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PREMIERE SECTION L’ASPIRANT ET LES MYSTERES DE L’INITIATION - Partie 9

Dans les enseignements antérieurs l'accent était mis sur le caractère, en tant que facteur déterminant si tel homme pouvait "prendre l'initiation" (c'était le terme employé), et ce fut encore une des présentations qui ont beaucoup trompé l'aspirant. Le caractère a une importance majeure, une importance tellement reconnue qu'il n'est pas nécessaire de s'y attarder. C'est le caractère qui, néanmoins, permet à l'homme de devenir un disciple ayant pour but d'entrer finalement dans l'ashram [537] d'un Maître, et de passer alors par le processus d'initiation. C'est le caractère qui est à juste titre considéré comme la nécessité primordiale, lorsque l'homme quitte le Sentier de Probation pour entrer sur le Sentier du Disciple. Mais il est cependant encore bien loin de son but, et bien loin d'être accepté par un Maître en tant que disciple. On pourrait exprimer ainsi la vérité : Quand les yeux du disciple se sont écartés de lui-même, et que son action dans les trois mondes passe sous la domination spirituelle (ou est en voie d'y passer), il se trouve alors devant le fait qu'il va devenir un être véritablement mental, ayant son point focal de vie sur le niveau mental, où il est soumis à la domination de l'âme ; celle-ci devient ensuite l'agent de direction de l'homme sur le plan physique. Cela ne signifie pas que l'homme se préoccupe de rendre son mental inférieur concret actif, illuminé, et capable de diriger ; cela s'effectue progressivement et automatiquement par la pression des influences supérieures qui se déversent en lui et à travers lui. La tâche qui l'occupe est de prendre conscience des activités du mental supérieur ou abstrait, et de la raison pure qui gouverne et anime le plan bouddhique, lui-même sensible à l'impression de la Monade. Celui-ci doit devenir le point vers lequel regarde sa conscience mentale, et sur lequel son attention se focalise. C'est là qu'elle doit être polarisée, de même que la conscience de l'humanité ordinaire est aujourd'hui polarisée sur le plan de l'émotion et de l'activité astrale, mais se déplace rapidement vers le plan mental.

Ceci implique une double activité ; le mental inférieur devient un puissant facteur de direction des activités de service du disciple. Ces activités deviennent la motivation puissante et principale de sa vie, et sont la conséquence d'une fusion croissante de l'âme et de la personnalité, ce qui développe son sens de l'inclusivité. L'inclusivité est la clé suprême de la compréhension de la conscience. En même temps, le mental supérieur exerce son impression sur le mental inférieur, et l'attire à lui, en une fusion supérieure.

Ce processus de développement crée certains points majeurs de fusions successives, ayant comme conséquence des points de tension. Ces [538] points de tension (atteints consciemment) deviennent une énergie dynamique qui permet au disciple de "se maintenir dans la lumière et, dans cette lumière, de voir la plus grande Lumière". Au sein de cette Lumière il sait, voit, absorbe ce qui jusque là avait été obscur, secret et inconnu. C'est cela l'initiation.

Périodes de recherche, périodes de douleur, périodes de détachement, périodes de révélation produisant des points de fusion, des points de tension, des points de projection d'énergie – telle est l'histoire du Sentier de l'Initiation.

L'initiation est en vérité le nom donné à la révélation ou vision nouvelle qui attire le disciple toujours vers l'avant et vers la Lumière plus grande ; ce n'est pas quelque chose qui lui est donné. C'est un processus de reconnaissance de la lumière, et d'utilisation de la lumière, afin de pénétrer dans une lumière toujours plus claire. La progression allant d'une zone faiblement éclairée de la manifestation divine à une zone de gloire céleste est l'histoire du Sentier de l'Évolution.

Dans les Archives des Maîtres, il y a certaines Règles destinées aux Disciples, d'origine très ancienne. Parmi elles, il s'en trouve une si vieille et si abstruse que c'est seulement aujourd'hui qu'il est possible de la porter à l'attention de l'humanité, vu la plus grande perception mentale et spirituelle de l'aspirant moderne. On peut la traduire comme suit mais de manière inadéquate :

"La lumière est aperçue, petit point de lumière perçante. Elle est chaude et rouge. Elle se rapproche à mesure qu'elle révèle les choses telles qu'elles sont, les choses qui peuvent exister. Elle perce le troisième centre et écarte tout mirage et tout désir.

"Une lumière est vue par le moyen de la lumière inférieure – une lumière de chaleur. Elle perce jusqu'au cœur et, dans cette lumière toutes les formes sont pénétrées d'une lumière rutilante. Le monde des formes éclairées, reliées les unes aux autres par la lumière, est alors perçu. Cette lumière est bleue, et de nature flamboyante. Entre la lumière chaude et rougeâtre et cette claire lumière, brûle une flamme ardente – flamme dans laquelle il faut pénétrer avant d'entrer dans la lumière bleue et de l'utiliser. [539]

"Une autre lumière est alors perçue, une lumière claire et froide qui n'est pas la lumière mais l'obscurité dans sa pureté la plus pure

– la Lumière de Dieu lui-même. Elle obscurcit tout ce qui n'est pas Elle ; toutes les formes s'évanouissent et cependant la totalité de la vie est là. Ce n'est pas la lumière telle que nous la connaissons. C'est la pure essence essentielle de cette Lumière qui se révèle par la lumière."

C'est à la seconde lumière que le Bouddha et le Christ faisaient allusion lorsqu'Ils disaient : "Je suis la lumière du Monde." C'est la Lumière de Dieu lui-même, le Seigneur des Mondes, où vivent, se meuvent et ont leur Être, les Vies qui sont au sein du Conseil de Shamballa.

C'est la reconnaissance des diverses "lumières" sur le Sentier Illuminé qui indique que le pèlerin est prêt à l'initiation. L'initié entre dans la lumière, en un sens particulier ; elle pénètre sa nature selon son développement à n'importe quel point du temps et de l'espace ; elle lui permet d'entrer en contact et de voir ce qui jusque là n'était pas vu, et, sur la base du savoir nouvellement acquis, de diriger ses pas encore plus loin. Je ne parle pas ici en symboles. Chaque initiation assombrit puis plonge l'initié dans une lumière plus élevée. Chaque initiation permet au disciple de percevoir une zone de conscience divine jusque là inconnue mais qui, quand il s'est familiarisé avec elle, avec son phénomène unique, sa qualité vibratoire et ses interrelations, devient pour lui un champ normal d'expérience et d'activité. Ainsi, les "mondes des formes vivantes et les vies sans forme deviennent siennes." De nouveau, la dualité intervient dans sa perception mentale, car sa conscience va maintenant de la zone éclairée d'où il vient au point de tension ou d'initiation. Par le processus initiatique, il découvre une zone nouvelle et plus brillamment éclairée où il peut maintenant entrer. Ceci n'implique pas qu'il quitte le champ précédent d'activité où il a vécu et travaillé, mais signifie simplement que s'offrent à lui de nouveaux champs de responsabilités car – par son propre effort – il est devenu capable de voir plus de lumière, d'avancer dans une plus grande lumière, et de [540] mieux prouver qu'auparavant ses capacités au sein d'une zone de possibilités largement accrue.

L'initiation est donc une constante fusion de lumières, dans lesquelles il pénètre progressivement, ce qui lui permet de voir plus loin, plus profondément et plus inclusivement. Comme le disait l'un des Maîtres : "La lumière doit entrer verticalement et être diffusée ou rayonner horizontalement." Cela crée une croix de service sur laquelle le disciple est suspendu jusqu'à ce que la Croix de Sanat Kumara lui soit révélée. Il sait alors pourquoi cette planète est – pour des raisons sages et adéquates – la planète de la détresse, de l'absence de passion et du détachement. Lorsqu'il le sait, il sait tout ce que peut lui dire et lui révéler notre vie planétaire. Il a transmué la connaissance en sagesse.

C'est au centre de cette croix de service que le point de fusion et le point de tension doivent se trouver. Le point de fusion est créé par la focalisation dynamique de tout le pouvoir, de tous les objectifs et désirs du disciple, sur le plan mental ; le point de tension est créé lorsque la puissance invocatoire de ce point focal devient capable d'évoquer une réponse de ce qui est invoqué. Pour l'aspirant moyen et pour le disciple, c'est ou bien l'âme ou bien la Triade spirituelle. La rencontre des deux énergies focalisées produit un point de tension. Les disciples ne doivent pas concentrer leur attention sur la production d'un point de tension. Ils doivent se souvenir de la vie d'activité double ; c'est-à-dire, celle qu'ils ont, à un moment donné quelconque de leur effort, et celle avec laquelle ils peuvent faire fusionner tout le développement acquis. La puissance de leur pensée dans le sens de cette double ligne produira automatiquement le point de tension par le moyen de la fusion des dualités appropriées. C'est par l'activité du mental inférieur que la fusion avec l'âme est engendrée avec des points successifs et intensifiés de tension ; c'est par l'activité établie entre le mental supérieur et le mental inférieur, que la fusion avec la Triade spirituelle devient possible, avec des points de tension survenant à de nombreux points du pont, l'antahkarana ; c'est par l'activité de la raison pure que la fusion avec la Hiérarchie devient possible, et c'est ce qui produit les points de [541] tension que nous appelons Initiations. Il existe nécessairement des points de tension encore plus élevés, mais nous traitons actuellement de ceux qui sont appelés initiations.

La lumière pénétrera peut-être dans votre mental, à ce sujet, si vous gardez constamment à l'esprit la dualité essentielle de la manifestation elle-même : les pôles négatif et positif présents dans la conscience de toutes les formes. Le point acquis de fusion (résultat du travail et de l'effort actifs et positifs) est rendu négatif à ce qui est invoqué et, par ce moyen, un autre point positif de tension peut être obtenu. L'initiation – point majeur et dramatique de tension – suppose essentiellement la fusion des aspects négatif et positif. Voilà pourquoi, dans tous les processus initiatiques, c'est la volonté du disciple qui est active et qui produit tout d'abord une fusion puis (comme conséquence) l'apparition d'un point de tension.

Permettez-moi une illustration. Dans le travail de création de l'antahkarana, le disciple tout d'abord et autant que cela lui est possible, par le moyen d'un effort mental positif, se focalise sur le plan mental. La fusion de l'âme et de la personnalité est alors présente et résulte d'une activité positive. La qualité et la vibration de ce point focal positif sont alors rendues négatives à la vibration ou contact supérieur, qui est invoqué par la puissance et la radiation existantes. La réponse du pôle opposé (si le disciple pouvait s'en rendre compte) est immédiate et, dans la mesure du possible, déterminée par le point de réalisation du disciple.

Cette activité invocatoire-évocatoire produit un point de tension – mais non encore un point de fusion avec le pôle positif. À partir de ce point de tension, le disciple travaille à la création de l'antahkarana ; cela engendrera finalement la fusion désirée entre la personnalité pénétrée par l'âme et la Triade spirituelle. Le même processus général dicte toutes les fusions désirées et produit ces points de tension qui sont le secret de [542] toute croissance. Le disciple s'efforce consciemment de provoquer ces points de tension et de fusion.

Voilà les grandes lignes gouvernant le processus initiatique ; le travail que j'ai indiqué ici est exécuté par tous les initiés-disciples de tous degrés, et même par le Seigneur du Monde lui-même. À partir de son Haut Lieu, Il maintient le monde manifesté des énergies en état de fusion. Des points de tension surviennent successivement comme conséquence d'une réalisation divine croissante, au sein des formes d'activité intelligente, d'amour-sagesse et de volonté-de-bien. Ces points de tension varient selon le dessein divin et le problème initiatique individuel de Sanat Kumara lui-même qui se soumet à un processus initiatique cosmique. Un tel point de tension, d'une grandeur prodigieuse, est présent dans le monde d'aujourd'hui ; l'intention, qui sous-tend la réalisation de cette fusion et de cette tension, est de permettre à l'humanité (en tant que partie intégrante du corps divin de manifestation) de progresser dans une plus grande lumière et de s'approcher davantage du "cœur d'amour" qu'est la Hiérarchie. Alors – et cela se produit actuellement – la Hiérarchie se rapproche d'une fusion consciente avec l'humanité. Le point de tension ainsi obtenu – qui n'est pas encore apparu – produira le royaume de Dieu sur terre sous sa forme exotérique.

Nous allons examiner maintenant une des fusions qui est moins importante, mais néanmoins essentielle, à laquelle le disciple doit parvenir, ce qui produira en conséquence dans sa vie un point ou des points de tension.

Fusion de la conscience du Maître avec celle du disciple

Précédemment, j'ai dit que la vie privée du disciple (lorsqu'il a été accepté par le Maître) se divise en trois stades :

a. Le stade où le mental inférieur concret et le mental supérieur sont reliés de telle manière que le mental inférieur est non seulement illuminé par l'âme, mais aussi réceptif à l'impression de la Triade spirituelle.

b. Sa relation avec le Maître est le stade suivant et quelquefois parallèle ; il implique le rapprochement de la conscience du Maître [543] avec la sienne. Cela doit être développé lentement et saisi consciemment, avec des conséquences très intéressantes.

c. Plus tard vient le stade où la conscience du disciple peut être progressivement amenée en rapport avec la Hiérarchie dans son ensemble. On pourrait dire que, pour clarifier quelque peu cette affirmation assez vague, le disciple est absorbé dans la Hiérarchie et – qu'en même temps – il assimile de manière nouvelle et mystérieuse certaines impressions hiérarchiques unies.

Maintenant, le disciple a effectué son approche de l'ashram ; il a prouvé son aptitude à servir et, par là, à utiliser toute énergie ashramique avec laquelle il pourrait entrer en contact et inclure de manière occulte. Il prend lentement conscience de trois impressions vibratoires qui sont légèrement différentes bien que colorées par le rayon qu'elles expriment. Tout d'abord, il est conscient de la vibration de son âme ; puis il enregistre celle de l'ashram qui, dans les premiers stades est focalisée, à son intention, par la médiation d'un disciple plus avancé que lui ; finalement il prend conscience de la vibration du Maître. Lentement, il apprend à les distinguer et sait qu'elles constituent les trois canaux par lesquels l'énergie l'atteint. Elles entrent en contact avec sa conscience, sur le plan mental ; plus tard, il découvre que le contact avec elles est facilité lorsqu'il peut les enregistrer consciemment sur leur plan approprié et par le centre approprié. Il faut naturellement du temps pour parvenir à cette facilité et (jusqu'à ce qu'il passe par la troisième initiation où des changements majeurs s'effectuent) le disciple compte "retenir l'impression sur le plan mental".

Le développement de la sensibilité au contact, et l'enregistrement de "ce qui est autre que le Soi et cependant le Soi lui-même", font partie de la grande science de l'Impression. Ce développement – dans les premiers stades de l'évolution humaine – se fait par le moyen des cinq sens ; il existe aussi dans le règne animal. Je ne vais pas traiter de ce développement bien connu et bien étudié, sauf pour dire que ces cinq (en [544] réalité sept) sens constituent des voies d'approche spirituelle des divers aspects de la manifestation divine, dans les trois mondes ou les cinq mondes de l'évolution humaine. On pourrait signaler ici que (d'une manière mystérieuse) les sept centres du corps éthérique sont des correspondances des sept sens, car ils sont réceptifs aux vibrations venant de l'âme du monde ou de l'âme humaine, de l'ashram et du Maître. Ils enregistrent de même, finalement, les énergies des sept rayons ; ceux-ci pénètrent à flots chez le disciple et le traversent, en tant que partie du grand système circulatoire de l'énergie divine septuple qui est la base de la manifestation. J'ai traité de ces sens et des énergies circulatoires assez longuement dans le Traité sur le Feu Cosmique.

J'ai traité suffisamment du thème de la fusion de l'âme et de la personnalité, dans d'autres ouvrages et dans l'enseignement sur l'antahkarana. Je vais me limiter à la fusion de la conscience du Maître (parce qu'elle s'adapte au règne humain) avec celle du disciple. Il n'y a aucune fusion possible ou compréhensible entre la conscience supérieure du Maître, ou conscience de Shamballa, avec celle de n'importe quel disciple n'ayant pas pris la quatrième initiation. La fusion totale dont je parle n'est pas possible dans les premiers degrés du développement du disciple, là encore, l'enseignement présenté jusqu'ici par les groupes d'occultistes concernant la relation du Maître et de son disciple a été erroné et résultait de vœux illusoires.

Il n'est permis au disciple de prendre contact avec le mental du Maître que lorsque la vie spirituelle lui est devenue habituelle et quand il peut, à volonté, inonder sa personnalité d'énergie de l'âme. Ceux qui ont des contacts intermittents et rares avec l'âme dans leur travail de méditation (c'est le cas de beaucoup de personnes) n'ont pas cet avantage. C'est le disciple qui a établi un contact utilisable avec son âme, dont il peut disposer à tout moment lorsqu'il le souhaite, qui peut commencer à enregistrer des impressions lui parvenant directement du Maître.

Les aspirants ne doivent pas confondre l'enseignement qui leur est donné par le Maître dans le travail de l'ashram, avec cette plus tardive [545] fusion de conscience. En formation de groupe, les disciples sont parfois réunis pour recevoir l'instruction et ils sont ainsi protégés – au sein de l'aura de groupe – de la puissance considérable de la présence du Maître. Il est difficile pour l'aspirant moyen de comprendre cette nécessité, cependant, même les disciples dans les premiers stades de leur admission dans l'ashram, et de leur entraînement, ont un puissant effet sur ceux avec qui il leur arrive d'entrer en contact. L'effet est produit sans intention et sa cause est la qualité supérieure de la vibration des disciples ou de leur rayonnement sur la personne ou le groupe qu'ils rencontrent. Leur impression produit une stimulation – stimulation que la personne a souvent du mal à maîtriser car elle suscite non seulement de bons effets, mais aussi de mauvais.

L'application de cette énergie rayonnante est un mode précis d'activité et de service spirituels, mais avant que le disciple n'ait progressé dans la connaissance et ne puisse maîtriser sa radiation (ne permettant qu'aux courants d'énergie, appropriés à la nécessité, de s'échapper de lui-même) le voisinage d'un disciple peut produire beaucoup de difficultés, à la fois pour l'individu et pour le groupe.

Il vous sera donc évident que la présence d'un Maître aura un effet puissant quand il s'agit d'un disciple en tant qu'individu. J'emploie ce terme séparatif car il indique la cause de la difficulté ou même du danger possible. Une difficulté de ce genre est toujours possible tant qu'il existe chez le disciple le moindre instinct séparatif ou égocentrique ; il lui faut longtemps pour atteindre à ce désintéressement et à cet esprit inclusif qui lui permettront de se tenir en présence du Maître et de n'offrir aucune barrière au contact direct avec le mental du Maître. Ce contact, conduisant à la fusion désirée, comporte certains stades clairement précisés :

1. Parfois, pendant les heures de méditation du disciple, à un moment de grande tension ou lors d'une crise (reliée à ses activités de service), il peut se produire une fusion momentanée de son mental avec celui du Maître. Ceci ne peut se produire que lorsque la focalisation [546] mentale est si stable et d'intention si fermement dirigée que les réactions émotionnelles ou intrusion dans les affaires de la personnalité, sont éliminées.

2. Plus tard, dans son enseignement, il se peut que le Maître s'efforce de faire impression sur le mental du disciple et l'entraîne ainsi à reconnaître ce que nous pourrions considérer comme un appel direct du Centre de l'ashram.

3. À mesure que le disciple prouve sa valeur et son absence de désir pour le soi séparé, l'interrelation entre le mental du Maître de l'ashram et celui du disciple ne rencontre plus d'entraves ; en conséquence, il n'y a pas de risque de stimulation excessive, de satisfaction de soi, ou d'apparition de caractéristiques qui troubleraient le rythme de l'ashram. Il peut y avoir (lorsque le Maître le veut) un flux de pensée entre les deux. Tout d'abord l'impression est portée entièrement par le Maître, et le disciple est simplement un agent qui peut être impressionné par des idées et instruit selon une ligne particulière qui sert l'humanité, il ne peut, néanmoins, produire aucun courant de pensée retournant vers le Maître. Plus tard, à mesure qu'il progresse dans la lumière, tout en servant, il lui est permis de faire parvenir au Maître sa propre réaction à l'impression.

4. Puis vient le stade final où il peut être fait confiance au disciple pour qu'il soit l'agent initiateur de l'impression et de contact, il est autorisé à évoquer l'attention du Maître et à pénétrer dans le Centre de l'ashram. Les étudiants feraient bien de relier ces quatre stades aux six stades du discipulat, dont il a été traité dans la dernière partie de L'état de Disciple dans le Nouvel Âge, Vol. I ; ces quatre stades correspondent aux quatre derniers stades examinés dans ce livre.

Ces contacts font évidemment partie du domaine de la télépathie qui est un aspect de la science de l'Impression ; ils sont entièrement dans le domaine de l'échange mental réciproque. J'ai traité de cette science de base dans le livre, La Télépathie et le Corps éthérique. La relation envisagée ci-dessus existe entre l'instrument de contact employé par le Maître – celui du mental supérieur ou abstrait car les Maîtres ne travaillent pas du tout au moyen du mental inférieur. Les maîtres [547] dépendent donc de l'antahkarana que le disciple est en train de construire. Cet antahkarana fait rapidement partie de l'antahkarana de groupe construit par les disciples (travaillant dans les trois mondes, mais sur les niveaux du mental) qui ont été admis dans l'ashram. Vous pouvez donc voir pourquoi nous avons estimé que l'enseignement sur l'antahkarana était sage et opportun. La relation avec l'ashram et le contact avec le Maître dépendent de l'existence de l'antahkarana. Dans les premiers stades de sa construction créatrice, l'antahkarana peut permettre un certain contact avec l'ashram et avec certains disciples, mais pas avec ceux de très haut degré. Plus tard, à mesure que l'antahkarana se perfectionne, des contacts plus élevés et plus durables deviennent possibles.

Les résultats de ces contacts, développés et enregistrés, apparaissent finalement sous forme d'une impressionnabilité complète du mental du disciple – à n'importe quel moment et sans aucun effort de part ni d'autre. Ce mental est maintenant tellement harmonisé avec l'ashram et avec la qualité du rayon du Maître, qu'il ne fait qu'un avec celui du Maître qui est au centre. L'activité réciproque devient possible.

Il est inutile, j'en suis sûr, de signaler que le thème de toutes les impressions partant du Maître vers le disciple, ou du disciple vers le Maître, est le service du Plan, et les problèmes liés au travail de groupe dans l'ère du Verseau ou à la vie et aux relations au sein de l'ashram. N'oubliez pas que l'ashram a ses propres objectifs, ses intentions et ses techniques internes, qui sont sans relation avec la vie du disciple et son service dans les trois mondes. Le travail du disciple qui se prépare à l'initiation n'est pas fondamentalement lié à son service mondial quotidien, bien qu'il ne puisse y avoir pour lui d'initiation, si sa vie de service n'existait pas ; cette dernière, en réalité, est une expression de l'initiation particulière à laquelle il est préparé. Ce thème est trop vaste pour que nous l'examinions ici, mais c'est une idée à laquelle vous feriez bien de réfléchir. [548]

Je vais vous donner une indication basée sur la vie du Christ. La biographie et les expériences des Grands Initiés sont rarement communiquées, mais il nous a été dit beaucoup de choses sur la vie du Christ dans les Évangiles et en ce qui concerne ses incarnations précédentes. Comme vous le savez, Il prit l'une des plus hautes initiations (la sixième, celle de la Décision). Cette initiation est liée au centre de la gorge et aussi à sa correspondance supérieure, le centre de la gorge du Logos planétaire ; c'est le centre que nous appelons l'humanité. Ainsi "le VERBE retentit". Il avait une double mission à remplir afin de prouver ses aptitudes (si on peut employer un tel terme au sujet d'un Initié de degré si élevé). Tout d'abord Il devait donner une grande impulsion à l'évolution humaine en proclamant deux choses :

1. Que "le sang est la vie".

2. Que tous les hommes, en tous lieux, sont Fils de Dieu, et donc divins. Deuxièmement, Il devait mettre fin à la dispensation juive qui aurait dû avoir son apogée et disparaître ensuite lorsque le Soleil est passé du Bélier dans les Poissons.

Il se présenta donc à eux comme leur Messie, ce qui fut la raison pour laquelle Il se manifesta dans la race juive. Non seulement les Juifs le rejetèrent, mais ils réussirent à perpétuer la dispensation juive par le moyen de sa présentation religieuse pendant toute l'ère chrétienne. C'est ce qui est à la racine de leurs difficultés, et c'est la cause de leur insistance constante sur le passé – passé fondé sur leurs expériences dans le Bélier et non sur leur progrès dans les Poissons.

Toute la question de l'échange télépathique entre le disciple et l'ashram, et entre le Maître et le disciple présente un intérêt unique. Cela fait partie de la vie de dualité que doivent avoir tous les disciples. C'est cela qui intensifie la vie d'introspection qui n'est comprise et poursuivie correctement que lorsque l'homme est véritablement une personnalité pénétrée par l'âme. C'est la source ou origine de la vie extravertie que le disciple doit aussi mener, engendrant une activité intense dans les trois mondes – activités qui ne troublent aucunement [549] les calmes méthodes de la vie de contacts ashramiques. Si elle est menée correctement, elle produit la possibilité dont traite notre troisième point.

Impression de l'intention hiérarchique sur le mental du disciple

C'est quelque chose de beaucoup plus grand et de beaucoup plus inclusif que la capacité du mental du disciple à enregistrer le contenu mental de ceux qui sont au sein de l'ashram auquel il est affilié, ou même le contenu du mental du Maître. L'aspect dessein du Plan commence à faire impression sur son mental abstrait, maintenant hautement illuminé, car le dessein intégré – concernant la Hiérarchie – commence lentement à faire impression sur lui. Peu à peu il commence à enregistrer des impressions venant de Shamballa. Je ne peux en parler, cela concerne le développement postérieur à la quatrième et à la cinquième initiation, et donc l'entraînement donné au Maître. Cela ne vous concerne pas.

Votre tâche majeure, en tant qu'aspirants, est de cultiver la sensibilité supérieure ; de vous rendre si purs et si dénués d'égoïsme, que votre mental ne soit pas troublé par les événements des trois mondes, de rechercher le sens spirituel d'attention qui vous permettra de recevoir les impressions, puis de les interpréter correctement.

J'ai dit que l'initiation est en réalité une grande expérience dans le domaine de l'énergie. La vie de l'étudiant de l'occultisme est vécue consciemment dans le monde des énergies. Ces énergies sont présentes depuis toujours, car l'existence tout entière de tous les règnes de la nature est de l'énergie manifestée, mais les hommes ne s'en rendent pas compte. Ils ne se rendent pas compte, par exemple, que lorsqu'ils succombent à l'irritation, et se surprennent à exprimer cette irritation en paroles bruyantes ou en pensées de colère, ils utilisent de l'énergie astrale. L'emploi de cette énergie les fait pénétrer avec facilité à un niveau de vie astrale qui ne leur convient pas ; l'emploi continuel de cette énergie engendre ce que le Maître Morya a appelé "des habitudes de résidence qui mettent le résident en péril". C'est lorsque l'aspirant s'aperçoit qu'il est lui-même composé d'unités d'énergies – maintenues en une expression cohérente par une énergie encore plus forte, celle de [550] l'intégration – qu'il commence à travailler consciemment dans un monde de forces composé de la même manière. Il commence alors à utiliser sélectivement l'énergie de telle ou telle sorte, et franchit l'un des premiers pas qui en feront un véritable occultiste. Ce monde d'énergie dans lequel il vit, se meut, et a son être, est le véhicule de manifestation, vivant et organisé, du Logos planétaire. Il y circule et s'y déplace constamment des énergies dirigées et gouvernées par le centre de la tête du Logos planétaire ; elles créent de grands tourbillons de force, ou points majeurs de tension dans tout son corps de manifestation. La Hiérarchie spirituelle de notre planète est l'un de ces tourbillons ; l'humanité en est un autre qui, à l'heure actuelle, est dans un état de violente activité, du fait qu'il devient un point focal d'attention divine.

Certains grands réajustements se poursuivent dans ce centre, car il commence enfin à se conformer à l'intention divine. J'ai signalé ailleurs que, pour la première fois dans la longue histoire du développement humain, l'énergie de Shamballa a fait un impact direct sur ce troisième centre planétaire. Ceci n'est pas dû entièrement au point d'évolution atteint par le genre humain ; cette réalisation n'est qu'une raison ou cause secondaire. Elle est due à la volonté de Sanat Kumara lui-même, car Il prépare une certaine initiation cosmique. Cette initiation exige la réorganisation des énergies qui traversent et composent "ce centre que nous appelons la race des hommes". Ceci crée une réorganisation au sein même de ce centre, et provoque l'expression manifestée de certains aspects et caractéristiques – toujours inhérents à ces énergies – qui jusque là n'avaient pas été reconnus. Cette crise créatrice est rendue possible par trois événements majeurs :

1. La conclusion d'un cycle de vingt-cinq mille ans, ou mouvement autour de ce que l'on appelle le petit zodiaque. Ceci indique un cycle majeur d'expérience dans la vie de notre Logos planétaire. Il est relié à l'influence réciproque entre le Logos planétaire et le Logos solaire, ce dernier réagissant aux énergies issues des douze constellations zodiacales. [551]

2. La fin de l'ère des Poissons. Cela signifie simplement que les énergies venues des Poissons, au cours des deux derniers millénaires, sont maintenant rapidement remplacées par des énergies venues du Verseau.

Celles-ci ont pour résultat des changements importants dans la vie du Logos planétaire, et affectent puissamment son corps de manifestation par l'intermédiaire de ses trois centres majeurs : Shamballa, la Hiérarchie, et l'humanité.

3. L'activité dominante et croissante du septième Rayon, celui d'ordre ou de Magie Cérémonielle, selon son appellation quelque peu erronée. Ce rayon arrive maintenant en manifestation et coopère étroitement avec les deux facteurs ci-dessus ; il provoque aussi l'amoindrissement de la puissance du sixième Rayon, celui d'Idéalisme. Ce dernier a parcouru un long cycle et a beaucoup hâté le processus de l'évolution ; il prouve l'efficacité de son travail par l'apparition, actuellement, des grandes idéologies mondiales. Je n'envisage nécessairement ces énergies qu'en relation avec la conscience humaine.

D'autres facteurs sont présents sur notre planète aujourd'hui, mais ceux-ci n'auront que vaguement une signification pour vous lorsque vous penserez et essaierez de comprendre.

La grande initiation cosmique que notre Logos planétaire est en train de passer (n'oubliez pas mes termes "processus initiatique") engendre une entière réorganisation de toutes les énergies dont son corps de manifestation est composé ; elle rehausse la qualité ou vibration de certaines énergies de rayon, et amoindrit la puissance d'autres énergies de rayon. La direction intervient aussi ; certains centres planétaires commencent à recevoir (d'une manière nouvelle et vitale) la puissance dirigée à nouveau des rayons. Parmi ces centres, actuellement, la famille humaine – troisième centre vital – devient l'objectif primordial. Les trois centres majeurs du corps du Logos planétaire sont :

Le centre de la tête

Shamballa

1er Rayon, Volonté

Le centre du cœur

Hiérarchie

2ème Rayon, Amour-Sagesse

Le centre de la gorge

Humanité

3ème Rayon, Activité intelligente.

L'impact des nouvelles énergies affluentes sur l'humanité résultera [552] d'un plan de nouvelle direction. Une ère d'activité créatrice sera grandement rehaussée ; il s'agira d'une activité telle qu'on n'en aura jamais vu auparavant, et qui s'exprimera dans tous les domaines de la vie humaine.

Sous ce rapport, je voudrais vous rappeler la relation existant entre le centre sacré (centre créateur physique) et le centre de la gorge, et l'enseignement traitant de la montée des énergies de ce centre inférieur vers le centre de la gorge. On peut voir cela se produire chez l'être humain progressant sur le Sentier de l'Évolution et également dans la vie et dans l'expérience du Logos planétaire.

Cette élévation progressive et créatrice entraîne nécessairement un cycle de difficultés considérables dans la vie de l'aspirant à l'initiation car le microcosme subit – dans son minuscule processus de vie – ce que le Logos planétaire subit dans un processus cosmique. Quand – comme c'est le cas aujourd'hui – l'humanité elle- même est en voie de devenir créatrice dans le sens supérieur, et quand cela se synchronise avec une activité planétaire créatrice majeure, alors survient un cycle de très grande perturbation, qui affecte nécessairement tous les individus de la "race des hommes". D'où la perturbation au point de vue sexuel que l'on observe partout, la licence qui règne dans tous les pays et l'effondrement apparent de la relation du mariage. D'où l'apparition future d'une créativité de dimension si prodigieuse que le monde en demeurera stupéfait ; on n'aura jamais rien vu de pareil auparavant. Un plan créateur visant au bien-être humain, et une expression politique mettant ce plan en œuvre, vont se manifester dans tous les pays ; une pensée créatrice s'exprimera par des ouvrages littéraires et la poésie ; l'imagination créatrice produira l'art nouveau, les couleurs nouvelles, l'architecture nouvelle et la culture nouvelle ; une sensibilité créatrice à la "musique des sphères" engendrera la musique nouvelle. Tout cela répondra à une réorganisation permettant de créer, et aux énergies nouvellement dirigées qui retiennent actuellement l'attention du Logos planétaire. [553]

Toute cette réorganisation et cette nouvelle direction des énergies se poursuivent dans le domaine du troisième aspect divin, celui de l'activité intelligente divine. En conséquence, le centre humain enregistre cet aspect majeur et devient intensément invocatoire ; cet appel invocatoire qui, dans l'unité, est dirigé vers le deuxième centre majeur, la Hiérarchie, évoque inévitablement une réponse. L'invocation, accompagnée par l'imagination créatrice, va produire cette nouvelle activité créatrice qui instaurera "le nouveau ciel et la nouvelle terre".

Je voudrais ici expliquer trois points ; ils ont un rapport précis avec notre sujet :

1. Cette activité créatrice intense se divise en deux parties :

 a. Un cycle de destruction, où l'ordre ancien disparaît et où ce qui a été créé – la civilisation et les institutions qui l'accompagnent – est détruit. C'est de cette destruction que s'occupe actuellement l'humanité, en général inconsciemment. Les agents créateurs majeurs sont l'intelligentsia.

b. Un cycle de restauration, accompagné de nombreuses difficultés, auquel les masses participent, sous l'influence et l'inspiration d'une intelligentsia régénérée.

2. Ce processus reçut son impulsion initiale à la suite d'une décision de groupe, prise au sein même de la Hiérarchie. Certains Maîtres, prêts à ce moment-là à la sixième Initiation, celle de la Décision – membres d'un groupe relativement peu nombreux mais puissant – décidèrent de fouler le Sentier du Service terrestre (au sens technique) afin de provoquer les changements qu'Ils ressentaient comme désirables et déjà présents dans la conscience de l'Initiateur Unique, le Logos planétaire. Ce fut leur décision prise au début de ce siècle qui précipita, dans le centre appelé la "race des hommes", les énergies stimulantes qui produisirent l'agent destructeur majeur, la guerre mondiale (1914-1945). Lorsque, occultement, ces énergies "tombèrent dans le centre", l'effet fut à la fois bon et mauvais. L'unité et l'unanimité des hommes, leurs [554] plans en vue de bonnes conditions sociales, et leur créativité (s'exprimant de manière primordiale, à ce moment-là, par la science) reçurent une stimulation prodigieuse. Simultanément, les puissances affluentes, libérées par cette décision, produisirent une recrudescence du mal dans le cœur des hommes inclinés dans ce sens, et conduisirent de manière analogue, à une unanimité et à une activité créatrice dans le mal séparatif et haïssable. Ceci, à son tour, "ouvrit la porte de la demeure du mal", et lâcha sur la terre la pleine furie de la Loge Noire.

Lorsqu'Ils prirent cette décision, les Maîtres en connaissaient les conséquences. Ils donnèrent consciemment un coup au matérialisme qui enchaînait l'humanité et emprisonnait l'esprit humain. Cela suscita une prompte réaction des Forces du mal qui avaient créé et "maintenu l'existence" du monde matériel moderne qui avait mis l'accent sur les formes et l'argent. Les Maîtres faisaient confiance à l'esprit humain, pour son aptitude à traverser cette période de bouleversements et à émerger finalement dans l'ère nouvelle, prêt à construire le monde nouveau et à réorganiser toutes les ressources humaines, matérielles, mentales et spirituelles.

3. La réponse de l'humanité, sous l'angle de la réalisation spirituelle à l'occasion offerte, fut l'apparition du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde. Ces serviteurs apparurent dans toutes les régions, conscients de leur tâche de rendre effective la bonne volonté humaine, bien qu'ils fussent en général inconscients de leur relation hiérarchique. Leur apparition suscita une réaction immédiate de la Hiérarchie spirituelle, et des disciples expérimentés surgirent dans les rangs du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde, dirigeant les efforts de ses membres, proclamant leurs buts et stimulant leur compréhension. Le travail de ce groupe nouveau pénétra et utilisa tous les secteurs de la pensée, de la condition sociale et de la planification humaine ; en conséquence et presque immédiatement, les hommes de bonne volonté, partout, reprirent courage et devinrent actifs.

Les trois points exposés ici vous prouveront la nature effective de la circulation des énergies. Tous ces événements font partie d'un processus [555] d'initiation planétaire ; ce genre d'initiation ne peut avoir lieu sans d'importants effets, à la fois dans la Hiérarchie et dans la famille humaine. Aux temps de l'Atlantide, ce furent les Maîtres (prêts à la même initiation, la sixième) qui "décidèrent" de mettre fin à cette ancienne civilisation ; en conséquence, Ils sacrifièrent l'aspect forme de la manifestation et créèrent une situation où l'âme de l'humanité fut libérée de la prison où elle se trouvait. Aujourd'hui, une catastrophe matérielle semblable au déluge n'a pas été jugée nécessaire ; l'humanité parviendra à se sortir des difficultés mondiales.

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