fourni dans le monde d'aujourd'hui est produit par un nombre d'hommes relativement restreint. Le reste s'occupe de sensations, de perception sensuelle, et des formes variées de l'émotion telles que l'irritabilité, les soucis, l'anxiété poignante, l'aspiration vers une fin ou un but désiré, et la dépression, sans compter la vie dramatique des sens et la conscience de "Moi au centre". Rares sont ceux qui vivent dans le monde de la pensée, et encore plus rares ceux qui vivent dans le monde de la réalité. Quand ils y vivent, il en résulte infailliblement un meilleur état de santé, parce que l'intégration est plus poussée et permet en conséquence un jeu plus libre des forces de vie dans les véhicules d'expression.

B. Fanatisme mental – La domination des formes-pensées

Les maladies et les troubles provenant de ce que j'ai appelé mauvaises attitudes mentales, fanatisme, idéalismes frustrés et espoirs contrariés, se classent en trois catégories. Leur étude montrera qu'en dernière analyse leur origine n'est nullement mentale, mais résulte essentiellement d'une intervention de l'émotivité.

1ère catégorie. Les maladies rattachées à une activité et un travail qu'un homme s'impose sur le plan physique, et qui trouvent leur aiguillon dans cette condition mentale. Elles peuvent le conduire à une activité forcenée et à un excès de travail, quand il est déterminé à ne pas être frustré, mais à mettre un plan en œuvre. Il en résulte fréquemment un collapsus du système nerveux, qu'on aurait pu éviter en modifiant les conditions mentales et en observant un juste rythme sur le plan physique. Mais dans ce cas le trouble a été causé par un travail de nature physique bien plus que par un état mental. [92]

2ème catégorie. Les maladies occasionnées par un état de rébellion colorant toute la vie, et par l'enregistrement de réactions émotionnelles violentes. Cette condition peut provenir du fait que l'on a bien compris mentalement le Plan, puis constaté que les plans ne se matérialisent pas, souvent du fait que l'équipement physique est inadéquat. Mais la cause essentielle de la maladie est la rébellion émotionnelle, et nullement la condition mentale. L'amertume, le dégoût, la haine, et un sentiment de frustration peuvent effectivement produire nombre d'états toxiques couramment rencontrés, avec un état d'empoisonnement général et de mauvaise santé dont beaucoup de personnes souffrent journellement. Leur vision dépasse leur accomplissement ; elles en souffrent émotionnellement. La guérison de cet état se trouve dans le simple mot acceptation. Il ne s'agit pas de se cantonner négativement dans une vie inactive et soumise, mais d'accepter positivement (en pensée et en activité pratique) une condition qui paraît momentanément inéluctable. On évite alors de gâcher du temps en tentant l'impossible, et l'on fournit l'effort approprié à la réalisation de ce qui est possible.

3ème catégorie. Les difficultés causées par le fait que l'appareil physique échoue dans son effort pour être à la hauteur des exigences de la vie mentale individuelle. Ces troubles font en général partie de l'héritage physique, et quand c'est le cas, il n'y a normalement pas grand-chose à tenter. Toutefois, si l'aspiration est réelle et persistante, on peut améliorer considérablement la situation en travaillant à préparer le terrain pour un meilleur fonctionnement dans le cycle des vies à venir.

Il me faut insérer ici quelques mots aussi brefs que possible au sujet de la guérison mentale et des écoles enseignant que toutes les maladies sont le produit de pensées erronées. Le lecteur en est au début de son travail, et je voudrais qu'il ait des idées claires sur ce point. Les deux problèmes posés sont étroitement liés. Nous pouvons les exprimer sous forme [93] de deux questions.

1. La maladie est-elle le résultat de la pensée ?

2. Le pouvoir de la pensée peut-il produire des effets curatifs quand il est mis en œuvre par un individu ou par un groupe ?

J'ai dit que de nombreuses maladies se trouvent latentes dans la matière même de la planète. Il est donc évident que la pensée humaine n'en est pas responsable. Elles antidatent l'apparition de l'homme sur la planète. Il existe des maladies dans le règne minéral et dans le règne végétal, ainsi que chez les animaux, même à l'état sauvage et vivant dans leur habitat naturel non contaminé par l'homme. L'homme ne saurait donc être tenu pour responsable de cet état de choses, qui n'est pas le résultat de pensées humaines erronées. On ne répond pas davantage à la question en disant qu'alors les maladies sont dues à des pensées erronées du Logos planétaire ou du Logos solaire. C'est une pétition de principes et un échappatoire à la question.

Je voudrais rappeler ici deux définitions déjà données des causes de maladie, en recommandant d'y prêter soigneusement attention :

"Toute maladie résulte d'une inhibition dans la vie de l'âme." "La maladie est le produit de trois influences, et elle leur est sujette. D'abord le passé d'un homme, qui l'amène à payer le prix de ses anciennes erreurs. Ensuite son hérédité, selon laquelle il partage avec toute l'humanité les courants souillés d'énergie d'origine collective. Troisièmement, il partage avec toutes les formes naturelles ce que le Seigneur de la Vie impose à ces formes. On appelle ces trois influences La Loi Ancienne de la Participation au Mal. Il faudra qu'un jour elle cède la place à la nouvelle Loi de l'Ancien Bien Dominant. Cette loi sera mise en action par la volonté spirituelle de l'homme."

Si l'on analyse les quatre causes de maladie ci-dessus, [94] on constatera que la maladie passera finalement sous contrôle par suite de la libération de l'âme dans toutes les formes, et cela s'accomplira quand l'homme se servira activement de sa volonté spirituelle. La volonté personnelle est le reflet et l'agent de l'énergie de volonté animique. Nous pouvons donc reprendre notre énoncé en d'autres termes et dire que si l'énergie de l'âme et le juste emploi de la volonté sont libérés et dirigés correctement par la pensée, alors on peut attaquer la maladie et la faire définitivement cesser. C'est donc par l'imposition d'une énergie supérieure et d'un rythme plus élevé sur les forces inférieures que l'on peut contrôler la maladie. Donc la maladie traduit dans le corps physique l'incapacité de mettre en jeu ces énergies et rythmes supérieurs, et à son tour cette incapacité résulte du point d'évolution atteint par l'homme.

C'est le vague sentiment de cet échec et la compréhension de certains faits cités qui a amené tant de groupes à croire à la cure des maladies par le pouvoir de la pensée, et à attribuer l'apparition de la maladie à des pensées erronées. Il faudra bien qu'un jour l'humanité trouve la solution définitive de ce difficile problème en faisant intervenir par la pensée la conscience supérieure de l'âme.

En conséquence, on ne saurait affirmer qu'en règle générale la maladie ait une relation quelconque avec la pensée.

Elle provient simplement de l'emploi inconsidéré des forces des niveaux éthérique, astral, et physique dense. La majorité des gens est impuissante à faire quoi que ce soit à ce propos. Ainsi, les forces qui constituent le corps physique et le traversent en jouant de lui sont héritées d'un passé fort ancien. Elles font partie constituante de l'ambiance et de la vie collective dans lesquelles les individus sont intégrés et qu'ils partagent avec leurs compagnons de route. Une telle matière-force est colorée par les résultats d'anciens rythmes erronés de forces mésusées, et de qualités héréditaires. L'énergie de l'âme, exprimée par la pensée juste, peut guérir les maladies auxquelles l'homme est sujet. Les mauvais rythmes proviennent de son incapacité de penser et d'exprimer les états [95] de conscience supérieurs. En conséquence, je répète que la maladie ne provient pas de la manière de penser.

C. Idéalisme frustré

Il existe toutefois des maladies qui apparaissent dans le mécanisme physique et qui prennent nettement racine dans le fait que l'activité de l'individu (laquelle résulte de sa pensée spécifique) a été colorée et conditionnée par sa vie émotionnelle. Or, la vie émotionnelle est une source abondante de maladies et d'instauration de mauvais rythmes. Le trouble physique est donc réellement causé par la prédominance de la force astrale, et non par l'énergie mentale.

Je ne fais pas allusion ici aux maladies du système nerveux et du cerveau, qui résultent d'hyperstimulation et d'un impact d'énergie (provenant souvent de la pensée et de l'âme) sur un instrument impropre à la manier. Nous les considérerons plus tard. Je me réfère simplement à la séquence des événements dans la vie psychologique et dans les activités qui en découlent.

La maladie est une forme d'activité.

1. Par le pouvoir de la pensée, l'activité et l'énergie mentales provoquent l'enregistrement de certains plans, idéalismes, et ambitions.

2. Quand cette énergie est mêlée d'énergie astrale, elle est dominée et contrôlée par des réactions astrales de caractère indésirable, telles que soucis à propos d'un non-accomplissement, échec dans la matérialisation des projets, etc. La vie en est empoisonnée.

3. Alors la maladie apparaît dans le corps physique selon les tendances prédisposantes du corps et ses faiblesses inhérentes héréditaires.

On remarquera qu'en réalité dans aucun cas le corps [96] mental ni le pouvoir de la pensée n'ont été cause de trouble. Les ennuis ont été causés par l'oblitération de la pensée originelle et son abaissement au niveau de l'émotivité. Il peut également arriver que cet abaissement et cette prise de contrôle finale par des forces astrales n'aient pas lieu, et que la pensée reste claire et intacte sur le plan mental. Alors peuvent se produire des troubles d'une autre nature, dus à un échec dans la réalisation effective de la pensée sur le plan physique. Cet échec produit non seulement la scission dans la personnalité si bien connue des psychologues pratiquants, mais encore la coupure d'un courant d'énergie dont il y avait grand besoin. Comme conséquence, le corps physique est dévitalisé et sa santé s'altère.

Quand on peut transférer la pensée jusqu'au cerveau physique et en faire un agent directeur de la force vitale, la santé est généralement bonne. Cela se vérifie dans tous les cas, que la pensée individuelle ait été bonne ou mauvaise, justement motivée ou faussement orientée. Il s'agit simplement d'un effet d'intégration, parce que saints et pécheurs, égoïstes et altruistes, et toutes sortes d'autres gens peuvent réussir à s'intégrer et à mener une vie dirigée par la pensée.

La seconde question demande si un individu ou un groupe peuvent apporter la guérison par le pouvoir de la pensée.

On peut certainement affirmer d'une manière générale qu'un individu et un groupe peuvent guérir et que la pensée peut jouer un rôle puissant dans le processus de guérison ; mais cela lui est impossible sans aide. La pensée peut être l'agent directeur de forces et d'énergies capables de briser et de chasser la maladie, mais il faut que le processus soit aidé par le pouvoir de visualiser, par l'aptitude à travailler avec des forces spéciales estimées recommandables, par la compréhension des rayons et de leurs types d'énergie, et aussi par la capacité de manier de la substance lumineuse, comme on l'appelle. À tous ces pouvoirs, il faut ajouter un cœur aimant et l'aptitude à nouer des rapports avec le sujet à guérir.

En fait, une fois ces conditions remplies, le travail de [97] guérison peut se trouver paralysé ou gêné par un emploi excessif de la faculté de penser, ou un usage trop puissant des procédés mentaux. Il faut que la pensée conditionne le mobile initial, en amenant l'intelligence de l'homme à se pencher sur le problème de la guérison et à comprendre la nature du patient à guérir. Mais après que la pensée aura contribué à focaliser l'attention du guérisseur ou du groupe guérisseur, il faudrait qu'elle devienne un agent directeur résolu mais subconscient, et rien de plus.

Lorsque la guérison est possible, elle est obtenue par l'emploi d'énergie correctement dirigée, et par une visualisation détaillée. L'amour joue aussi un grand rôle, de même que l'organe de pensée au premier stade. Je devrais peut- être dire qu'un cœur aimant est l'une des plus puissantes parmi toutes les énergies employées.

J'ai attiré votre attention sur ces deux questions, parce que je suis préoccupé de bien clarifier dans vos pensées les données de ces problèmes avant de vous voir entreprendre un travail collectif dans le domaine de la guérison.

La pensée ne guérit ni ne cause la maladie. Il faut que la pensée soit employée dans le processus de guérison, mais elle n'en est ni l'unique ni le plus important facteur. C'est sur ce point que bien des groupes et guérisseurs se mettent à dérailler. La pensée peut diriger l'énergie, et à son tour, l'énergie peut produire une hyperstimulation du cerveau et des cellules somatiques, et causer ainsi des troubles nerveux et parfois des maladies du cerveau. Mais l'organe de pensée lui-même et le fait de penser ne peuvent par eux-mêmes causer des maladies ou des troubles dans le corps physique.

À mesure que la race humaine apprend à penser d'une manière claire et nette, et que les lois de la pensée commencent à contrôler la conscience raciale, la maladie telle que nous la connaissons se restreindra grandement, et un nombre croissant de gens parviendront à s'intégrer. Quand il y a intégration, il y a libre jeu de force et d'énergie au travers de tout le corps matériel. Toutefois, les problèmes de stimulation gagneront constamment en importance, en même temps que l'homme physique accroîtra sa sensibilité et développera son foyer de conscience dans sa nature mentale. Cela se poursuivra jusqu'à ce que l'homme ait appris à manier les énergies supérieures et à reconnaître la nécessité de vivre [98] rythmiquement selon la Loi de Périodicité.

Au cours du travail de guérison, il faudrait acquérir la maîtrise de certaines règles, et les suivre. J'ai déjà indiqué trois règles importantes que je résume ci- dessous en divisant la première en ses deux composantes pour plus de clarté.

1.

a. Il faut que le guérisseur cherche à unir son âme, son cœur, son cerveau et ses mains. Il pourra ainsi déverser la force vitale avec un pouvoir curatif sur son patient. Ceci est le travail magnétique.

b. Il faut que le guérisseur cherche à unir son âme, son cerveau, son cœur, et son émanation aurique. Sa présence pourra ainsi nourrir la vie de l'âme de son patient. Ceci est le travail de radiation. Il n'y a pas besoin des mains. L'âme déploie son pouvoir.

2. Il faut que le guérisseur parvienne à la pureté magnétique grâce à sa pureté de vie. Il faut qu'il acquière ce rayonnement dissipateur qui apparaît chez tout homme ayant relié ses deux centres céphaliques. Quand ce champ magnétique a été établi, alors le rayonnement se répand.

3. Que le guérisseur s'entraîne à connaître le stade intérieur de pensée ou de désir atteint par celui qui sollicite son aide. Il peut ainsi connaître la source d'où provient le trouble. Qu'il relie la cause et l'effet, et connaisse le point exact par où doit passer le soulagement.

Je voudrais vous donner ici, en tant que groupe, une quatrième règle portant le total à quatre règles majeures.

QUATRIEME REGLE

Le guérisseur et le groupe guérisseur doivent tenir la volonté en laisse. Ce n'est pas la volonté qu'il faut employer, mais l'amour.

Cette quatrième règle présente une grande importance. La volonté concentrée d'un individu et la volonté dirigée d'un groupe uni ne devraient jamais être employées. Il ne faut jamais soumettre le libre arbitre d'un individu à [99] l'impact d'un autre individu ou d'un groupe puissamment focalisé. Ce procédé est bien trop dangereux pour être autorisé. L'énergie de la volonté, surtout celle de plusieurs personnes jouant simultanément sur les corps subtils et physique du patient, peut considérablement aggraver le trouble au lieu de le guérir. Elle peut stimuler la maladie elle-même jusqu'à des proportions dangereuses et faire œuvre de destruction au lieu de coopérer avec les forces curatives de la nature. Elle peut même finalement tuer le sujet en accroissant la maladie au point que la résistance normale du patient devienne vaine.

Dans tout travail collectif de guérison, je vous demande donc de garder en suspens la volonté et même le désir intense. Seuls les initiés de haut grade ont la permission de guérir par le pouvoir de la volonté, focalisé dans la parole de pouvoir, et cela seulement parce qu'ils sont à même d'éprouver la capacité du patient, la tension de la maladie, et de savoir aussi si oui ou non l'âme a la volonté de mettre fin à la maladie.

Nous avons parcouru un terrain très important dans cette section qui mérite d'être étudiée soigneusement. Dans la suivante, nous aborderons les problèmes particuliers aux disciples. Pour vous y préparer, je vous demanderai d'étudier attentivement l'enseignement que j'ai donné précédemment sur les maladies des mystiques[1]. Bien des faits que j'y ai signalés n'ont pas besoin d'être répétés, mais méritent d'être incorporés dans ces enseignements sur la guérison. Je vous suggère de les lire et de connaître quelque peu les problèmes eux-mêmes, à la fois en théorie et par la compréhension de vous-mêmes. Vous devez vous rendre compte, par votre propre expérience, de quelques-unes de ces difficultés, tout au moins dans une certaine mesure.

D. L'art sacré de guérir

Dans ce traité, je ne me propose pas de discuter la pathologie des maladies, avec ses systèmes et leurs indications maléfiques. Celles-ci sont pleinement décrites dans n'importe quel traité ou manuel médical. Je ne suis ni un [100] médecin entraîné ni une autorité médicale, et je n'ai pas le temps de me passionner pour les technicités. Ce qui m'intéresse, c'est de donner au monde quelques idées sur les causes véritables et occultes des maladies, et leurs origines secrètes, et de m'occuper du travail de guérison tel qu'il est poursuivi et sanctionné par la Grande Loge Blanche.

Le travail consiste en réalité dans l'emploi judicieux de l'énergie, appliquée avec amour et science. Tout ce que j'avance résulte de l'expérience. La guérison se divise en deux catégories : guérison magnétique et guérison irradiante.

1. Dans la guérison magnétique, le guérisseur ou le groupe guérisseur ont une double activité :

a. Ils attirent vers le centre guérisseur le type d'énergie qui contrecarrera la maladie.

Ce sujet est nécessairement vaste et présente une importance scientifique capitale. Pour certaines maladies, on peut recourir à des forces-types des rayons, ce qui fait intervenir des centres spécifiques pour distribuer ces forces. Nous étudierons et esquisserons ces forces-types dans le chapitre IX intitulé Les Sept Modes de Guérison.

b. Le guérisseur ou le groupe guérisseur attire vers lui et absorbe les forces qui produisent la maladie, en les extirpant du patient.

Ce dernier procédé exige que le guérisseur se préserve soigneusement de toute contamination par la maladie, de sorte que les forces extirpées ne trouvent pas refuge dans son corps. Il faut aussi fournir au patient de l'énergie fraîche pour remplacer celle qui lui a été retirée. Ce processus établit une interrelation définie entre le guérisseur et le patient. Ce travail de guérison comporte donc des dangers très réels, et pour cette raison [101] les guérisseurs en cours d'entraînement doivent garder présent à l'esprit qu'ils ont à travailler en tant que groupe et non à titre individuel. La libre circulation de la force maintient l'individu ou le groupe en bonne santé.

La libre circulation de force entre un guérisseur ou un groupe guérisseur et la personne à guérir peut amener la cure de la maladie, à condition que la destinée du patient comporte sa guérison à un moment donné, et qu'il coopère si possible, bien que ce ne soit pas absolument essentiel.

Dans bien des cas, cette coopération hâte l'obtention des résultats espérés. Dans d'autres, l'anxiété du patient peut annihiler les effets désirés.

2. Dans la guérison par radiation, le procédé est plus simple et plus sûr.

Le guérisseur se borne à accumuler de la puissance en lui-même pour l'irradier ensuite vers le patient sous forme d'un courant effluent continu d'énergie irradiante. Il faut que ce courant d'énergie soit dirigé vers le centre le plus rapproché du siège du mal.

Par ce procédé, le guérisseur ne court aucun risque. Mais si l'élément volonté entre dans sa pensée, ou si le courant d'énergie projeté est trop violent, il peut y avoir danger pour le patient. L'impact de la force irradiée peut non seulement provoquer de la tension nerveuse mais accroître la puissance de la maladie et l'intensifier en stimulant les atomes et cellules impliqués dans l'activité de la force responsable du trouble. Pour cette raison, les débutants doivent éviter de se concentrer sur la maladie elle-même ou sur la zone malade du corps physique. Une fois le travail préliminaire accompli, qu'ils gardent toute pensée en suspens, car l'énergie suit toujours la pensée et se dirige vers l'endroit où la pensée est focalisée.

Les guérisseurs ont le devoir de déterminer l'efficacité [102] de leurs tentatives ainsi que la puissance du travail unifié de leur groupe et la force dont ils peuvent disposer. Ils doivent aussi découvrir dans quelle mesure ils sont capables de maintenir leur volonté à l'arrière- plan et de projeter le rayonnement guérisseur sur un courant d'énergie d'amour. Ayez toujours présent à l'esprit que l'amour est une énergie, et qu'il est également une substance aussi réelle que la matière dense.

On peut employer cette substance à éliminer des tissus malades et à y substituer des éléments sains.

Bref, dans leur premier cycle de travail, les guérisseurs essayeront la méthode d'irradiation. Elle est plus simple, et il est bien plus facile d'en devenir maître. Plus tard, ils pourront expérimenter la méthode de guérison magnétique.

Il vous est maintenant possible d'apprécier le bien-fondé des règles que j'ai données au début de cette série d'instructions au sujet des modes de guérison. Vous comprendrez pourquoi, dans ce travail de radiation, le procédé de liaison engage l'âme, le cerveau, et l'aura tout entière, c'est-à-dire le champ magnétique de l'activité individuelle ou collective. L'organe de pensée n'est ni mentionné ni impliqué. Le cerveau n'agit que pour focaliser l'amour et la force curative qui doivent être projetés dans le courant d'énergie issu du centre frontal.

Le guérisseur gardera donc toutes les forces focalisées dans la tête, et son attention devra également y être concentrée. Le cœur sera engagé automatiquement, puisque le guérisseur aura commencé par utiliser entièrement l'énergie de l'amour.

Dressons maintenant un tableau des règles auxquelles tous les groupes guérisseurs doivent se soumettre. J'intercale ici la notion qu'il n'est ni toujours nécessaire ni toujours possible de se réunir pour travailler ensemble en formation groupée. L'œuvre peut s'accomplir d'une manière efficace et puissante si les membres travaillent en tant que groupe subjectif. Dans ce cas, chacun suit quotidiennement les instructions comme s'il travaillait dans son groupe sous forme tangible. [103] Le véritable lien résulte de ce qu'il s'imagine être lui-même en présence de ses frères. Si tous se réunissaient en groupe sur le plan physique, il serait difficile d'empêcher la force de se dissiper par suite de discussions, de l'agrément habituel d'une réunion, et de l'interrelation physique entre personnalités. Il y aurait inévitablement trop de conversations, et le travail accompli n'aurait plus l'efficacité adéquate. Du point de vue physique, les guérisseurs travaillent seuls, mais du point de vue intérieur réel, ils travaillent dans la plus étroite coopération. Voici les premières règles dont je voudrais que les étudiants acquièrent la maîtrise.

E. Règles préliminaires pour la cure de radiation

1. Alignez-vous. S'aligner signifie ici synchroniser le fonctionnement du corps mental, du corps astral, et du corps physique, de manière à ce qu'ils agissent ensemble comme une unité intégrée sous l'autorité de l'âme. D’abord rapidement et consciemment puis, par un acte de la volonté, reliez-vous en tant qu'âme avec les âmes de vos compagnons de groupe. Ensuite reliez-vous à leurs organes de pensée, puis à leurs natures émotionnelles. Employez l'imagination à cet effet, en comprenant que l'énergie suit la pensée et que la liaison s'effectue inéluctablement si vous opérez correctement. Ceci fait, vous pouvez fonctionner en tant que groupe. Oubliez ensuite la relation de groupe, et concentrez-vous sur le travail à faire.

2. Arrivé à ce point, reliez votre âme et votre cerveau à l'intérieur de vous-même, et rassemblez les forces d'amour disponibles dans votre aura. Puis focalisez-vous dans la tête, avec tout ce que vous avez à offrir en vous dépeignant comme un centre rayonnant d'énergie, ou un foyer de lumière éclatante. C'est cette lumière qu'il faudrait projeter sur le patient, au moyen du centre ajna situé entre les yeux[2].

3. Prononcez ensuite le mantra collectif :

"Avec pureté d'intention, et inspirés par un cœur aimant, nous nous offrons pour cette œuvre de guérison. Cette offre est faite en tant que groupe, et s'adresse à celui que nous cherchons à guérir."

Ce faisant, visualisez le processus de liaison qui se poursuit. [104] Voyez-le sous forme de lignes mouvantes faites de substance lumineuse vivante qui vous associent d'une part à vos frères, et d'autre part au patient. Voyez ces lignes émanant de vous vers le centre cardiaque du groupe et vers le patient. Mais travaillez toujours à partir du centre frontal, jusqu'à ordre d'agir différemment. De cette manière le centre frontal et le centre cardiaque de tous les intéressés se trouveront en étroite connexion. C'est ici que la valeur de la visualisation entre en jeu. En réalité, elle est l'extériorisation éthérique de l'imagination créatrice.

4. Alors, pendant un court moment, utilisez la pensée, une pensée dirigée. Pensez à celui que vous cherchez à guérir, unissez-vous à lui, et focalisez votre attention sur lui de manière qu'il devienne dans votre conscience une réalité proche de vous. Quand vous aurez diagnostiqué la difficulté physique, alors inscrivez-la dans votre mémoire, puis n'y pensez plus. Oubliez maintenant les accessoires de travail tels que le groupe, et vous-même, et les incommodités du patient, puis concentrez-vous sur le type de force que vous allez mettre en jeu. En l'espèce, et pour l'instant, vous en appelez à la force du second rayon, la force d'amour. Ces indications sont tirées de la méthode de guérison selon le deuxième Rayon et adaptées aux débutants.

5. Ressentez l'amour profond qui afflue en vous. Considérez-le comme la lumière substantielle que vous pouvez et que vous allez mettre en œuvre. Alors, émettez-la comme un rayon de lumière irradiante issu du centre frontal, et dirigez la vers le patient par l'intermédiaire de vos mains. Ce faisant, tenez vos mains devant vos yeux, paumes à l'extérieur, avec le dos des mains proche des yeux, à une quinzaine de centimètres du visage. De cette manière, le courant issu du centre frontal se divise en deux et se projette à travers les deux mains. On le dirige ainsi sur le patient. Visualisez-le comme effluent et sentez-le passer chez votre patient. [105]

Ce faisant, dites tout haut et à voix basse :

"Que l'amour de l'Âme unique, focalisée dans ce groupe, rayonne sur vous, mon frère, et imprègne chaque partie de votre corps, guérissant, calmant, renforçant, et dissipant tout empêchement à rendre service et tout obstacle à la bonne santé."

Dites cela lentement et délibérément, avec foi dans les résultats. Veillez à ce qu'il n'entre dans le courant d'énergie curative ni pensée de pouvoir ni volonté de pouvoir, mais seulement un amour irradiant concentré. Utilisez la faculté de visualisation et l'imagination créatrice, plus un sentiment d'amour profond et stable. Cela gardera la pensée et la volonté en suspens.

Je voudrais insister sur la nécessité absolue de garder une retenue et un silence complets sur tout travail de guérison. Ne laissez jamais personne savoir que vous travaillez dans ce sens, et ne mentionnez jamais à personne le nom de ceux que vous cherchez à aider. Même entre vous, ne discutez pas sur le patient en cours de traitement. Si vous n'observez pas cette règle fondamentale de silence, cela dénote que vous n'êtes pas encore prêt pour cette mission et que vous devriez l'interrompre. Cette injonction est bien plus importante que vous ne pouvez le comprendre. Non seulement discours et discussions tendent à détourner et à dissiper la force, mais ils violent une règle fondamentale que tous les guérisseurs sont entraînés à observer. Même dans la profession médicale sur le plan physique, on suit une ligne de conduite analogue.

F. Trois lois majeures de santé

Il y a trois lois majeures de santé, et sept lois mineures. Elles s'appliquent dans les trois mondes[3], et c'est tout ce qui vous concerne pour l'instant. Dans tous les enseignements qui seront donnés au cours du proche avenir, l'accent principal sera porté sur la technique du corps éthérique, car c'est le prochain pas en avant. Voici les trois lois majeures.

 

1. La loi contrôlant la volonté de vivre, une manifestation [106] du premier aspect du Logos, volonté ou pouvoir.

 

2. La loi contrôlant l'égalité du rythme, une manifestation du deuxième aspect du Logos, amour ou sagesse.

 

3. La loi contrôlant la cristallisation, une manifestation du troisième aspect du Logos, activité ou aspect fondamental.

 

Ces trois lois ou facteurs dominants se manifestent à travers les trois divisions majeures de l'entité humaine.

 

1. L'aspect volonté se manifeste au moyen des organes de respiration. Il trouve une autre expression dans la faculté de dormir. Dans les deux cas on note dans le microcosme une répétition ou une homologie de la manifestation du Logos et de la pralaya [4] du Logos.

2. L'aspect amour se manifeste à travers le cœur, le système circulatoire, et le système nerveux. Pour bien des raisons, il est extrêmement important de comprendre cet aspect, car il commande souverainement le corps éthérique et sa faculté d'assimiler le prana, ou vitalité. Ce prana opère à la fois par le sang et par les nerfs, car la force vitale emploie le courant sanguin, et la force psychique emprunte le système nerveux. Ces deux départements de l'organisme humain sont ceux qui causent actuellement le maximum de perturbations, et en causeront encore davantage à l'avenir. La race s'instruit par la souffrance, et les hommes se laissent tomber dans la pire détresse avant d'y chercher remède et soulagement. Du présent point de vue de la guérison, l'homme forme à nouveau un important triangle secondaire :

a. Le corps physique dense, sur lequel la science et la médecine possèdent beaucoup de données.

b. Le corps éthérique, qui est le domaine suivant d'efforts, d'expériences, et de découvertes.

c. Le corps astral qui, en même temps que le corps éthérique, est le prochain objet de contrôle expérimental. Ici, la science de la psychologie sera mise en œuvre.

3. L'aspect activité, qui se manifeste primordialement à [107] travers les organes d'assimilation et d'élimination. Je cherche ici à mettre un point en valeur : de même que notre système solaire est en train de développer l'aspect amour, qui est le second, et de même que l'être humain est polarisé dans le corps astral, qui est le reflet de ce second aspect, de même le corps éthérique, second des trois départements de l'organisme humain mentionnés ci-dessus, est celui qui présente une suprême importance. Jusqu'à maintenant, il a principalement servi à transmettre de l'énergie astrale au corps physique, mais cette activité est en voie de transformation.

La science médicale tout entière devrait tendre à s'appuyer sur les faits concrets concernant le corps physique dense, et à s'orienter vers l'étude de la vitalisation et de la circulation, deux phénomènes étroitement associés. Actuellement, le système nerveux est principalement commandé par le corps astral via le corps éthérique, et la base de tous les troubles nerveux gît cachée dans ce corps émotionnel où l'humanité est actuellement polarisée. Le système circulatoire du corps physique est principalement commandé à partir du corps éthérique. Quand ce dernier ne fonctionne pas normalement et ne transmet pas assez de prana, et quand le corps astral ou émotionnel n'est pas contrôlé de manière adéquate, on trouve dans ces deux corps la source de la majorité des maladies et des troubles nerveux et mentaux plus nombreux d'année en année. L'action réflexe d'une circulation défectueuse sur le cerveau physique (due à nouveau au corps éthérique) conduit à la tension mentale et à un effondrement final. Tout cela permet de constater l'importance du corps éthérique.

Le premier aspect a pour expression et champ de [108] contrôle les organes de la respiration et la faculté de dormir. Quand son activité est défectueuse, il provoque la mort, la démence et certaines maladies du cerveau.

Le troisième aspect, quand son activité est défectueuse, produit des troubles gastriques et intestinaux, et les diverses maladies localisées dans l'abdomen au-dessous du plexus solaire.

Il faut donc que la science médicale recherche finalement ses solutions dans une simplification de méthodes. Il faut qu'elle se détourne de la complexité des médicaments et des opérations chirurgicales pour comprendre la bonne utilisation des énergies qui proviennent de l'homme intérieur et affluent vers le corps physique via le corps éthérique.

Voici quelques suggestions susceptibles d'aider dans ce sens.

1. La bonne volonté est la volonté d'une bonne intention et d'un bon mobile. Son développement amènera la guérison des maladies des voies respiratoires, poumons et gorge, la stabilité des cellules cervicales, la cure des démences et obsessions, et un état d'équilibre rythmique. La longévité s'ensuivra, car la mort devrait résulter de ce que l'âme juge accompli le travail d'une vie et méritée une période de pralaya. Plus tard, la mort n'aura lieu qu'à des périodes séparées par de longs intervalles et sera contrôlée par la volonté humaine. Quand un homme aura achevé son travail, il cessera de respirer et enverra les atomes de son corps en pralaya. La pralaya est la mise en sommeil de l'activité physique, la fin d'une manifestation, mais sa signification ésotérique est encore incomprise.

2. Les lois de vitalité incluent les lois régissant le prana la radiation, et le magnétisme. La compréhension de ces lois amènera la guérison des maladies du sang, des artères, et des veines, de certaines souffrances nerveuses, du manque de vitalité, de la déchéance sénile, de la mauvaise circulation, et d'affections similaires. Il en résultera également une prolongation de la vie. Les lois de l'énergie électrique seront [109] aussi mieux comprises de ce fait.

3. L'intelligence des justes méthodes d'assimilation et d'élimination amènera la guérison des maladies liées aux tissus du corps, à l'estomac, aux intestins, et aux organes de génération masculins et féminins. On comprendra un jour que ces organes ne sont qu'un système spécial d'assimilation et d'élimination, centré cette fois sur l'aspect femelle ou féminin, car rappelez-vous encore une fois que nous sommes dans le second système solaire, dont l'aspect est l'amour. L'ordre de ces systèmes solaires est le suivant :

a. Le premier système était masculin.

b. Le système actuel, le second, est féminin.

c. Le troisième système sera hermaphrodite.

Le fait que la présente Hiérarchie humaine est masculine ou positive ne garantit nullement que tout ce qui se trouve dans le présent système soit également masculin. En fait c'est la faculté négative ou l'aspect féminin qui dominent bien qu'ils puissent rester méconnus. Cela ressort de quelques indications chiffrées données à l'appui de cette hypothèse.

1. Dans le premier système solaire, il y avait une évolution dominante, constituée par cent milliards de monades.

2. Dans le présent système, le second, il y a deux évolutions dominantes, celles des hommes et celle des dévas[5]. Comme indiqué précédemment, il y a soixante milliards de monades humaines. Ajoutez-y l'évolution féminine des dévas, au nombre de 140 milliards, et vous obtenez le total nécessaire de 200 milliards. Ceci vient à l'appui de mon affirmation que le système actuel est féminin.

3. Dans le troisième système solaire, le nombre des créatures [110] en évolution atteindra le total nécessaire de 300 milliards, que la perfection exige du triple Logos.

 

[1] Dans le second volume de Traité sur les Sept Rayons, pages anglaises 520 à 625.

[2] Celui que nous avons appelé centre frontal.

[3] Physique, astral, et mental.

[4] Ce terme sanscrit n'a pas d'équivalent dans notre vocabulaire. Il signifie : période de sommeil constructif, d'interruption rythmique de manifestation entre deux périodes d'activité manifestée

[5] Entités hyper physiques.