ÉNERGIE ET LIBERTÉ

L'énergie est ce facteur mystérieux qui établit un modèle de mouvement pour toutes les formes créées. Dans la célèbre équation E = mc2 d'Einstein, on démontre son lien direct avec la matière - on peut affirmer que la matière est de l'énergie «gelée», énergie qui a été imbriquée dans un état relativement statique. Les différents états de la matière révèlent une tendance croissante à répondre et à incarner l'énergie – de l’état solide immobile, en passant par les états liquide et gazeux mobiles, jusqu’aux motifs complexes de mouvement trouvés dans le plasma. Selon la science traditionnelle, l'énergie physique ne peut être ni créée ni détruite, ce qui, on suppose, empêche l'existence de machines à mouvement perpétuel. Mais la question demeure ouverte quant à savoir si cette vision, qui perdure largement sur les niveaux physiques d'existence, est fondamentalement aveugle ou non à la véritable source et origine de l'énergie et du mouvement.

Selon la tradition de la Sagesse sans Âge, l'univers entier manifesté - le cosmos, le système solaire, les êtres humains, les différents règnes de la nature - est non seulement de l’énergie physique ou de la matière congelée, mais se manifeste aussi via un corps d'énergie subtile sous-jacente ou champ, parfois appelé éthérique, qui est le véritable véhicule de la conscience. Il réunit toutes les formes apparemment distinctes. Il est la base de toutes les relations, et peut aussi être le véritable point d'origine de toute l'énergie physique. Bien que la science traditionnelle puisse demeurer sceptique, il existe un courant dynamique dans certains milieux scientifiques qui suggère la réalité d'une telle forme de champ d’énergie subtile universelle. Ceci est particulièrement visible dans les réseaux de scientifiques travaillant sur le concept d'un univers électrique, explorant les résonances morphiques et la cohérence quantique. Les enseignements de la Sagesse à travers les âges affirment que nous vivons dans un océan d'énergie, et que nous sommes nous-mêmes un système de forces vitales en interaction minutieusement réglée. Ce corps éthérique n’est donc rien d'autre qu’une forme relativement fixe créée par le tissage de courants d’énergie éthérique. Sa fonction est de recevoir et de transmettre des impulsions d'énergie de différentes qualités, et d'être activé par ces impulsions. Il fournit la base nécessaire pour les différents types et niveaux d'interaction télépathique, pour toutes les formes de travail subjectif et de relation entre individus et groupes. Le corps éthérique fournit également le lien entre les impulsions mentales et émotionnelles et le monde de la forme physique extérieure. Grâce au réseau du corps éthérique, les énergies circulent constamment, conditionnant et déterminant l'expression extérieure, les activités et les qualités de toute forme de vie. Ceci est vrai pour l'être humain, pour les groupes, pour l'humanité dans son ensemble, pour la planète et au-delà. (L'activité de service des Triangles, qui est étroitement liée à la Bonne Volonté Mondiale, travaille directement avec cette reconnaissance d'un réseau éthérique sous-jacent, cherchant à le qualifier avec l'énergie de Bonne Volonté. Pour plus d'informations, voir sur www.Triangles.org).

Reconnaître que l'énergie physique est intégrée dans les énergies subtiles tout en étant leur résultat contribue à expliquer la possibilité de technologies capables de puiser directement dans ces énergies éthériques plus subtiles, et les convertir en énergie physique en abaissant leur fréquence. Divers groupes expérimentent avec des dispositifs capables d’être en mesure de le faire, il reste à voir si leurs efforts porteront leurs fruits dans un avenir proche. Si c’est le cas, toute notre civilisation et son mode de vie sera susceptible d'être transformé du tout au tout, car l'accès à l'énergie est nécessaire pour pratiquement toutes les activités auxquelles les humains se livrent. En effet, sans un accès continu à des sources d'énergie, notre civilisation moderne serait très rapidement paralysée et de façon catastrophique - comme illustré dans les scénarios sombres de fiction post-apocalyptique.

Jusqu'à présent, l'humanité a trouvé de plus en plus de moyens ingénieux d'utiliser diverses ressources naturelles pour alimenter ses technologies. Cependant, il est maintenant prouvé que notre soif d'énergie représente un défi majeur pour notre avenir commun. Dans un récent débat questions-réponses, Bill Gates a déclaré : «J'espère que certaines personnes de votre âge s’occupent d'innover en matière d'énergie. La plupart des choses révolutionnaires sont faites par les jeunes et nous avons besoin de surprendre les gens avec de nouvelles idées. On ne saurait trop insister sur la valeur de l'énergie moins onéreuse. » La plupart des gens dans le monde ne disposent pas actuellement d'un accès fiable, sûr et accessible à l'énergie. Il est naturel qu'ils espèrent et attendent à ce que cela vienne à changer : mais si chaque être humain consomme de l’énergie au taux où elle est maintenant consommée dans les pays pleinement industrialisés, nous serions complètement submergés par les problèmes d’environnement. En l’état actuel, certains pensent qu’il se peut que nous ayons déjà franchi des seuils dangereux, des points de non-retour, ce qui va entraîner une détérioration irrévocable de notre planète. Alors, comment satisfaire les aspirations légitimes des pauvres en énergie, si même nos politiques énergétiques et technologies actuelles sont trop dangereuses à poursuivre ? Répondre à cette question sera un défi majeur du vingt et unième siècle, celui dans lequel l'ONU est profondément engagée. Ce thème est exploré plus loin dans Énergie pour tous. Et tandis qu’il se pourrait que l'accès à l'énergie «libre» à partir de sources éthériques puisse atténuer le problème sous certains angles, il pourrait l’aggraver sous d'autres angles. Que feraient les individus, les groupes et les nations, si l'énergie devenait soudainement essentiellement libre? Réfléchir à quelques-unes des nombreuses conséquences est l'objet de : Libérer le Génie : Énergie Libre ?

Énergie pour Tous

Dans son ouvrage écrit durant les années 1940, Les problèmes de l'Humanité, Alice Bailey suggérait que le monde était sur le point d’entrer dans une nouvelle ère économique. Suite à la libération de l'énergie de l'atome, l'énergie nucléaire a fourni à l'électricité le potentiel nouveau d'être universellement accessible à tous, indépendamment de leurs revenus. On laissait entendre que le charbon et le pétrole ne seraient plus nécessaires pour le chauffage, l'éclairage et le transport, et que les anciennes attitudes et niveaux de vie économiques finiraient par disparaître, tandis que la nouvelle source d'énergie permettrait aux gens de bonne volonté de construire une économie du partage.

Au même moment, le livre avertissait que les grands intérêts financiers, liés avec ce que nous considérons aujourd'hui comme les industries des combustibles fossiles, pourraient obstruer les efforts visant à fournir des sources d'énergie alternatives : ils « vont se battre jusqu’au bout pour empêcher de nouvelles sources de richesse de bénéficier à d’autres. »

Trois choses apparaissent clairement, au regard de cette vision des possibilités futures à la lumière des réalités actuelles. Tout d'abord les industries des combustibles fossiles ont, depuis plus de 60 ans réussi à maintenir leur position en tant que principale source d'énergie alimentant la civilisation industrielle moderne. Elles sont devenues quelques-unes des sociétés multinationales les plus dominantes de notre temps. Deuxièmement, l'énergie nucléaire a été développée et est devenue une source importante d'électricité dans un certain nombre de pays. Mais elle n’est pas la source d'énergie à faible coût potentiel envisagée dans Les problèmes de l'Humanité, et pour une variété de raisons, l'énergie nucléaire basée sur la fission n’est plus considérée comme une source souhaitable des futurs besoins en électricité par de larges pans de la population mondiale : tandis que les technologies basées sur la fusion nucléaire, bien que théoriquement possibles, restent un défi ou un rêve à réaliser. Les raisons de la baisse du soutien de l'énergie nucléaire incluent les coûts excessifs de la construction et du déclassement des centrales électriques, les dangers des radiations illustrés par les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, et les préoccupations quant aux menaces pour la sécurité qu’induisent des états voyous ou des groupes non étatiques comme E.I./ Daesh, qui ont accès à des matières radioactives, leur permettant de développer des armes nucléaires rudimentaires. L’Allemagne et la Suisse sont en train d’éliminer progressivement l'énergie nucléaire, et quatre autres pays ont adopté des législations interdisant la construction de toutes nouvelles centrales nucléaires. Bien qu'un nombre relativement restreint d'écologistes soient encore en faveur de l'énergie nucléaire en tant que source d’énergie écologique durable des besoins futurs en électricité, ceci reste très controversé.

La troisième évolution et la plus importante, non envisagée dans Les problèmes de l'Humanité, a été la destruction de l'environnement causée par le recours croissant aux sources de combustibles fossiles d'énergie. La pollution de l'environnement, y compris de l'atmosphère, à la suite de la production d'électricité, des systèmes de transport et d'autres technologies alimentées par des combustibles fossiles représente un des majeurs sujets de notre temps, endommageant sérieusement les liens relationnels entre les règnes humain, animal, végétal et minéral.

Suite aux preuves scientifiques accablantes et à la forte pression de personnes de bonne volonté dans le monde entier, la conférence sur les Changements Climatiques à Paris, l'an dernier, en décembre a vu les gouvernements signaler enfin, selon les termes de The Guardian « une fin de l'ère des combustibles fossiles, en s’engageant pour la première fois sur un accord universel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et éviter les effets les plus dangereux du changement climatique ».

Ainsi, nous sommes maintenant, près de 70 ans après la publication de Les problèmes de l'Humanité, enfin sur le point d'entrer dans une nouvelle ère de l'énergie, qui pourra s’accompagner d'une nouvelle ère économique. On en voit maintenant des signes partout. Il se produit un élan irrésistible entre les gouvernements, la société civile, les établissements scientifiques, et certains éléments du monde des affaires et des entreprises pour garantir que les sources d’énergie renouvelables, non polluantes, soient disponibles pour toutes les personnes, partout dans le monde. Ceci est peut-être mieux illustré par les évolutions de l'Organisation des Nations Unies - notamment Objectif Sept des nouveaux objectifs de développement durable : Garantir l'accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. Il est également évident que, dans Energie pour Tous, l'objectif vigoureusement poursuivi par le Secrétaire Général Ban Ki-Moon - la décennie de 2014 à 2024- est observé en tant que Décennie des Nations Unies de l'Énergie Durable pour Tous.

Au sein des réseaux de bonne volonté de la société civile, des collectivités locales, des entreprises et des professions libérales, ainsi que des branches de l'Organisation des Nations Unies et de certains gouvernements, cet élan pour une nouvelle ère de l'énergie va même plus fortement encore de pair avec la mise en place d'une vision en faveur d’une nouvelle économie centrée sur les principes de partage, de démocratie participative et de liberté.

L'Énergie pour Tous à l'ONU

Tout au long de ses écrits, Alice Bailey a exhorté ses lecteurs à travailler en faveur d’un monde centré sur les principes de l'unité de la vie, des droits de l'individu et de la liberté. Comme ces principes guident de plus en plus la pensée et l'action des gens de bonne volonté, dans chaque partie du monde on a suggéré qu'un processus de changement psychologique, spirituel et social fût lancé, conduisant finalement à des relations justes dans tous les domaines de la vie. Et ce processus de transformation profonde semble être exactement ce qui se passe.

À bien des égards, le monde est devenu un environnement global en interaction et interdépendant. Ceci est clairement reconnu du point de vue de la nature, mais cette reconnaissance est en train de devenir une réalité fondamentale politique, économique et sociale - la tendance à la mondialisation (avec des impacts positifs et négatifs sur la qualité des relations humaines) est l'un des thèmes les plus courants chez les commentateurs et penseurs de tous bords politiques. Les problèmes locaux ont des implications mondiales et vice versa dans le monde d'aujourd'hui.

L'ONU a émergé comme l'espace principal où les gouvernements nationaux peuvent engager des négociations multilatérales visant à coordonner, gérer et synchroniser leurs activités. Cela leur permet de faire des relations internationales en conformité avec les objectifs de promouvoir les droits humains, mettre fin à l'extrême pauvreté et réduire les inégalités - pour tous les gens de partout. Ces négociations inter-gouvernementales à l'ONU sont généralement informées et soumises à une grande variété de pressions par des groupes de citoyens, des experts, des scientifiques et universitaires, des commerces, des grandes entreprises et des associations professionnelles - souvent avec des visions et des objectifs compétitifs. Grâce à toutes les interactions dynamiques à l'ONU, un élan vers une économie et une infrastructure sociale qui vise à l’«Énergie durable pour Tous» s’est créé.

Les objectifs de développement durable (ODD), et les Objectifs du Millénaire pour le développement qui les ont précédés, définissent des éléments essentiels sur la voie vers des relations justes. L'Objectif Sept reflète la reconnaissance du fait que l'absence et le manque de fiabilité de l'électricité devraient être changés si la pauvreté doit être éradiquée et les objectifs atteints. Selon l'ONU : «Le développement durable est impossible sans l'énergie durable. Près d'une personne sur cinq sur la planète n'a toujours pas accès à l'électricité. Deux fois ce nombre, soit près de trois milliards de personnes, comptent sur le bois, le charbon, le charbon de bois ou des déchets animaux pour la cuisson et le chauffage. Ceci est un obstacle majeur à l'éradication de la pauvreté et la construction d’une prospérité partagée. »1

L'Initiative Énergie pour Tous des NU met l’accent sur la réalisation des trois objectifs d'ici 2030:

  • Accès à l'énergie universel pour les plus d’un milliard de personnes qui manquent actuellement d’accès à l'électricité
  • Doubler la part des énergies renouvelables dans le partage énergétique mondial
  • Doubler le taux global d'amélioration de l'efficacité énergétique.

Les gouvernements, les entreprises et la société civile sont encouragés et incités à contribuer à la réalisation de ces objectifs, et l'ONU le fait en facilitant le réseautage, les partenariats, les conférences, la recherche, les publications et l'échange d'information entre les différents secteurs. Les meilleures pratiques et des projets modèles sont rapidement diffusés dans le monde entier. Un rapide coup d'œil sur le site Web www.se4all.org révèle l'incroyable diversité des initiatives rassemblées grâce à ce focus des Nations Unies.

Les Initiatives Publiques et Privées

Des gouvernements particuliers font leurs propres investissements importants pour atteindre les objectifs de l’Énergie Durable pour Tous. L’initiative Power Africa de l’US AID a attiré des engagements financiers de 43 millions de dollars de la part de plus de 120 partenariats du secteur public et privé dans le monde entier dans le but d’ajouter 60 millions de nouvelles connexions en électricité à travers le continent et 30 000 mégawatts de nouvelle production d’énergie plus propre. La Campagne Energy Africa du DFID au Royaume Uni se concentre sur l’énergie solaire et les systèmes hors réseau à petite échelle: «Ensemble avec les gouvernements africains, les investisseurs, les entreprises, les ONG, les réservoirs d’imagination et les autres donateurs, le DFID œuvrera pour augmenter l’investissement dans les entreprises d’exploitation d’énergie hors réseau, pour surmonter les barrières réglementaires, pour encourager l’innovation et accélérer la livraison de systèmes d’énergie aux foyers à travers l’Afrique.»2 Dans un Rapport de 2014, l’Agence Française du Développement, l’AFD, a noté que depuis 2007, elle avait investi 6,8 milliards d’euros dans les énergies renouvelables et les projets de rendement énergétique à travers le monde et que pendant la période 2013-14 Le Fonds pour l’Environnement Mondial Français (FGEF) subventionnerait les projets innovateurs dans le domaine de l’énergie en Afrique avec un cofinancement de 5 millions d’euros. 

De nombreuses nations investissent dans la recherche et le développement pour l’électricité produite par des ressources renouvelables telles que le vent, le soleil et les marées. Toute la question sur le stockage fiable de l’électricité est particulièrement importante dans ce domaine parce que le fait d’introduire cette énergie dans le réseau est compliqué par la variabilité potentiellement grande au niveau du rendement que ces sources produisent. Alors cela devient important de trouver des moyens pour stocker cette énergie et la mettre sur le marché en quantités prévisibles lorsque l’on en a besoin. La conférence de Paris sur le Changement Climatique a vu le lancement de la Mission Innovation, une coalition de vingt gouvernements dont chacun d’entre eux s’est engagé à doubler son investissement dans la recherche et le développement pour les technologies de l’énergie propre pendant les cinq prochaines années. Ce soutien public pour une révolution dans les sources d’énergie renouvelables et durables est associé au Breakthrough Energy Coalition (coalition pour la percée ou la découverte dans le domaine de l’énergie) de 28 principaux entrepreneurs, investisseurs, philanthropes et hommes d’affaires du monde (y compris Bill Gates, Ratan Tata, Jack Ma du Groupe Alibaba en Chine, Richard Branson et Mark Zuckerberg) qui se sont engagés à investir en capitaux à long terme pour développer les technologies qui encouragent la recherche provenant des laboratoires de la Mission d’Innovation. Ceci est plus que les affaires comme d’habitude – l’objectif du Breakthrough Coalition est d’investir de manière à stimuler une variété de méthodes innovantes dont il est attendu que certaines puisse devenir opérationnelles et profitables.

De nouvelles Initiatives Économiques

Tandis que quelques-unes des initiatives du secteur public et du secteur privé énumérées ci-dessus sont dirigées vers le développement des grandes infrastructures du réseau électrique et de nouveaux moyens de distribution d’électricité produite comme énergie renouvelable au sein des entreprises, une partie du focus de l’Énergie pour Tous est concentrée sur une expansion massive de réseaux à petite échelle, gérés localement et de réseaux distributeurs d’énergie renouvelable propre pour approvisionner les foyers, les services locaux et les entreprises – ainsi qu’une nouvelle génération de voitures, de camions, d’avions et d’autobus. Dans cette approche, l’impulsion pour fournir de l’énergie pour tous est associée à un focus pour améliorer la démocratie et la liberté, en particulier dans des communautés qui sont défavorisées sur le plan économique. Des centrales d’énergie micro solaire, éolienne ou hydraulique sont développées par des sociétés basées localement aussi bien que par des coopératives, des entreprises appartenant à des communautés et par des structures régionales ou nationales appartenant aux gouvernements. Le magnat des affaires, ingénieur et inventeur, Elon Musk, dépense 5 milliards de dollars pour construire une immense usine de fabrication de batteries rechargeables dans le Nevada. Ces batteries sont utilisées à la fois pour le stockage dans les maisons et aussi dans les voitures électriques construites par Tesla, l’une de ses entreprises.

En écrivant dans le journal Guardian, Anna Leidreiter relève que les énergies renouvelables ont le potentiel de contribuer à une distribution plus équitable de la richesse. «Le système énergétique basé sur les combustibles fossiles est caractérisé par des infrastructures complexes et centralisées où le combustible est transporté jusqu’à la centrale et la production et distribution de l’énergie sont contrôlées par très peu d’entités. La chaîne d’alimentation est verticale et les bénéfices sont partagés seulement par quelques parties prenantes. La plupart des énergies renouvelables offrent des opportunités pour davantage de production et de consommation d’énergie décentralisée. Elles ont une chaîne d’alimentation horizontale et exigent l’innovation dans les infrastructures et les marchés de l’énergie. Les nouveaux dépositaires – y compris les citoyens, les fermiers et les petites entreprises – entrent dans le système. Ils revendiquent les droits de propriété et ont des impacts directs sur la mise en application.»3  Francfort en Allemagne est en tête de ligne puisqu’elle met en œuvre un plan pour produire 100% de sa consommation d’énergie à partir des sources renouvelables locales et régionales. Dans une circonscription de 130 000 foyers et de plus d’un million d’habitants, Kasese en Ouganda, une ONG internationale soutient un plan régional qui consiste à fournir à tous un mélange d’énergies produites localement et constamment renouvelables d’ici 2020. Seulement 7% de la population avaient accès au réseau électrique et la très grande majorité utilisait du feu de bois et du charbon pour faire la cuisine et du kérosène pour l’éclairage. En l’espace de quatre ans depuis le début du projet en 2012, 50 entreprises de l’énergie propre ont commencé leurs activités.

Un reportage du New Internationalist indique: «Les coopératives des énergies renouvelables ont des centaines de milliers de membres et construisent et établissent leurs propres projets d’énergie solaire, d’éoliennes et d’hydraulique à petite échelle de l’Indonésie au Costa Rica. Elles possèdent les trois-quarts des éoliennes du Danemark, et elles se développent rapidement en Espagne, en Grande-Bretagne et aussi ailleurs; en Allemagne, plus de la moitié de la production d’électricité renouvelable est la propriété des citoyens, des coopératives et des groupes communautaires.»4

Les Possibilités Futures

À commencer par des gouvernements jusqu’aux grandes corporations (y compris les sociétés de combustibles existantes) jusqu’aux petites entreprises et groupes de citoyens, il y a aujourd’hui un énorme investissement en matière de créativité, de volonté, de ressources politiques et économiques face à la vision d’un monde futur alimenté en énergie durable disponible pour tous partout. L’intensité de cet investissement et la profondeur de la compréhension de ce qui doit exactement être fait pour accomplir cette vision dans les 15 prochaines années suggèrent que nous sommes à la veille d’une nouvelle ère énergétique. Un examen des nouvelles recherches dans les domaines de l’énergie subtile, encourageant la sagesse des philosophies sans âge de l’Orient et de l’Occident, suggère qu’il pourrait y avoir davantage à révéler avant 2030. Nous savons que tout est énergie, et avec ceci dans l’esprit, il serait intéressant que nous nous attendions à l’inattendu puisque le monde met son cap sur la voie vers l’Énergie pour Tous.  

  1. www.se4all.org/sites/default/files/l/2014/12/fp_se4all_overview.pdf
  2. www.gov.uk/government/news/energy-africa-campaign
  3. http://bit.ly/1H6AaDf
  4. http://bit.ly/1UCs2zB

 

LIBÉRER LE GENIE : L’ÉNERGIE GRATUITE  ?

En suivant ces développements positifs dans les projets d’énergie durable, nous nous tournons maintenant vers la question posée dans l’introduction de cette lettre d’informations à savoir que feraient les individus, les groupes et les nations si l’énergie devenait soudain quasiment gratuite ? La plupart des gens expérimenteraient probablement deux réactions. La première est l’incrédulité sur cette idée ; la seconde est une stupéfaction grandissante de voir ses implications pour l’individu, pour toute l’humanité et toute vie sur terre. L’incrédulité survient parce que le concept d’énergie « gratuite » semble transgresser les lois de la thermodynamique. Il y a aussi le fait que l’histoire croule sous les idées et les conceptions de machines à mouvement perpétuel proposées par des excentriques dans leurs illusions et des ingénieurs amateurs. Néanmoins, le fil ésotérique dans plusieurs traditions spirituelles propose l’existence d’un règne d’énergies subtiles au-delà de l’énergie physique, parfois appelée l’énergie éthérique. Ceci suggère que la théorie de l’énergie gratuite est solide et que, en temps voulu le temps, les appareils fonctionnant de cette manière seront inventés, développés et disponibles pour tous.

Alors quelles seraient quelques-unes des implications de l’énergie pratiquement gratuite ? Observons-les selon quatre perspectives, une vision d’ensemble, une vision planétaire, une vision géopolitique et enfin une vision personnelle.

La vue d’ensemble 

En dépit des réalisations incontestables dans le transfert vers les sources d’énergie de substitution, dans le monde moderne, chacun est extrêmement conscient de deux choses au sujet de l’énergie: d’abord, combien l’humanité en est maintenant de plus en plus dépendante; et deuxièmement, que dans les conditions actuelles dans lesquelles la plus grande source d’énergie est de loin le combustible fossile, le prix de l’énergie augmenterait inéluctablement. Ceci sera causé par l’épuisement des réserves, par les coûts accrus de l’extraction, et par la demande croissante provoquée par une population mondiale en augmentation – et ceci malgré l’énorme investissement actuel dans les énergies renouvelables dans le monde entier. Pour les riches, ce qui signifie globalement parlant, la plupart des personnes qui vivent dans le monde (économiquement) développé, cela voudra dire qu’une partie encore plus importante des revenus disponibles sera nécessairement dépensée en énergie – en chauffage domestique, en cuisine, en éclairage et en transport. Pour les revenus modestes, surtout dans les pays en voie de développement, cela voudra dire que l’énergie - le butane et le kérosène pour faire la cuisine, l’électricité pour l’éclairage, l’essence et le diesel pour les transports – deviendra de plus en plus inabordable. Par exemple, au Sri Lanka en 2011, lorsqu’il y a eu un prix record d’environ 120 dollars le baril, certaines des personnes n’avaient pas les moyens d’acheter du gaz en bouteille pour la cuisine et ont dû revenir à la biomasse. (La fumée qui émane de la combustion de la biomasse est très nocive et tue plus de personnes par an dans le monde que la malaria.)

Mais ces prix ne sont que des coûts directs. Il est utile de se rappeler que chaque étape de toute fabrication et tout processus de distribution nécessite des puissances d’énergie considérables, et par conséquent des coûts qui doivent se refléter au niveau du prix du produit fini - par exemple, non seulement le carburant pour les tracteurs en agriculture mais les dépenses d’énergie pour la construction du tracteur dans un premier temps. Mais si ces coûts étaient en réalité réduits au minimum par de l’énergie pratiquement gratuite, nous pouvons commencer à voir quel impact énorme toute avancée future aurait en exploitant le domaine de l’énergie subtile. Ce n’est pas un euphémisme de dire que cela entraînerait une révolution extraordinaire dans nos espérances de vie et notre manière de la vivre. Ce n’est pas trop fantaisiste d’affirmer qu’elle transformerait la société au même niveau que la découverte du feu par l’humanité primitive, dont les ramifications sont profondément explorées dans le mythe de Prométhée. Dans ce mythe le feu était volé à Zeus et donné à l’humanité dans un acte de désobéissance rédemptrice. A notre époque actuelle, la découverte de nouvelles énergies ne serait pas tant un vol mythologique qu’un signe que l’humanité commence à incarner l’énergie et les valeurs de l’âme jusqu’à un point qui n’a jamais été atteint auparavant. Ceci rappelle la prédiction du prêtre français, Teillard de Chardin disant que: «Un jour, après que nous ayons maîtrisé le vent, les vagues, les marées et la gravité, nous maîtriserons les énergies de l’amour pour Dieu. Alors pour la deuxième fois dans l’histoire du monde, l’homme aura découvert le feu.» Serait-il possible que les tentatives de maîtriser les énergies éthériques ne produisent pas ces résultats espérés depuis longtemps tant que nous n’aurons pas commencé, en tant qu’espèce, à maîtriser cette ardente énergie d’amour ? Et l’autre aspect de cette pensée-là est que lorsque des technologies viables qui puisent dans les énergies éthériques émergent réellement, ceci suggèrerait fortement que l’énergie d’amour se répand dans les affaires humaines.

Les trois catégories d’une perspective planétaire, géopolitique et personnelle sont inextricablement liées aux réactions en boucle et aux relations de cause à effet qui fait que c’est presque impossible de les séparer. Il s’avère pourtant utile d’essayer de comprendre les implications à partir de ces perspectives.

Une perspective planétaire

Alors que l’humanité lutte pour équilibrer le développement économique et l’inévitable croissance des demandes sur l’environnement, le crescendo des cris d’une biosphère à la limite du point de rupture éveille en l’humanité, depuis déjà des décennies, la volonté politique d’empêcher l’exploitation de l’environnement ainsi que de développer une culture de la responsabilité et de l’intendance. Cette situation a créé les ONG bien connues du public et qui sont actives dans ce domaine ainsi qu’un cycle continuel de conférences mondiales dirigé vers la recherche de l’accord de toutes les nations du monde afin de travailler pour l’objectif de restreindre les émissions de CO2, par exemple, de façon à ce que les niveaux soient ramenés à nouveau à la baisse. L’on souhaite le niveau relativement sûr de 350 parties par million (ppm) alors qu’aujourd’hui elles atteignent un peu plus de 400 ppm. Malgré cet alignement de l’âme et de la raison, il est clair que la nature du désir effréné de l’humanité qui motive de manière puissante l’activité physique extérieure, présente un obstacle presque insurmontable pour son accomplissement. En outre ; il y a tout le commerce mondial et le système financier actuel dans lesquels le désir manipulé mène à la corruption croissante. Quiconque prend en main son propre développement spirituel devient très familier avec sa propre vie avec les principes et les effets de ce problème. On peut puiser de l’encouragement dans le fait que finalement les plus grandes valeurs l’emportent d’après l’expérience courante, et que la personne ressort plus forte, plus décentralisée et comme une force active pour le bien dans son environnement.

Cependant, cela peut prendre des décennies de culture de l’âme et d’éducation dans les justes relations entretenues dans un environnement planétaire de bonne volonté, de tolérance et de paix relative pour que cette reconnaissance personnelle se traduise en accomplissement à l’échelle mondiale. Par conséquent, on devrait considérer toute découverte en énergies nouvelles comme quelque chose qui nous donne l’opportunité de reprendre notre souffle pour diriger les pas de l’humanité vers un meilleur chemin. Car l’effet le plus significatif de façon immédiate d’un système d’énergie gratuite serait qu’il conduirait à la réduction draconienne de l’utilisation de combustible fossile. Ceci devrait aussi entraîner une réduction de la pollution ; bien qu’on puisse noter que, si le désir pour les biens matériels ne diminue toujours pas, alors les nouvelles sources d’énergie pourraient être utilisées pour augmenter l’extraction des minéraux, un processus qui est lui-même polluant. Si cette tentation peut être évitée, il y aura une opportunité formidable de restructurer les relations internationales et l’économie mondiale de manière plus bienveillante. Après tout, comme Herman Daly l’a indiqué de manière percutante, l’économie est une «filiale de l’environnement à 100 % et non l’inverse.» 

Une Perspective Géopolitique

En regardant à travers la lentille de la politique, on peut prédire que l’effet déstabilisant de l’énergie gratuite aurait des conséquences considérables dans le monde entier. Cela raviverait des conflits et des antagonismes alors que les nations tenteraient de s’adapter à la nouvelle réalité. Beaucoup de réflexion et de planification serait nécessaire pour aider une humanité divisée à naviguer à travers ce scénario difficile. D’un certain point de vue, tous feraient des bénéfices. Mais ce qui est certain c’est que les pays importateurs de pétrole et d’énergie actuels ne seraient plus à la merci des géants ‘établis’ dans le domaine de l’énergie et auraient par conséquent l’opportunité d’élaborer des politiques nationales et internationales sans la crainte de voir les réserves d’énergie réduites. Espérons que ces nouvelles politiques seraient basées sur la fondation de l’éducation universelle, des droits de l’homme, de la justice économique et du progrès social. Le commerce géopolitique et le bouleversement du monde financier offriraient l’opportunité pour un mouvement dont le but serait de restructurer le monde des finances – un objectif crucial si l’humanité doit avancer dans la voie d’un mode de vie plus mature et où la qualité des relations prend le pas sur la possession matérielle. Mais les intérêts financiers sont incroyablement puissants et résisteraient sans aucun doute à ce changement avec tous les moyens à leur disposition.

L’issue pour l’humanité libérée des chaînes de la dépendance aux combustibles fossiles serait merveilleuse. Est-ce que la peur qui conduit actuellement à la mentalité d’une « Forteresse Europe » et d’une « Forteresse Amérique », par exemple, se dissiperait progressivement ? Pourrait-on voir des groupes de puissance ou des blocs émergeants qui incarneraient une psychologie plus dé-centralisée, avec une vision du monde comme un tout et avec un désir d’élever les niveaux de vie et de la morale humaine et promouvoir une culture de serviabilité et de service ? Ceci est le défi pour l’humanité aujourd’hui.

La Perspective Personnelle

D’après les statistiques, les 10 % les plus riches de la population du Royaume Uni ont tendance à dépenser environ 3 % de leurs revenus en énergie, alors que les 10 % les plus pauvres en dépensent environ 10 %. Il n’y a pas de doute que des chiffres similaires puissent être publiés pour d’autres pays, avec la probabilité que dans les nations les moins industrialisées les pauvres seront encore plus désavantagés. Comme il était déjà indiqué, ceux-ci ne sont que des coûts directs. Lorsque l’on prend en compte tous les coûts cachés alors ces pourcentages seront plus élevés. Aussi, si les réserves d’énergie devenaient presque gratuites, il y aurait une réduction notable dans les dépenses des ménages. Un autre effet important est que les développements actuels qui démocratisent progressivement l’accès à l’énergie seraient accrus de manière significative, en particulier si chacun avait le contrôle personnel sur la production et l’utilisation de son énergie. En fonction de la manière dont la future technologie se développe, on peut imaginer un modèle de générateur dans les foyers, ou peut-être un système de production d’énergie en copropriété destinée à un ensemble de maisons dans une rue. 

Quelle que soit la manière dont on envisage l’avenir de l’énergie dans les affaires humaines, il ne peut y avoir de doute que des transformations énormes soient en cours. Ce qui fait de cela un moment tellement unique est, qu’en réaction à la vision de l’unité, des changements significatifs prennent aussi corps au niveau de la perception de l’humanité et des valeurs qu’elle partage. Les Objectifs du Développement Durable aux Nations Unis en sont un signe clair. C’est dans ce contexte que l’on peut réfléchir sur la possibilité de découvertes de sources d’alimentation – à partir d’énergies renouvelables à travers le corps éthérique de la planète. Sous une certaine forme, inconnue actuellement, l’énergie deviendra sûrement disponible gratuitement pour tous partout.

keep in touch

World Goodwill in Social Media