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LETTRE VIII. - L’ACCES AUX MAÎTRES PAR LA MEDITATION - ( part 2 )

Cela implique la compréhension de chaque évolution et de chaque forme de la vie divine comme elle est trouvée sur ces plans et ces sous-plans, avec un seul but en vue, l'avancement du plan de la Hiérarchie de Lumière. La méthode suivie est celle de la plus intense application au travail du développement des corps, faisant d'eux des instruments qualifiés pour le service. Cette voie est peut-être la plus dure qu'un homme puisse suivre, car elle touche tous les départements de la Vie. Tout est soumis à la loi. C'est pourquoi la forme de cette méditation comportera une triple composition.   

a.        Les lois régissant le corps physique seront étudiées et méditées. Cette réflexion se manifestera par une discipline rigide du corps physique. Il sera entièrement réservé pour le service et soumis, en conséquence, à un processus qui l'accordera et le développera plus rapidement.

b.      Le corps émotionnel sera scientifiquement étudié et les lois de l'eau (occultement parlant) seront comprises. La signification du terme « Il n'y aura plus de déluge » sera bien connue, et l'océan d'agitation et de passion sera remplacé par l'océan de cristal qui réfléchit directement la plus haute intuition et la reflète avec une précision parfaite, étant calme et immuable. Le corps émotionnel sera entièrement réservé pour le service, [284] et sa place dans le triple microcosme sera considérée comme correspondant à sa place dans le macrocosme, tandis que sa signification occulte, étant la seule unité complète dans la triple nature inférieure, sera comprise et employée pour obtenir certains résultats. Méditez sur cela.

c.      La place du mental inférieur dans le schéma des choses sera étudiée, et la qualité de discrimination développée. La discrimination et le feu sont occultement alliés, et tout comme le Logos qui met à l'épreuve par le feu chaque travail de l'homme, le microcosme agit ainsi sur une plus petite échelle. De même que le Logos fait ceci souverainement dans la cinquième ronde de jugement et de séparation, le microcosme, à sa plus petite échelle, agit de la même façon dans la dernière et cinquième période de son évolution, traitée et décrite antérieurement dans ces lettres. Chaque pouvoir du mental sera utilisé, jusqu'au dernier, pour l'avancement des plans de l'évolution ; tout d'abord dans le propre développement de l'homme, ensuite dans le domaine de travail spécial par lequel il s'exprime, et en dernier lieu, dans sa relation avec les autres unités de la race, quand il se constitue leur guide et leur serviteur.

Dans ces conditions, voyez-vous la synthèse de cela ? D'abord, l'intense activité focalisée qui est le signe de l'occultiste, fusionnée avec la sagesse et l'amour qui sont réfléchis du supérieur dans le miroir du corps émotionnel. L'intellect est alors obligé d'agir comme le serviteur de l'Égo à travers l'effort concentré animé par l'amour et la sagesse. Il en résultera le véritable Yogi.

Je signalerai ici que le véritable Yogi est celui qui, après avoir dûment mené à bonne fin la série des formes et des méthodes de méditation, incorpore cette méditation dans la vie de chaque jour, et se trouvera finalement tout le long du jour dans l'attitude méditative. La méditation est le moyen par lequel la conscience supérieure est contactée. Quand le contact devient continuel, la méditation telle que vous la comprenez est abandonnée. [285]

Dans la première méthode, l'étudiant occulte travaille de la périphérie au centre, de l'objectif au subjectif, de la forme à la vie dans la forme. C'est pourquoi, par l'accentuation mise dans le Raja Yoga sur le corps physique et son sage contrôle, l'occultiste conçoit l'importance essentielle du physique, et l'inutilité de tout son savoir en dehors d'un corps physique par lequel il peut s'exprimer et servir la race. C'est la ligne du premier rayon et de son rayon affilié ou complémentaire.

L'amour et la sagesse

Cette méthode constitue la ligne de moindre résistance pour les fils des hommes. C'est le sous-rayon du rayon synthétique ou de vibration analogue, duquel notre système solaire est la manifestation objective. Mais je cherche à signaler que l'amour atteint par l'étudiant de la méditation qui suit cette ligne n'est pas la conception sentimentale qui est si souvent discutée. Ce n'est pas l'amour sans discernement qui ne voit pas de limitation, ni n'admet aucune imperfection. Ce n'est pas l'amour qui ne cherche pas à rendre meilleur et qui s'exprime dans une attitude mal avisée pour tout ce qui vit. Ce n'est pas l'amour qui embrasse tout dans le service, approprié ou non, et qui ne reconnaît aucune différence dans le point de développement. Une grande partie de ce qui est appelé amour, si c'est logiquement poursuivi jusqu'au bout, n'impliquerait pas en apparence l'échelle de l'évolution, et tous se classeraient comme d'égale valeur. Virtuellement, tous le sont, mais dans les conditions actuelles de service, tous ne le sont pas. Le véritable amour ou sagesse voit avec une clarté parfaite les imperfections de chaque forme, et tend chaque effort pour aider la vie intérieure à se libérer des entraves. Il reconnaît sagement ceux qui ont besoin d'aide et ceux qui ne nécessitent pas son attention. Il entend avec précision et voit la pensée du cœur, cherchant toujours à fondre en un tout les [286] travailleurs dans le champ du monde. Ceci n'est pas accompli aveuglément mais avec discrimination et sagesse, séparant les vibrations contraires et les plaçant dans des situations diverses. Trop d'accentuation a été mise sur ce qui est appelé l'amour, interprété par l'homme suivant sa place dans l'évolution, et pas assez sur la sagesse, qui est l'amour s'exprimant dans le service, un service qui reconnaît la loi occulte, la signification du temps, et le point atteint.

C'est la ligne du second rayon et de ses rayons affiliés et complémentaires. Plus tard c'est celui qui inclut tout, celui qui dissout et qui absorbe. Étant synthétique, il peut être suivi soit sur la voie du Raja Yoga ou de la Gnostique Chrétienne à cause de sa signification synthétique...

 L'application intellectuelle

L'ordre est ici inversé, et l'étudiant étant fréquemment polarisé dans son corps mental, doit apprendre par ce corps à comprendre les deux autres, à les dominer, à les contrôler et à employer jusqu'au dernier les pouvoirs inhérents dans l'homme triple. Par certains côtés la méthode ici n'est peut être pas aussi rigide, mais les limitations du cinquième principe doivent être transcendées avant que de réels progrès puissent être faits. Ces limitations sont, dans une large mesure, de la cristallisation, et c'est ce que vous appelez l'orgueil. Les deux doivent être détruits avant que l'étudiant qui progresse par l'application intellectuelle puisse servir sa race avec amour et sagesse comme cause stimulante.

L'étudiant doit apprendre la valeur des émotions et savoir aussi qu'il doit maîtriser l'effet du feu sur l'eau, occultement compris. Il doit apprendre le secret de ce plan qui (lorsqu'il est connu) lui donne la clé du déversement de l'illumination de la Triade via le Causal et de là vers l'Astral. Ceci renferme aussi la clé du quatrième niveau éthérique. Vous ne le comprendrez [287] pas encore, mais les précédentes suggestions ont pour l'étudiant beaucoup d'importance.

C'est la ligne du troisième rayon et de ses quatre rayons subsidiaires ; elle est d'une grande activité, causant de fréquents transferts et de nombreuses manifestations mentales dans les mondes inférieurs.

C'est seulement quand l'étudiant qui progresse par l'application intellectuelle a appris le secret du cinquième plan, qu'il vivra la vie de service sanctifié, unissant ainsi les trois rayons. La synthèse doit toujours être atteinte mais la couleur fondamentale ou tonalité demeure toujours. La prochaine ou cinquième ronde apportera une plus grande divulgation de cette méthode. Ce sera la ronde du suprême développement mental qui amènera ses Monades évoluantes à des hauteurs actuellement inimaginables.

Cette ronde marquera l'apogée de la seconde méthode, celle de l'amour- sagesse. C'est la quatrième ronde, dans laquelle l'émotionnel atteint un point élevé de vibration, et il existe une connexion entre le quatrième plan d'harmonie, entre le corps émotionnel ou le quatrième principe, le quaternaire, la quatrième race-racine ou l'atlantéenne qui coordonnèrent l'astral.

Dans ces correspondances, je vous donne matière à réflexion.

 

21 septembre 1920.

 

 4. Cinq effets de la Méditation dans les trois mondes

… Nous avons à nous occuper aujourd'hui des cinq effets dans les trois corps des mondes inférieurs dont l'étudiant de la méditation sera conscient s'il a dûment suivi le cours tracé.

Ces effets ne sont pas spécifiquement des effets dans la vie ainsi qu'elle apparaît dans le monde ordinaire, tels qu'un [288] plus grand amour, plus de spiritualité, ou de capacité de servir. Ce que je cherche aujourd'hui à mettre en évidence est d'inculquer dans la conscience du cerveau physique de l'étudiant qu'il a accompli un certain travail nécessaire et atteint quelque peu l'objectif désiré. Maintenez ceci clairement dans l'esprit. Je ne cherche pas à déterminer les résultats nombreux et variés obtenus par la poursuite satisfaisante des lois occultes de la méditation. Je m'occupe seulement ici d'une phase de la question, c'est-à-dire de la réalisation dans la conscience du cerveau physique de certains résultats concernant notre sujet, l'accès aux Maîtres.

Ceci ramène notre sujet à une réalisation consciente des Maîtres et d'un Maître particulier par l'étudiant dans son cerveau physique. Elle dépend très largement de la place de l'élève sur le sentier, et de la proximité ou de l'éloignement de l'initiation. Certains égos très avancés peuvent travailler à ce problème étant vraiment tout près de leur Maître, sans être capables d'apporter au cerveau physique des faits spécifiques prouvant cette approche. Certains réalisent cette connaissance à des stades plus précoces que d'autres. Cela dépend du genre de corps en utilisation et du travail accompli dans des vies précédentes, ayant pour résultat un véhicule physique constituant bien le juste interprète de l'homme intérieur.

L'homme possède souvent un calibre et des connaissances beaucoup plus grandes sur les plans intérieurs que sur le plan physique. Bien de nos travailleurs les plus ardents, particulièrement dans ce demi-siècle, travaillent à épuiser un karma difficile et dur à travers des corps inadéquats. Par la diligence, l'assiduité, l'effort persévérant, et une longue et patiente poursuite des règles établies, un moment arrive où, directement dans le cerveau physique, l'étudiant devient soudainement conscient de certains événements imprévus, d'une illumination ou d'une vision qui n'étaient pas encore connus. C'est quelque chose de si réel et cependant si momentanément surprenant, qu'aucune réfutation postérieure apparente ne pourra lui enlever [289] la connaissance qu'il a vue, contactée et sentie.

Comme je vous l'ai souvent dit, il n'est pas possible, dans ce travail, de faire plus que de largement généraliser. Soixante mille millions d'âmes dans le processus d'évolution, chacune suivant certaines rondes de vies totalement  différentes de celles des autres, offrent un vaste champ d'expériences à choisir, et aucune n'est exactement la même. Mais il peut être généralement établi qu'il existe cinq voies parmi plusieurs autres qui se présentent si souvent (comparativement parlant) pour justifier leur énumération. Elles ont toutes été suggérées, mais j'aimerais développer quelque peu les données déjà communiquées.

Voir le Maître et le Soi dans la caverne du cœur.

Ainsi que vous le savez, il a souvent été demandé à l'étudiant de se visualiser ainsi que le Maître dans la circonférence du cœur éthérique. Il lui a été indiqué de se représenter le cœur éthérique vers la fin de sa méditation, et d'y bâtir les formes minuscules du Maître vers Qui il est attiré, et de lui-même. Il se met en devoir de le faire, avec des moyens justes et minutieux, avec l'aide de l'imagination et de l'effort aimant, travaillant journellement sur ces images, jusqu'à ce qu'elles lui deviennent vraiment réelles, et que leur construction et leur formation deviennent presque une partie automatique de sa forme de méditation.

Un jour arrive alors (généralement quand les conditions astrologiques sont opportunes, et que l'on approche de la pleine lune) où l'étudiant devient conscient dans son cerveau que ces figures ne sont pas les petites marionnettes qu'il pense, mais qu'il est dans la forme le représentant lui-même, et qu'il se tient littéralement et en toute vérité devant le Maître. Ceci ne se produit d'abord qu'à de rares intervalles, et la conscience du fait n'est maintenue que pendant quelques brèves secondes ; à mesure que les progrès s'accomplissent et que chaque partie de sa nature et de son service se développe, l'expérience deviendra [290] plus fréquente et se manifestera plus longtemps, jusqu'au moment où l'élève pourra aussi facilement se relier avec son Maître, de la même façon dont il formait précédemment ses figures...

Que s'est-il exactement produit ? L'élève a réussi à faire trois choses :

1.      En s'identifiant avec l'image dans le cœur, ainsi que par son aspiration vers le Maître.

2.      En réalisant un canal déterminé entre le centre du cœur (dans lequel il s'est efforcé de focaliser sa conscience) et son centre correspondant de la tête. Comme vous le savez, chacun des sept centres dans le corps a sa contrepartie dans la tête. C'est par l'union du centre avec sa contre partie dans la tête que se produit l'illumination, ce qui, dans le cas en question, a été accompli par l'étudiant en établissant le contact entre le cœur et son centre de la tête.

3.      Non seulement il a accompli les deux choses ci-dessus, mais il a tellement purifié cette partie du cerveau physique qui correspond avec le centre particulier de la tête, qu'il peut répondre à la vibration supérieure nécessitée et, dans ces conditions, enregistrer fidèlement ce qui s'est passé.

La reconnaissance de la vibration

Dans ce cas, la méthode n'est pas tout à fait la même. Pendant ses moments de la plus intense aspiration dans la méditation, l'étudiant devient conscient d'une certaine vibration ou de sensation particulière dans la tête. Cela peut se produire dans un des trois endroits suivants :

a.      Au sommet de l'épine dorsale.

b.      Dans le front.     

c.      Au sommet de la tête.

Je ne parle pas ici de la sensation ressentie quand la faculté psychique se développe, bien qu'il y ait un rapport entre les deux, mais je parle d'une vibration déterminée qui accompagne le contact avec un des Grands Êtres. D'abord, l'étudiant est seulement conscient d'une sensation d'intensification [291] passagère qui prend la forme d'une ondulation ou d'une activité dans la tête. Au début cela peut être accompagné d'un certain trouble ; si c'est ressenti dans le devant de la tête, cela peut produire des larmes ; si c'est au sommet de l'épine dorsale ou à la base du crâne, de la joie et même un vertige ; et au sommet de la tête, un sentiment d'expansion avec une sensation de plénitude, comme si la boite crânienne était trop étroite. Tout cela est provoqué par un contact d'abord momentané avec un Maître, et ces sensations disparaissent avec une plus grande habitude. En son temps, l'étudiant apprend à reconnaître cette vibration et à l'associer avec un Grand Être particulier, car chaque Maître a Sa propre vibration qui impressionne Ses élèves d'une façon bien spécifique. Cette méthode de contact est souvent accompagnée d'un parfum. À un certain moment, l'élève apprend comment élever sa vibration à une certaine fréquence. L'ayant accompli, il la maintient fermement jusqu'à ce qu'il saisisse la vibration correspondante du Maître, ou le parfum. Il s'efforce alors d'unir sa conscience avec celle du Maître aussi loin que possible, de s'assurer de Sa volonté, et de comprendre ce qu'Il veut communiquer. À mesure que le temps passe et que la réponse de l'élève s'accroît, le Maître, de Son côté, attirera son attention ou lui signalera Son approbation (en éveillant par exemple la vibration dans sa tête)...

 

 23 septembre 1920.

 

... Nous avons maintenant à nous occuper de nos trois points qui restent, ayant déjà traité les deux se rapportant au contact avec le Maître dans la caverne du cœur et à la reconnaissance de sa vibration. Il existe encore trois voies (en dehors de plusieurs autres ne l'oubliez pas) par lesquelles l'étudiant appliqué peut être conscient, dans son cerveau physique, d'avoir contacté son Maître.

Amener dans la conscience du cerveau physique le souvenir de l'ashram du Maître et des leçons qui y sont communiquées

[292] Quand l'étudiant persévère dans sa méditation, quand il accroît sa capacité de se projeter dans la juste vibration, il édifie une voie (si nous pouvons nommer cela ainsi) qui le conduit directement vers son Maître. C'est un état de fait positif. En temps voulu, le travail sérieux procure à l'homme le droit de contacter le Maître à des périodes fixées. Ceci implique un bon travail dans la méditation, ainsi qu'un service actif pour la race. Au début, ces contacts sont rares, mais deviennent plus fréquents quand des progrès sont accomplis. L'élève deviendra alors conscient de ce contact par la mémoire, en se réveillant. Il verra la salle du Maître et se souviendra de ses compagnons de travail dans la classe. Il se rappellera de certaines phrases telles qu'elles ont été énoncées par son Maître, et rapportera un souvenir du travail ou d'un conseil suggéré. C'est une des méthodes qui indiquent à l'élève qu'il réussit à obtenir, par son aptitude acquise dans la méditation, le pouvoir d'approcher du Maître.

La réalisation d'un certain niveau de la conscience causale

C'est une indication pour l'élève ayant développé (peut être dans un degré minime, mais cependant nettement réalisé) le pouvoir d'entrer quelque peu dans Leur monde. La faculté de pensée abstraite et de contemplation, la possibilité de surpasser les limitations de temps et d'espace sont les pouvoirs du corps égoïque ; tous les groupes égoïques étant, comme déjà dit, contrôlés par un Maître, le développement de la conscience égoïque (quand il est consciemment reconnu) est un indicateur de contact et d'accès. De nombreux élèves contactent inconsciemment leur Égo et ont temporairement des lueurs de la conscience égoïque, mais quand l'élève peut consciemment s'élever, quand il intensifie délibérément sa vibration et arrive à transférer sa polarisation dans le corps égoïque, même pour un court instant, il peut alors savoir que pendant ce bref moment, il vibre à la fréquence du Maître de son groupe et qu'il a établi le contact. Dans son cerveau physique, il se peut [293] tout d'abord qu'il ne se souvienne pas des détails de ce contact, il se peut qu'il ne conçoive pas l'apparence du Maître ou les mots qui sont passés par Ses lèvres, mais s'étant consciemment conformé à la règle et ayant pénétré dans le silence des lieux élevés, la loi agit toujours et il a établi son contact. Certains disciples connaissent intimement leur Maître sur les plans intérieurs et travaillent sous Sa direction, mais plusieurs vies peuvent s'écouler avant qu'ils ne comprennent la loi et puissent délibérément constituer le canal d'accès par le pouvoir développé dans la méditation.

À mesure que le temps s'écoule, cette faculté de contact augmente jusqu'au point où l'élève peut, à n'importe quel moment, découvrir quelle est la volonté du Maître et avoir accès à Son cœur.

Cette cinquième méthode n'est pas aussi courante mais elle est connue de certaines natures. Par le son, l'aspirant est conscient du succès. Il suit sa forme habituelle de méditation ; il persévère jour après jour et travaille sur les trois plans sur le travail qui doit être fait. Il élève continuellement sa vibration et met toute son aspiration dans la tâche nécessaire, associant l'effort intérieur à la vie extérieure de service aimant. Pendant une certaine méditation, il deviendra soudainement conscient d'une note de musique qui semble résonner dans sa tête ou émaner de son cœur. Elle ne sera pas évoquée par la résonance du Mot Sacré, ce Mot qui, énoncé par l'homme sur un certain ton, peut provoquer une réponse musicale de l'Égo, mais elle se produira comme un résultat ou un point culminant de la méditation, et le son de la note vibrera dans le centre si distinctement qu'il ne sera jamais oublié. C'est de nouveau une indication de succès.

Le Maître a été contacté et il a répondu en faisant résonner le ton du propre Égo de l'homme. Ceci est réellement la base de la pratique du gardien répondant au soi-disant aspirant aux mystères du groupe. Quand le travail sera convenablement [294] accompli, l'aspirant fera résonner le mot d'accès dans sa propre clé ou ton, s'efforçant de produire la note qui évoquera l'Égo. Le gardien répondra et psalmodiera la réponse dans le même ton pleinement sonore qui, par le pouvoir du son, relie l'homme avec le Maître des cérémonies futures. Chaque membre du groupe, par son propre effort et par le troisième facteur, le gardien, est alors mis en communication avec le Maître. En temps voulu, cela sera plus profondément compris et un effort sera fait pour maintenir le ton se répercutant entre ceux qui entrent et ceux qui gardent le seuil.

Quand ce sera parfaitement accompli (ce qui est impossible actuellement) une protection parfaite sera réalisée. Des groupes seront constitués suivant leur formation égoïque et le Maître particulier. La note du groupe sera connue de celui qui garde l'entrée, et personne ne pourra pénétrer sans émettre cette note dans l'octave supérieure ou inférieure. Ceci s'appliquera aux groupes consacrés au développement spirituel intérieur et qui seront directement intéressés avec le travail d'un Maître, avec Ses élèves affiliés, Ses disciples ou Ses novices. D'autres groupes formés d'unités diverses et sous des rayons et des Maîtres différents protégeront leur Seuil par une autre méthode qui sera révélée plus tard.

Quand dans la méditation, un étudiant entendra cette note musicale intérieure, il devra s'efforcer de l'enregistrer et de cultiver la capacité de la reconnaître et de l'utiliser. Ceci n'est d'abord pas facile car la résonance est en même temps trop inattendue et trop brève à saisir. Mais à mesure que le temps avance et que l'élève réussit encore et de nouveau à obtenir la même réponse, il peut alors commencer à découvrir la méthode et à observer les causes qui provoquent la vibration.

Comme je l'ai déjà dit, il existe beaucoup de méthodes par lesquelles un étudiant devient conscient du succès dans le sentier d'accès. [295]

Plus tard, quand les Écoles seront organisées et surveillées par un Maître dans la conscience du plan physique, des registres seront suivis concernant les moments et les modes de contact, ce qui provoquera un accroissement de connaissance. Je voudrais, en conclusion, signaler que l'appel de la réponse doit toujours constituer le travail de l'élève, et que l'heure de cette réponse dépend de l'ardeur de son travail, de sa consécration au service et de ses liens karmiques. Quand il mérite certaine réponse, celle-ci sera manifestée dans les astres, et rien ne pourra l'empêcher ou la retarder. Rien ne pourra également et réellement en avancer le moment, aussi n'est-il pas nécessaire pour l'élève de perdre du temps en mélancoliques méditations sur le manque de réponse.

Le devoir, pour lui, est de se conformer aux règles, de s'adapter aux formes établies, de méditer et de rester sagement fidèle aux instructions prescrites, et en définitive de travailler et de servir ardemment ses compagnons. Quand il a fait tout ceci, quand il a édifié le matériel vibratoire nécessaire dans ses trois corps inférieurs, quand il les a alignés avec le corps égoïque (même seulement pendant une brève minute), soudainement il peut voir, soudainement il peut entendre, soudainement il peut sentir une vibration, et alors il peut dire pour toujours que la foi est fusionnée dans la vision, et que l'aspiration est devenue la reconnaissance.

 

[297]