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CHAPITRE VIII LES LOIS ET REGLES ENUMEREES ET APPLIQUEES - Partie 2

Cette loi très ancienne affirme que la maladie résulte de la centralisation fondamentale de l'énergie de vie chez un homme. Cette énergie de vie n'est pas la même que l'énergie ou force de conscience, mais la conscience est toujours le facteur dirigeant dans l'expression de la vie intérieure, car il n'existe primordialement qu'une seule énergie majeure, celle de la vie.

C'est au foyer de conscience de l'homme que l'énergie de vie rassemblera ses forces. Si la conscience est focalisée sur le plan mental ou sur le plan astral, l'énergie de vie ne sera pas très fortement ancrée dans le centre cardiaque, celui où se trouve le principe de vie. Seule une partie de l'énergie vitale parviendra jusqu'au corps physique, via le véhicule éthérique ; la majeure partie en sera retenue (le mot est inadéquat) sur le plan où la conscience fonctionne de manière prédominante. En d'autres termes, l'énergie de vie sera conditionnée dans son expression par l'état de conscience correspondant au lieu de contact avec le Tout Divin, ou la Conscience Divine, rendu possible par le degré d'évolution du sujet.

La tâche du guérisseur consiste donc à découvrir où se trouve ce foyer de conscience, ce qui ramène à l'indication déjà fournie que les patients sont essentiellement du type mental ou émotionnel, et fort rarement purement physiques dans leur conscience.

Lorsque la conscience est stabilisée sur le plan de l'âme, les maladies ne font guère d'apparition. Les difficultés physiques d'un patient hautement évolué sont alors associées avec l'impact de l'âme sur un véhicule physique mal préparé à le supporter. À ce stade, le patient ne pourra être affligé que de certaines maladies majeures. Il ne sera pas sujet aux légers ennuis ni aux perpétuelles petites infections [560] qui rendent si éprouvante et difficile la vie des hommes ordinaires ou peu développés. Il pourra souffrir de troubles cardiaques, de maladies nerveuses, et de maux divers affectant la partie supérieure du corps, c'est-à-dire les régions contrôlées par les centres situés au- dessus de diaphragme. Mais les difficultés amenées par les nombreux centres éthériques mineurs ou par les centres situés au-dessous du diaphragme se manifesteront rarement, à moins que le patient n'assume délibérément la charge de conditions engendrées par ses efforts au service des hommes. Tel est parfois le cas pour certains disciples très évolués.

Du fait que la majorité des êtres humains sont actuellement centrés sur le plan astral (ou sur le corps astral) la clef de l'une des plus grandes sources de maladie apparaît immédiatement. Lorsque la conscience de la race se transportera sur le plan mental – ce qui s'effectue lentement – les maladies les mieux connues et les plus répandues s'éteindront. Seules subsisteront pour troubler la paix des individus les maladies du type mental et celles des disciples. Je les ai décrites dans un volume antérieur de ce Traité[1].

La Science Mentale reconnaît avec raison pour responsables de bien des maladies les émotions des hommes exprimées par cette faible imitation de la réalité qu'ils appellent pensées. Ce groupe s'efforce à juste titre d'inciter les patients à modifier leur comportement émotionnel en vue de réagir envers la vie, les circonstances, et les gens selon une orientation différente. Mais il a désespérément tort en croyant que cela soit suffisant. Ignorant tous les processus scientifiques liés au corps éthérique, les membres de ce groupe ne disposent d'aucune liaison entre la nature émotionnelle et le corps physique. Il y a donc une lacune dans leur raisonnement, et une faille correspondante dans leur [561] technique, ce qui rend vaines leurs activités, sauf sous l'angle du caractère. Lorsqu'ils réussissent une guérison, c'est parce que le rétablissement du patient était prédestiné en tout état de cause, mais ils ont contribué à un but utile en corrigeant un état de caractère qui l'exposait constamment aux maladies. Ils n'ont pas opéré de cure, et s'ils le prétendent, le guérisseur et le patient se font tous deux des illusions. Or, toutes les illusions constituent des dangers et des obstacles. Il paraît opportun de citer ici en exemple quelques-uns des types de maladies qui peuvent résulter de la centralisation de la force vitale sur le plan astral. Je me bornerai à en donner une liste sans entreprendre la moindre étude de détail. En effet, tout ce que je pourrais dire sur les procédés de traitement est inutile tant que les guérisseurs modernes ne reconnaîtront pas le fait du corps éthérique et n'agiront pas intelligemment et scientifiquement sur lui et sur les centres de force qui en détiennent le contrôle. Je m'efforce pour l'instant de faire accepter certaines idées fondamentales, telles que le fait de l'existence du corps éthérique.

Voici les quelques exemples en question

Exemple n°1. Une introspection constante, toutes les formes de suppression morbide, et une trop rigoureuse imposition du silence au sujet des émotions fondamentales peuvent amener de sérieux troubles du foie, de continuelles difficultés gastriques, et des cancers.

Exemple n°2. Lorsqu'un homme abrite dans sa conscience des haines ou des aversions profondes, lorsqu'il vit dans un perpétuel état d'irritation contre une personne ou un groupe, ou encore s'il éprouve le sentiment que l'on abuse de lui, il est probable que le courant sanguin en sera affecté. De ce fait, l'intéressé risquera d'être sujet à de continuelles infections, à des furoncles, à des plaies suppurantes, et aux divers états sanguins de nature nettement septique.

Exemple n°3. Un caractère irritable, qui ne cesse d'être en état de tracasserie et de mauvaise humeur, qui réagit avec fureur lorsque les événements ne prennent pas le cours qu'il désire peut conduire à des explosions [562] désastreuses qui se traduiront par un diagnostic de troubles cérébraux et d'accès de folie temporaires. Le sujet pourra souffrir de perpétuelles migraines qui saperont sa constitution et provoqueront inéluctablement un état de débilité.

Exemple n°4. La vie sexuelle frustrée telle que l'état d'une personne célibataire qui n'a pas eu l'occasion d'exprimer normalement un processus naturel et universel, et pour qui le sexe reste un mystère tout en étant simultanément l'objet constant de pensées intérieures peut conduire aux quatre états suivants :

a. À un état de profonde dévitalisation avec l'inévitable mauvaise santé qui s'ensuit et qui s'attache au type de personne que l'on appelle "vieille fille ou vieux garçon caractérisé". Bien entendu, il y a de nombreux célibataires qui font face sainement à la vie et n'entrent pas dans cette catégorie.

b. À un effort constant pour attirer l'attention du sexe opposé jusqu'au point où cela devient une tendance nerveuse et des plus malsaines.

c. Au développement d'habitudes homosexuelles ou aux perversions qui faussent la vie de nombreuses personnes intelligentes.

d. Aux tumeurs, malignes ou autres, qui attaquent les organes génitaux et rendent fréquemment le sujet passible de la chirurgie.

Il y a d'autres développements possibles sur lesquels je n'insisterai pas. J'en ai dit assez pour indiquer le danger d'un sentiment de frustration et d'un intérêt morbide même inconscient porté aux questions sexuelles. Celui-ci peut se traduire par une vie de rêve réunissant étroitement le cerveau, la pensée, et les organes génitaux et prouver le fait que les désirs astraux évoquent les appétits physiques. Ceci confirme mon argument que le corps physique répond automatiquement au contrôle [563] astral, même pendant l'inconscience des heures de sommeil. Il est bien connu que la cure réside dans la plénitude d'une vie extérieure créatrice, surtout si elle bénéficie aux contemporains et n'est pas uniquement une transmutation des besoins sexuels en une forme de création en pensées qui restent simplement des pensées sans prendre forme sur le plan physique de la vie humaine.

Exemple n°5. L'apitoiement sur soi-même est un trouble fort répandu. Chez la moyenne des personnes, il provoque des indigestions aiguës, des troubles intestinaux, des catarrhes, et des rhumes de cerveau. Chez les personnes plus évoluées, il cause des troubles bronchiaux chroniques, des ulcères gastriques, et un état malsain de l'ouïe et de la dentition.

On pourrait poursuivre l'énumération des états émotionnels provoquant des maladies chez les personnes ainsi affectées, mais les exemples précédents suffisent à suggérer aux guérisseurs en train d'expérimenter certaines notions sur l'origine des troubles qu'ils sont appelés à traiter. Comme indiqué précédemment, ils devront également tenir compte des facteurs hérités des incarnations précédentes, ou résultant du karma de l'entourage, national ou planétaire.

Aucune règle n'est liée à cette loi, parce que nous nous occupons encore de définir les causes provoquant les maladies objectives. Il faut que les guérisseurs comprennent ces conditions et les acceptent comme théoriquement opérantes avant de pouvoir prendre efficacement la situation en main.

Voici maintenant une autre loi dont la signification et la puissance de définition sont tellement inclusives qu'on peut la considérer comme donnant la raison de toutes les maladies, quelles que soient leur nature et l'époque de leur survenance dans l'histoire de la race humaine ou d'un individu isolé. Cette loi n'est toutefois énoncée ici qu'en quatrième lieu, parce que les principales affirmations des trois lois [564] précédentes doivent d'abord être admises, pesées et étudiées. Une autre raison pour l'appeler Loi IV vient de ce qu'elle est la loi majeure conditionnant l'apparition des maladies dans le quatrième règne de la nature, le règne humain. Elle est essentiellement liée à la quatrième Hiérarchie Créatrice et ce furent les initiés de la quatrième race mère, la race atlante qui l'imposèrent et la reconnurent comme une loi régissant principalement l'humanité. Chose curieuse, lorsque l'humanité pourra vivre en gardant sa conscience focalisée sur le quatrième plan ou plan bouddhique, les maladies s'éteindront, et la quatrième Hiérarchie Créatrice sera définitivement délivrée de cette sérieuse entrave.

LOI IV

Les maladies, tant physiques que psychologiques, ont leurs racines dans le bien, le beau, et le Vrai. Elles ne sont qu'un reflet déformé des possibilités divines. L'âme contrecarrée, qui recherche la pleine expression de quelque caractéristique divine ou réalité spirituelle intérieure, provoque un point de friction dans la substance de ses gaines. Le regard de la personnalité se focalise sur ce point, ce qui appelle la maladie. L'art du guérisseur se préoccupe de relever les regards focalisés vers le bas en les orientant vers l'âme, qui est le véritable Guérisseur intérieur de la forme. Alors l'œil spirituel ou troisième œil dirige la force curative, et le rétablissement s'ensuit.

Dès le début, cette loi affirme l'un des paradoxes de l'enseignement occulte, à savoir que le bien et le mal ne sont qu'une seule et même chose, malgré qu'ils soient inverses et constituent les faces opposées de l'unique Réalité.

Parce que l'homme est une âme et qu'il est spirituellement décidé à fonctionner comme une âme, il s'établit un état de friction entre l'âme et la personnalité. Cette friction est une cause majeure, sinon la cause de toutes les maladies, ce qui donne la clef de l'expression "feu par friction", le troisième aspect de la "nature ardente" de Dieu, car "notre Dieu est un feu consumant"[2].

L'un nous enseigne également que cette nature s'exprime par le [565] feu électrique, par le feu solaire, et par le feu par friction. J'ai longuement traité la question de ces trois feux dans Un Traité sur le Feu Cosmique[3], et j'y avais fait allusion précédemment dans La Doctrine Secrète.

Cette loi précise que l'homme est divin et que pour cette raison son besoin de divinité provoque des résistances dans les véhicules d'expression. Ces résistances se localisent dans une région donnée du corps physique et produisent un point de friction. À son tour, cette friction produit un état ou une zone d'inflammation. Peut-être ces données fournissent-elles une nouvelle clef. Une clef au problème qui a causé tant de soucis dans les milieux métaphysiques : pourquoi les personnes évoluées, les guides spirituels, et les aspirants orientés vers la vie supérieure souffrent-ils si fréquemment de maux physiques ? C'est probablement parce qu'ils en sont au stade où l'énergie de l'âme affluant par le corps physique rencontre dans ce corps une résistance d'une intensité correspondante. La friction provoquée est si intense qu'une maladie en résulte promptement. Les disciples qui ont pris la deuxième initiation ne se trouvent pas dans ce cas. Le problème de leur mauvaise santé se résout autrement.

Reprenons cette quatrième loi phrase par phrase, et essayons d'en analyser quelque peu la signification.

1. Les maladies, tant physiques, que psychologiques, ont leurs racines dans le bien, le beau, et le vrai. Elles ne sont qu'un reflet déformé des possibilités divines.

Il a été démontré que la nature des maladies est essentiellement psychologique. Il existe cependant des maladies inhérentes non seulement à la résistance des corps subtils, mais à celle du corps physique dense à l'impact des énergies supérieures. D'autres sont inhérentes à la matière ou substance planétaire de la Terre elle-même. N'oublions pas que le corps physique est composé d'une telle matière.

Cette première clause de la quatrième loi annonce que trois aspects de la divinité produisent des maladies. À première [566] lecture, cela paraît impossible, mais une étude plus approfondie révélera cette vérité fondamentale. Comment le bien, le beau, et le vrai peuvent-ils causer une maladie quelconque ? Nous allons examiner la question.

a. Le Bien. Qu'est-ce que le bien ? N'est-ce pas l'expression de la volonté-de-bien ? Cette volonté-de-bien ne se traduit-elle pas ou ne devrait-elle pas se traduire sur le plan physique par ce que nous appelons la bonne volonté parmi les hommes ? L'âme cherche constamment sur son propre plan à se conformer au Plan qui met en œuvre la divine volonté-de-bien. N'est-il pas possible qu'elle essaye de contraindre sa triple expression (la personnalité) à exprimer la bonne volonté, lorsque cette personnalité en est arrivée au stade approprié de développement et qu'elle fonctionne activement ? Mais la nature en forme n'est pas encore susceptible d'exprimer divinement les désirs. Elle résiste, ce qui provoque immédiatement une friction, et la maladie s'ensuit.

Une considération même sommaire des questions ci-dessus fait ressortir la probabilité que l'inclination de l'âme "vers le bien" puisse susciter une résistance sur le plan physique et que le tourbillon ainsi engendré dans la conscience de l'homme puisse et doive provoquer des maladies. Bien des difficultés qui assaillent les personnes évoluées, les aspirants, et les disciples ressortissent de ce type de maladie. La "friction" produit chez eux une réaction secondaire et conduit aux états psychologiques que nous dénommons "dépression, complexe d'infériorité, et sentiment de faillite". Cette source particulière de maladies, "le Bien", affecte principalement les types mentaux.

b. Le Beau. Voilà un mot qui qualifie l'attrait, le désir de tous les hommes pour les objectifs qu'ils considèrent comme souhaitables dans la structure de leur vie et pour lesquels ils choisissent de lutter. Sous l'angle des aspects divins, le beau concerne la qualité de vie. Dans le [567] premier volume de ce Traité[4], nous avons défini l'ensemble esprit-âme-corps par les mots vie-qualité- apparence. La vie est l'énergie en expression de la divine volonté- de-bien. La qualité est l'énergie en expression de l'âme, et cette énergie opère aujourd'hui principalement par la vie de désir. À tous les stades, les hommes sont décidés à détenir, posséder, et jouir de tout ce qu'ils considèrent comme beau. La définition du "beau" et l'étendue des désirs humains diffèrent largement selon le degré d'évolution. Tout dépend de la conception de vie de celui qui désire et de la place qu'il occupe sur l'échelle de l'évolution.

À tout moment, la prédisposition d'un homme à la maladie est déterminée par son incapacité d'atteindre ce qu'il considère comme "le beau", par suite de la friction interne qui se produit. Au point de développement actuel de la race, la majorité des gens sont happés par la maladie par suite de la friction résultant de leurs efforts pour atteindre "le beau". Ces efforts sont rendus obligatoires par la poussée de l'évolution, parce que les hommes sont des âmes et sont soumis à l'influence de la qualité du deuxième aspect divin[5].

c. Le Vrai. On a dit que le vrai ou la vérité sont constitués par la plus grande fraction d'expression divine qu'un homme puisse mettre en œuvre au degré d'évolution où il est parvenu et à un stade quelconque de son histoire en incarnation. Cette expression de la vérité présuppose qu'à l'arrière-plan de ce que l'homme parvient à exprimer, il existe de grandes ressources qu'il est incapable de manifester. Son âme a constamment conscience de ces ressources. L'homme est donc incapable de vivre selon l'idéal le plus élevé que son niveau particulier lui permet de concevoir, et dont il se rend compte à ses meilleurs moments de lucidité. Il en est ainsi même si l'intéressé en est [568] inconscient.

Les rhumatismes sont l'une des manifestations majeures de cette friction spéciale de cet état de maladie. Ils sont fort répandus de nos jours et l'ont été depuis des siècles. La médecine orthodoxe ne leur attribue aucune cause véritable, bien qu'elle formule de multiples spéculations et conclusions à ce sujet. Les rhumatismes s'attaquent en réalité de ce que l'âme est incapable de produire une expression "du vrai" chez l'homme, qui est son instrument dans les trois mondes. L'homme à son tour, si peu élevée que soit sa position sur l'échelle de l'évolution, est toujours conscient de l'inaccessible. Il éprouve constamment un besoin d'amélioration. Ce besoin n'est relié ni à l'expression de la volonté-de-bien ni au "beau", malgré que l'homme puisse également en être conscient à un degré plus ou moins grand. Il se sent nettement relié à quelque chose de plus proche de l'idéal tel qu'il le perçoit sur le plan physique. Une friction s'établit, et une maladie s'ensuit.

Il est intéressant de noter que l'incapacité d'exprimer "le vrai" ou d' "être la vérité" est la cause réelle du décès des hommes qui n'ont pas atteint le stade de disciple et pas encore pris leur première initiation. L'âme se fatigue de la réaction frictionnelle de son instrument et décide de mettre fin aux expériences de l'incarnation considérée. La mort survient donc comme résultat de la friction engendrée.

En étudiant ces idées, il faut se rappeler que :

a. Le bien contrôle l'homme par le centre coronal, et la friction engendrée est due à l'inertie du centre coccygien, lequel contrôle l'expression du premier aspect [569] divin chez l'homme par sa réaction réciproque avec le centre coronal. Cette réaction n'intervient que si l'homme a atteint le stade de disciple ou d'initié.

b. Le beau contrôle par le centre cardiaque. La friction résulte de ce que le centre solaire ne parvient pas à réagir. Un état de friction s'installe donc. La fin de cet état et l'évocation d'une juste réaction dans le plexus solaire surviennent lorsque les forces du centre solaire sont élevées et mélangées avec l'énergie du centre cardiaque.

c. Le vrai, en tant qu'expression du divin, trouve son point focal dans le centre laryngé. Les raisons de l'insuccès dans la réaction de la personnalité et de son incapacité d'exprimer la vérité doivent être recherchées dans la relation du centre sacré avec le centre laryngé. En l'absence de cette relation, il se produit une friction. On ne peut réellement exprimer "le vrai" que si les forces du centre créateur inférieur au diaphragme ont été élevées jusqu'au centre créateur laryngé. Alors "la Parole", qui est essentiellement l'homme, "sera faite chair", et l'on verra enfin sur le plan physique une véritable expression de l'âme.

2. L'âme contrecarrée, qui recherche la pleine expression de quelque caractéristique divine ou réalité spirituelle intérieure provoque un point de friction dans la substance de ses gaines.

Cette question a déjà été abondamment discutée. Il y a lieu toutefois de bien noter que dans cette phrase l'accent est mis sur le fait que c'est l'âme qui prend la responsabilité de produire la friction. Au contraire, dans l'analyse de la phrase précédente, l'accent était mis sur la personnalité, parce que son défaut de réaction produit la friction et la maladie qui s'ensuit. Peut-être la phrase ci-dessus contient-elle la clef de [570] la raison d'être de la douleur, du malheur, et même de la guerre ? Je recommande d'y penser avec soin, et si possible avec illumination.

3. Le regard de la personnalité se focalise sur ce point, ce qui appelle la maladie.

 

Il y a là une allusion des plus intéressantes aux moyens de diriger la force. La signification occulte de l'œil et la nature de son symbolisme sont peu comprises. La présente référence ne concerne en réalité aucunement les yeux du corps physique. "Le regard de la personnalité" se rapporte ici à l'attention focalisée de la personnalité émanant du corps astral et du corps mental qui sont essentiellement les deux yeux de l'âme en incarnation. L'emploi de ces deux fenêtres ou yeux de l'âme conduit à concentrer l'énergie dans le corps éthérique, et en l'espèce il s'agit strictement d'énergie de la personnalité. Cette énergie est alors dirigée vers le point inconfortable, donc vers le point de friction. La friction est entretenue et accrue par les forces focalisées sur elle.

Du point de vue objectif, les gens n'ont guère l'idée qu'ils accroissent beaucoup la puissance de la maladie en dirigeant constamment sur elle leur effort de pensée et en fixant leur attention sur la région où le trouble est localisé. Ils amènent les énergies mentales et émotionnelles à peser sur la zone malade, et les "regards de la personnalité" constituent un puissant facteur d'entretien de la maladie.

La phrase étudiée exprime en outre clairement et sans équivoque le fait que les états émotionnels et mentaux provoquent la maladie. L'activité de l'âme et l'impact de l'énergie de l'âme doivent traverser les corps subtils pour pénétrer le corps physique. Le point de friction résultant de la résistance se trouve tout d'abord dans le corps mental, puis répété encore plus puissamment dans le corps astral, et enfin reflété dans le corps physique. Ces trois corps constituent la personnalité, ce qui est l'A.B.C. de l'occultisme, mais que l'on [571] oublie souvent, et la friction existe nécessairement dans leur ensemble.

Je souligne la corrélation entre ce qui précède et mes exposés au sujet des yeux dans mes autres écrits. Comme on le sait, et comme il est indiqué dans La Doctrine Secrète, l'œil droit est "l'œil de bouddhi" et l'œil gauche est "l'œil de manas". Bouddhi se rapporte ici au plan mental supérieur ou abstrait, et à l'homme sous son apparence ultime.

Chez la moyenne des hommes, avant que la perfection ne soit atteinte, l'œil droit transmet l'énergie du corps astral lorsqu'il est dirigé consciemment vers l'objet de l'attention, et l'œil gauche transmet l'énergie du corps mental inférieur ou concret. Entre ces deux yeux directeurs se trouve le centre frontal ou ajna, qui ressemble à un troisième œil dirigeant les énergies amalgamées et fondues de la personnalité. En relation avec le troisième œil lorsqu'il s'éveille et se met à fonctionner activement, il existe dans le centre supérieur coronal un point que nous appelons "l'œil de l'âme" qui peut transmettre et transmet effectivement de l'énergie au centre frontal. Avant la quatrième initiation, l'œil de l'âme est l'agent de l'énergie de la Triade Spirituelle. Cette relation ésotérique ne s'instaure qu'à partir du moment où l'âme domine son instrument, la personnalité, et prend sous sa direction toutes les activités inférieures du plan physique.

Chez l'homme parfait, l'on rencontre donc les distributeurs d'énergie ou agents de distribution suivants :1. L'œil de l'âme agent de la Triade Spirituelle. Volonté.

2. Le troisième œil agent de l'âme. Amour.

3. L'œil droit distributeur d'énergie bouddhique.

4. L'œil gauche transmetteur d'énergie manasique pure.

5. Le centre ajna concentrant et dirigeant toutes ces énergies.

Chez le disciple et l'homme qui commence à fonctionner [572] en tant qu'âme, le tableau est le suivant :

1. Le troisième œil répartissant l'énergie de l'âme

2. L'œil droit agent de l'énergie astrale

3. L'œil gauche agent de l'énergie mentale concrète

4. Le centre ajna point focal de ces trois énergies

Chez la moyenne des hommes, la situation est la suivante :

1. L'œil droit agent de l'énergie astrale

2. L'œil gauche agent de l'énergie mentale

3. Le centre ajna station de distribution

À mesure que les connaissances occultes s'accroîtront l'on édifiera toute une science de la distribution d'énergie basée sur les yeux et leurs fonctions symboliques, et l'on comprendra leur usage ésotérique. Le moment n'en est pas encore venu, bien que l'on sache déjà par exemple que le pouvoir de l'œil humain attire l'attention lorsqu'il est focalisé sur une personne. Je peux ajouter la suggestion suivante : le nerf optique est un symbole de l'antahkarana, et la structure tout entière du globe oculaire est l'un des plus magnifiques symboles de la triple divinité et de l'homme triple.

4. L'art du guérisseur se préoccupe de relever les regards focalisés vers le bas en les orientant vers l'âme, qui est le véritable guérisseur de la forme.

L'interprétation la plus évidente et la moins élevée de cette phrase indique simplement que le guérisseur doit aider le patient à détourner ses regards de lui-même. Il faut l'aider à élever et à réorienter l'énergie dirigée, de manière à ce que le "point de friction" cesse d'attirer son attention et qu'une nouvelle préoccupation lui soit offerte. Tous les guérisseurs s'efforcent depuis longtemps de pratiquer cette méthode, mais elle a une signification ésotérique bien plus profonde qu'ils ne l'ont comprise, et j'éprouve quelque difficulté à la préciser. [573]

On sait que le point de friction, responsable de la maladie, provient du conflit entre le bien, le beau, et le vrai d'une part, et les forces de l'homme inférieur d'autre part. On sait également qu'il s'agit d'une loi fondamentale que le guérisseur doit accepter et selon laquelle il doit travailler intelligemment. Comment peut-il appliquer cette loi et obtenir les résultats qu'il recherche ?

Les énergies déversées par l'âme pénètrent le corps physique par le véhicule éthérique. Elles sont responsables du trouble de friction et de la maladie consécutive. Elles sont "descendues au contact" via la sutratma, et sont ancrées dans les trois centres principaux qui sont comme on le sait des centres majeurs. De là, elles sont réparties aux diverses régions du corps physique selon la nature de l'homme, son rayon, son développement, ses faiblesses, et ses limitations. Ou bien elles y causent des points de friction, ou bien elles s'y manifestent sous forme de qualités divines.

Prenons le cas de friction et de maladie subséquente où le patient aurait la chance de disposer d'un guérisseur ésotérique entraîné, soit initié, soit disciple évolué. Avec ou sans la coopération du patient, les énergies seront renvoyées à leurs foyers de distribution, les trois centres supérieurs, selon le type d'énergie qui produit le trouble. Elles ne peuvent pas être totalement expulsées du corps par le centre coronal, sans quoi le sujet mourrait. Mais il est ésotériquement possible de "les évacuer de leur point de friction vers leur point d'émanation mais non jusqu'à leur Source", pour citer un ancien livre sur les guérisons.

À défaut d'une terminologie appropriée à ces sciences nouvelles, nous dirons que l'énergie est renvoyée de la région infectée vers le point de friction, et de là au centre qui contrôle cette région et par lequel l'énergie de l'âme est passée pour pénétrer le corps physique dense. Le guérisseur travaille donc simultanément sur les deux aspects du corps [574] physique, le dense et l'éthérique. Partant de ce centre, l'énergie en question est rassemblée et renvoyée à l'un ou l'autre des trois centres majeurs. Si l'un de ces trois centres supérieurs est lui- même impliqué, l'énergie y est rassemblée et dirigée vers le centre coronal où elle est retenue. Cette phase du travail du guérisseur se divise donc en deux parties.

1. Le stade d' "élévation" ou d' "expulsion" ésotérique, lequel se divise lui-même en deux phases :

a. la phase du rassemblement de l'énergie,

b la phase où elle est refocalisée dans son cadre distributeur

2. Le. stade postérieur au travail du guérisseur, lorsque l'état du patient est amélioré ou que le travail s'est soldé par un insuccès. À ce stade, l'énergie qui avait été "expulsée" est dirigée à nouveau vers le centre et le point où la friction avait eu lieu.

Il est évident que cette forme de travail curatif n'est possible qu'aux personnes très entraînées. Il est donc superflu de s'étendre plus longuement sur cette technique. Il est cependant utile d'entrevoir par moment des buts lointains.

Si le patient est à même de répondre à des suggestions le mieux à faire au sujet de ce qui précède consiste à détourner son attention vers l'âme et à l'aider en toute simplicité à maintenir sa conscience aussi près que possible de son âme. Cela contribuera à désobstruer les canaux par lesquels l'énergie peut affluer, ou le long desquels on peut la retirer automatiquement, car l'énergie suit la pensée.

En dernière analyse, la véritable guérison ésotérique est une affaire simple en comparaison des détails touffus et complexes dont les médecins modernes ont à tenir compte [575] à propos du mécanisme humain et de ses maladies. Le guérisseur spirituel s'intéresse à la région où siège la maladie au centre éthérique qui la contrôle, à son homologue supérieur, et aux trois énergies émanant de l'âme qui sont responsables d'avoir causé le ou les points de friction. Pour le reste de son travail, il devra employer l'imagination créatrice, savoir visualiser, et connaître les raisonnements scientifiques basés sur la loi fondamentale et universelle que "l'énergie suit la pensée". Sous le rapport de la guérison, cette visualisation et cette pensée scientifique n'impliquent pas la construction de formes-pensées, mais impliquent la capacité de mobiliser et de diriger des courants d'énergie.

5. Le troisième œil dirige alors la force curative, et le rétablissement s'ensuit.

Le troisième œil mentionné ici est celui du guérisseur et non celui du patient en général. Le guérisseur l'emploie conjointement avec l'œil de l'âme. S'il s'agit de guérir une personne très évoluée et capable de coopérer consciemment, le troisième œil du patient peut également être mis en action, ce qui permet à deux très puissants courants d'énergie dirigée de pénétrer la région où se situe le point de friction. Dans les cas ordinaires où le patient ne possède aucune connaissance occulte, c'est le guérisseur qui effectue tout le travail, ce qui est souhaitable. La coopération des malhabiles et des patients émotionnellement imbriqués dans leurs troubles n'est pas vraiment utile.

Les quelques suggestions offertes au cours de l'analyse des phrases de la Loi IV fourniront d'abondantes matières à méditation. Étudions maintenant la règle reliée à cette loi.

En se pénétrant de ces lois et règles, on ne doit pas oublier que les lois sont imposées au guérisseur et forment l'ambiance invariable au sein de laquelle il lui faut agir. Il [576] ne doit ni ne peut s'en évader. Quant aux règles, il se les impose à lui-même. Elles représentent les conditions auxquelles on lui conseille de se plier s'il désire réussir. Le succès dépend beaucoup de sa compréhension des règles et de son aptitude à les interpréter correctement. Elles traduisent ou adaptent les anciennes règles qui, depuis la nuit des temps, ont guidé tous les guérisseurs ésotériques opérant sous influence hiérarchique. Au début de leur emploi, elles furent soumises à des membres de la Hiérarchie de l'époque – l'époque de l'ancienne Lémurie – et acceptées par eux. Il fallait alors les interpréter différemment de la manière moderne. Leur signification moderne ne fait que commencer d'apparaître. Voici le processus :

1. À l'époque Lémurienne, ces règles étaient acceptées par des membres de la Hiérarchie. À moins d'en faire partie, l'on ne pouvait ni les vérifier ni s'en servir.

2. À l'époque Atlante, elles furent extériorisées dans les limites suivantes ; les disciples qui n'étaient pas encore des initiés ou qui avaient seulement pris leur première initiation les reçurent avec permission de s'en servir. L'interprétation Atlante de ces règles colore encore les voies d'accès à leur compréhension moderne, mais elle est mal appropriée aux occasions actuelles et aux types d'êtres humains plus mentaux que les Atlantes.

3. Actuellement, dans notre race Aryenne, une nouvelle signification apparaît, et c'est elle que je voudrais faire connaître avec sa nouvelle interprétation.

Il n'y avait pas lieu de donner une interprétation nouvelle à la Première Règle, car ses implications sont évidemment fort modernes. En fait, cette première règle ne faisait pas partie de l'ancien texte original d'où fut tirée la présente série de règles importantes. Elle est relativement récente, car elle a été formulée au début de l'ère chrétienne. Elle est [577] claire et concise et implique la nature de ce que devrait être la pensée du guérisseur.

1. Il doit connaître le type de pensée qui conditionne le patient.

2. Il doit être capable de pénétrer la source de la difficulté, ou son arrière-plan psychologique ; il faut donc qu'il utilise le pouvoir de la pensée.

3. Il doit savoir relier la cause et l'effet ; or, c'est toujours la pensée qui est l'agent de liaison.

Dans l'ancienne Lémurie et en Atlantide, l'organe de pensée était pratiquement assoupi et dépourvu de tout fonctionnement réel. C'est seulement dans la présente race que la nature mentale de l'homme devient dominante. Il est donc justifié de donner de ces règles une interprétation nouvelle et moderne basée sur le principe mental, et c'est à quoi nous allons procéder.

DEUXIEME REGLE

Il faut que le guérisseur parvienne à la pureté magnétique par sa pureté de vie. Il faut qu'il puisse émettre le rayonnement dissipateur qui apparaît chez tous les hommes ayant relié leurs centres céphaliques. Lorsque ce champ magnétique est établi, la radiation est émise.

L'Orient a toujours insisté sur la pureté magnétique, mais fait fi de la pureté physique telle que l'Occident la comprend. L'Occident a mis l'accent sur la pureté physique externe mais ne connaît rien de la pureté magnétique. Celle- ci a été basée à tort ou à raison sur les effets des émanations auriques et leur pureté ou leur impureté.

Cette deuxième règle conseille aux guérisseurs :

1. D'obtenir la pureté magnétique par la pureté de vie.

2. De parvenir à émettre un rayonnement dissipateur en reliant les centres céphaliques.

3. D'établir un champ de radiation en utilisant ce champ [578] magnétique.

Résultat : RADIATION.

La partie intéressante de cette règle réside dans la fusion des deux formes possibles de guérison spirituelle – magnétique et irradiante – en une seule activité. Un véritable guérisseur mêle automatiquement les deux modes de guérison et emploie simultanément les deux méthodes, parce qu'il opère par la zone magnétique contenue dans la sphère d'influence des trois centres céphaliques [6] ou dans le triangle formé en les reliant de la sorte.

À l'époque Lémurienne, les guérisseurs arrivaient à leurs fins en atteignant la pureté voulue par des disciplines physiques rigoureuses. On sait que le but de l'effort hiérarchique consistait alors à enseigner aux hommes primitifs les emplois, les desseins, et le contrôle intelligent du corps physique. On considérait comme un initié l'homme qui maîtrisait son corps et en avait le contrôle comme un mécanicien contrôle une machine, alors qu'actuellement c'est la maîtrise de la personnalité qui fait de l'homme un initié. On mettait strictement l'accent sur le célibat, sur de minutieuses méthodes d'alimentation, et sur une certaine propreté corporelle. On y ajoutait des rudiments de Hatha Yoga consistant en un contrôle principalement musculaire, embryon du contrôle physique athlétique actuel. Ceci fait, la soi-disant pureté obtenue permettrait aux courants praniques de passer librement du guérisseur au patient, via les centres sacré et laryngé. Le guérisseur spirituel agissait par son centre laryngé, et le patient recevait par son centre sacré. Ni le centre cardiaque ni le centre coronal n'étaient mis en jeu.

À l'usage du lecteur, le prana peut se définir comme la vitalité de la planète ou son émanation vitale. C'est ce prana que répandent ou transfèrent les guérisseurs spontanés, ceux qui sont dépourvus d'éducation, des principales connaissances essentielles, et d'une orientation spirituelle affirmée. Ils guérissent, mais ne savent ni comment ni [579] pourquoi. Le prana passe simplement par eux sous forme d'un fort courant de vitalité animale issu généralement du centre splénique (de la rate) et non d'un des sept centres majeurs.

Des aspirants bien intentionnés s'efforcent fréquemment aujourd'hui de s'astreindre à ces disciplines rigoureuses. Ils pratiquent le célibat, un régime végétarien strict, des exercices de détente, et de nombreuses autres méthodes physiques avec l'espoir d'obtenir le contrôle de leur corps. Ces formes de discipline sont excellentes pour les types humains non développés et très inférieurs. Elles ne conviennent ni à la moyenne des hommes ni aux aspirants qui pratiquent. Le fait de se concentrer sur le corps physique n'aboutit qu'à accroître sa puissance, à nourrir ses appétits, et à ramener à la surface de la conscience des éléments qui devraient rester soigneusement confinés dans l'inconscient. Le véritable aspirant ne devrait pas s'occuper de contrôle physique, mais de contrôle émotionnel, et s'efforcer de se focaliser sur le plan mental avant d'aboutir à stabiliser son contact avec l'âme.

À l'époque Atlante, l'attention des hommes cessa peu à peu de se concentrer sur le corps physique et s'orienta lentement vers le véhicule extériorisés par la glande pinéale, le corps pituitaire, et les glandes carotides. émotionnel. Les initiés d'alors commencèrent à enseigner à leurs disciples que le corps physique n'était en réalité qu'un automate, et que s'ils voulaient atteindre la pureté, il leur fallait prendre en considération leur corps astral ainsi que la nature et la qualité de leurs désirs habituels. Ce fut donc chez la race Atlante que le magnétisme personnel fit lentement sa première apparition. Les Lémuriens de la première heure n'avaient pas le moindre magnétisme au sens où nous entendons le mot, mais à l'époque Atlante les radiations magnétiques se firent quelque peu sentir, bien que nullement dans la mesure où elles sont possibles et fréquentes aujourd'hui.

Le halo commença de s'esquisser faiblement autour de la tête des Atlantes évolués. La pureté magnétique devint une possibilité et un but, mais resta subordonnée au contrôle [580] émotionnel et à la purification de la nature des désirs. Il en résulta automatiquement dans le véhicule physique une pureté bien plus grande, que les initiés Lémuriens n'avaient jamais pu atteindre. Les maladies physiques devinrent plus subtiles et plus complexes, et l'on vit apparaître les premières maladies psychologiques ainsi que les diverses maladies franchement basées sur les émotions. Nous avons examiné ce genre de difficultés dans un chapitre précédent. Les guérisseurs de cette époque opéraient par le centre solaire, et s'ils étaient initiés, par le centre cardiaque. Il n'y avait encore ni région magnétique ni champ d'énergie dans la tête.

Dans notre actuelle race Aryenne, la pureté magnétique ne dépend pas de disciplines physiques. Pour la masse du peuple, elle dépend encore de disciplines émotionnelles. Mais pour le vrai guérisseur du Nouvel Âge, elle dépend de la "région magnétique illuminée de la tête". Celle-ci procure un champ d'activité à l'âme qui travaille par les centres céphaliques et se focalise dans le champ magnétique qu'ils renferment. Lorsque tous les pouvoirs du corps et l'attention dirigée du guérisseur se concentreront dans la tête, que le corps astral sera assoupi, et que l'organe de la pensée transmettra activement l'énergie animique aux trois centres céphaliques, il s'établira un rayonnement ou émanation d'énergie constituant une puissante force curative Cette radiation est intense, non pas tant sous l'aspect familier de lumière, mais par la portée des rayons d'énergie active qu'elle émane. Ils sont susceptibles d'atteindre le patient et de vitaliser le centre nécessaire. Tous les centres du patient peuvent être réceptifs à cette énergie, et non un seul centre comme dans les deux précédents types de guérison.

Lorsque le karma ou structure de vie du patient le permet les rayons d'énergie émanant du champ magnétique céphalique du guérisseur deviennent ce qu'on appelle un "rayonnement dissipateur". Ils peuvent éliminer les forces qui créent ou aggravent la maladie. Lorsque la destinée du [581] patient empêche le rayonnement dissipateur d'apporter une cure physique, il peut néanmoins servir à dissiper de subtiles difficultés telles que la peur sous diverses formes, le déséquilibre émotionnel, et certains troubles psychologiques qui rendent bien plus ardu le problème auquel le patient doit faire face.

Lorsque les trois centres céphaliques sont reliés, que le champ magnétique est ainsi établi, et que le rayonnement existe, les guérisseurs devraient se souvenir qu'ils peuvent utiliser le centre frontal comme agent directeur de ce "rayonnement dissipateur".

Il est intéressant de noter que les deux centres céphaliques majeurs correspondant à l'âme ou atma-bouddhi sont le centre coronal et le centre occipital (alta major). Ils correspondent ésotériquement, ainsi d'ailleurs que la glande pinéale et le corps pituitaire aux agents distributeurs formés par l'œil droit et l'œil gauche. Il existe donc trois triangles céphaliques, dont deux distribuent de l'énergie, et un distribue de la force.

Les guérisseurs entraînés finissent par opérer avec ces [582] triangles et à les employer consciemment, mais cette méthode ne pourra se généraliser que dans un avenir fort lointain. Il faut actuellement que les guérisseurs agissent par visualisation et par le pouvoir de l'imagination créatrice. Lorsque par la visualisation ils imaginent les relations réciproques de ces triangles entrelacés en surimposant l'un sur les autres et en commençant par le premier, ils effectuent un travail défini :

- d'abord de mise en place créatrice,

- puis de vitalisation créatrice,

- et enfin de direction créatrice.

Ces trois mots de mise en place, vitalisation, et direction indiquent les résultats auxquels le guérisseur pourra parvenir en obéissant à cette règle. L'attention est centrée, le champ magnétique est spirituellement vitalisé, et le rayonnement vital engendré est alors correctement réparti et dirigé au moyen du troisième triangle. Le procédé parait assez compliqué, mais après avoir pratiqué un certain temps cet exercice de mise en place, vitalisation, et direction, on l'accomplit à peu près instantanément et automatiquement.

Voici maintenant une loi longue et quelque peu compliquée. Elle cherche à régir un domaine si vaste qu'à première lecture elle paraît confuse.

LOI V

Il n'y a rien d'autre que l'énergie, car Dieu est vie. Deux énergies se rencontrent chez l'homme, mais cinq autres sont présentes. Pour chacune on peut trouver un point central de contact. Le conflit de ces énergies avec des forces, et le conflit de ces forces entre elles-mêmes produisent les maux corporels de l'homme. Le conflit entre les premières et les secondes persiste durant des âges, jusqu'a ce que le sommet de la montagne soit atteint, le premier grand sommet de montagne. La lutte entre les forces produit toutes les maladies, infirmités, et souffrances corporelles qui cherchent une délivrance dans la mort. Les deux, les cinq, et donc les sept, plus ce qu'elles produisent, possèdent le secret. Telle est la cinquième loi de Guérison dans le monde des formes.

Il avait été impossible jusqu'ici de traiter le sujet formant [583] la matière de cette loi, parce que c'est maintenant seulement que les enseignements sur la VIE (et la vie en tant qu'énergie) sont devenus possibles. C'est également à une date toute récente que j'ai donné pour la première fois un enseignement détaillé sur les cinq et les deux énergies qui se rencontrent dans l'homme, bien qu'il y ait été fait allusion dans La Doctrine Secrète. Je me demande parfois si quelques lecteurs au moins se rendent compte que j'ai marqué une époque par l'importance de mes enseignements originaux sur les sept rayons en tant qu'énergies manifestes. Depuis le commencement des temps, et depuis que la Hiérarchie entreprit sa tâche millénaire d'influencer et de stimuler la conscience humaine, les discussions et les pensées des hommes évolués ont toujours comporté des spéculations sur la nature de la divine Trinité, mais les renseignements sur les sept Esprits devant le Trône de la Trinité ont été bien plus rares. En ce qui concerne la nature de ces Êtres, seuls quelques écrivains anciens ou modernes ont effleuré le sujet.

Avec tout ce que j'ai précisé sur les sept rayons et les sept Seigneurs des Rayons, l'on peut désormais faire de nombreuses découvertes. On peut voir et connaître ces sept grandes Vies en tant qu'essences animantes et énergies actives aussi bien dans tout ce qui est manifesté et tangible sur le plan physique que sur tous les autres plans d'expression divine. Dans cette affirmation, j'inclus non seulement le plan physique cosmique composé de nos sept plans systémiques, mais aussi le plan cosmique astral et le plan cosmique mental.

Cette loi présume que les guérisseurs admettront certaines idées fondamentales qui serviront à développer leur compréhension. Elle énonce certains vastes axiomes généraux qui formeront une base saine à tout travail d'avenir. De cette loi, le principal à retenir c'est qu'elle concerne entièrement le plan physique (dense et éthérique) et les effets produits dans le corps physique par le conflit entre les énergies et les forces.

Une force est une énergie limitée et emprisonnée dans une forme quelconque – un corps, un plan, un organe, un centre. Les énergies sont les courants d'énergie dirigée issus d'un plan plus subtil, d'une forme plus vaste et plus inclusive, et qui font sentir leur impact sur ces forces prisonnières (si j'ose dire). Elles prennent donc contact avec une force [584] vibratoire plus grossière. Une énergie est plus subtile et plus puissante que la force sur laquelle elle exerce son impact ou avec laquelle elle prend contact. La force est moins puissante, mais elle est ancrée. Ce mot donne la clef permettant de résoudre le problème des relations réciproques d'énergies. Sous l'angle des points de contact ancrés, l'énergie libre est sous certains rapports moins efficace dans une sphère limitée et déterminée que l'énergie qui y est déjà ancrée. En essence elle est plus puissante, mais, en fait, elle est moins efficace. Le lecteur voudra bien méditer ce point et me permettre de donner un exemple.

 

[1] Traité sur les Sept rayons, Volume II, pages anglaises 520 à 625. Le présent livre sur la Guérison Ésotérique est le Volume IV de Traité sur les Sept rayons, qui en comporte cinq en tout. Le cinquième n'est pas encore publié au jour où nous écrivons.

[2] Deutéronome IV-24 et Hébreu XII-29.

[3] Un Traité sur le Feu cosmique n'est pas publié en français au moment où nous écrivons.

[4] Traité sur les Sept Rayons, Volume I.

[5] Le deuxième aspect divin ou Deuxième Rayon, Amour-Sagesse.

[6] Les centres éthériques coronal, frontal, et alta major, physiquement