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Section 1 - CHAPITRE II CERTAINES QUESTIONS ET LEURS RÉPONSES

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CERTAINES QUESTIONS ET LEURS RÉPONSES

J'ai indiqué que dans ce traité nous donnerions notre principale attention à l'aspect central des trois aspects et que nous nous concentrerions sur la "qualité". Qu'est ce que je veux dire par-là ? Je veux dire que nous nous occuperons de ce qui émerge à travers la forme, de ce qui est voilé ou qui se cache derrière l'apparence et qui est l'expression de la vie ou esprit et qui est engendré par l'interaction entre la vie et la matière. Ceci s'entend lorsqu'il s'agit de l'homme, réflexion de la Divinité et appliqué à sa qualité ; cela implique les trois notions suivantes :

1. Un être humain est, ainsi qu'il a été dit plus haut, une Vie incorporée, exprimant la qualité et enregistrant cette qualité dans sa conscience comme réponse sensitive à l'interaction se poursuivant au cours du processus évolutionnaire, entre l'esprit et la matière.

2. L'homme, étant une synthèse (et la seule synthèse complète à l'exception de la Déité macrocosmique), enregistre une reconnaissance de soi-même qui est assez puissante aujourd'hui pour le rendre capable de différencier les réactions vis-à-vis de :

a. La Triplicité (ainsi que l'appelle la Bhagavad Gita) du Connaisseur, du champ de la connaissance et de la connaissance.

b. D'une réalisation croissante que le champ de la connaissance n'est qu'une apparence ou une illusion et la connaissance elle- même peut être un obstacle à moins qu'elle soit transmuée en sagesse. [34]

c. Une croissance évolutive de réagir envers l'un ou l'autre de ces trois, indiquant une sensibilité qui se développe.

Ceci mène à une croissance de l'intérêt chez le Connaisseur et à une croyance que ce Connaisseur est l'Âme, une avec la Déité, illimitée et éternelle, constituant dans le temps et dans l'espace, le facteur déterminant de l'existence humaine.

3. La diversité infinie des formes cache une synthèse subjective.

C'est pourquoi l'homme peut finalement voir un septénaire universel, s'exprimant à travers toutes les formes dans tous les règnes, et, lorsque cela arrive, il entre dans le monde de l'unité subjective et peut poursuivre consciemment sa ronde vers l'Unique. Il ne peut pas encore à présent entrer dans la conscience de cette Unité essentielle de base, mais il peut entrer dans celle de sa propre vie de rayon, de la source émanante de sa propre vie temporairement spécialisée.

Cette triplicité d'idées demande une soigneuse étude et peut être exposée comme suit :

0 La Vie = Une, l'Unité.

0 0 0 Les trois Rayons Majeurs.

0 0 0 0 Les quatre Rayons Mineurs.

0 L'unité d'Apparence.

faisant sept

Nous ne nous occuperons pas de la Vie-Une. Nous l'acceptons comme vérité de base et nous nous rendons compte que nous sommes sur notre chemin de retour, à partir de l'unité d'une existence différenciée, à travers les développements variés d'une réponse consciente à l'interaction et à l'activité divines, vers une identification finale avec la Vie-Une. La conscience de la forme doit faire place à la radiation qualifiée de l'identité spirituelle soi-consciente qui est celle d'un fils de Dieu apparaissant à travers la forme. Celle-ci sera finalement remplacée par deux phases d'expression dans lesquelles il y a :

1. Un sens de synthèse divine dont le sens de notre "bien être" corporel est la forme de réflexion matérielle la plus inférieure, [35] quoique symbolique. C'est un sens de satisfaction coordonnée bienheureuse, basé sur l'Être réalisé.

2. Un retrait de cette conscience de vie elle-même vers une phase encore plus intense et détachée qui implique une conscience de la vie de Dieu Lui-même, libérée de la forme mais encore, dans un sens mystérieux, consciente de la qualité.

En langage mystique cela pourrait s'exprimer ainsi :

"Je prends un corps.

Ce corps est vivant. Je connais sa vie.

Par conséquent je connais ma mère."

"J'utilise un corps.

Ce corps n'est pas moi. Je sers le groupe, et dans cette vie de service, je suis à l'intérieur de ce corps, détaché, un fils de Dieu. Je connais mon Soi."

"J'infuse un corps.

Je suis sa vie et dans cette vie je verrai la vie. Cette vie est connue comme amour.

Je suis l'amour de Dieu.

Je connais le Père et je sais que Sa vie est amour."

"Je suis le corps et sa vie aimante.

Je suis le Soi, dont la qualité est amour. Je suis la vie de Dieu Lui-même.

Je suis Mère, Père, Fils."

"Derrière ces trois se tient le Dieu inconnu. Je suis ce Dieu."

Soyons parfaitement clair, même s'il faut user de répétition. Dans ce traité, quoique nous puissions toucher à la forme et considérer sa nature, nous mettrons cependant l'accent sur la soi-conscience telle qu'elle s'exprime comme réaction, comme conscience de l'espèce particulière que nous appelons la "qualité de conscience" ou sa caractéristique inhérente. Nous avons toujours les triplicités subsidiaires qui ne sont que des termes adjectifs utilisés pour exprimer la qualité de la vie qui apparaît :

Forme    Mutabilité, réponse consciente à la radiation. Matière.

Soi-conscience   

Réaction, Conscience d'identité, Âme.

Vie         

Immuabilité, Émanation, Cause, Source, Esprit.

[36]

La synthèse de tout ceci en manifestation, nous l'appelons Dieu, l'Isolé, Celui qui pénètre tout, le Détaché, le Retiré.

Les vérités abstraites ci-dessus sont difficiles à comprendre, elles doivent être exprimées ici afin que notre point de départ soit bien compris et que nous ne soyons pas exposés à ce reproche que nous négligeons la réalité et que nous regardons la diversité comme la seule vérité.

Nous allons maintenant poser les cinq questions que j'ai formulées et y répondre pour le lecteur.