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CHAPITRE I LES CAUSES FONDAMENTALES DE MALADIE - Partie 6

Bien des enseignements ont été donnés au sujet des conflits millénaires entre l'âme et la personnalité, mais ils ont toujours été présentés dans un langage d'approche spirituelle, de mysticisme, et de religion, ou encore en termes de réactions de caractère, d'aspirations abstraites, et de pureté ou d'impureté. De ceux-là, je ne m'occuperai pas. Mon thème est celui des effets de ce conflit dans le corps physique.

Je me limiterai donc exclusivement aux problèmes physiologiques et psychologiques accompagnant la bataille qui, à tout prendre, rend pénible le sort du disciple. Voici les principes que l'on pourrait poser :

A. Toutes les maladies et difficultés physiques sont causées par un ou plusieurs des trois facteurs suivants :

1. Un contact d'âme développé, donc produisant la vitalisation de tous les centres en rythme ordonné, conformément au rayon de l'âme. Cela provoque nécessairement des tensions et contraintes dans le véhicule physique.

2. Une vie convergeant sur la personnalité, qui essaye d'annuler ce contrôle de l'âme. Cette vie s'exprime dans une large mesure par l'activité du centre laryngé (prédisposant à une activité de la glande thyroïde) et des centres situés au-dessous du diaphragme.

3. Un cycle dans la vie de l'aspirant où le contrôle par [138] la personnalité commence à faiblir et dans lequel l'accent et l'activité résultante se déplacent vers les centres situés au-dessus du diaphragme. À nouveau, cela cause des troubles et des réajustements.

B. Certains objectifs se présentent à l'aspirant à divers stades, et chacun implique un progrès, mais en même temps certaines difficultés concomitantes.

1. Objectif devant l'initié. Tous les centres du corps éthérique doivent être sensibles à l'énergie du rayon de l'âme, tandis que toutes les autres énergies des sept rayons doivent être subsidiaires de celle-là. Ce processus de stimulation et de réajustement, et l'obtention d'un contrôle bien établi se poursuivent jusqu'après la troisième initiation. Alors, quand cette troisième initiation a été prise, le véhicule physique est d'une qualité et d'une envergure entièrement différentes, et les Règles et Lois de la Santé ne s'appliquent plus.

2. Objectif devant le disciple : promouvoir le contrôle des centres dans le corps, via l'âme, au moyen de stimulations, éliminations, et stabilisations finales. Cela produit inévitablement des difficultés. La vitalisation ou l'inspiration (les deux mots conviennent) ou leur défaut ou leur déficience affectent les organes corporels dans les zones entourant les centres, et toutes les substances voisines des centres.

3. Objectif devant l'aspirant ou le disciple stagiaire : transférer les forces des centres situés au-dessous du diaphragme à ceux situés au-dessus, via le centre du plexus solaire. L'énergie coccygienne doit être transférée à la tête, celle du centre sacré élevée au larynx, tandis que l'énergie du plexus solaire doit être transférée au cœur. Ceci se fait par réponse à l'attrait magnétique du rayon de l'âme, à mesure qu'il commence à dominer le rayon de la personnalité. C'est un processus long et douloureux, qui s'étend sur de nombreuses incarnations et apporte bien des maux [139] physiques.

4. Objectif devant l'homme ordinaire (inconsciemment efficace) : réagir pleinement à la force de la personnalité concentrée principalement au point médian, le plexus solaire, puis coordonner fermement et intelligemment ces forces pour présenter finalement à l'âme une personnalité intégrée qu'elle puisse contrôler et utiliser.

5. Objectif devant l'homme primitif ou non développé (à nouveau inconsciemment efficace) : vivre pleinement une vie animale et émotionnelle, acquérant ainsi l'expérience de la croissance, du contact, et finalement de la compréhension. Par ces moyens, l'appareil de réponse de l'âme dans les trois mondes se construit.

Je voudrais aussi attirer l'attention sur la pensée insérée ici que les objectifs, intrinsèquement et par eux-mêmes, ont un effet sur le but vers lequel l'homme tend ses efforts. Cette pensée vaut d'être soigneusement considérée.

Les généralisations ci-dessus ne seront utiles que si l'on se rappelle que ce sont des généralisations. À aucun stade avant la troisième initiation l'effort d'un aspirant ne se dessine avec des contours parfaitement précis, et l'aspirant n'est pas non plus entièrement spécialisé dans sa vie et ses tentatives.

Les hommes se trouvent à tous les stades imaginables de développement, et beaucoup de ces stades sont intermédiaires entre les cinq mentionnés plus haut. Ils se mélangent et se fondent tous l'un dans l'autre, et constituent souvent une arène formidable où la pensée et l'activité s'égarent. La claire simplicité ne se rencontre que dans la vie de l'individu non développé. Dans l'intervalle – depuis le stade de l'enfance raciale ou humaine jusqu'à l'état où l'on est libéré de la vie personnelle – on ne trouve que complexité, chevauchements d'états de conscience, difficultés, maladies, problèmes psychologiques, infirmités, et mort.

Il faut nécessairement qu'il en soit ainsi lorsque le vaste [140] nombre d'énergies et de forces qui constituent l'être humain et forment son ambiance sont mises en rapport les unes avec les autres. En réalité, tout être humain ressemble en miniature à un tourbillon dans le grand océan d'Existence dans lequel il vit et se meut. Il est sans cesse en mouvement jusqu'à la venue de l'heure où l'âme a soufflé sur les eaux" (ou forces) et où l'Ange de la Présence descend dans le tourbillon. C'est alors que tout devient calme. Les eaux agitées par le rythme de la vie, et plus tard violemment secouées par la descente de l'Ange, répondent au pouvoir guérisseur de l'Ange et se changent "en un étang paisible dans lequel les tout petits peuvent entrer et trouver la guérison dont ils ont besoin". C'est ainsi que s'exprime L'Ancien Commentaire.

C. Les centres et le système glandulaire

Lorsque la maladie n'est ni d'origine collective, ni le résultat du karma planétaire, ni consécutive à un accident, il est manifeste qu'elle prend sa source dans l'activité ou l'inactivité des centres. C'est une vérité fondamentale énoncée de la manière la plus simple. Comme on le sait, les centres régissent le système endocrinien, qui à son tour contrôle les sept zones majeures du corps physique, est responsable du fonctionnement correct de l'organisme entier, et produit des effets à la fois physiologiques et psychologiques.

On ne saurait surestimer l'importance de ce système glandulaire. Il est une réplique en miniature de la constitution septénaire de l'univers, le véhicule d'expression et l'instrument de contact utilisé par les forces des sept rayons, les sept Esprits devant le Trône de Dieu. La médecine et les méthodes de cure de la future civilisation seront basées sur cette vérité encore méconnue.

Les glandes constituent dans le corps un grand système de liaison. Elles mettent toutes les parties du véhicule physique en relation les unes avec les autres. Elles relient également l'homme au corps éthérique tant individuel que planétaire, ainsi qu'au courant sanguin, distributeur du principe [141] de vie à toutes les parties du corps.

Le corps physique comporte donc quatre agents majeurs de distribution : le corps éthérique, le système nerveux, le système glandulaire, et le courant sanguin. Ils sont chacun complets par eux-mêmes et contribuent tous à la vie fonctionnelle et organique du corps. Ils sont tous étroitement imbriqués et produisent tous des effets tant physiologiques que psychologiques selon leur puissance, la réaction des centres à l'influx supérieur, le point d'évolution du sujet, et la libre expression ou le blocage des énergies affluentes.

Disons quelques mots de ces quatre agents de distribution.

1. Le véhicule éthérique lui-même. Avec ses myriades de lignes de force et d'énergie, avec les énergies entrantes et sortantes, avec sa sensibilité aux impacts d'énergie venant de l'entourage aussi bien que de l'homme spirituel intérieur et des corps subtils, il sert de base au corps physique tout entier. C'est en lui que résident les sept centres en tant que foyers récepteurs et distributeurs. Ils sont les réceptacles des sept types d'énergie, et ils répartissent ces sept énergies dans le petit système humain tout entier.

2. Le système nerveux et ses divers postes de commande solidaires. C'est un réseau relativement tangible d'énergies et de forces qui représente extérieurement le réseau dynamique intérieur et vital du corps éthérique et les millions de nadis, ou archétypes des nerfs, qui forment le substratum du corps plus substantiel. Ces nerfs, ces plexus, et leurs nombreuses ramifications sont les aspects négatifs des énergies positives qui conditionnent l'homme ou essayent de le conditionner.

3. Le système endocrinien. Il est l'expression exotérique et tangible de l'activité du corps vital et de ses sept centres. Les sept centres de force se trouvent chacun à proximité de leur glande homologue. D'après l'enseignement ésotérique, [142] chaque centre de force fournit puissance et vie à la glande correspondante, qui est en fait son extériorisation.

CENTRES

GLANDES

Coronal

Frontal

Laryngé

Cardiaque

Solaire

Sacré

Coccygien

Pinéale

Pituitaire

Thyroïde

Thymus

Pancréas

Gonades

Surrénales

Les trois systèmes éthérique, nerveux, et glandulaire sont fort étroitement unis les uns aux autres et constituent un ensemble directeur entrecroisé d'énergies et de forces qui sont essentiellement vitales, galvaniques, et créatrices. Ces systèmes sont foncièrement interdépendants, et toute la santé intérieure de l'organisme physique dépend d'eux. Ils sont sensibles en premier lieu au corps émotionnel et au corps mental, puis à la personnalité intégrée et à son rayon, et enfin au rayon de l'âme dans la mesure où peu à peu s'affirme son commandement. En réalité, ces systèmes sont responsables de la structure du corps physique. Après la naissance, ils conditionnent sa qualité psychologique, et celle-ci à son tour pourvoit au développement de l'homme physique. Ils sont les agents des trois aspects divins de toute manifestation : vie qualité apparence.

4. Le courant sanguin. Il est le répartiteur du principe de vie et des énergies et forces combinées des trois systèmes précédents. Cette idée paraîtra quelque peu nouvelle aux orthodoxes. La médecine moderne ne connaît pas encore bien les relations réciproques entre le système circulatoire sanguin et le système nerveux. Néanmoins, elle a fait de grands progrès dans la connaissance des liens entre le système glandulaire et le sang.

La vérité ne ressortira que le jour où l'on considérera [143] ces quatre systèmes corrélatifs comme un tout intégré et comme les quatre aspects d'un système circulatoire vital. On ne saisira la vraie nature des phénomènes matériels qu'en reconnaissant ces systèmes comme étant les quatre agents majeurs répartissant les énergies combinées des rayons de l'homme individuel.

Ouvrons ici une parenthèse astrologique.

1. Le véhicule éthérique considéré sous l'angle circulatoire est gouverné par la Lune voilant Vulcain.

2. Le système nerveux est régi par Vénus.

3. Le système endocrinien est gouverné par Saturne.

4. Le courant sanguin est gouverné par Neptune.

Ces quatre systèmes sont en réalité la manifestation des quatre aspects de la matière dans son expression inférieure ou purement physique. Il existe d'autres aspects d'expression pour la substance fondamentale, mais les quatre systèmes en cause sont les plus importants.

Chacun d'eux est essentiellement double, et chaque dualité correspond aux rayons de l'âme et de la personnalité. Chacun est donc à la fois positif et négatif et peut se décrire comme une unité de force résistante et d'énergie dynamique.

Chacun est une combinaison de certains aspects de la matière et de la substance, la matière étant l'aspect relativement statique, et la substance l'agent relativement fluide nantissant de la qualité. Leur interaction, leur connexité, et leur fonction unifiée, sont une expression du Principe Unique de Vie. Lorsque ces systèmes ont atteint un point de fusion parfaite, ou de synthèse, ou d'activité coordonnée, alors apparaît cette "Vie plus abondante" dont Christ a parlé et dont, pour le moment, nous ne connaissons rien. Les quatre aspects de la matière produisent également les homologies des quatre attributs divins, comme ils le font pour les trois aspects divins.

L'homologie avec le dualisme de base de toute manifestation [144] est également préservée, formant ainsi les 9 de l'initiation – les 3, les 4, et les 2. Toutefois, cette correspondance avec le processus initiatique est inversée, car il s'agit ici d'initiation dans le troisième aspect créateur, l'aspect matériel et le monde de l'activité intelligente. Ce n'est pas l'initiation dans le deuxième aspect ou aspect de l'âme, comme pour des initiations hiérarchiques auxquelles le disciple se prépare. C'est l'initiation de l'âme dans l'expérience de l'incarnation physique, dans l'existence sur le plan physique, et dans l'art de fonctionner comme un être humain. La porte s'ouvrant à cette expérience est le "Portail du Cancer". L'initiation dans le royaume de Dieu se prend en entrant par le "Portail du Capricorne". Les quatre attributs et les trois aspects de la matière, plus leur double activité, forment la correspondance aux quatre aspects de la personnalité, à la Triade Spirituelle, et à leur double connexité. La clef de la libération est contenue dans cet énoncé.

D. Les sept centres majeurs

Il est tout indiqué de faire ici une pause afin de considérer la nature des centres eux-mêmes et de résumer quelque peu l'enseignement déjà donné dans mes autres livres, de manière à présenter une image claire du corps d'énergie qui sert de base au véhicule physique dense. Il y a de nombreux foyers de force à l'intérieur de ce corps, mais nous ne nous occuperons que des sept foyers majeurs qui contrôlent tous les autres dans une plus ou moins grande mesure. De cette manière, nous ne nous embrouillerons pas. Nous allons étudier les cinq centres qui se situent le long de la colonne vertébrale et les deux centres céphaliques.

1. Le Centre Coronal. Il est situé au sommet même de la tête. On l'appelle souvent "le lotus aux mille pétales" ou brahmarandra.

a. Il correspond au soleil spirituel central. [145]

b. Il est mis en activité fonctionnelle après la troisième initiation. Il est l'organe distributeur de l'énergie monadique, ou aspect volonté de la divinité.

c. Il est relié à la triple personnalité par l'antahkarana [1] que les disciples et initiés sont en passe de construire et qui n'atteint sa pleine utilité qu'après la destruction du corps causal lors de la quatrième initiation.

d. Il est le centre équivalent à Shamballa [2] dans le corps physique, et l'agent du Père, ou premier aspect divin.

e. Il enregistre les desseins, correspond au "feu électrique" du système solaire, et sa qualité est dynamique.

f. Son extériorisation physique dense est la glande pinéale, sise dans la tête. Celle-ci reste active durant le bas âge et jusqu'à ce que la volonté d'être se soit suffisamment manifestée pour que la personne en voie d'incarnation soit fermement ancrée dans son corps physique. Aux stades finaux de l'expression divine chez l'homme, elle redevient active et utile en tant qu'agent manifestant sur terre l'énergie de volonté de l'Être accompli.

g. Il est l'organe de synthèse, parce qu'après la troisième initiation et avant la destruction du corps causal, il rassemble en lui-même les énergies des trois aspects de la vie manifestée. En ce qui concerne l'homme, cela signifie les énergies de la Triade Spirituelle, du triple lotus égoïque, et de la triple personnalité, reconstituant ainsi le 9 de l'initiation. Les énergies [146] ainsi synchronisées et focalisées dans la tête, autour d'elle, et au-dessus d'elle, ont une grande beauté et un rayonnement étendu, plus une efficacité dynamique. Elles servent à établir un lien entre l'initié et toutes les parties de la vie planétaire, le Grand Conseil à Shamballa, et le Seigneur du Monde, l'Initiateur final – le tout par l'intermédiaire du Bouddha et de l'un des trois Bouddhas d'Activité. Dans un sens des plus particuliers, le Bouddha relie l'initié au deuxième aspect de la divinité – celui de l'amour – et donc à la Hiérarchie. Les Bouddhas d'Activité le relient au troisième aspect de la divinité, celui de l'intelligence active. Ainsi l'énergie de la volonté, de la conscience, et de la faculté créatrice se joignent en lui, et assurent la synthèse des aspects divins.

h. Le lotus aux mille pétales est le seul des sept centres qui, à l'époque où la libération est parachevée, conserve la position d'un lotus inversé. La tige de ce lotus (en réalité l'antahkarana) s'élève jusque dans le "septième ciel", reliant ainsi l'initié avec le premier centre planétaire majeur, Shamballa. Tous les autres centres commencent par être inversés, avec tous les pétales tournés vers la partie inférieure de l'épine dorsale. Au cours de l'évolution, ils déploient progressivement leurs pétales et ensuite se tournent lentement vers le haut, "vers le sommet du sceptre" comme dit l'Ancien Commentaire. L'information ci-dessus a peu de valeur, sauf dans la mesure où elle présente une vérité, complète un tableau, et donne à celui qui étudie une idée de ce qui constitue essentiellement un agent distributeur de l'énergie-volonté de la Divinité.

2. Le Centre Ajna ou Frontal. C'est le centre situé entre les sourcils. On le trouve dans la région de la tête, juste au-dessus des deux yeux, où il "agit comme un écran [147] pour la beauté radieuse et la gloire de l'homme spirituel".

a. Il correspond au soleil physique. Il est l'expression de la personnalité intégrée et fonctionnante – tout d'abord comme un disciple et finalement comme un initié. C'est la vraie persona ou le vrai masque.

b. Cette activité atteint son plein fonctionnement au moment où l'on prend la troisième initiation. Je rappelle que celle-ci est considérée par la Hiérarchie comme la première initiation majeure, notion que j'ai déjà indiquée. Le centre frontal est l'organe distributeur de l'énergie du troisième aspect – l'énergie de l'intelligence active.

c. Il est relié à la personnalité par le fil de vie créateur. Il a donc une connexion étroite avec le centre laryngé (le centre de l'activité créatrice), exactement comme le centre coronal est relié au centre coccygien. Lorsqu'une réaction réciproque active a été établie entre le centre frontal et le centre laryngé, il en résulte chez l'initié une vie créatrice et une expression manifestée de l'idée divine. De la même manière, une réaction réciproque active entre le centre coronal et le centre coccygien produit la manifestation de la volonté ou du dessein divins. Quand les forces des centres frontal et laryngé se combinent, elles produisent la plus haute manifestation du "feu par friction", exactement comme les énergies combinées des centres coronal et coccygien produisent le "feu électrique" que nous appelons le feu de kundalini quand il s'exprime pleinement.

d. Le centre frontal est celui par lequel la quatrième Hiérarchie Créatrice sur son propre plan trouve à s'exprimer. C'est ici également que notre Hiérarchie [148] et le quatrième règne de la nature, celui de la famille humaine, sont fondus et mélangés. Le centre coronal relie la monade et la personnalité. Le centre frontal relie à la personnalité la Triade Spirituelle, expression de la monade dans les mondes sans formes. Méditez sur cette phrase, car, dans le symbolisme des centres de la tête considérés physiquement, vous avez le reflet de la volonté spirituelle (Atma) et de l'amour spirituel (Bouddhi). Ici intervient l'enseignement concernant la place qu'occupent les yeux dans le développement de l'expression consciente qui fait progresser créativement le dessein divin.

 

Le Troisième Œil

L'Œil Droit

 

L'Œil Gauche

 

Centre individuel

 

 

Aspect

 

 

Centre planétaire

 

Organe utilisé par

 

 

Aspect en jeu

 

 

Glande physique reliée

 

Centre coronal

Volonté (Atma)

 

Shamballa

 

 

Le Père (la Monade)

 

Premier aspect

 

 

Volonté ou Pouvoir

 

 

Glande pinéale

Centre frontal

(Ajna)

 

Amour (Bouddhi) La Hiérarchie

 

Le Fils (l'Âme)

 

Deuxième aspect

 

 

Amour Sagesse

 

 

Corps pituitaire

Centre laryngé

 

 

Intelligence active

 

 

L'Humanité

 

La Mère (La

Personnalité)

 

Troisième aspect

Intelligence

 

Glande carotide [3]

 

Lorsque ces trois yeux fonctionnent et peuvent "voir" simultanément, l'initié prend un aperçu du dessein divin, le disciple a une vision intuitive du plan, et le Maître reçoit une directive spirituelle suggérant l'activité créatrice qui doit en résulter.

e. Le centre frontal (ajna) enregistre ou centralise l'intention de créer. Il n'est pas l'organe créateur dans le même sens que le centre laryngé, mais il incorpore [149] l'idée motivante de l'activité créatrice, et l'acte subséquent de création produit finalement la forme idéale requise par l'idée.

f. L'extériorisation dense du centre frontal est le corps pituitaire. Les deux lobes de cette glande correspondent aux deux pétales multiples du centre frontal éthérique. Il exprime l'imagination et le désir sous leurs deux formes les plus élevées, et ils sont les facteurs dynamiques de toute création.

g. Le centre frontal est bien l'organe de l'idéalisme. Chose curieuse, il est étroitement relié au sixième rayon, juste comme le centre coronal est essentiellement relié au premier rayon. Le sixième rayon a des liens particuliers avec le troisième rayon et le troisième aspect de la divinité, ainsi qu'avec le deuxième rayon et le deuxième aspect. Il fusionne, ancre, et exprime, chose que je n'avais pas encore soulignée dans mes autres écrits. Le centre frontal est le point de la tête où se symbolise la nature dualiste de la manifestation dans les trois mondes. Il combine les énergies créatrices du larynx et les énergies sublimées du désir, qui expriment le véritable amour du cœur.

h. Le centre frontal n'ayant en réalité que deux pétales n'est pas un vrai lotus dans le même sens que les autres centres. Ces deux pétales sont composés de 96 pétales secondaires ou unités de force (48 + 48 = 96) mais qui n'épousent pas la forme de fleur des autres lotus. Ils s'étalent vers la droite et la gauche de la tête comme les ailes d'un avion. Ils symbolisent le sentier de la main gauche et le sentier de la main droite, le chemin matérialiste et le chemin spirituel. Ils constituent donc symboliquement les deux bras de la croix sur laquelle l'homme est crucifié – deux [150] courants d'énergie ou de lumière placés en travers du courant de vie qui descend de la monade vers le centre coccygien en passant par le centre coronal.

Le lecteur qui cherche à comprendre le fonctionnement des centres doit toujours garder présente à l'esprit l'idée de relativité. En effet, les centres sont reliés intérieurement entre eux dans le corps éthérique, mais en même temps reliés aux corps subtils, aux états de conscience (qui sont synonymes d'état d'existence et d'expression), aux énergies des rayons, aux conditions ambiantes, aux trois véhicules périodiques (c'est ainsi que H.P.B. désigne la personnalité, l'âme triple, et la Triade Spirituelle), à Shamballa, et à la totalité des Vies manifestées.

La complexité du sujet est extrême, mais la situation se clarifie quand le disciple ou l'initié fonctionnent dans les trois mondes et que les diverses énergies de l'homme composite tout entier ont leurs "assises" chez l'homme tourné vers la terre. J'emploie l'expression "assises" dans son sens véritable et correct, et non au sens où les spiritualistes se servent du terme pour décrire un homme qui a rejeté son corps physique. Alors certaines reconnaissances dans le temps et l'espace deviennent possibles. Certains effets peuvent être notés. Certaines influences des rayons apparaissent dominantes plus que d'autres. Certains "modèles d'existence" se dessinent. On voit émerger dans la clarté une expression d'un Être spirituel parvenu à un certain degré d'expérience consciente, et il devient alors possible de la diagnostiquer spirituellement. On peut en déterminer les aspects et attributs, les forces et énergies, pour le moment présent et pour la création déterminée d'une expression de vie. Il faut garder cela présent à l'esprit, et le lecteur ne doit pas permettre à ses pensées de vagabonder trop au loin. Il faut les concentrer sur l'apparence de l'homme (qu'il s'agisse de lui-même ou d'un autre) et sur la qualité qui en émerge. Si le lecteur est un disciple ou un initié, il sera capable d'étudier aussi l'aspect vie.

Toutefois, notre étude sera quelque peu différente, car nous tenterons de découvrir les maladies et difficultés relatives à la stimulation énergétique des centres ou à leur défaut de stimulation. Nous aboutirons ainsi à certains des effets résultant du conflit de cet influx d'énergie avec des forces.

3. Le centre laryngé. Ce centre éthérique se trouve à l'arrière [151] du cou. Il s'étend en hauteur jusque dans la moelle allongée, englobe la glande carotide, et descend en direction des omoplates. Chez la moyenne des hommes, c'est un centre extrêmement puissant et bien développé. Sous ce rapport, les remarques suivantes sont intéressantes :

a. Le centre laryngé est gouverné par Saturne, au même titre que le centre coronal est gouverné par Uranus et le centre frontal par Mercure, mais tout cela uniquement chez les disciples. Le gouverneur est différent après la troisième initiation ou avant la première. Ces trois planètes forment un triangle de forces des plus intéressants. Les triplicités suivantes et leurs inévitables interrelations vous donneront – encore uniquement dans le cas des disciples  – une stupéfiante histoire imagée ou un symbole nonuple de l'initiation représentant le mécanisme par lequel travaillent la Triade Spirituelle, l'âme, et la personnalité.

1. Le centre coronal

Le centre frontal

Le centre laryngé

2. Le troisième œil

L'œil droit

L'œil gauche

3. La glande pinéale

Le corps pituitaire

La glande carotide.

La clef pour bien comprendre le processus se [152] trouve dans la relation entre les trois planètes Uranus, Mercure, et Saturne projetant leurs énergies sur le plan physique par ces neuf "points de contact spirituel" dans la "sphère établie de lumière et de puissance qu'est l'homme dans le temps et l'espace".

b. Le centre laryngé est relié à la première initiation et développe une grande activité quand ce point d'expérience est atteint, ce qui est le cas dans le monde actuel pour la grande majorité des aspirants et des disciples en période d'épreuve. (N'oubliez pas que sous l'angle technique de la Hiérarchie la première véritable initiation est la troisième[4]. Les Maîtres considèrent que la première initiation signifie que l'on est admis sur le sentier. L'humanité l'appelle une initiation parce qu'à l'époque lémurienne c'était vraiment la première initiation, impliquant le contrôle complet du corps physique). Pour les âmes ayant atteint le point d'évolution ci-dessus, le centre laryngé est l'organe distributeur de l'énergie créatrice, de l'énergie du troisième aspect. À des stades différents sur le sentier, voici les centres qui sont reliés au troisième rayon ou aspect et en sont l'expression majeure.

1. Le centre sacré pour les hommes non évolués et moyens.

2. Le centre laryngé pour les disciples stagiaires et pour les aspirants.

3. Le centre frontal pour les disciples et les initiés.

Ici encore on trouve une grande triplicité d'énergies contenant aujourd'hui un vaste potentiel parce que la conscience et le développement humains ont atteint de telles hauteurs pour exprimer le troisième aspect de la divinité, celui de l'intelligence active.

c. Le centre laryngé est relié à la personnalité par le fil [153] créateur, à l'âme par le fil de conscience, et à la monade par la sutratma ou fil de vie. Il n'est relié à aucun des aspects divins par l'antahkarana, parce que ce fil relie directement la monade et la personnalité en finissant par être indépendant de l'âme, et qu'il se borne à ancrer dans la tête l'expression monadique de la vie, dans le centre coronal. Alors une conscience directe est établie entre la monade et la personnalité, et une grande dualité prend naissance. La vie, la conscience, et la forme sont alors toutes trois focalisées créativement et activement dans la tête, et leur activité est dirigée depuis la tête via les deux centres de la tête. Le centre frontal ne déclenche son activité créatrice qu'après la construction de l'antahkarana. Aux stades précédents, c'est le centre laryngé qui est l'agent créateur, et dans la période tout à fait initiale, c'est le centre sacré. Toutefois, il faut se rappeler une chose intéressante au sujet de la construction de l'antahkarana. Celle-ci ne devient authentiquement possible qu'après le moment où la vie créatrice de l'aspirant a passé du centre sacré au centre laryngé et qu'elle est devenue un état de fait exprimé dans la pratique. L'antahkarana, "pont" de liaison, est symbolisé par le cou lui-même, qui relie la tête, seule et isolée, au torse composé de deux parties, l'une située au-dessus du diaphragme et l'autre au-dessous. Le torse lui-même symbolise l'âme et la personnalité unies, mêlées, et fondues en un seul organisme. Quant à la tête, elle symbolise ce que Patanjali décrit comme l'état d' "unité isolée".

d. Le centre laryngé est celui par lequel l'aspect intelligence de l'humanité se concentre créativement. Il est donc le centre par où se répand l'énergie créatrice [154] du grand centre planétaire qu'on appelle l'Humanité. Les trois centres planétaires majeurs sont Shamballa, la Hiérarchie, et l'Humanité, représentant respectivement les énergies du premier rayon (volonté, pouvoir, et dessein), du deuxième rayon (amour – sagesse) et du troisième rayon (intelligence active). Quand la perfection aura été atteinte, l'énergie de Shamballa affluera par le centre coronal, les énergies de la Hiérarchie par le centre cardiaque, et l'énergie de l'Humanité par le centre laryngé, tandis que le centre frontal fonctionnera comme agent de toutes les trois. L'humanité entrera alors dans une nouvelle phase d'activité. Elle abordera une nouvelle tâche, celle de relier les trois règnes super humains aux trois règnes subhumains et d'établir ainsi les nouveaux cieux et la nouvelle terre.  L'humanité aura ainsi atteint l'apogée de son but évolutionnaire sur cette Terre.

e. Le centre laryngé est spécifiquement l'organe de la PAROLE créatrice. Il enregistre l'intention ou le dessein créateur de l'âme, qui lui est transmis par le flux d'énergie du centre frontal. La fusion ainsi réalisée des deux énergies conduit à une activité créatrice d'un certain type. Elle est l'homologie supérieure de la faculté créatrice du centre sacré. Dans ce centre, les énergies créatrices positive et négative sont incorporées dans les organismes séparés mâle et femelle. Elles sont mises en rapport dans un acte de création entrepris consciemment, bien que jusqu'ici sans dessein bien défini.

f. L'extériorisation physique dense du centre laryngé est la glande thyroïde, que l'on considère aujourd'hui comme suprêmement importante pour la bonne santé de la moyenne des hommes. Elle a pour fonction de veiller à la santé et d'assurer l'équilibre du corps sous certains aspects importants de la nature physique. Elle symbolise le troisième aspect, intelligence et substance imprégnée de pensée. En réalité, elle est [155] reliée au Saint Esprit, ou troisième aspect divin en cours de manifestation et, comme dit la Bible, "couvrant de son ombre" la Mère, la Vierge Marie. Les parathyroïdes symbolisent Marie et Joseph et leur relation avec le Saint Esprit qui les surpasse en éclat. En fin de compte, on découvrira une relation étroite et précise entre la glande thyroïde et la glande pinéale, ainsi qu'entre les parathyroïdes et les deux lobes du corps pituitaire. On réunira ainsi en un seul système composite la totalité des zones de la gorge et de la tête.

g. De même que la tête symbolise la nature essentiellement dualiste de Dieu manifesté, de même le centre laryngé symbolise la triple nature de l'expression divine. La relation entre les deux centres coronaux et frontal et leurs deux reflets physiques denses laisse apparaître la nature dualiste fusionnée et amalgamée dans la tête. Quant aux trois grandes énergies qui sont mises en jeu lors de l'activité créatrice divine, elles sont unifiées dans l'action par la pleine expression de l'énergie répandue par le centre laryngé au moyen du mécanisme de la parole et des deux poumons. On trouve dans cette relation la Vie ou le Souffle, la Parole ou l'Âme, et le centre laryngé de Substance en activité.

h. Aux stades initiaux de l'évolution, le lotus laryngé est inversé. Ses pétales s'étendent vers les épaules et incluent tout ou partie des poumons. Au cours du cycle de vie de l'âme, il se retourne lentement. Ses pétales s'étendent alors vers les deux oreilles et incluent la moelle allongée et la glande carotide. La relation entre cette dernière et la glande thyroïde est [156] plus étroite qu'avec les deux autres glandes endocrines de la tête.

Ainsi se dessine la manière dont l'activité sous une forme ou sous une autre du centre le plus proche d'une zone déterminée du corps peut amener des parties entières de l'organisme physique à fonctionner activement et correctement, les vitaliser, et les maintenir en bonne et saine condition. Il devient également apparent que l'inactivité d'un centre peut provoquer des déficiences et des maladies.

4. Le Centre Cardiaque. Il est situé entre les omoplates. En ce jour et à cette époque, c'est à ce centre que Ceux Qui sont responsables du développement de la conscience humaine portent le plus d'attention. On peut dire en vérité, ô mes frères, que le développement rapide de ce lotus est l'une des raisons pour lesquelles la guerre mondiale n'a pas pu être évitée : Étant donné l'égoïsme aveugle de la masse de l'humanité, cette guerre fut en un sens un événement indispensable, parce qu'il était nécessaire d'en finir avec toutes les vieilles formes de gouvernement, de religion, et d'ordre social cristallisé. L'humanité est arrivée maintenant à un point de conscience collective et de réactions collectives d'une nature profondément spirituelle. Il fallait de nouvelles formes pour permettre à cet esprit de mieux s'exprimer.

a. Le centre cardiaque correspond au "Cœur du Soleil", donc à la source spirituelle de lumière et d'amour.

b. Il est amené à l'état d'activité fonctionnelle après la deuxième initiation, qui marque l'achèvement du processus par lequel l'âme prend le contrôle de la nature émotionnelle dont la qualité dominante est le désir. Alors les désirs personnels du moi inférieur ont été transmués en amour. Le centre cardiaque est l'organe distributeur de l'énergie hiérarchique, qui se répand par l'âme dans les centres cardiaques de tous les [157] aspirants, disciples, et initiés. De la sorte, cette énergie devient disponible et produit deux résultats :

1. La régénération de l'humanité par l'amour.

2. La solidité des rapports entre une humanité qui se développe rapidement et la Hiérarchie. De la sorte, une relation et un contact étroits sont établis entre deux grands centres planétaires, la Hiérarchie et l'Humanité.

Comme dit la Bible, "l'amour de Dieu est répandu de tous côtés" dans le cœur humain, et son pouvoir transformateur, magnétique, et irradiant est indispensable à la reconstruction du monde et à l'établissement du nouvel ordre mondial. Tous les disciples sont actuellement invités à méditer et à réfléchir sur le développement du centre cardiaque et sur les relations intelligentes entre le genre humain et la Hiérarchie, avec la réponse consécutive de l'homme à l'énergie de l'amour, car "selon la manière dont un homme pense dans son cœur, tel il est".

Penser dans le cœur ne devient vraiment possible que si les facultés mentales ont été adéquatement développées et ont atteint un stade assez élevé d'épanouissement. On confond souvent sentir dans le cœur et penser dans le cœur. La capacité de penser dans le cœur résulte de la transmutation des désirs en amour pendant que l'on s'active à élever les forces du plexus solaire jusqu'au centre cardiaque. Il existe un aspect supérieur du centre cardiaque sous forme d'un lotus à douze pétales situé au centre même du lotus à mille pétales. Quand on pense dans le cœur, c'est l'un des signes que ce lotus à douze pétales a atteint un point de réelle activité. La pensée résultant de la justesse de sentiments se substitue alors à la sensibilité personnelle. Elle fournit aussi les premiers faibles symptômes d'un état d'existence caractéristique de la monade, état qu'on ne saurait appeler conscience dans [158] le sens habituel du terme.

c. Lorsqu'on maîtrise le processus d'ajustement avec l'âme, le centre cardiaque s'unit fondamentalement à la personnalité. Toutes les écoles ésotériques les plus nouvelles et les plus saines enseignent aujourd'hui ce processus. L'École Arcane a mis l'accent sur lui dès le début. On reconnaît ce procédé à la justesse d'orientation, de concentration, et de méditation. C'est lui qui relie la personnalité à l'âme, donc à la Hiérarchie. Les rapports avec la Hiérarchie s'établissent automatiquement à mesure que cet ajustement progresse et permet un contact direct avec l'âme. La conscience de groupe remplace la conscience de personnalité, et l'influx d'énergie hiérarchique s'ensuit comme conséquence naturelle, car toutes les âmes ne sont que des aspects de la Hiérarchie. L'établissement des rapports avec la Hiérarchie est suivi d'une réaction réciproque magnétique et irradiante. Lorsque ces rapports sont intensément reconnus et atteignent leur apogée, ils amènent la destruction finale du corps de l'âme ou corps causal.

d. C'est donc par l'intermédiaire du centre cardiaque dans le corps physique que travaille la Hiérarchie. Ce centre est aussi l'agent de l'âme. En employant ici le mot "âme", je me réfère non seulement à l'âme individuelle de l'homme, mais aussi à l'âme du Logos planétaire. Toutes deux résultent de l'union de l'esprit et de la matière, de l'aspect Paternel et de l'aspect Maternel. Ceci est un grand mystère que l'initiation seule peut révéler.

e. Le centre cardiaque enregistre l'énergie de l'amour. Lorsque l'antahkarana est définitivement construite les trois aspects de la Triade Spirituelle trouvent [159] chacun un point d'attache dans le mécanisme éthérique des initiés fonctionnant sur le plan physique. Les initiés sont alors un amalgame d'âme et de personnalité grâce auquel la vie de la monade peut affluer dans sa plénitude.

1. Le centre coronal devient le point de contact pour la volonté spirituelle, Atma.

2. Le centre cardiaque devient l'agent de l'amour spirituel, Bouddhi.

3. Le centre laryngé devient l'expression de la pensée universelle, Manas.

Au cours du travail de l'initié, alors qu'il met en œuvre le dessein divin conformément au Plan, c'est le centre frontal (ajna) qui devient l'agent directeur ou distributeur des énergies fusionnées de l'homme divin. Le centre cardiaque est homologue du "feu solaire" dans le système solaire. Sa qualité est magnétique et son activité irradiante. C'est l'organe de l'énergie qui permet de tout inclure.

f. Le centre cardiaque a pour extériorisation physique dense le thymus, glande dont on sait actuellement peu de chose, mais au sujet  de laquelle on apprendra beaucoup à mesure que les chercheurs accepteront les hypothèses offertes par la science ésotérique, qu'ils expérimenteront avec elles, que le centre cardiaque se développera, et que le thymus aura retrouvé une activité fonctionnelle adulte, ce qui n'est pas actuellement le cas. La nature de sa sécrétion n'est pas encore établie, et l'on connaît mieux les effets de cette glande sous l'angle psychologique que sous l'angle physique. La psychologie moderne alliée à la médecine reconnaît que l'hyperactivité de cette glande produit des sujets irresponsables et amoraux. À mesure que la race des hommes apprendra la nature de la responsabilité, [160] on verra apparaître les premiers symptômes de concordance avec l'âme, de décentralisation de la personnalité, et de conscience collective. Parallèlement à ce développement, on découvrira que le thymus aura pris son rythme d'activité correct. À présent, le déséquilibre général du système endocrinien s'oppose à ce que la glande du thymus fonctionne chez l'adulte en toute sécurité et plénitude. Il existe une relation encore inconnue entre la glande pinéale et le thymus, ainsi qu'entre ces deux glandes et le centre coccygien. Lorsque l'activité de la Triade Spirituelle se manifestera par l'intermédiaire de la personnalité, les trois centres coronal, cardiaque, et coccygien ainsi que leurs extériorisations fonctionneront synthétiquement, gouvernant et dirigeant l'homme tout entier. À mesure que la glande pinéale retrouvera son plein fonctionnement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui chez l'homme adulte, la divine volonté de bien se fera sentir et le dessein divin entrera en action. De même, lorsque le thymus deviendra actif chez les adultes, la bonne volonté apparaîtra et le plan divin commencera à prendre corps. Tel est le premier pas vers l'amour, les justes relations humaines, et la paix. Cette bonne volonté fait déjà sentir sa présence dans le monde contemporain. Cela dénote l'entrée en activité du centre cardiaque et prouve que le centre cardiaque céphalique commence à s'épanouir par suite de l'activité croissante du centre cardiaque situé le long de l'épine dorsale.

g. Le centre cardiaque est l'organe de fusion, de même que le centre coronal est l'organe de synthèse. À mesure que son centre cardiaque devient actif, l'aspirant individuel est attiré vers une relation de plus en plus étroite avec son âme. Alors prennent place deux expansions de conscience qu'il interprète comme des conséquences ou des événements

1. L'aspirant est attiré dans l'Ashram d'un des [161] Maîtres, selon le rayon de son âme, et devient au sens technique un disciple accepté. Le Maître est Lui-même le centre cardiaque de l'Ashram. Il peut maintenant atteindre Son disciple via l'âme, parce que ce disciple, par harmonisation et contact, a mis son cœur en rapport étroit avec son âme, et qu'il est ainsi devenu sensible au cœur de toutes choses. Dans la mesure où cela concerne l'humanité actuelle, le cœur de toutes choses est la Hiérarchie.

 

[1] Encore un terme sanscrit sans équivalent dans les langues occidentales. Il s'agit d'un lien entre les corps inférieurs et supérieurs.

[2] Le centre planétaire où la volonté de Dieu est connue.

[3] Sous la dénomination de glande carotide, l'auteur a voulu parler de l'ensemble des deux petites glandes carotides situées à droite et à gauche du cou, à la bifurcation de l'artère carotide. Elles contiennent un très grand nombre de cellules nerveuses et de nombreuses cellules épithéliales teintées de jaune par des sels de chrome. Leur ressemblance étroite avec les ganglions autonomes laisse supposer qu'elles font partie du système autonome.

[4] La Transfiguration.

A1
A2
A3
A4??