Naviguer dans les chapitres de ce livre

CHAPITRE I LES CAUSES FONDAMENTALES DE MALADIE - Partie 5

Cette discussion a été établie à grand traits, car ma tentative ne consiste qu'à indiquer l'orientation que le nouvel art de la guérison devra forcément prendre, et à formuler des suggestions sur les causes des maladies dominantes, de manière à permettre aux sages d'en annuler les effets. Cette brièveté et cette transmission de connaissances au moyen de suggestions ont un caractère essentiellement occulte. Elles resteront l'unique manière de traiter ce sujet relativement dangereux jusqu'au moment où, dans les domaines médical, chirurgical, et neurologique, un entraînement sain de nature technique sera combiné avec une compréhension psychologique également saine, et qu'il s'y ajoutera une certaine vision spirituelle.

Les médecins et les chirurgiens idéaux sont aussi des métaphysiciens. On peut attribuer beaucoup des difficultés et des confusions actuelles à l'absence de cette association. Le guérisseur métaphysique d'aujourd'hui est si passionné par ce qui n'est pas le corps physique qu'il est bien moins efficace que le médecin pratiquant auprès des malades, des souffrants, et des êtres humains tarés. Le métaphysicien ordinaire, quelle que soit l'étiquette dont il se pare, possède une mentalité étroite. Il insiste à l'excès sur les possibilités divines en excluant les probabilités matérielles ou physiques. La guérison spirituelle complète deviendra divinement possible, mais elle est matériellement irréalisable à certains moments dans le temps et l'espace, et chez des gens largement échelonnés sur le chemin de l'évolution. Pour l'art supérieur de la guérison spirituelle, il est essentiel de posséder un juste sens de l'heure, une saine connaissance du jeu de la Loi du Karma, sans compter une bonne dose de perception intuitive. Il faut encore savoir que la nature manifestée en formes et le corps physique ne constituent pas essentiellement des facteurs [111] majeurs, et ne présentent pas la vaste importance que d'aucuns lui attribuent.

Divers guérisseurs ou adeptes de certains cultes attachent une importance majeure au principe que le véhicule physique doit être libéré de la maladie et soustrait aux processus de la mort. Toutefois, il pourrait être désirable, et cela l'est souvent, que l'on permette à la maladie de suivre son cours et à la mort d'ouvrir la porte permettant à l'âme de sortir de sa prison. Pour tous les êtres incarnés, une heure arrive fatalement où l'âme exige d'être libérée du corps et de la vie des formes. La nature, dans sa sagesse, a ses propres moyens d'arriver à ses fins. Quand la maladie et la mort surviennent à la suite d'une juste appréciation par l'âme que les temps sont révolus, il faut les reconnaître comme des facteurs de libération.

Le lecteur aura compris que la forme physique est un agrégat d'atomes assemblés en organismes et finalement en un corps cohérent, et que ce corps est maintenu en forme par la volonté de l'âme. Retirez cette volonté sur son propre plan, ou bien, selon une expression ésotérique, "laissez l'œil de l'âme se tourner dans une autre direction", et alors, dans le présent cycle, surviendront inévitablement la maladie et la mort. Il n'y a là ni erreur mentale, ni incapacité de reconnaître la divinité, ni le fait de succomber devant le mal. En réalité, c'est la nature des formes qui se dissout en ses composantes et dans son essence fondamentale. La maladie est essentiellement un aspect de la mort. Elle est le procédé par lequel la nature matérielle et la forme substantielle se préparent à se séparer de l'âme.

Toutefois, il survient des maladies, des troubles, ou des affections qui ne sont pas liés à la dissolution finale. Alors il faut se rappeler qu'on en trouve les causes dans de nombreux facteurs, tels que l'entourage, car nombre de maladies sont ambiantes ou épidémiques. Ou encore le patient s'est mis au diapason de courants empoisonnés émanant de la haine du monde ou de complexes psychologiques dont nous avons déjà étudié quelques-uns.

Les causes peuvent aussi se trouver dans les maladies [112] (si j'ose les appeler telles) qui sont naturelles à la matière que les hommes ont choisie pour construire leur véhicule physique. Ils l'ont isolée et séparée de la substance générale de manifestation et ont créé ainsi un type de matière consacrée à la tâche de former l'expression extérieure de la réalité intérieure. Ce type constitue un aspect unique et particulier de la substance universelle, perfectionné jusqu'à un certain point dans le précédent système solaire, et ayant nécessairement un caractère plus élevé que la substance qui vibre créativement à l'appel des trois règnes subhumains de la nature.

G. Résumé des causes de maladie

Dans l'étude occulte des maladies, il faut admettre comme une proposition fondamentale que toute maladie résulte d'un mauvais usage de la force dans une vie précédente ou dans celle-ci. En liaison avec cela, je rappelle quelques- unes des indications données précédemment sur ce sujet.

1. C'est dans les corps éthérique et astral que l'on trouve quatre-vingt-dix pour cent des causes de maladie. Le mauvais emploi de l'énergie mentale et les désirs mal dirigés sont des facteurs de première importance. Toutefois, du fait que la majeure partie de l'humanité se trouve encore dans les stades Atlantes de conscience, cinq pour cent seulement des maladies prédominantes sont dues à des causes mentales. Le pourcentage varie avec le développement de la race et son évolution. La maladie est donc l'élaboration sous forme physique de conditions subjectives indésirables d'ordre vital, émotionnel, et mental.

2. Tout ce qui concerne la santé de l'homme peut s'aborder sous trois angles :

a. Celui de la vie de la personnalité, où nous sommes en passe d'accroître largement notre savoir.

b. Celui de l'humanité prise en bloc, que nous [113] commençons à apprécier.

c. Celui de la vie planétaire, dont nous ne pouvons connaître que peu de chose.

3. Toute maladie est causée par un défaut d'harmonie entre la forme et la vie, entre l'âme et la personnalité. Ce manque d'harmonie se poursuit dans tous les règnes de la nature.

4. La plupart des maladies proviennent

a. d'une source collective,

b. de contagions,

c. de sous-alimentations, comprises dans le sens physique, subjectif, et occulte.

5. Les maladies diffèrent considérablement selon qu'il s'agit des masses, du citoyen moyen, de l'élite intellectuelle, ou des disciples, et elles s'expriment dans des domaines différents.

a. Pour les masses et la moyenne, les trois groupes majeurs de maladies sont :

- la tuberculose,

- les maladies vénériennes,

 - le cancer.

b. Pour l'élite intellectuelle et pour les disciples, les deux maladies majeures sont :

- les troubles cardiaques,

- les maladies nerveuses.

6. La maladie est un fait dans la nature. Quand cet état de choses sera admis, les hommes commenceront de travailler avec la Loi de Libération, avec des pensées justes conduisant à des attitudes et une orientation justes, et selon le principe de non résistance. La manifestation élémentaire de cette non-résistance est cette acceptation résolue de la mort qui caractérise si souvent le stade final précédant immédiatement le trépas. C'est la non résistance qui régit psychologiquement le coma.

7. La loi de Cause et d'Effet, ou Loi du Karma, régit toutes [114] les maladies. Ceci englobe le karma des individus, des groupes, des nations, et de toute l'humanité.

Arrivés à ce point, si vous voulez faire une pause et passer en revue ce que j'ai réaffirmé, et si vous voulez relire les quatre Lois et les quatre Règles et les méditer, vous posséderez les assises nécessaires à la suite de nos études en commençant par les maladies incidentes à la vie de disciple. Je les ai déjà partiellement décrites dans le second volume de Un Traité sur les Sept Rayons (pages anglaises 520 à 625). Là, je les avais surtout abordées sous l'angle du mystique, tandis qu'ici je vais toucher aux problèmes des disciples acceptés.

Section IV — Maladies résultant de la vie de disciple

J'ai déjà dit que les maladies ont leur origine dans les quatre causes suivantes.

1. Elles résultent de ce que la libre vie de l'âme est bloquée.

2. Elles sont causées par trois influences ou sources de contamination :

a. Anciennes fautes, appelées parfois péchés et erreurs de l'individu en question, fautes commises au cours de cette vie ou d'une incarnation antérieure.

b. Souillures et prédispositions humaines héritées en commun avec tout le reste de l'humanité.

c. Mal planétaire, attenant au point d'évolution atteint par le Logos de la planète et conditionné par le karma planétaire.

3. Les maladies sont conditionnées par les forces émanant du plan sur lequel la conscience de l'homme est primordialement centrée.

4. Les cinq types majeurs de maladie, avec leurs effets [115] associés et subsidiaires, peuvent se traduire et se traduisent par des manifestations chez les disciples. Un disciple n'est immunisé qu'après la troisième initiation.

A. Maladie des mystiques

Toutefois, il est rare qu'un disciple soit tuberculeux, à moins que cela ne résulte de son karma. Il n'est pas non plus sujet à succomber aux maladies vénériennes à moins qu'elles ne l'aient affecté physiquement au cours de sa vie sacrificielle de service. Les contagions peuvent l'atteindre, mais légèrement. Le cancer peut le réclamer comme victime, mais le disciple sera plutôt sujet à succomber à des crises cardiaques ou à des troubles nerveux d'une espèce ou d'une autre. Le mystique caractérisé sera plus fréquemment victime des situations purement psychologiques en connexion avec sa personnalité intégrée, donc rattachées au fait qu'il est largement focalisé sur le plan astral. Le disciple est plus exposé aux affections mentales ou aux crises ressortissant de l'énergie et dues à la fusion de l'âme et de la personnalité, que cette fusion soit achevée ou en cours.

La première cause de maladie mentionnée dans ce traité se résumait dans l'existence d'entraves à la libre vie et à l'énergie affluente de l'âme. Ce blocage est effectué par le mystique quand il succombe à ses propres formes-pensées, constamment créées en réponse à ses aspirations croissantes. Ces formes- pensées deviennent des barrières entre lui et la libre vie de l'âme, elles bloquent son contact avec l'âme et suspendent l'influx d'énergie qui devrait en résulter.

Avant la troisième initiation, le disciple renverse la situation et devient la victime du formidable influx d'énergie de l'âme (l'énergie du deuxième aspect) qui lui arrive en provenance de quatre sources :

a. Sa propre âme, centre d'énergie avec lequel la fusion [116] est en voie de réalisation rapide.

b. Son groupe, ou l'Ashram auquel il est affilié en tant que disciple accepté.

c. Son Maître, avec Qui il a des relations spirituelles et à l'influence vibratoire de Qui il est toujours sensible.

d. La Hiérarchie, dont l'énergie peut l'atteindre par l'intermédiaire des trois facteurs ci-dessus.

Tous ces courants d'énergie ont un effet défini sur les centres du disciple, selon son rayon et sa polarité spécifique au cours de sa présente incarnation. Or, chaque centre est relié à l'une ou l'autre des glandes, et celles-ci à leur tour conditionnent le courant sanguin. Elles ont en outre un effet spécifique sur les structures organiques intérieures à leur champ d'influence vibratoire, telles que l'estomac (proche du plexus solaire), le cœur (proche du centre cardiaque), etc.

Vous avez ainsi un aperçu des maladies majeures dont un disciple est susceptible de souffrir. Elles sont seules de leur genre et limitées principalement à la fraction avancée de l'humanité. Elles résultent d'une hyperstimulation ou d'un afflux d'énergie dans un centre particulier, provoquant des troubles excessifs et localisés.

Un mystique n'est pas aussi prédisposé qu'un disciple à ces hyperstimulations à moins qu'il ne soit en bonne voie de devenir un mystique pratique, c'est-à-dire un occultiste. Il y a un cycle défini de transition entre l'attitude mystique et la position plus nette assumée par l'occultiste. Je ne m'occuperai donc pas des maladies dont les mystiques deviennent la proie, sauf à propos d'un fait intéressant que je voudrais signaler. Le mystique est toujours conscient d'une dualité. Il est le chercheur à la poursuite de la lumière, de l'âme, du bien-aimé, de ce quelque chose de supérieur dont il ressent l'existence et croit la découverte possible. Il s'efforce de reconnaître le divin et d'en être reconnu. Il est un amoureux de la vision, un disciple du Christ, et cela conditionne [117] sa pensée et ses aspirations. Il est un dévot et aime ce qui est apparemment inaccessible – l'Autre que lui-même.

C'est seulement lorsqu'il devient un ésotériste que le mystique apprend la vérité au sujet de l'aimant dont il subissait la constante attraction et du dualisme qui colorait sa vie et ses pensées et qui offrait un motif à toutes ses entreprises. Il s'agissait de son vrai moi, l'unique Réalité. Il reconnaît que par assimilation à cette réalité et par identification avec elle, il peut transmuer la dualité en unité, et le sens de la recherche en un effort en vue de devenir ce qu'il est réellement, un Fils de Dieu ne faisant qu'un avec tous les Fils de Dieu. Ayant accompli cela, il se trouve ne faire qu'un avec CELUI dans lequel nous vivons, nous nous mouvons, et déroulons notre existence.

Il existe une expression inférieure de l'état mystique, expression qui nous devient de plus en plus familière et que l'on désigne sous le terme de "personnalité scindée". Lorsque cette situation se présente, le moi inférieur personnel se manifeste par un état fondamental de dualité, comme si deux personnes s'exprimaient, au lieu d'une seule âme-personnalité intégrée. Cela crée nécessairement une situation psychologique dangereuse qui justifie l'intervention de savants expérimentés. Mais les psychologues et psychiatres entraînés qui reconnaissent le fait de l'âme sont fort rares. Or la connaissance de l'âme est déjà utile aujourd'hui et le sera de plus en plus dans les années à venir, lorsqu'il faudra retrouver et discerner dans la conscience humaine des homologies avec de vastes zones inexplorées de perception.

La personnalité scindée et le mystique forment deux aspects d'un tout, l'aspect juste selon la ligne de haut développement spirituel, et l'aspect qui reflète et déforme le degré de développement antérieur à celui de l'occultiste entraîné. Bien des conditions dominantes dans l'humanité d'aujourd'hui [118] peuvent être soumises au même raisonnement. C'est ainsi que l'avenir nous réserve un mode de guérison par la découverte d'homologies supérieures correspondant aux difficultés et maladies inférieures, et la reconnaissance que ces dernières sont simplement les déformations d'une grande réalité. Cela conduit à transférer vers cet aspect reconnu supérieur l'attention du patient dont le guérisseur prend soin.

Toute la Science de l'Intégration est impliquée dans cette matière. Quand cette science sera bien comprise, elle ouvrira des voies entièrement nouvelles pour aborder psychologiquement les maladies, tant nerveuses que physiologiques. Un petit effort a déjà été entrepris dans ce sens par des psychologues et des éducateurs à tendance d'esprit spiritualiste.

Le système consistant à secourir psychologiquement les malades suit nettement cette ligne, et l'on peut décrire comme suit l'action du psychologue moyen quand il s'occupe de malades nerveux, ou frisant la nervosité, ou de personnes à tendances névrotiques. Il emploie la méthode consistant à découvrir les complexes profondément enracinés, les cicatrices, les anciens chocs, ou les peurs dissimulées derrière l'expérience du présent, et qui ont fait de l'homme ce qu'il est aujourd'hui. Il est généralement possible de suivre ces facteurs conditionnants à la trace jusque dans le subconscient en exhumant le passé, en tenant compte de l'ambiance actuelle, en calculant avec l'hérédité, et en étudiant les effets de l'éducation – soit académique, soit basée sur l'expérience même de la vie. Alors, si possible avec l'aide du patient, on ramène à la surface de sa conscience le facteur qui était pour lui un handicap majeur et avait transformé le sujet en un problème psychologique. En le lui expliquant intelligemment on le relie à son état tel qu'il est, et l'homme en arrive à découvrir sa personnalité, ses problèmes, et l'occasion imminente qui se présente.

Toutefois, la technique spirituelle est entièrement différente. Elle laisse de côté le problème de la personnalité, et la fouille du subconscient, parce qu'elle considère que les [119] conditions indésirables résultent d'un manque de contact avec l'âme et d'un défaut de contrôle par l'âme. On enseigne au patient (si j'ose l'appeler ainsi) à cesser de se regarder, et en conséquence à se détourner de lui-même, de ses sentiments, de ses complexes, de ses idées fixes, et de ses pensées indésirables, pour focaliser son attention sur l'âme, la divine Réalité à l'intérieur de la forme, et sur la Conscience de Christ. On pourrait bien appeler cela le processus qui substitue scientifiquement un nouvel intérêt dynamique à celui qui a tenu la scène jusque-là. Cela met en mouvement l'activité d'un facteur coopératif dont l'énergie envahit la vie inférieure de la personnalité et la débarrasse des mauvaises tendances psychologiques et des complexes indésirables conduisant à de fâcheux égarements dans la conduite de la vie. Ce processus arrive à régénérer la vie mentale, de sorte qu'une juste façon de raisonner permet à l'homme de s'orienter sous l'impulsion ou l'illumination de l'âme. Il en résulte "le pouvoir dynamique expulsif d'une nouvelle affection". Les anciennes idées fixes[1], dépressions et misères, les anciens désirs gênants et handicapants, tout cela disparaît. L'homme se trouve libre en tant qu'âme et maître des processus de sa vie.

J'ai longuement discuté de ces deux conditions, indispensables à la compréhension d'une nouvelle loi concernant la guérison. L'étude de la personnalité scindée, des problèmes du mystique, et de la nouvelle manière d'aborder les maladies (sous l'angle de l'âme et du domaine des causes au lieu de l'angle de la personnalité et du domaine des effets) peut clarifier cette loi dans vos esprits. Elle peut tout au moins vous exposer sa vraisemblance et ses précieuses possibilités d'application aux besoins humains.

LOI IV

Les maladies, tant physiques que psychologiques, ont leur racine dans le bien, le beau, et le vrai. Elles ne sont [120] qu'un reflet déformé de possibilités divines. L'âme contrecarrée, qui recherche la pleine expression de quelque caractéristique divine ou réalité spirituelle intérieure, provoque un point de friction dans la substance de ses gaines. Le regard de la personnalité se focalise sur ce point, et cela appelle la maladie.

L'art du guérisseur se préoccupe de relever les regards focalisés vers le bas en les orientant vers l'âme, qui est le véritable Guérisseur intérieur de la forme. Alors l'œil spirituel ou troisième œil dirige la force curative et le rétablissement s'ensuit.

B. Maladies des disciples

Divisons notre exposé sur les maladies des disciples en deux parties : les problèmes spécifiques de tous les disciples, et les difficultés incidentes au contact de l'âme.

Rappelons ici que tous les disciples sont susceptibles de contracter les maladies de catégorie majeure. Ils travaillent à s'assimiler à la masse humaine, ce qui inclut tous les maux héréditaires de la chair. Toutefois, ils se doivent de ne pas succomber aux faiblesses de l'homme ordinaire, et se rappelleront que les maladies cardiaques et nerveuses constituent leur problème majeur. Sous ce rapport, signalons que les disciples se classent en deux grands groupes. Les premiers vivent "au-dessus du diaphragme" et sont donc enclins aux maladies de cœur et aux affections de la thyroïde et de la gorge. Les seconds s'emploient à transférer aux centres situés au-dessus du diaphragme les énergies des centres situés au-dessous. Actuellement, la plupart des disciples transfèrent dans le cœur les énergies du plexus solaire, et le processus est considérablement hâté par l'agonie du monde. Ce transfert s'accompagne de troubles de l'estomac, du foie, et des voies respiratoires. Voir[2].

1. Les problèmes spécifiques des disciples

Ainsi qu'il a été dit, ces problèmes concernent spécialement les individualités qui se sont élevées en conscience hors de la vie de leur personnalité et ont atteint la vie de l'âme. Ils sont essentiellement reliés à l'énergie, à son influx, à son [121] assimilation ou sa non-assimilation, et à son influence correctement dirigée. Nous n'étudierons pas ici les autres maladies auxquelles les disciples peuvent succomber et que tous les corps de chair au stade actuel de l'évolution humaine ont héritées, car il faut se rappeler que les maladies varient selon le point d'évolution du sujet et aussi qu'elles apparaissent cycliquement. Il suffit de dire que les trois maladies majeures de l'humanité (syphilis, tuberculose, et cancer) prennent leur péage de disciples, particulièrement en amenant l'âme à se libérer de son véhicule.

Dans ce cas toutefois, et si peu que cela paraisse, le contrôle de ces maladies s'effectue à la hauteur de l'âme, et le départ pour l'au-delà est ordonnancé en vertu d'une décision de l'âme, mais non comme résultat de la nocivité de la maladie. Ces trois maladies majeures font corps avec la vie planétaire dans laquelle nous vivons, nous nous mouvons, et déroulons notre existence. La raison qui leur vaut ce pouvoir sur les disciples est que les disciples eux-mêmes font partie intégrante de la vie planétaire. Aux premiers stades d'évolution où ils reconnaissent cette intégration, ils sont enclins à devenir la proie de la maladie. C'est un fait peu connu et mal compris, mais il explique pourquoi les disciples et les êtres évolués sont prédisposés à ces maladies.

Nous pouvons diviser ces problèmes en quatre catégories.

1. Ceux qui sont liés au sang ou à l'aspect vital, car "le sang est la vie".

Ils ont sur le cœur un effet spécifique, mais en général de nature uniquement fonctionnelle. Les maladies de cœur organiques ont leurs origines dans des causes plus profondes.

2. Ceux qui constituent un effet direct de l'énergie, jouant sur le système nerveux et à travers lui, via le cerveau directeur.

3. Ceux qui sont liés au système respiratoire et ont une origine occulte.

4. Ceux qui sont dus spécifiquement à l'état des centres, réceptivité ou non-réceptivité, fonctionnement ou non-fonctionnement, [122] ainsi qu'à l'influence propre du centre. Ces problèmes se divisent naturellement en sept groupes, affectant les sept zones majeures du corps. Pour le disciple moyen, avant qu'il y ait contrôle complet de l'âme et gouverne monadique, c'est le nerf vague qui est le principal agent directeur, via le cerveau. C'est le long de ce nerf que les énergies entrées par le centre coronal sont distribuées au reste du corps. En Orient, une puissante école ésotérique a bâti une science définie des centres et de leur relation avec kundalini[3]. Cette science contient beaucoup de vérités, mais aussi beaucoup d'erreurs.

J'ai marqué la différence entre problèmes, réactions physiques, et maladies, parce que l'influx, la distribution, et la direction de l'énergie ne provoquent pas nécessairement des maladies. Toutefois, pendant le noviciat qui précède toutes les initiations, ils font toujours surgir des difficultés et des problèmes très divers, soit dans la conscience du disciple, soit dans ses relations avec son entourage. Son milieu s'en trouve donc affecté, et par voie de conséquence ses réactions réciproques sur ce milieu aussi.

Sous ce rapport, il faut se rappeler que tous les disciples sont des centres d'énergie dans le corps de l'humanité et sont en passe de devenir des foyers d'énergie focalisée et dirigée. Leurs fonctions et leurs activités produisent toujours et inévitablement des effets, résultats, réveils, ruptures, et réorientations dans la vie de ceux qui les entourent. Aux stades initiaux, les disciples produisent ces effets inconsciemment. Il arrive donc fréquemment que les résultats sur les personnes touchées soient indésirables, et que l'énergie ne soit pas dirigée, défléchie, ou retenue avec sagesse. À l'arrière-plan de toute sage direction de l'énergie, il faut qu'il y ait une intention intelligente. Par la suite, lorsque les disciples auront appris consciemment à exister et seront devenus des centres irradiants de force curative consciemment dirigée, cette énergie d'abord animatrice puis transmise sera employée plus constructivement sous forme psychologique et physique. Néanmoins, dans tous les cas, le disciple devient effectivement [123] influent et ne peut jamais être ce qu'on appelle ésotériquement "inaperçu à sa place et sans impact sur d'autres âmes". Son influence, son rayonnement, et sa vigoureuse énergie lui suscitent inévitablement des difficultés. Ses problèmes sont basés sur les relations humaines qu'il a établies karmiquement, et sur les réactions des gens qu'il fréquente soit pour le bien soit pour le mal.

En principe, l'influence d'un disciple de la Grande Loge Blanche est fondamentalement bonne et spirituellement cristallisante. Superficiellement et dans ses effets extérieurs – surtout quand le disciple est en cause – on découvre des situations difficiles, des fissures apparentes, et des fautes aussi bien que des vertus chez ceux qui en sont touchés. Tout cela peut persister pendant de nombreuses incarnations, jusqu'à ce que la personne ainsi influencée devienne ce qu'on appelle "ésotériquement réconciliée avec l'énergie émanante". Méditez cela. Il faut que l'effort d'ajustement parte des influencés et non du disciple.

Considérons enfin les quatre problèmes sous l'angle psychologique et non plus sous l'angle physique.

a. Les problèmes soulevés par l'éveil du centre cardiaque du disciple sont peut-être les plus communs et souvent les plus difficiles à traiter. Ils ont leur base dans des relations vivantes et dans le conflit entre l'énergie de l'amour et les forces du désir. Dans les stades initiaux, la force d'amour affluente établit des contacts de personnalité qui oscillent entre la dévotion effrénée et la haine féroce de la part de la personne atteinte par l'énergie du disciple. Cela produit des remous incessants avec des brouilles et des réconciliations dans la vie du disciple, jusqu'à ce qu'il se soit adapté aux effets de sa répartition d'énergie. Les difficultés peuvent devenir graves et profondément perturbatrices lorsque le disciple est un chef écouté ou assez important pour devenir le centre organisateur d'un groupe, ou quand il est en position d'amorcer ésotériquement la formation de son propre Ashram (avant de prendre l'une des initiations majeures).

Toutefois, le disciple ne peut guère que s'efforcer de [124] régulariser l'énergie d'amour émise. Le problème reste fondamentalement celui de la personne touchée. Comme je l'ai fait remarquer plus haut, il faut que les ajustements émanent de la partie adverse, le disciple restant à l'affût du premier signe de consentement à reconnaître le contact spirituel et à coopérer au service du groupe. Ceci est un point que les deux partenaires, le disciple et la personne réagissant à son influence, ont besoin de considérer. Le disciple se tient prêt. Le partenaire impressionnable se retire ou se rapproche, habituellement selon l'incitation de son âme ou de sa personnalité, probablement de cette dernière aux stades initiaux. Il finit toutefois par s'entendre avec le disciple et à coopérer en pleine compréhension, sur quoi la pénible période des difficultés prend fin.

En abordant ces problèmes relatifs au cœur et à l'énergie vitale du disciple, il m'est impossible d'entrer dans des détails explicites. Ceux- ci sont conditionnés par le rayon du disciple et l'initiation à laquelle il se prépare, ainsi que par la qualité, l'état évolutionnaire, et le rayon des personnes influencées.

Il se présente aussi des difficultés et des problèmes de nature plus subtile, issus de la même cause, mais non localisés dans certaines relations humaines définies. Un disciple sert ; il écrit et parle ; ses paroles et son influence s'infiltrent dans la masse des hommes et les éveillent à une activité quelconque – souvent bonne et spirituelle, parfois mauvaise antagoniste, et dangereuse. Il faut donc qu'il tienne compte des réactions que son travail déclenche non seulement sur lui- même, mais encore, dans un sens général et spécifique, sur les masses qu'il commence à influencer. C'est une tâche malaisée, surtout pour un débutant qui travaille selon le Plan. Le disciple hésite entre le plan mental, où il cherche normalement à opérer, et le plan astral où la majeure partie [125] des hommes est focalisée. Cela le conduit dans le royaume des mirages avec les dangers qui s'ensuivent. Il s'en va en conscience vers ceux qu'il cherche à aider, mais c'est tantôt en qualité d'âme (et alors il surexcite souvent ses auditeurs) et tantôt sous un jour personnel (et alors il nourrit et rehausse leurs réactions personnelles).

À mesure que le temps passe, les difficultés soulevées par l'indispensable approche du cœur lui enseignent à se tenir fermement au centre. Il émet la note, donne son message, distribue l'énergie d'amour dirigée, influence son entourage, mais reste impersonnel, n'étant qu'un agent directeur et une âme compréhensive. L'impersonnalité peut se définir comme un retrait de l'énergie personnelle. Tous les disciples savent bien que l'impersonnalité donne jour à ses propres problèmes. Toutefois, ils ne peuvent qu'attendre le moment propice pour amener l'autre personne à comprendre plus clairement la signification et le sens ésotérique des justes relations humaines.

Le problème de ceux qui travaillent pour des individus et des groupes est fondamentalement relié à l'énergie du cœur et à la force vivifiante de la vie incarnée du cœur. En liaison avec ce problème et ses réactions sur le disciple, certains inconvénients physiques définis peuvent se produire, et j'en parlerai sous peu.

Signalons aussi qu'il peut survenir des arythmies et des problèmes en connexion avec la vie cyclique du disciple. Le cœur et le sang sont reliés ésotériquement et décrivent symboliquement la vie pulsative de l'âme. Cette vie se traduit sur le plan physique par la double vie des disciples, avec ses expansions et ses retraits dont chaque phase présente ses propres problèmes. Lorsqu'un disciple a maîtrisé le rythme de sa vie extérieure et intérieure, et organisé ses réactions de manière à en tirer le maximum de signification, mais sans être conditionné par elles, il entre dans la vie relativement [126] simple de l'initié.

Cette phrase vous étonne-t-elle ? Alors rappelez-vous qu'après la deuxième initiation l'initié s'est libéré des complexités du contrôle émotionnel et astral. Il ne peut plus être subjugué par le mirage. Il peut maintenir sa stabilité en dépit de tout ce qu'il fait ou ressent. Il comprend que l'aspect cyclique est lié aux paires d'opposés et fait partie de la manifestation vivante de l'existence elle-même. Pendant qu'il s'assimile ces notions, il traverse de grandes difficultés. En tant qu'âme, il se soumet lui-même à une vie d'extériorisation, d'influence magnétique, et d'extraversion.

Immédiatement après une telle expérience, le disciple peut vivre une période de retraite, où il cessera apparemment de s'intéresser à ses relations et à son entourage, et exprimera sa vie d'une manière intensément introspective et introvertie. Entre ces deux extrêmes, il peut se débattre dans la détresse, parfois pendant de nombreuses incarnations, jusqu'à ce qu'il sache en mêler et en fondre les deux expressions. Alors la double vie du "disciple accepté" devient claire pour lui à ses divers degrés et stades. Il sait ce qu'il fait. L'expansion et la retraite, le service dans le monde et la vie de méditation jouent tous deux constamment et systématiquement leur rôle utile.

Pendant qu'il acquiert la maîtrise de ce processus, bien des difficultés psychologiques prennent naissance et conduisent à des scissions psychiques, tant profondes que superficielles. Le but de tout développement est l'intégration, intégration en tant que personnalité, intégration avec l'âme intégration dans la Hiérarchie, intégration avec le Tout, jusqu'à ce qu'on ait atteint une identification et une unité complètes. Pour dominer cette science de l'intégration, dont le but essentiel est l'identité avec l'Unique Réalité, le disciple progresse d'une unification à l'autre. Il commet des fautes, se laisse souvent aller à un découragement complet, s'identifiant avec ce qui est indésirable, jusqu'à ce que son âme-personnalité répudie ses connexions initiales. Il paye maintes et maintes pénalités pour avoir mal orienté son zèle [127] déformé une aspiration, subi la domination des effets de l'illusion, et à cause des nombreuses conditions de dérangement psychologique et de désordre physique accompagnant la guérison des failles, l'achèvement d'une juste identification, et l'établissement d'une orientation correcte.

Pendant que ce processus fondamental inéluctable et nécessaire progresse, un travail déterminé se poursuit dans le corps éthérique. Le disciple s'efforce d'élever jusqu'au plexus solaire les énergies des centres inférieurs et de les transférer de là au centre cardiaque, ce qui aboutit à refocaliser les énergies au-dessus du diaphragme au lieu de mettre l'accent au-dessous. Cela conduit fréquemment à de profondes complications car, sous l'angle de la personnalité, le centre du plexus solaire est le plus important parce qu'il reste la chambre de compensation des forces de la personnalité.

C'est ce processus de décentralisation et d' "élévation" de la conscience inférieure à la supérieure qui provoque les principales difficultés auxquelles le disciple est en butte. C'est ce même processus qui joue aujourd'hui dans le monde pris en bloc, et provoque l'effroyable bouleversement de la civilisation, de la culture, et des affaires humaines. L'humanité est en passe de centrer différemment toute sa conscience. La vie égoïste (caractéristique de l'homme centré sur ses désirs, donc dans son plexus solaire) cède la place à la vie décentralisée de l'homme généreux (centré dans son Moi supérieur ou son âme) qui se rend compte de ses connexions et de sa responsabilité envers le Tout au lieu de se limiter à la fraction. La sublimation de la vie inférieure dans la supérieure est un phénomène de première importance pour l'individu et pour la race. Quand le disciple individuel, et avec lui l'humanité symbolisant le disciple mondial, auront maîtrisé sous ce rapport le processus de transfert, nous verrons s'établir le nouvel ordre de service individuel et mondial, et en conséquence la venue du nouvel âge attendu.

La circulation du courant sanguin est le symbole de tous ces processus ; par homologie, elle révèle tout ce qui est [128] nécessaire pour établir l'ordre dans le monde – libre circulation de tous les matériaux utiles dans toutes les parties de la grande charpente de l'humanité. Le sang est la vie, et le monde à venir sera caractérisé par le libre-échange, le libre partage, et la libre circulation de tout ce qu'il faut pour que les hommes vivent judicieusement.

Aujourd'hui, ces conditions sont ignorées ; le corps de l'humanité est malade. et sa vie intérieure désorganisée.

Au lieu de libre circulation entre toutes les parties de son aspect vivant, il y a séparation, chenaux bloqués, congestion, et stagnation. Il a fallu la terrible crise de la récente guerre [4] pour que l'humanité se rende enfin compte de son état de maladie. L'étendue du mal actuellement découvert est si grande, et les maladies du "sang de l'humanité" (compris symboliquement) si graves que seules les mesures les plus rigoureuses pourraient suffire à instaurer une cure – souffrance, agonie, désespoir et terreur.

Les guérisseurs feraient bien de se rappeler cela, et de savoir que les disciples et tous les hommes de bien participent à cette maladie universelle de l'humanité qui prend son péage psychologiquement, ou physiquement, ou les deux. Le trouble étant d'origine ancienne et résultant d'une longue habitude affecte inévitablement le véhicule physique de l'âme. Le fait d'être exempt des maladies humaines ne signifie pas en soi une supériorité spirituelle. Il peut simplement dénoter ce qu'un des Maîtres a appelé "les profondeurs de l'égoïsme spirituel et de la satisfaction de soi".

L'initié du troisième degré peut rester immunisé, mais seulement parce qu'il s'est complètement libéré du mirage et qu'aucun aspect de la vie de la personnalité ne peut plus avoir d'emprise sur lui. Les types humains de tous les rayons sont également sujets à ces problèmes particuliers. Toutefois, ceux du septième rayon sont plus sensibles qu'aucun des autres aux problèmes, inconvénients, et maladies concernant le courant sanguin. La raison en est que le septième rayon est celui qui régit l'expression et la manifestation de la vie [129] sur le plan physique et organise les connexions entre l'esprit et la matière ayant pris forme. Le septième rayon est donc en jeu aujourd'hui, puisqu'il cherche à créer le nouvel ordre avec libre circulation, et se propose de libérer l'humanité des maux et problèmes du passé. Il est intéressant de se le rappeler, et si les lecteurs désirent coopérer intelligemment aux événements du jour, ils feraient bien de rassembler et d'étudier tout ce que j'ai écrit au sujet du septième rayon d'ordre cérémoniel et de magie.

b. Maladies du système nerveux dues à l'afflux d'énergie dans toutes les parties du corps, énergie dirigée soit par la personnalité ou quelque aspect du moi inférieur, soit par l'âme via le cerveau. Ces maladies sont fréquentes et deviennent aiguës à mesure que le disciple approche de l'initiation ou devient un initié. En dehors des maux physiologiques qui en résultent, l'influx de force produit encore beaucoup d'autres effets. Par exemple, le disciple est hyper-stimulé, et en conséquence devient hyperactif, puis déséquilibré. Je ne fais pas allusion à un déséquilibre mental, bien que cela puisse survenir, mais à un hyper développement et à l'expression exaltée d'une partie de sa nature. Le disciple peut devenir hyper-organisé d'une manière extravagante par le truchement d'un centre hyperactif, ou au contraire sous-organisé et apathique. Il est donc sujet au déséquilibre du système glandulaire, avec tous les inconvénients attenants. L'hyperstimulation ou le sous-développement de ses centres affecte normalement les glandes endocrines, qui réagissent en provoquant des difficultés de caractère, lesquelles à leur tour soulèvent des problèmes d'ambiance ainsi que des handicaps personnels.

On tourne dans un cercle vicieux parce que la force, mal dirigée, afflue de l'un ou l'autre des véhicules de la personnalité [130] vers le centre corrélatif, telle la force astrale agissant sur le plexus solaire. Aussitôt surgissent des problèmes de santé, de caractère, et d'influence. L'activité hyper-irradiante par l'intermédiaire d'un centre attire l'attention, et le disciple devient victime de sa propre réussite. J'aborderai ces questions plus longuement quand je traiterai des maladies qui répondent aux quatre catégories de problèmes.

Leurs inconvénients sont d'ordre très général, mais affectent principalement les disciples du deuxième et du sixième rayon. Les premiers sont touchés parce que le deuxième rayon est le rayon constructeur qui concerne surtout les manifestations extérieures et l'utilisation de tous les centres. Les seconds sont atteints parce que le sixième rayon est primordialement celui de la tension, une tension qui peut se manifester sous la forme du pire fanatisme ou du dévouement le plus altruiste.

Inutile de dire que tous les rayons présentent les mêmes problèmes, mais le deuxième s'occupe dans une large mesure de l'activité de l'âme opérant par tous les centres (au-dessus comme au-dessous du diaphragme), le cœur étant le centre primordial d'attention. Le sixième rayon a une relation étroite avec le centre solaire considéré comme chambre de compensation et lieu de réorientation de la force vitale dans la personnalité. Ayez cela constamment présent à l'esprit.

c. Les problèmes liés au système respiratoire sont tous en rapport avec le cœur et concernent l'établissement d'un juste rythme et d'un contact normal avec l'entourage. L'aspiration du souffle de vie, l'utilisation de l'air en commun avec tous les autres humains, dénotent à la fois l'existence d'un centre individuel de vie et la participation de tous à la vie générale. La Parole Sacrée, le OM est intimement reliée à ces problèmes d'existence individuelle ou séparative, et à [131] leur opposé. Selon la terminologie d'un manuel occulte sur la guérison offert à tous les disciples avancés, on peut dire que :

"Celui qui vit dans le son de l'AUM se connaît lui- même. Celui qui vit en faisant résonner le OM connaît son frère. Celui qui connaît le SON connaît tout."

Ensuite, dans le langage cryptique et symbolique des initiés, le manuel continue :

"Le souffle de vie devient cause de mort pour celui qui vit dans une coquille. Un tel homme existe, mais il n'est pas. Alors le souffle l'abandonne et remonte en spirale vers le tout.

"Celui qui exhale le OM connaît plus que lui-même. Il sait que le souffle est prana, la vie, le fluide de liaison. Les maux de la vie sont siens parce qu'ils sont le lot des hommes – non engendrés dans une coquille, car la coquille n'est pas.

"Celui qui est le SON et l'émission du son ne connaît pas la maladie, ne connaît pas la main de la mort."

Ces quelques mots résument toute la question du troisième groupe de problèmes et de maladies. Ils se rapportent à la circulation de l'énergie de l'âme qui est celle de l'amour et ne concernent pas la circulation de l'essence de vie. Ces deux énergies de base agissant sur les forces de la personnalité occasionnent la majeure partie des problèmes hérités par l'humanité, à savoir : le manque d'amour, le manque de vie, l'incapacité d'émettre correctement la note de l'âme et du rayon, et l'insuccès dans la transmission. Employant une phraséologie mystique mais non occulte, nous dirons que le secret pour constituer un pur chenal de transmission est étudié dans le premier groupe de problèmes, et que l'établissement de justes relations par la juste émission de la note attirante de l'âme est étudié dans les deux derniers groupes.

Bien entendu, les gens de tous les rayons ont à subir le [132] troisième groupe de difficultés, problèmes, et maladies, mais ceux du premier rayon sont notoirement prédisposés à souffrir de ces troubles spécifiques. En même temps, quand ils utilisent correctement leurs pouvoirs latents, ils peuvent triompher des difficultés et résoudre les problèmes incidents bien plus facilement que les gens des autres rayons par l'emploi judicieux du OM, et finalement en utilisant le SON. Vous trouvez ici une référence à la Parole Perdue de la Maçonnerie et au SON du Nom Ineffable.

Le son de l'AUM, le son de l'OM, et le SON lui-même sont tous liés à la vibration et à ses effets différents et variés. Le secret de la Loi de Vibration est révélé progressivement à mesure qu'on apprend à émettre la PAROLE dans ses trois aspects. Les lecteurs feraient bien de méditer sur la différence entre le souffle et le son, entre le processus de la respiration et celui de la création d'une activité vibratoire. Ils sont connexes, mais distincts l'un de l'autre. L'un est relié au Temps et l'autre à l'Espace. L'Ancien Commentaire l'exprime comme suit : "Le son, le son final et pourtant initial, concerne ce qui n'est ni le Temps, ni l'Espace. Il gît en dehors du Tout manifesté, il est Source de tout ce qui est, et pourtant il n'est rien."

Pour cette raison, il est généralement possible aux disciples du quatrième rayon de développer leur compréhension du OM par le pouvoir de leur intuition. Ce rayon d'harmonie par conflit (le conflit entre les paires d'opposés) est nécessairement impliqué dans la production de l'activité vibratoire qui conduira vers l'unité, l'harmonie, les justes relations, et la libération de l'intuition.

d. Les problèmes incidents à l'activité ou l'apathie des centres comptent peut-être parmi les plus importants au point de vue des maladies, parce que les centres régissent le [133] système glandulaire, et que les glandes sont en rapports directs avec le courant sanguin. Elles conditionnent aussi les zones majeures les plus importantes du corps humain. Elles ont un effet à la fois physiologique et psychologique sur la personnalité et sur ses contacts et relations intérieurs et extérieurs. Primordialement, la relation entre glandes et sang est physique, mais ses effets sont largement psychologiques. C'est pourquoi je m'étendrai particulièrement sur ce quatrième groupe de problèmes, en traitant les maladies des disciples et en donnant quelques enseignements précis sur les centres. On en déduira plus clairement qu'ailleurs les causes des nombreux maux et inconvénients physiques de l'homme.

Avant d'aborder notre prochaine question, veuillez bien renouveler vos efforts pour saisir pleinement les Lois de Guérison et les Règles données précédemment. Je les répète ici pour vous faciliter la tâche.

LOI I

Toute maladie résulte d'une inhibition dans la vie de l'âme, et ceci est vrai de toutes les formes et dans tous les règnes. L'art du guérisseur consiste à libérer l'âme, afin que sa vie puisse se répandre à travers l'agrégat d'organismes qui compose toute forme particulière.

LOI II

La maladie est le produit de trois influences, et elle leur est sujette. D'abord le passé d'un homme selon lequel il paye le prix de ses anciennes erreurs. Deuxièmement son hérédité, selon laquelle il partage avec toute l'humanité les courants d'énergie souillée d'origine collective. Troisièmement, il participe avec toutes les formes naturelles à ce que le Seigneur de la Vie impose à Son corps. On appelle ces influences "La Loi Ancienne de Partage du Mal". Un jour il faudra qu'elle cède la place à la Loi de l'Ancien Bien Dominant sous-jacente à tout ce que Dieu a créé. Il faut que cette loi soit mise en action par la Volonté spirituelle de l'Homme. [134]

 LOI III

Les maladies sont un effet de la centralisation essentielle de l'énergie vitale chez l'homme. C'est en partant du plan où cette énergie est focalisée que s'acheminent les conditions déterminantes qui provoquent la mauvaise santé. Ces conditions s'extériorisent sous forme de maladies ou d'immunités contre les maladies.

LOI IV

Les maladies, tant physiques que psychologiques, ont leur racine dans le beau, le bien, et le vrai. Elles ne sont qu'un reflet déformé des possibilités divines. L'âme contrecarrée qui recherche la pleine expression de quelque caractéristique divine ou réalité spirituelle intérieure, provoque un point de friction dans la substance de ses gaines. Les yeux de la personnalité se focalisent sur ce point, et cela mène à la maladie. L'art du guérisseur se préoccupe de relever les yeux focalisés vers le bas en les orientant vers l'âme, qui est le guérisseur intérieur de la forme. Alors l'œil spirituel ou troisième œil dirige la force curative, et tout va bien.

PREMIERE REGLE

Il faut que le guérisseur cherche à réunir son âme, son cœur, son cerveau, et ses mains. Cela lui permet de répandre sur le patient la force vitale curative. Tel est le travail magnétique, qui peut soit guérir la maladie soit aggraver le mauvais état présumé du malade, selon le savoir du guérisseur.

Il faut que le guérisseur cherche à unir son âme son cerveau, son cœur, et l'émanation de son aura.

Ainsi sa présence peut nourrir la vie de l'âme du patient. Tel est le travail de radiation. Les mains ne sont pas nécessaires. L'âme déploie son pouvoir. L'âme du patient répond par la réaction de son aura à la radiation de l'aura du guérisseur, débordante d'énergie d'âme.

DEUXIEME REGLE

Il faut que le guérisseur parvienne à la pureté magnétique par sa pureté de vie. Il faut qu'il puisse émettre le rayonnement dissipateur qui apparaît chez tous les hommes ayant uni leurs deux centres de la tête. Quand ce champ magnétique est établi, la radiation se produit.

TROISIEME REGLE

Que le guérisseur s'entraîne à connaître le stade intérieur de pensée ou de désir de celui qui recherche son aide. Il pourra ainsi connaître la source d'où parvient [135] le trouble.

Qu'il rattache ensuite la cause à l'effet et connaisse le point exact par où le soulagement doit intervenir.

QUATRIEME REGLE

Le guérisseur et le groupe guérisseur doivent tenir la volonté en laisse. Ce n'est pas la volonté qu'il faut employer, mais l'amour.

2. Difficultés incidentes au contact de l'âme

Nous commençons aujourd'hui une étude du problème des maladies et troubles psychologiques (neurologiques et mentaux) subis par les aspirants et disciples du monde. Nous les aborderons franchement sous l'angle des sept centres, et agirons de même pour les effets des forces et énergies [5] dont le courant les irrigue. La médecine orthodoxe mettra en doute une grande partie de mon exposé, et cependant elle marque une tendance constante à dériver vers l'occultisme. Je n'essayerai pas d'amalgamer les écoles modernes de thérapeutique avec l'attitude ésotérique de guérison et ses propositions et méthodes. En tout état de cause, leur rapprochement s'opère progressivement. Le lecteur profane, à qui ces enseignements sont destinés, comprendra plus clairement ma thèse s'il est resté relativement à l'écart des termes techniques et des attitudes académiques en honneur dans les sciences médicales. Ceux-ci ne serviraient qu'à provoquer des confusions, alors que je m'efforce de donner un tableau général des causes sous-jacentes aux maladies physiques externes. Je cherche à présenter certains aspects de thérapeutique occulte dont l'humanité est désormais apte à recevoir l'enseignement. Cette présentation est forcément inadéquate et partielle, et pourrait donc apparaître comme incorrecte ou comme un défi aux inlassables chercheurs d'exutoires à la crédulité humaine. Toutefois, cela ne me concerne pas. Le temps se chargera de prouver la justesse de mes informations. La nouvelle médecine emploiera des facteurs obscurément [136] reconnus jusqu'à présent, mais non encore reliés de façon réelle ou effective à l'homme et à son corps. La théorie fondamentale sur laquelle reposera le nouvel enseignement médical peut se résumer par l'énoncé suivant : en réalité on ne doit prendre en considération rien d'autre que l'énergie et les forces qui résistent à des types d'énergie plus élevés ou différents, ou qui peuvent les assimiler. Permettez donc que je commence par indiquer une nouvelle loi qui s'ajoute aux quatre déjà communiquées. Les lois précédentes ont constitué des propositions abstraites. À moins d'être reliées à la cinquième loi, elles resteront vagues et quelque peu imprécises.

LOI V

Il n'y a rien d'autre que de l'énergie, car Dieu est vie. Deux énergies se rencontrent chez l'homme, mais cinq autres sont présentes. Pour chacune on peut trouver un point central de contact. Le conflit de ces énergies avec des forces et des forces entre elles-mêmes produit les maux corporels de l'homme. Le conflit entre la première et la seconde énergie persiste pendant des âges, jusqu'à ce que le sommet de la montagne soit atteint – le premier grand sommet de montagne. La lutte entre les forces produit toutes les maladies infirmités, et souffrances corporelles qui cherchent une délivrance dans la mort. Les deux, les cinq, et donc les sept, plus ce qu'elles produisent, possèdent le secret. Ceci est la cinquième Loi de Guérison à l'intérieur du monde des formes.

Cette loi peut se résoudre en certains énoncés fondamentaux susceptibles d'être classifiés comme suit :

1. Nous vivons dans un monde d'énergies, dont nous sommes nous- mêmes une partie constituante.

2. Le véhicule physique est une fusion de deux énergies et de sept forces.

3. La première énergie est celle de l'âme, l'énergie du rayon. Elle produit des conflits à mesure que l'énergie de l'âme cherche à commander les forces.

4. La seconde énergie est celle de la triple personnalité [137] – le rayon de la personnalité en tant que résistant à l'énergie supérieure.

5. Les forces sont d'autres énergies ou puissances de rayon qui contrôlent les sept centres et sont dominées soit par l'énergie de l'âme soit par celle de la personnalité.

6. En conséquence, deux conflits se poursuivent entre les deux énergies majeures et entre les autres énergies focalisées à travers les sept centres.

7. C'est l'effet réciproque de ces énergies qui produit la bonne santé et la mauvaise.

 

[1] En français dans le texte.

 

[2] Dans cette première partie du § B, l'auteur va classer ces problèmes en quatre catégories qu'il examinera d'abord brièvement au point de vue physique, puis séparément de façon détaillée au point de vue psychologique.

[3] Il n'y a pas de terminologie française pour traduire ce mot sanscrit qui désigne le feu sacré, lové en serpent dans le centre coccygien et se déployant lors d'une certaine initiation.

[4] Le Tibétain considère que la guerre mondiale a duré trente et un ans sans interruption de 1914 à 1945.

[5] Les mots force et énergie sont employés à bon escient. L'énergie arrive inconditionnée en provenance d'un niveau supérieur. Quand elle a été conditionnée par le centre qui la retransmet on l'appelle force.