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Question 1. Qu’est-ce que l’âme ? Pouvons-nous en donner une définition ? sa nature?  Partie 2

"Âme" est aussi le terme employé pour désigner la somme totale de la nature psychique, corps vital de la nature émotionnelle et de la substance mentale, mais elle est aussi plus que cela, une fois que le stade humain est atteint. Elle constitue l'entité spirituelle, un être psychique conscient, un [56] fils de Dieu, possédant vie, qualité et apparence, une manifestation unique dans le temps et dans l'espace de ces trois expressions de l'âme telles que nous devons les définir.

1. L'âme de tous les atomes composant l'apparence tangible.

2. L'âme personnelle, ou somme totale subtile cohérente, que nous appelons la Personnalité, composée des corps subtils, éthérique ou vital, astral ou émotionnel, et de l'appareil mental inférieur. L'humanité partage ces trois véhicules avec le règne animal en ce qui concerne la possession de la vitalité, de la sensibilité et du mental potentiel ; avec le règne végétal en ce qui concerne la vitalité et la sensibilité, et avec le règne minéral en ce qui concerne la vitalité et sensibilité potentielle.

3. L'âme est aussi l'être spirituel, ou l'union de la vie et de la qualité.

Lorsqu'il y a union des trois âmes, ainsi nommées, nous avons un être humain.

Ainsi donc, dans l'homme, vous avez l'union ou la fusion de la vie, de la qualité et de l'apparence ; ou de l'esprit, de l'âme et du corps, par le moyen d'une forme tangible.

Dans le processus de différenciation, ce sont ces différents aspects qui ont attiré l'attention, et la synthèse sous-jacente a été perdue de vue ou méconnue. Quoique toutes ces formes soient des différenciations de l'âme, cependant cette âme reste l'Âme unique, considérée du point de vue spirituel. Mais lorsqu'elle est étudiée sous l'aspect forme, on ne peut distinguer que la différenciation et la séparation. Lorsqu'elle est étudiée sous l'aspect conscience ou sensibilité, l'unité apparaît. Lorsque le stade humain est atteint et que la soi-conscience est unie à la sensibilité des formes, avec la conscience minuscule de l'atome, une faible idée de l'unité subjective possible commence à poindre dans le mental du penseur. Au stade du disciple, l'homme commence à se considérer comme une partie sensible d'un tout sensible, et commence lentement à [57] réagir au dessein et à l'intention de ce tout.

Il saisit ce dessein, peu à peu, à mesure qu'il s'unit consciemment au rythme du tout dont il fait partie. Lorsque des stades plus avancés deviennent possibles, ainsi que des formes plus raréfiées et plus raffinées, la partie se perd dans le tout, le rythme du tout soumet l'individu à une participation uniforme au dessein synthétique. Mais la réalisation de la soi- conscience individuelle persiste et enrichit la contribution individuelle qui est maintenant intelligemment et volontairement offerte, de sorte que la forme ne constitue pas seulement un aspect de la somme totale (ce qui est depuis toujours et inévitablement le cas, bien que ce ne soit pas réalisé) mais l'entité pensante consciente connaît le fait de l'unité de conscience et de la synthèse de la vie. Il y a donc trois choses dont nous devons nous pénétrer en lisant et en étudiant :

1. La synthèse de vie   l'esprit

2. L'unité de conscience            l'âme

3. L'intégration des formes       le corps

Ces trois aspects ont toujours été unis, mais la conscience humaine ne le savait pas. C'est la réalisation de ces trois facteurs et leur intégration dans la technique de vie qui est pour l'homme, l'objectif de toute son expérience évolutionnaire.

Parlant nécessairement en symboles, considérons l'âme universelle, ou la conscience du Logos qui créa notre univers. Regardons la Déité imprégnant de vie la forme de Son système solaire, conscient de Son travail, de Son projet et de Son but. Ce système solaire est une apparence, mais Dieu demeure transcendant. Dans toutes les formes Dieu est immanent, et cependant éloigné et retiré. De même, un être humain, pensant et intelligent, fonctionne à travers son corps, mais habite surtout dans sa conscience mentale ou dans ses réactions émotionnelles, ainsi Dieu demeure, retiré dans Sa nature mentale ; le monde qu'Il a créé et imprégné de Sa vie, poursuit sa route vers le but pour lequel il a été créé. [58]

Cependant, dans le rayon de Sa forme apparente, de plus grandes activités se poursuivent ; différents états de conscience apparaissent ; différents degrés de sensibilité se développent ; même dans le symbolisme de la forme humaine nous retrouvons ces différents stades de sensibilité manifestés dans les cheveux, dans les organes internes du corps, dans le système nerveux, le cerveau, et dans cette entité que nous appelons le soi (qui enregistre les émotions et la pensée.) Il en est de même pour la Déité qui, dans le système solaire, exprime une aussi vaste gamme de divergence de conscience.

Il y a une conscience du corps ; il y a un appareil sensoriel enregistrant la réaction à l'entourage ; il y a une conscience des humeurs, de la qualité, des réactions mentales au monde des idées ; il y a une conscience supérieure du plan et du dessein ; il y a une conscience de vie.

Il est intéressant de noter, en connexion avec la Déité que cette réponse sensorielle à l'environnement donne toute la base pour l'astrologie et pour les effets des constellations sur le système solaire et les forces interplanétaires.

En relation avec l'homme, cela peut se résumer de la façon suivante : La nature formelle de l'homme réagit dans sa conscience à la nature formelle de la Déité. Le vêtement extérieur de l'âme (physique, vital et psychique) fait partie du vêtement extérieur de Dieu.

L'âme soi-consciente de l'homme est en rapport avec l'âme de toutes choses. Elle fait partie intégrante de l'Âme universelle, c'est pourquoi elle peut devenir consciente du dessein conscient de la Déité ; c'est pourquoi elle peut coopérer intelligemment avec la volonté de Dieu et travailler ainsi avec le plan de l'Évolution.

L'esprit de l'homme est un avec la vie de Dieu et réside en lui, au plus profond de son âme, comme son âme réside dans le corps.

C'est cet esprit qui, dans un temps plus ou moins éloigné, le mettra en rapport avec l'aspect transcendant de Dieu, et c'est ainsi que tout fils de Dieu trouvera finalement son chemin [59] vers ce centre, abstrait et caché, où Dieu demeure derrière les confins du système solaire.

Ce qui précède a été dit pour essayer de donner une idée de l'ordre, du plan, de la synthèse universelle, de l'intégration et de l'incorporation du fragment dans le tout, de la partie dans la totalité.

Essayons maintenant de répondre à la seconde question, en nous souvenant toujours qu'il ne nous est pas possible de faire plus que d'entrer symboliquement dans les desseins pratiques de la Déité. Du fait que j'écris pour de simples aspirants je ne puis transmettre l'entière vérité avant qu'ils n'aient établi dans une certaine mesure le rapport avec leur âme. Toutefois l'effort fait pour comprendre ce qui ne peut être exprimé en mots, produit un afflux de forces descendant du mental abstrait ou de l'intuition, ce qui a pour effet ensuite de développer et de stimuler les cellules du cerveau, de stabiliser la faculté de se maintenir dans "l'être spirituel". C'est ainsi qu'il devient peu à peu possible de comprendre l'inexprimable et de vivre par son pouvoir.