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SECTION II - Enseignement sur le véhicule éthérique - Partie 1

SECTION II

ENSEIGNEMENT SUR LE CORPS ÉTHÉRIQUE

 

 

I. NATURE DU CORPS ÉTHÉRIQUE 

 

Il se peut que beaucoup de ce que je vais dire ici vous soit déjà plus ou moins familier, parce qu'une vaste quantité d'informations sur le corps éthérique est disséminée dans mes différents ouvrages. Ceci ne sera néanmoins pas inutile si les étudiants y trouvent en quelques pages une idée générale et les conceptions essentielles sous-jacentes à l'enseignement – ou, dois-je dire aux faits ? S'ils en ont le temps, les étudiants auront intérêt à relire ce que J'en ai déjà dit, parcourant rapidement les livres et documents à la recherche du mot "éthérique". Ils ne le regretteront jamais. La vie elle-même, la formation à dispenser à l'avenir, les conclusions de la science et un nouveau genre de civilisation, seront tous de plus en plus focalisés sur cette substance unique qui constitue la véritable forme à laquelle répondent tous les corps physiques, dans chaque règne de la nature. Notez cette phraséologie.

L'attitude de l'occultisme est, en ce moment, relativement négative quant au fait et à la nature du corps éthérique. Les gens sont disposés à admettre son existence, mais les facteurs dominant dans leur esprit sont l fait du corps physique, sur lequel toute la vie, son confort, sa sécurité, tous les soucis sont tissés, et de celui de la nature astrale ou émotionnelle. Aucun parmi eux, ni en général parmi les étudiants de l'occultisme, ne prête une attention quelconque au corps éthérique, et il y a une grande lacune ou un gouffre – naturel et normal en cette période – dans la conscience d'aujourd'hui entre la personnalité et la Triade spirituelle. Un pont sera jeté sur cette brèche par la construction de l'antahkarana, mais celui-ci ne peut être construit que par les étudiants avancés. Aucun pont semblable n'est prévu [140] pour combler le fossé existant dans la conscience entre le corps physique et sa contrepartie éthérique. Le corps éthérique est composé de matière éthérique subtile, et il n'y a en fait pas de véritable brèche. L'humanité ignore simplement un aspect du corps physique beaucoup plus important que ne l'est sa partie dense. La conscience des hommes est aujourd'hui physique-astrale ; le facteur des énergies influentes est ignoré, négligé et – du point de vue de la conscience – inexistant.

Une des obligations principales des étudiants de l'occultisme est aujourd'hui d'affirmer l'existence du corps éthérique. La science moderne en témoigne déjà, parce que ses recherches l'ont maintenant conduite au royaume de l'énergie. L'électrothérapie, la connaissance croissante de la nature électrique de l'homme, et la prise de conscience que même l'atome est une entité vivante et vibrante dans les objets apparemment inanimés, confirme ce point de vue occulte. En général, la science a précédé l'ésotérisme en reconnaissant que l'énergie est le facteur dominant dans toute expression de formes. Les théosophes et d'autres se vantent d'être à l'avant-garde de la pensée humaine, mais ce n'est pas le cas. H.P.B., une initiée de haut rang, présenta des vues en avance sur la science, ce qui n’est pas le cas des défenseurs de l'enseignement théosophique. Le fait que toutes les formes manifestées sont des formes d'énergie, et que la forme humaine n'y fait pas exception, est le don fait à l'humanité par la science et non par l'occultisme. La démonstration que lumière et matière sont des termes synonymes est aussi une conclusion scientifique. Les ésotéristes ont toujours su cela, mais leurs présentations agressives et inconsidérées de la vérité ont grandement handicapé la Hiérarchie. Les Maîtres ont fréquemment déploré l'approche des théosophes et celle d'autres groupes occultes. Lorsque la nouvelle présentation de l'enseignement [141] occulte fit son apparition grâce à l'activité inspirée de H.P.B., un nombre (croissant à mesure que les années s'écoulaient) de membres théosophes présentèrent l'enseignement occulte d'une façon qui travestissait le véritable enseignement et choquait l'intellect des masses de chercheurs et hommes intelligents. L'enseignement sur le corps éthérique en est un exemple. H.P.B. en est grandement responsable pour avoir utilisé le mot "astral" dans une quantité d'informations se rapportant au corps éthérique aussi bien qu'au véhicule astral. Cela était dû au fait que le corps astral doit disparaître dans quelques générations, relativement parlant, et que, pour elle en particulier, il n'existait déjà plus à cause du point d'évolution avancé atteint par ce disciple.

Réalisant que le corps éthérique est toujours une expression de l'énergie dominante contrôlant l'être humain dans un cycle particulier quelconque, H.P.B. utilisa indifféremment le terme "corps astral" pour le corps éthérique. Dans la grande majorité des cas, le corps éthérique est le véhicule ou l'instrument de l'énergie astrale. La masse des hommes possède encore une nature atlantéenne ou astrale, ce qui représente une proportion bien plus grande que ne veut l'admettre l'occultiste moyen. H.P.B. connaissait cependant la vérité et savait qu'à cette époque, et pour plusieurs centaines d'années encore – probablement environ trois cents ans – le corps astral continuerait à gouverner la masse des réactions humaines et leur expression qui en résulte dans la vie quotidienne. De là, dans ses écrits la confusion apparente entre les deux « corps ».

Voici une déclaration fondamentale - tellement fondamentale qu'elle gouverne et régit toute pensée relative au corps éthérique :

Le corps éthérique est composé principalement de l'énergie ou des énergies dominante(s) auxquelles l'homme, le groupe, la nation ou le monde réagissent en un cycle ou une période mondiale particulière quelconque.

Pour une compréhension plus claire, il est essentiel que J'énonce, certaines propositions relatives au corps éthérique qui devraient gouverner toute la pensée de [142] l'étudiant ; s'il n'en tient pas compte, il cherchera la vérité d'un point de vue erroné, ce que ne fait pas la science moderne. La faiblesse de la science moderne est son manque de vision ; elle est porteuse d'espoir en ce qu'elle reconnaît la vérité lorsque celle-ci est avérée. En toutes circonstances, la vérité est essentielle et la science en fournit un exemple appréciable, même si elle ignore ou méprise l'occultisme. Les savants occultistes s'auto-handicapent par leur présentation de la vérité et par leur fausse humilité. Les deux sont également mauvaises.

Six propositions majeures régissent toute considération sur le corps éthérique, et J'aimerais les présenter aux étudiants comme première étape :

1.      Rien n'existe dans l'univers manifesté, qu'il s'agisse des mondes solaire, planétaire ou des différents règnes de la nature, qui ne possède une forme énergétique, subtile et intangible, quoique substantielle, qui contrôle, gouverne et conditionne le corps physique extérieur. C'est le corps éthérique.

2.      Cette forme énergétique, sous-jacente au système solaire, aux planètes, et à toutes les formes au sein de leur cercle infranchissable, est elle-même conditionnée et gouvernée par l'énergie solaire ou planétaire dominante qui la crée, la modifie et la rend apte sans trêve et sans interruption. Le corps éthérique est soumis à un changement perpétuel. Ceci étant vrai du macrocosme l'est également de l'homme, le microcosme et, par l'entremise de l'humanité, s'avèrera aussi au bout du compte mystérieusement vrai pour les règnes infrahumains de la nature. Le règne animal et le règne végétal en sont déjà des preuves évidentes.

3.      Le corps éthérique est composé de lignes de forces entrelacées et en mouvement, qui émanent de l'un, [143] de l'autre ou de plusieurs des sept plans, ou domaines de conscience de notre vie planétaire.

4.      Ces lignes d'énergie et ce système de courants de forces étroitement entrelacés sont reliés à sept points focaux ou centres situés dans le corps éthérique. Ces centres sont chacun en relation avec certains genres d'énergie affluente. Lorsque l'énergie qui atteint le corps éthérique n'a pas de rapport avec un centre particulier, ce centre demeure en repos et non éveillé ; lorsqu'elle est en rapport et que le centre est réceptif à son impression, alors ce centre devient vibrant, s'ouvre, et se développe comme facteur de contrôle dans la vie de l'homme sur le plan physique.

5.      Le corps physique dense, composé d'atomes ayant chacun sa propre vie individuelle, sa lumière et son activité, est maintenu dans son intégrité par le corps éthérique et exprime les énergies qui le composent. Celles-ci sont apparemment de deux sortes :

a.      Les énergies qui, par l'entrecroisement de "lignes d'énergies puissantes", forment le corps éthérique sous- jacent comme un tout et en rapport avec toutes les formes physiques. Cette forme est alors rendue apte par la vie et la vitalité générales du plan sur lequel fonctionne l'habitant du corps, et sur lequel sa conscience se trouve par conséquent focalisée.

b.      Les énergies détaillées ou spécifiques qu'à ce point particulier de son évolution et vu les circonstances de sa vie quotidienne et son hérédité l'individu choisit pour gouverner sa vie quotidienne.

6.      Le corps éthérique possède de nombreux centres de force, répondant aux énergies multiples de notre vie planétaire, mais nous ne considérerons que les sept centres principaux qui répondent [144] aux énergies affluentes des sept rayons. Tous les centres mineurs sont conditionnés par les sept centres principaux ; c'est un point que les étudiants oublient parfois. C'est ici que la connaissance du rayon égoïque et de celui de la personnalité est d'une utilité majeure.

On peut maintenant se rendre compte de l'importance extraordinaire qu'a ce sujet de l'énergie, parce qu'elle contrôle l'homme et le façonne à n’importe quel moment, parce qu'elle indique le plan sur lequel il devrait fonctionner et la méthode d'après laquelle il devrait gouverner son entourage, ses circonstances et ses relations. S'il comprend ceci, il réalisera qu'il doit transférer toute son attention du plan physique ou astral aux niveaux éthériques de la conscience ; son objectif sera alors de déterminer quelle énergie, ou énergies s'il est un disciple avancé, devraient gouverner son expression quotidienne. Il comprendra également que lorsque son attitude, ses accomplissements et sa compréhension s'élèveront à des niveaux de plus en plus hauts, son corps éthérique changera constamment pour répondre aux nouvelles énergies. C'est intentionnellement qu'il acceptera ces énergies ; c'est l'emploi correct du mot « intention ».

Il n'est pas facile pour le voyant ou clairvoyant ordinaire de distinguer le corps éthérique de son milieu ou d'isoler son genre particulier d'énergie ou de vitalité car son automate, le corps physique, composé d'atomes énergétiques vibrants, est lui-même en mouvement constant, ce qui a pour conséquence un rayonnement nécessaire. Le magnétisme animal en est une illustration. Cette émanation du corps physique dense se mêle d'habitude naturellement aux énergies du corps éthérique ; c'est pourquoi seul un voyant entraîné peut les différencier, particulièrement à l'intérieur même du corps physique. [145]

D'un certain point de vue, le corps éthérique peut être examiné de deux façons : d'abord, selon qu'il interpénètre, sous-tend et occupe l'organisme physique tout entier, et ensuite, selon qu'il prolonge la forme physique et l'entoure, telle une aura. La superficie qu'occupe le corps éthérique en dehors du corps physique dépend du point d'évolution atteint. Elle peut varier de peu à beaucoup de centimètres. C'est seulement dans cette zone que le corps vital peut être étudié avec une relative facilité, une fois que l'activité d'émanation des atomes physiques est compensée ou permise.

À l'intérieur du corps physique, le réseau du corps éthérique infiltre chacune de ses parties. À cette époque, il est singulièrement associé au système nerveux, lequel est alimenté, contrôlé et galvanisé par sa contrepartie éthérique. Cette contrepartie se retrouve dans des millions de courants minuscules ou lignes d'énergie, que les occultistes orientaux ont dénommés « nadis ». Ces nadis sont les porteurs de l'énergie. En fait, ils sont l'énergie même et finalement transportent la nature de l'énergie d'une certaine zone de conscience dans laquelle « l'habitant du corps » est susceptible d'être focalisé. Il peut s'agir du plan astral ou des plans de la Triade Spirituelle, car aucune des énergies ne peut contrôler le corps physique de quelque plan que ce soit, aussi élevé fût-il, si ce n'est de cette manière. Le type d'énergie transporté par les nadis et transféré au système nerveux extérieur, est fonction de la focalisation de la conscience, de l'état psychique de la conscience, de la puissance de l'aspiration ou du désir, et du point d'évolution ou degré de spiritualité. Cette proposition générale doit être acceptée, car le thème est trop compliqué, et le mécanisme d'observation de l'étudiant encore bien trop peu développé pour que J'entre dans de plus grands détails. Cela suffira comme hypothèse initiale à partir de laquelle travailler.

La quantité et le type d'énergie contrôlant un aspect quelconque du système nerveux sont conditionnés par le centre situé dans sa sphère immédiate. En dernière [146] analyse, un centre est un agent de distribution. Même si cette énergie doit affecter le corps entier, c'est le centre répondant le mieux à sa qualité et à son type qui affectera puissamment les nadis, et par conséquent les nerfs de son voisinage immédiat.

Il faut toujours se souvenir que les sept centres ne sont pas dans le corps physique dense. Ils existent uniquement en matière éthérique, dans ce que l'on nomme l'aura, à l'extérieur du corps physique. Ils sont étroitement en rapport avec le corps physique dense par le réseau des nadis. Cinq de ces centres se trouvent dans la contrepartie éthérique de la colonne vertébrale, et l'énergie passe par des nadis larges et sensibles à travers les vertèbres, circulant ensuite dans tout le corps éthérique, en activité à l'intérieur du véhicule physique. Les trois centres de la tête se trouvent : l'un au sommet de la tête, un autre devant les yeux et le front, et le troisième à l'arrière de la tête, juste au-dessus de l'endroit où se termine l'épine dorsale. Cela fait huit centres, mais en réalité seulement sept, car le centre situé à l'arrière de la tête n'est pas compté dans le processus initiatique, pas plus que ne l'est celui de la rate.

Le puissant effet de l'afflux d'énergie par le corps énergétique a lui- même créé automatiquement ces centres ou réservoirs de force, ces points focaux d'énergie que l'homme spirituel doit apprendre à utiliser, et au moyen desquels il peut diriger l'énergie où cela est nécessaire. Chacun de ces sept centres est apparu au cours de l'évolution humaine en réponse à l'énergie de l'un ou de l'autre, ou de plusieurs des sept rayons. L'impression de ces sept rayons, qui agissent de manière cyclique et sans interruption, sur le corps éthérique est si puissant, que les sept zones afférentes du corps éthérique deviennent plus fortement sensibilisées que le reste du véhicule et qu'en temps voulu, elles se transforment en centres de distribution réactifs. L'effet de ces sept centres sur le corps physique génère, avec le temps, une condensation ou état de [147] ce qui est appelé "réponse suscitée" de la matière dense, et c'est ainsi que les sept séries principales de glandes endocrines sont peu à peu devenues fonctionnelles. Il faut se souvenir ici que le développement total du corps éthérique se décline en deux étapes historiques :

1.      Celle au cours de laquelle l'énergie éthérique, circulant au travers de centres réceptifs, avec pour conséquence la création des glandes endocrines, commença graduellement à avoir un effet défini sur la circulation sanguine ; l'énergie utilisa uniquement ce support pendant très longtemps. Ceci demeure toujours vrai, car l'aspect vie de l'énergie anime le sang au moyen des centres et de leurs agents, les glandes. Ceci éclaire les mots de la Bible : "le sang est la vie".

2.      À mesure que la race des hommes se développa, que la conscience s'accrut et qu'eurent lieu certaines grandes expansions, les centres commencèrent à étendre leur utilité, à se servir des nadis, et ainsi à travailler sur et par le système nerveux ; ceci donna naissance à l'activité consciente et organisée sur le plan physique, proportionnellement à la place tenue par l'homme dans l'évolution.

C'est ainsi que l'afflux d'énergie formant le corps éthérique créa un mécanisme nécessaire, avec ses contreparties physiques denses correspondantes ; Elle devint ainsi, comme on peut le constater par sa relation avec le sang - par le canal des glandes -, et avec le système nerveux - par celui des nadis - (tous deux par l'intermédiaire des sept centres) le transmetteur de deux aspects de l'énergie : l'un étant kama-manasique (désir-mental inférieur), et l'autre atmique-bouddhique (volonté spirituelle-amour spirituel), dans le cas de l'humanité avancée. C'est ici que réside une pleine opportunité pour tous, puisque la Loi de l'Évolution continue de dominer toute la manifestation. Ce qui est vrai pour le macrocosme l'est aussi pour le microcosme. [148]

 

 

 

II. FONDEMENT DE LA NON-SEPARATIVITÉ

 

L'usage de l'imagination créatrice est ici de grande valeur. Il se peut qu'elle ne donne pas une image véridique en tous points, mais elle véhiculera une grande réalité. La réalité à laquelle je me réfère est qu'il n'y a pas de séparation possible dans notre vie planétaire manifestée – ou ailleurs à cet égard, même au-delà de notre cercle infranchissable planétaire. Le concept de la séparation, de l'isolement individuel, est une illusion du mental humain non illuminé. Tout, chaque forme, chaque organisme au sein de toutes les formes, tous les aspects de la vie manifestée dans chaque règne de la nature sont intimement reliés entre eux par le corps éthérique planétaire (dont tous les corps éthériques font partie intégrante), qui sous-tend tout ce qui est. Si peu que cela puisse signifier et si futile que cela puisse paraître, la table sur laquelle vous écrivez, la fleur que vous tenez, le cheval que vous montez, l'homme auquel vous parlez, partagent avec vous la vaste vie mouvante de la planète, telle qu'elle se déverse en, à travers et hors de chaque aspect de la nature des formes. Les seules différences qui existent résident dans la conscience, et plus particulièrement dans la conscience de l'homme et de la Loge noire. Il n'y a que l'UNIQUE VIE se déversant à travers la masse des formes dont le total constitue notre planète, comme nous la connaissons.

Toutes les formes sont reliées, inter -reliées et interdépendantes; le corps éthérique planétaire les maintient ensemble, de telle sorte qu'un Tout cohésif, cohérent, expressif s'offre à l'œil de l'homme, ou, pour ce qui est de la Hiérarchie, la perception d’une grande expansion de conscience. Des rayons lumineux passent de forme en forme ; certains sont brillants, d'autres ternes ; certains se meuvent ou circulent rapidement ; d'autres sont léthargiques et lents dans leur interaction ; certains paraissent circuler avec facilité dans l'un des règnes de la [149] nature et certains dans un autre ; certains viennent d'une direction, d'autres d'une direction différente ; mais tous sont constamment en mouvement ; la circulation est incessante. Tous transmettent, pénètrent et traversent ; il n'y a pas un seul atome dans le corps qui ne soit le réceptacle de cette énergie vivante et mouvante ; il n'y a pas une seule forme qui ne soit "maintenue en forme et en vie" par cet influx et cet écoulement déterminés, et il n'y a par conséquent aucune partie du corps de la manifestation – lequel fait partie intégrante du véhicule planétaire du Seigneur du Monde – qui ne soit en contact complexe, mais complet, avec Sa divine intention, par l'intermédiaire de Ses trois centres majeurs : Shamballa, la Hiérarchie et l'Humanité. Il n'est pas nécessaire qu'Il soit en contact conscient avec la multiplicité des formes dont son grand véhicule est constitué. Cela lui est cependant possible, s'IL le désire, mais IL n'en aurait aucun avantage, pas plus qu'il ne vous serait utile d'être en contact conscient avec un certain atome d'un certain organe de votre corps physique. Il travaille cependant par l'intermédiaire de Ses trois centres majeurs : Shamballa, le centre planétaire de la tête, la Hiérarchie, le centre planétaire cardiaque, et l'Humanité, le centre planétaire de la gorge. Le jeu des énergies, se déroulant sur d'autres niveaux (contrôlées par ces trois centres) est automatique. Tel qu'il nous apparaît lorsque nous essayons de comprendre le dessein divin, l'objectif des énergies en circulation est de vivifier toutes les parties de Son corps, en vue d'y stimuler le déploiement de la conscience.

Vu de Shamballa, "où la volonté de Dieu est connue", ceci est fondamentalement vrai ; c'est partiellement vrai pour ceux des membres de la Hiérarchie qui perçoivent le Dessein, formulent le Plan et le présentent ensuite sous forme intelligible aux initiés de rang inférieur, aux disciples et aspirants. Ces deux groupes travaillent entièrement du côté de la conscience, car c'est elle qui motive et dirige (selon les besoins) les énergies [150] mouvantes, en circulation. Ceci n'est pas exact pour la masse des hommes qui sont conscients, mais seulement dans les limites de leur cercle infranchissable, et sont de ce fait tout à fait séparés, du fait de la prépondérance qu'ils accordent à la forme telle qu'elle existe dans les trois mondes, c'est-à-dire les niveaux physiques denses du plan physique cosmique. Au niveau le plus bas, la forme physique extérieure réagit et répond aux énergies circulant par l'intermédiaire de l'énergie éthérique issue du niveau inférieur des quatre niveaux du plan éthérique.

Graduellement, la conscience intérieure de ces formes réagit à la nature du véhicule extérieur en fonction de l'impulsion qu'il reçoit des niveaux éthériques, et un développement particulièrement significatif a lieu. Pour beaucoup généraliser, ce développement se décline en trois catégories :

1.      La forme extérieure se modifie sous l'impression des énergies éthériques qui entrent dans la forme, la traversent et la quittent (sans cesse, et pour l'éternité). L'énergie, présente une minute, s'est déjà enfuie à la minute suivante.

2.      Ce jeu incessant d'énergies varie dans le temps et dans l'espace et se meut, de manière léthargique, rapide ou rythmique, selon le type ou la nature de la forme qu’elle traverse à tout moment.

3.      L'énergie du plan éthérique se modifie considérablement à mesure que passe l’éternité selon la direction, ou la source, dont elle émane. L'énergie directrice change de façon significative à mesure que l'évolution se poursuit.

Les étudiants sont enclins à parler du corps éthérique simplement comme d'une entité tout à fait complète, constituée uniquement de substance éthérique, oubliant que le corps éthérique est le milieu pour le transfert de nombreux types d'énergie. Ils oublient les faits suivants [151] :

1.      Que le corps éthérique est lui-même composé de quatre sortes de substance, dont chacune est spécialisée de façon définie et se trouve sur l'un ou l'autre des niveaux éthériques.

2.      Que ces substances, fonctionnant activement en chaque corps éthérique particulier, créent un réseau de canaux ; elles produisent de fins tubes (si je peux utiliser un terme aussi inapproprié) qui prennent la forme générale de la configuration matérielle dense ou tangible à laquelle elles sont associées. Cette forme sous-tend chaque partie du corps physique ; elle peut être observée prolongeant quelque peu extérieurement la forme identifiable. En réalité, ce corps éthérique n'est pas un ovoïde, comme l'enseignent d'anciens livres occultes, mais prend habituellement la forme ou le contour général du véhicule physique auquel il est associé. Cependant, lorsque le centre de la tête est éveillé et fonctionne, l'aspect ovoïdal est beaucoup plus fréquent.

3.      Suivant le type d'énergie qu'ils transportent, ces canaux ou tubes vont vers certaines régions du corps par trois aires principales :

a.      Les sept centres majeurs, dont vous avez beaucoup entendu parler.

b.      Les vingt et un centres mineurs que je vous ai décrits précédemment.

c.      Les quarante-neuf points focaux dispersés sur tout le corps.

4.      Tous ces centres et points focaux utilisés pour la transmission d'énergie sont connectés les uns aux autres par des canaux plus grands que la myriade de ceux dont le corps éthérique est formé en sa totalité, parce que de nombreux canaux plus petits et des lignes de force ou d'énergie fusionnent et se mêlent lorsqu'ils approchent d'un centre ou point focal.

5.      La multitude de canaux plus petits, ou tubes conducteurs [152] d'énergie, créent à terme dans toutes les formes une couche de nerfs assimilés ; ils ne sont pas encore reconnus par la science médicale, mais ils sont comme une toile ou un réseau intermédiaire. Ceux-ci relient la totalité du corps éthérique à l'ensemble du double système nerveux (cérébro-spinal et sympathique) reconnu par la science. C'est ce système sous-jacent aux nerfs qui est le véritable dispositif de réponse, qui transmet, au moyen du cerveau, les informations au mental ou qui garde l’âme informée, au moyen du cerveau et du mental. Ce système de nadis est utilisé en pleine conscience par l'initié, car il a établi le rapport entre la Triade Spirituelle et la personnalité imprégnée par l'âme ; il a, de ce fait, vu disparaître entièrement le véhicule de l'âme, le corps causal ou le lotus égoïque, ceux-ci n'étant plus d'une réelle importance. Il y a une relation particulière, et actuellement inexplicable, entre ce système de nadis et l'antahkarana en cours de création ou une fois créé.

6.      Comme beaucoup d'autres choses dans la nature, le corps physique est lui-même de constitution triple. Il comprend :

a.      Le corps éthérique.

b.      Les nadis substantiels.

c.      Le corps physique dense.

Ces derniers forment une unité et sont inséparables pendant l'incarnation

7.      La totalité des centres, et les nombreux points focaux de contact situés dans le corps éthérique, sont responsables de la création et de la protection du système glandulaire endocrinien d’une forme, soit faible et insuffisant, ou représentatif de l'homme spirituel et tout à fait satisfaisant. Les nadis, à leur tour, sont responsables de la création et de la matérialisation [153] du double système nerveux. Ceci doit être très soigneusement gardé à l'esprit car c'est la clef du problème de la créativité.

8.      Le genre de substance éthérique "soutenant" toute forme dépend de deux facteurs :

a.      Le règne de la nature afférent. Fondamentalement, les quatre règnes tirent chacun leur vie pranique de l'un ou de l'autre des quatre niveaux de substance éthérique, en comptant vers le haut à partir du plus inférieur :

i.       Le règne minéral est alimenté par le plan 1.

ii.      Le règne végétal est alimenté par le plan 2.

iii.     Le règne animal est alimenté par le plan 3.

iv.     Le règne humain est alimenté par le plan 4.

Tel était l'état d'origine ; mais lorsque l'évolution se poursuivit et qu'une émanation réciproque fut établie entre les règnes, cela donna automatiquement lieu à un changement. C'est ce "changement dans l'émanation ésotérique »" qui, il y a des aeons, donna naissance à l'homme-animal. Je donne ceci comme illustration, et comme clef d'un grand mystère.

b.      Assez curieusement, dans le règne humain (et uniquement dans celui-ci), le corps éthérique est maintenant composé de quatre sortes de substance éthérique. La raison en est que finalement, lorsque l'humanité sera spirituellement développée, ces quatre plans ou sortes de substance éthérique répondront aux [154] quatre plans supérieurs du plan physique cosmique, les plans éthériques auxquels nous donnons les noms de plan logoïque, plan monadique, plan atmique et plan bouddhique. Ce sera le résultat de la croissance consciente et de l'initiation.

9.      Il faut se souvenir aussi que la substance dont sont composés ces canaux éthériques, ou tubes conducteurs, est du prana planétaire -l'énergie donnant la vie, la santé de la planète même-. Cependant, à travers ces tubes peuvent s'écouler tout ou partie des énergies possibles : émotionnelles, mentales, égoïques, manasiques, bouddhiques ou atmiques, suivant le point d'évolution atteint par l'homme en question. Ceci signifie toujours que diverses énergies sont déversées à travers ces tubes, à moins que le point d'évolution soit excessivement bas ou qu'il s'agisse d'un clivage ; ces diverses énergies fusionnent et se mêlent, mais trouvent leurs propres points focaux dans le corps éthérique lorsqu'elles pénètrent directement dans la circonférence du corps physique dense. On peut également dire du corps ou de l'entité éthérique vitale ou énergétique ce que l'on dit de l'âme ou de la Déité : "Ayant imprégné tout cet univers d'un fragment de Moi-même, je demeure".

Le mot "prana" est presque toujours aussi mal compris que les mots "éthérique" ou "astral". C'est cette connotation vague qui est responsable de la grande ignorance prévalant dans les cercles occultes.

Le prana peut être défini comme l'essence de la vie de chaque plan dans la région septuple que nous appelons le plan physique cosmique. C'est la VIE du Logos planétaire, restreinte dans les limites du possible, animant, vivifiant [155] et reliant les sept plans (en réalité les sept sous-plans du plan physique cosmique) à tout ce qui se trouve en eux et au-dessus d'eux. Le sutratma cosmique, ou fil de vie du Logos planétaire, pénètre dans Sa manifestation par le plus élevé de nos plans (le plan égoïque)-, et à l'aide des Vies informantes se trouvant à Shamballa (ce qui, je vous le rappelle, ne désigne pas un lieu), Il est amené en contact avec, ou relié à la matière dont les mondes manifestés sont faits, soit sans formes sur les plans éthériques cosmiques (nos quatre plans les plus élevés) , soit tangibles et objectifs sur les trois plans les plus bas. Le fait que nous appelions "tangible" uniquement ce que nous pouvons voir, toucher et contacter à l'aide de nos cinq sens est entièrement faux. Tout ce que contiennent les plans physique, astral et les niveaux du mental inférieur, est considéré comme appartenant au monde de la forme. Ce plan mental inférieur, dont il est question ci-dessus, inclut le niveau où se trouve le corps causal, le plan où "le lotus de l'amour flotte", comme mentionné dans l'Ancien Commentaire. Tout ce qui se trouve au-dessus de ce plan, au niveau mental, et encore jusqu'au sommet des plans physiques cosmiques, est sans forme. Ces distinctions doivent être très soigneusement gardées à l'esprit.

Le corps humain possède un merveilleux symbole distinctif entre les plus hauts niveaux éthériques et les niveaux les plus bas, prétendus physiques. Le diaphragme existe, qui sépare de tout le reste des organes du corps la partie comprenant le cœur, la gorge et la tête, ainsi que les poumons. Tous ceux-ci ont la plus grande importance du point de vue de la VIE, car l’homme EST déterminé par ce que décide la tête, commande le cœur, soutient la respiration et exprime la gorge.

Les organes se trouvant en dessous du diaphragme ont un usage bien plus objectif, quoique de grande importance. Bien que chacun de ces organes inférieurs ait [156] une vie et un but propres, leur existence et leur fonctionnement est induit, déterminé et conditionné par la vie et le rythme émanant de la partie supérieure du véhicule. Ceci n'est pas facile à comprendre pour l'homme ordinaire, mais toute limitation grave ou maladie physique au-dessus du diaphragme exerce une contrainte et un effet grave sur tout ce qui se trouve en-dessous du diaphragme. L’inverse n'a pas de conséquences aussi sérieuses.

Ceci symbolise la puissance et la valeur essentielle du corps éthérique, à la fois sur le plan microcosmique et macrocosmique, et l'expression macrocosmique de la vie quadruple conditionne toutes les formes vivantes.

Chacun des quatre éthers – ainsi qu'ils sont parfois appelés – est supposé être, en ce qui concerne l'homme, un canal ou une expression des quatre éthers cosmiques. Actuellement, ceci est loin d'être le cas. Cela n'est vraiment possible que lorsque l'antahkarana est construit, et qu'il agit en conséquence comme un canal direct pour les éthers cosmiques auxquels nous avons donné les noms de : vie universelle, intensité monadique, dessein divin et raison pure. Méditez un moment sur ces types d'énergie et, d’une façon créatrice, imaginez leur effet lorsque, en temps voulu du développement spirituel, ils pourront se déverser sans restriction dans et à travers le corps éthérique d'un être humain. À l'heure actuelle, le corps éthérique répond aux énergies émanant :

1.      Du monde physique. Ce ne sont pas des principes mais les dispositifs qui alimentent et contrôlent les appétits animaux.

2.      Du monde astral, celui-ci déterminant les désirs, les émotions, et les aspirations que l'homme veut exprimer et poursuivre sur le plan physique.

3.      Du plan mental inférieur ; c'est l'intellect concret développant la volonté personnelle, l'égoïsme, le sentiment d’avoir une existence à part, la direction et le cours de la vie sur le [157] plan physique. Cet instinct directeur, tourné vers les choses supérieures, ouvre finalement la porte aux plus hautes énergies éthériques cosmiques.

4.      De l'âme ; elle est le principe de l'individualisme, le reflet dans le microcosme de la divine intention. Pour l'expression monadique complète elle est, symboliquement parlant, ce qui "demeure à mi-chemin", l'instrument de la vraie sensibilité, d'une capacité à réagir, la contrepartie spirituelle du plexus solaire se situant, lui aussi, à mi-chemin entre ce qui est au-dessus du diaphragme et ce qui se trouve en-dessous.

Lorsque l'antahkarana est construit et que les trois corps supérieurs sont reliés directement aux trois corps inférieurs, l'âme n'est alors plus nécessaire. Reflétant ce phénomène, les quatre niveaux éthériques deviennent ainsi simplement les transmetteurs d'énergie émanant des quatre niveaux éthériques cosmiques. Le canal est maintenant direct, terminé et sans obstacle ; le réseau éthérique de lumière brille désormais d'un grand éclat, et tous les centres dans le corps sont éveillés et fonctionnent à l'unisson et en rythme. Correspondant alors à la relation directe de la Monade et de la personnalité, le centre de la tête, le lotus aux mille pétales, le brahmarandra, est comme directement relié au centre situé à la base de l'épine dorsale. Un dualisme complet est ainsi établi et remplace la précédente triple nature de la manifestation divine :

1.Monade……………………………………………………………………Personnalité.

L’âme triple étant devenue inutile.        

2.      Centre de la tête…………………….Centre à la base de l'épine dorsale.

         Les cinq centres intermédiaires n'étant plus requis.

L'Ancien Commentaire dit à ce sujet : [158]

"Alors les trois, qui pouvaient être assimilés à tout à tout ce qui était, fonctionnant comme un, et contrôlant tous les sept, cessent d'exister. Les sept qui répondaient aux trois, répondant à l'Un, cessent d'entendre le triple appel qui déterminait tout ce qui était. Il ne reste plus que les deux pour montrer au monde la beauté du Dieu vivant, la merveille de la Volonté-de-Bien, l'Amour qui anime le Tout. Ces deux sont Un, et ainsi le travail, complété, est. Et alors les Anges chantent." [159]

 

 

 

III. CENTRES PLANÉTAIRES ET CENTRES HUMAINS

 

Peu d'allusions ont été faites à un facteur ayant trait au corps éthérique pour la bonne raison que cette information eut été parfaitement inutile. Laissez-moi la représenter sous forme de grille pour éclaircir le sujet, en commençant quelques points exposés précédemment lesquels doivent être répétés ici en vue d'éclaircissements et classés convenablement :

1.      Le Logos planétaire travaille au moyen de trois centres majeurs :

a.      Le centre où la volonté de Dieu est connue : Shamballa.

b.      Le centre où l'amour de Dieu se manifeste : la Hiérarchie.

c.      Le centre où l'intelligence de Dieu réalise le processus évolutif : l'Humanité.

2.      Les trois centres majeurs, à la fois planétaires et humains, existent en substance éthérique et peuvent, ou non produire des correspondances physiques. Les Maîtres, par exemple, ne travaillent pas tous au moyen d'un véhicule physique. Ils ont néanmoins un corps éthérique composé de la substance des niveaux éthériques cosmiques – les niveaux bouddhique, atmique, monadique et logoïque – qui sont les quatre éthers cosmiques, la plus haute correspondance de nos niveaux éthériques ; ces niveaux supérieurs sont les quatre niveaux du plan physique cosmique. Les Maîtres fonctionnent dans Leurs corps éthériques cosmiques jusqu'au moment où, à la sixième Initiation de la Décision, Ils choisissent l'un des sept sentiers de l'Ultime Destinée.

Ces trois centres majeurs d'énergie sont étroitement reliés les uns aux autres et, par le jeu de ses propres centres majeurs individuels – la tête, le cœur et la gorge – le disciple est en relation avec [160] les trois centres planétaires. Je voudrais que vous méditiez cette déclaration parce qu'elle détient une valeur pratique.

3.      La Monade, comme vous le savez, se trouve sur le second niveau éthérique cosmique, appelé le plan monadique. Lorsque l'antahkarana a été édifié, la substance éthérique cosmique peut lentement remplacer la substance éthérique ordinaire et familière sous-jacente au corps physique dense de l'homme.

4.      Le rayon sur lequel la Monade se trouve – l'un des trois rayons majeurs, relié par conséquent, à l'un des trois centres majeurs – conditionne :

a.      L'absorption du disciple dans l'un des trois départements de travail hiérarchique, à savoir qu'une âme du premier rayon ira donc naturellement dans un ashram tel que celui du Maître M., dans le département du Manou : un disciple du second rayon passera dans un ashram du deuxième rayon, comme le mien (D.K.) ou celui du Maître K.H. et, par conséquent, dans le département du Christ ; une âme du troisième rayon sera absorbée dans l'un des nombreux ashrams œuvrant sous le Seigneur de la Civilisation, le Maître R.

b.      Tous ceux qui s'incarnent sous l'un des rayons d'attribut – les quatrième, cinquième, sixième et septième rayons – trouvent finalement leur voie sous l'un des trois rayons d'aspect majeurs. Les changements dans l'évolution de la focalisation d'un rayon à un autre se produisent lorsque le corps éthérique possède en lui une quantité suffisante de substance éthérique du niveau cosmique le plus bas -la substance bouddhique- ; ceci est fondamental pour tous, sur tous les rayons, car à la fin de la période, lorsque la substance éthérique cosmique [161] constituera les véhicules éthériques de l'initié, les trois rayons deviendront deux et, plus tard, une autre absorption se fera dans le second rayon de l'Amour-Sagesse, le rayon de notre système solaire actuel.

Vous pouvez voir ainsi quels facteurs conditionnants deviennent les diverses énergies lorsqu'elles sont utilisées en bonne et due forme et comment la présence de certaines énergies dans le corps éthérique de la personnalité est essentielle avant que certaines initiations puissent être accomplies. Le thème est trop complexe pour être développé ici, mais je voudrais vous demander de considérer avec soin les diverses déclarations que J'ai communiquées, et de chercher ensuite l'illumination en vous-même.

Les rayons sont les sept émanations des "sept Esprits devant le trône de Dieu" ; Leurs émanations viennent du niveau monadique de conscience ou second plan éthérique cosmique. Dans un certain sens, on pourrait dire que ces sept grandes et vivantes Énergies sont, dans leur totalité, le véhicule éthérique du Logos planétaire. On peut pertinemment déclarer aussi que les processus évolutifs sont ceux qui éliminent la substance physique se trouvant entre le corps physique dense et le corps astral sensitif, et ceux qui substituent la substance des quatre plans supérieurs, les quatre éthers cosmiques. D'un point de vue physique, c'est cette substitution éthérique qui rend un homme capable d'accomplir successivement les cinq initiations faisant de lui un Maître de la Sagesse.

La première initiation concerne ni plus ni moins l'âme de l'homme ; et le moment où elle est accomplie, une certaine quantité d'énergie bouddhique peut pénétrer et le transfert des éthers supérieurs, ainsi que leur remplacement des inférieurs peut se poursuivre. Ceci, comme vous pouvez bien l'imaginer, engendre des conflits ; le corps éthérique de la personnalité rejette l'entrée du corps éthérique supérieur, produisant ainsi des crises dans la vie de l'initié. [162]

Progrès et initiation nous ont été présentés principalement à l'aune de la formation du caractère et du service rendu à l'humanité. Cette approche produit sûrement aussi des conflits, et la personnalité combat l'âme. Mais, parallèlement à ce conflit bien connu, une autre bataille se poursuit entre les éthers composant le corps éthérique du disciple et les éthers déferlant des niveaux les plus hauts. L'homme n'en est pas aussi conscient, mais la bataille est très réelle, affectant avant tout la santé du corps physique ; elle se décline en cinq phases naturelles que nous appelons initiations. Le symbolisme du Sceptre de l'Initiation nous enseigne que (pendant le processus de l'initiation), ce sceptre, dirigé suivant le cas par le Christ ou par le Seigneur du Monde, est utilisé pour stabiliser les éthers supérieurs dans la personnalité par un accès d'énergie appliquée permettant à l'initié de retenir celui qui provient d'en haut afin que "ce qui est en bas soit comme ce qui est en haut".

Le corps éthérique doit être considéré sous trois angles :

1.      Comme le mécanisme qui s'extériorise par les nadis, ou ce fin système de lignes de force reliées qui, à son tour, s'extériorise par le système nerveux physique.

2.      Comme un transmetteur de multiples types d'énergie diverses provenant de nombreuses sources variées ; ces énergies courent à travers ou le long (ces deux termes sont également exacts) des lignes de force sous-jacentes aux nadis. Précédemment, J'ai employé le mot "tubes", supposant ainsi un réseau de tubes à travers lequel les énergies transmises peuvent s'écouler ; vous avez ici un cas où les mots sont tout à fait inadéquats et peuvent même induire en erreur.

3.      Selon leur source, leur qualité et leur but, ces énergies créent les sept centres majeurs qui subordonnent les nombreux centres subsidiaires plus petits [163], et finalement s'extériorisent par les sept glandes principales du système endocrinien.

J'ai dit précédemment que les énergies s'entrecroisant dans le corps éthérique de la planète, constituent à notre époque, un réseau de carrés. Lorsque le processus créateur sera achevé et que l'évolution aura fait son œuvre, ces carrés deviendront un réseau de triangles. Il s'agit bien évidemment d'une manière symbolique de s'exprimer. Dans le Livre des Révélations, dicté il y a 1900 ans par le disciple connu actuellement comme Maître Hilarion, il est fait référence à la "cité carrée". Le véhicule éthérique de la planète est l'héritage d'un système solaire précédent, dans le but ou l'intention d'être transformé en un réseau de triangles dans ce système solaire. Dans le prochain, au sein de la triplicité des systèmes solaires, (le troisième ou dernier), dans lequel la Volonté de Dieu aura réussi à se manifester, le corps éthérique commencera par être un réseau de triangles, mais il se transformera en un réseau de cercles entrecroisés ou d'anneaux reliés, témoignage de l'accomplissement des relations indissociables. Dans le système actuel, le résultat de l'évolution, en ce qui concerne le corps éthérique, sera le contact établi entre les trois points de chaque triangle, réalisant un contact et un flot d’énergie nonuples; ceci concorde avec le fait que neuf est le nombre de l'initiation et, d'ici le moment où le nombre prévu de disciples auront pris les neuf initiations possibles, cette formation triangulaire du corps éthérique planétaire sera achevée.

L'idée peut être exprimée symboliquement par le diagramme ci-contre. Il représente la formation triangulaire et le mode de croissance duelle ou progression, ainsi que l'expansion du réseau, parce que partant du triangle initial, deux points seulement sont conservés pour le processus d'extension. [164]

Le triangle initial fut formé par Sanat Kumara, et nous appelons les trois énergies qui circulent par ce moyen, les trois Rayons d’Aspect majeurs. Les quatre Rayons d'Attribut ont formé leurs propres triangles et cependant, paradoxalement, ils sont responsables des "carrés" que leurs énergies traversent actuellement. Ainsi fut commencé le travail consistant à transformer le corps éthérique reçu en héritage, et ce travail s'est poursuivi depuis lors. Dans le corps éthérique de l'être humain, vous avez une répétition du même processus dans la création du triangle d'énergies issue de la relation de la Monade, avec l'âme et la personnalité.

Il est presque impossible pour l'homme de se dessiner ou de se représenter le réseau des triangles et, en même temps, de les voir tous prendre une forme circulaire au sein du corps éthérique de la sphère planétaire. La raison en est que tout le corps éthérique est en mouvement continuel et en transformation incessante, et les énergies dont il est composé sont en état de changement et de circulation incessants.

Il est sage d'avoir à l'esprit que c'est le mécanisme qui change, et que cette transformation du carré en triangle n'a aucun rapport avec les énergies transmises ou les différents centres, sauf en ce sens qu’il est beaucoup plus facile aux énergies de s'écouler au travers d'une configuration triangulaire du corps éthérique que de passer à travers, ou autour d'un carré ou d'un réseau de carrés, comme c'est le cas actuellement.

Je me rends parfaitement compte du parfait non-sens que peuvent vous sembler mes propos et, bien sûr, je n'ai aucun moyen de vous prouver la nature effective de ce système de communications, ni de vous donner la preuve et la confirmation de ce que je dis ; mais, mes frères, vous n'avez à ce jour aucun moyen d'obtenir la certitude de l'existence de Sanat Kumara, et cependant depuis la nuit des temps Son existence a été proclamée par la Hiérarchie et acceptée par des millions d'êtres. La croyance de chaque être humain dépasse de beaucoup ce qu'il peut prouver ou ce dont il peut établir la validité.

Les centres sont en réalité ces "points de croisement" des énergies où le corps éthérique possède sept triangles (ou points convertis). Pour Shamballa, les centres dans l'être humain ressemblent à un triangle, avec un point au centre.

Du point de vue de la Hiérarchie, les conditions sont quelque peu différentes. Les sept centres sont représentés par des lotus ayant un nombre différent de pétales ; néanmoins, il subsiste toujours un triangle reconnaissable au cœur même du lotus ; il y a toujours le triangle avec son point communicant auquel l'on donne le nom de "joyau dans le lotus". Vous avez donc la représentation symbolique ci-contre du lotus, que vous feriez bien d'étudier avec attention.

La personnalité de l'homme est conditionnée par le cercle, qui subit l'influence émanant du lotus par lequel une interaction est établie. Le lotus lui-même est conditionné par l'âme, et il conditionne à son tour la "sphère d'influence dans l'aura du lotus", pénétrant ainsi jusque dans la personnalité et conditionnant sa vie. Le triangle est conditionné par la Triade spirituelle quand l'antahkarana est construit ou en voie de construction puis, à son tour, et en tout premier lieu, il inspire ou enflamme l'âme, pour finalement la détruire. Le point au centre est révélateur de la vie monadique, d'abord dans son expression la plus basse de la vie physique et de vitalité, et finalement comme "point de sensibilité". C'est pourquoi nous avons :

1.      Le Point au centre, mettant en évidence la présence de la vie monadique. [166]

2.      Les énergies afférentes au lotus égoïque, conditionnées par l'âme.

3.      La sphère de rayonnement, l'influence émanant du lotus, conditionnant la personnalité.

4.      Le triangle d'énergie, conditionné par la Triade spirituelle.

 L'enseignement dispensé précédemment sur le corps éthérique est bref, mais il contient beaucoup d'éléments relativement nouveaux et offre une nourriture abondante devant être assimilée. [167]

 

 

 

IV. LES CENTRES ET LA PERSONNALITÉ

 

Nous allons maintenant considérer les centres en tant que facteurs contrôlant la vie de la personnalité dans les trois mondes, et leurs relations réciproques, en étudiant toujours le sujet du point de vue de leurs relations avec l'un des trois centres planétaires majeurs – Shamballa, la Hiérarchie et l'Humanité, en établissant un lien avec :

1.      Le Point au Centre.

2.      Les énergies connexes.

3.      La sphère de rayonnement.

4.      Le Triangle d'Énergie.

La complexité de ce thème est très grande ; une déclaration essentielle, rarement exprimée ailleurs, servira cependant à clarifier quelque peu le sujet ; Laissez-moi la formuler aussi simplement que possible :

Les centres en-dessous du diaphragme, c'est-à-dire le centre du plexus solaire, le centre sacré et le centre de la base de l'épine dorsale, sont contrôlés par les quatre éthers du plan physique planétaire ; les centres au-dessus du diaphragme, c'est-à-dire le centre du cœur, le centre de la gorge, le centre ajna et le centre de la tête, sont contrôlés par les quatre éthers cosmiques auxquels nous donnons les noms d’énergies du plan bouddhique, du plan atmique, du plan monadique, et du plan logoïque.

Cette déclaration soulève un concept quelque peu nouveau ; il crée une relation essentielle rendant possible le fait que "ce qui est en bas est comme ce qui est en haut". Réfléchissez-y bien. Elle implique des incidences sérieuses. [168]

Les centres situés en-dessous du diaphragme sont, au cours du processus évolutif, sous la dépendance des premier, second et troisième éthers en comptant de bas en haut ; lorsque l'étudiant a atteint le point d'intégration personnelle, les énergies du niveau le plus élevé, celles du plan éthérique-atomique, peuvent assumer une domination, et le font. Lorsque cela survient, les énergies des plans éthériques cosmiques peuvent alors amener les centres situés au-dessus du diaphragme à leur pleine expression. Ceci se produit sur le Sentier du Discipulat et sur le Sentier de l'Initiation. Cet intéressant processus de transfert d'énergies a plusieurs noms, tels que "rayonnement alternatif", "stimulation du sens de l’unité", et "réflexion lumineuse instigatrice d'énergie". Tous ces termes s'efforcent d'exprimer de manière assez inadéquate ce qui se produit quand les énergies supérieures se substituent aux inférieures, quand l'"attraction" magnétique des énergies spirituelles attire vers le haut et absorbe les énergies inférieures ayant principalement trait à la vie de la personnalité, ou quand les lumières reflétant la Triade Spirituelle et la Gloire Monadique sont transférées dans les centres d'énergies supérieures du véhicule final utilisé par l'être humain développé.