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CHAPITRE IV REPONSES A QUELQUES QUESTIONS - Partie 1

CHAPITRE IV

REPONSES A QUELQUES QUESTIONS

La plupart des questions posées par les néophytes ne seraient pas soulevées s'ils avaient plus de patience et comprenaient mieux ce qu'ils étudient. Les débutants ont besoin d'attendre leur propre développement et de recevoir des instructions pour procéder à leur expansion de conscience. Toutefois, l'éducateur peut les inviter à poser des questions pour les raisons suivantes.

1. Lorsqu'il s'agit d'un groupe dont les membres sont très intelligents, ils peuvent apprendre à beaucoup mieux se connaître et se comprendre les uns les autres. Leurs questions permettent d'établir des rapports qui les unissent plus étroitement.

2. Par les questions, l'éducateur lui-même peut entrer en rapports plus étroits avec le point de vue de l'étudiant. Exemple : moi-même et le point de vue Occidental sur l'art de guérir.

3. La formulation de questions intelligentes est la méthode occulte par laquelle on focalise la pensée, on synthétise les connaissances, on se rend compte du domaine à explorer, et l'on favorise les expansions de conscience.

N'oubliez pas qu'en dernière analyse mon arrière-plan et mon éducation sont ceux d'un Oriental. Il est possible que je sois profondément plus instruit que vous dans l'art de guérir et les énergies qui constituent le corps humain, mais je reste encore quelque peu étranger à vos points de vue, à vos terminologies, et à votre comportement mental. Vos questions m'aideraient à comprendre votre arrière-plan et vos limitations et me permettraient de vous apporter plus intelligemment mon concours. [307]

1. Nature des congestions

Comment pourrais-je définir une congestion à des lecteurs pour qui la compréhension de la force, de l'énergie, et de leurs rapports réciproques dans le corps humain est encore restée une étude embryonnaire ? Je les induirais en erreur en disant qu'une congestion est une force congelée. Il n'y aurait guère de sens à dire que c'est une énergie statique, ou une vibration irrégulière ou non- rythmique. Je me heurte à un manque de terminologie et d'expressions correctes pour transmettre la vérité ésotérique.

La meilleure définition serait peut-être que la congestion est un arrêt du libre flux de la force dans un ou plusieurs centres et au travers du corps tout entier. Elle existe sous deux formes.

1. La congestion qui produit son effet à l'intérieur du centre lui-même, et par voie de conséquence dans la glande correspondante. Le flux est inhibé, soit pour arriver vers le centre (et dans ce cas, la glande n'est affectée que négativement), soit à son départ du centre (et dans ce cas un effet positif d'une nature ou d'une autre sera éprouvé). Lorsque l'obstacle se place avant l'arrivée au centre, l'énergie est refoulée vers sa source d'origine – le corps astral ou le corps mental – et il se produit une inhibition psychologique. La glande associée ne reçoit plus les impulsions auxquelles elle peut réagir. Lorsque l'obstacle est placé à la sortie du centre vers le corps physique, la force n'afflue pas librement et la glande associée sera nettement affectée. Elle sera soit hyper stimulée par un flux arythmique, soit sous-alimentée en énergie. La sécrétion glandulaire s'en trouvera affectée à son tour, et ultérieurement le courant sanguin.

2. La congestion qui a lieu lorsque l'énergie ou la force [308] de vie se répand dans le corps physique et rencontre sur son parcours certaines formes de faiblesse, diverses zones malades et des régions où le courant est freiné ou trop accéléré. Le flot d'énergie peut également être arrêté dans certaines zones, ou nourrir des régions malades du corps, ou encore les guérir et les purifier. Une congestion temporaire peut devenir un facteur bienfaisant aussi bien qu'une force maléfique. Est-ce surprenant ?

Je répète que le sujet dont nous nous occupons est immense. Mes enseignements antérieurs et mes réponses aux questions ne servent qu'à en faire ressortir la complexité. À force de patience, et avec la volonté d'apprendre par absorption plus que par analyse, le lecteur s'apercevra bientôt que ses connaissances se sont étendues – par intuition et discrimination.

2. Vérification du lieu de congestion

Les guérisseurs disposent de trois moyens pour vérifier la présence d'une congestion, la situer, et localiser toute autre forme de maladie objective provoquant des troubles.

1. Il y a tout d'abord la clairvoyance, qui permet de déceler simplement par la vue le siège du trouble. Sous cette forme, le diagnostic n'est pas toujours sûr, car il peut se trouver "coloré" par l'état personnel du guérisseur.

2. Il existe une forme de perception directe, un procédé pour "savoir clairement", qui est une faculté de l'âme. Lorsqu'une personne a été correctement entraînée à s'en servir, il n'est jamais en défaut. C'est une association de perceptions mentales et spirituelles, une certitude de connaître, une intuition si l'on préfère, qui permet au guérisseur de mettre infailliblement le doigt sur le mal et de connaître sa cause, son effet, et sa fin.

3. Il existe également une méthode plus physique basée sur [309] une sensibilité de la nature inférieure, et qui permet au guérisseur d'enregistrer par sa propre sensibilité la difficulté dont le patient a conscience. On l'appelle "transfert occulte", et seuls devraient l'employer ceux qui savent comment absorber et dissiper. Dans ce cas, le guérisseur peut également ressentir la cause de la maladie :

a. en envoyant de l'énergie à la contrepartie éthérique de la maladie sur le plan physique,

b. ou en ayant une réaction extrêmement émotive et sensible dans sa contrepartie astrale.

3. Double cause des congestions

Voici quelques énoncés précis suivis d'explications.

Premièrement, une condition subjective ne peut, à elle seule, causer une congestion extérieure. L'âme a pris des dispositions pour s'exprimer elle-même par l'intermédiaire d'un corps qui a certaines prédispositions.

Deuxièmement, le subjectif est un facteur causatif lorsqu'il collabore avec les tendances héréditaires du corps physique. Il n'est donc pas possible d'éviter toutes les congestions, car la vie subjective détermine l'état général, et le corps physique est prédisposé à certaines maladies. Telle est la volonté de l'âme. Puis-je signaler qu'au stade actuel de l'évolution humaine, aucun état subjectif ne saurait être satisfaisant ?

Troisièmement, une condition extérieure ne peut, à elle seule, être un facteur causal. Si mes prémisses majeures sont exactes (et la science future le prouvera), le besoin se fera sentir de rajuster les observations du monde médical d'après les faits. Le facteur causatif prend naissance par la réunion des facteurs intérieurs et extérieurs existants.

Précisons encore la question, car une confusion pourrait naître de l'idée que la maladie résulte de deux causes, l'une intérieure et l'autre extérieure. C'est la situation subjective qui est la cause initiale. Un facteur psychologique donné, [310] conduisant à mal utiliser l'énergie, met en mouvement des tendances intérieures qui se frayent un chemin vers le plan physique sous forme de facteurs vitaux déterminants. Ils viennent alors au contact du corps physique, affligé de ses prédispositions de ses faiblesses héréditaires, de ses déficiences glandulaires. Celles-ci font toutes, partie de l'équipement au moyen duquel l'âme avait décidé de mener à bien certaines expériences nécessaires. La relation établie entre les forces extérieures et intérieures est la cause fondamentale des formes de maladie, et cette cause s'exprime par deux causes. À nouveau, c'est la relation établie entre les aspects positifs et négatifs qui donne naissance à un troisième facteur : la manifestation de telle ou telle forme de maladie.

On peut parler d'états physiques parfaits, mais je ne connais ni de tels états, ni aucun corps physique, ni aucune ambiance physique auxquels on puisse appliquer ce terme. Il existe partout simultanément une situation et une cause intérieures et psychologiques qui représentent à échelle réduite la réalité subjective, et une condition physique extérieure se traduisant par des faiblesses ou des imperfections. Celles-ci à leur tour résultent des tendances d'une vie antérieure, d'une prédisposition, d'une lésion héréditaire, ou d'une difficulté latente, s'associant à des désirs ou à des méfaits commis précédemment.

Si l'on réunit ces deux facteurs déterminants majeurs, (cause et tendance), la loi rend inéluctable qu'une difficulté ou une maladie physiques se manifestent sous forme visible. Elles peuvent soit être sérieuses, soit ne présenter qu'une importance relative. Elles peuvent mettre la vie en danger ou n'apporter qu'un inconfort passager. Nulle condition extérieure ne saurait à elle seule provoquer une maladie. La difficulté vient de ce que la médecine moderne n'admet pas encore l'hypothèse des causes cachées, sauf lorsqu'il s'agit de causes superficielles, telles par exemple que les soucis et une anxiété aiguë qui peuvent aggraver des troubles cardiaques existants. Elle admet encore moins les facteurs qui ont leur origine dans une incarnation antérieure. Dans le cas des maladies contagieuses, la cause intérieure a une origine collective. [311] Elle produit donc un effet extérieur collectif et exprime le karma d'un groupe. La complexité de la question est donc grande.

On conçoit qu'il faille deux facteurs, associés et stimulés, pour produire l'apparition d'une maladie. Mais il ne faut pas oublier que l'âme a choisi le corps et le type de véhicule destinés à lui permettre d'apprendre certaines leçons et de triompher de certaines expériences éducatives. Ce sujet est fort peu connu. Sous ce rapport, je rappelle que la maladie est fréquemment un mode de liquidation dont les effets ultimes sont bénéfiques. C'est la mise en œuvre sous forme manifestée d'un facteur intérieur indésirable. Lorsque les causes intérieures et extérieures sont exposées à la claire lumière du jour, il devient possible de les manier, de les comprendre, et souvent de les dissiper et d'y mettre fin par les tribulations des maladies et des souffrances. Mais c'est là une vérité bien rude à accepter.

4. Certains types de maladies

L'arthrite et le diabète sont deux maladies qui ont leur origine dans le corps astral. À l'aide de la terminologie inadéquate dont je dispose, je dirai que l'arthrite est primordialement plus objective que le diabète, car elle résulte de la satisfaction de désirs physiques sous forme alimentaire, soit dans la vie présente, soit dans une vie antérieure L'arthrite disparaîtrait ou serait exceptionnelle si la race humaine se nourrissait correctement, et si elle comprenait la valeur propre et les effets des aliments.

Le diabète résulte plus franchement de mauvais désirs intérieurs et n'est pas si nettement la conséquence de mauvais désirs extérieurs. Comme je viens de le dire, ces désirs peuvent avoir leur source dans la vie présente ou être hérités d'une précédente incarnation. Dans le second cas, l'âme choisit pour s'incarner une famille qui la dotera d'un corps ayant une tendance ou une prédisposition naturelle à contracter cette maladie.

C'est là un vaste domaine de recherches. Il faut isoler [312] les types qui tombent facilement victimes de certaines maladies collectives.

La syphilis et l'arthrite font partie de la catégorie des maladies largement basées sur la satisfaction des désirs physiques. Le cancer et le diabète appartiennent plus nettement à la classe des maladies associées aux désirs émotionnels intérieurs et aux refoulements violents.

Chose curieuse, les maladies contagieuses telles que rougeole, scarlatine, variole, ou choléra sont franchement des maladies collectives associées à la nature mentale. Cela peut surprendre le lecteur, mais il en est bien ainsi.

Les étudiants aptes à percevoir quelque peu les causes occultes pourraient supposer qu'au moment où les hommes transposent leur foyer d'attention de la nature physique à la nature émotionnelle, ou du plan émotionnel au plan mental, ils deviennent susceptibles de contracter les antiques maladies telles que la syphilis et le cancer, comme cela se passait chez les Lémuriens. Mais il n'en est pas ainsi.

Les hommes ne contractent pas ces maladies parce qu'ils ont modifié leur état de conscience, mais parce qu'ils ont abusé de certains pouvoirs conférés par Dieu. Le transfert de conscience et la maladie n'ont pas de rapports, même lointains. Je rappelle également que nos contemporains sont un mélange des trois états de l'énergie que nous appelons physique, émotionnel, et mental, et qui sont respectivement les états de conscience Lémurien, Atlante, et Aryen. Presque personne ne présente aujourd'hui un type pur, c'est-à-dire où l'une des énergies prédomine. Les hommes sont habituellement un mélange des trois.

Il est difficile de déceler un sujet ou un patient "en voie de transférer son foyer d'attention du plan physique au plan émotionnel". Il sera soit émotionnel, soit mental, mais ne sera physique à de brefs intervalles que du point de vue purement physiologique. Les lignes de démarcation les plus nettes s'observent dans le cas des disciples qui cherchent franchement et consciemment à transférer leur foyer d'attention [313] sur le plan mental. Néanmoins, ils vivent principalement dans une région que nous appelons kama-manas, ce qui signifie qu'elle est à la fois astrale et mentale.

C'est un niveau de conscience intermédiaire, ne rendant possible que de vastes généralisations. Selon l'une d'elles, l'origine des états syphilitiques est plus généralement physique que celle du cancer. Il n'est pas possible de tracer des lignes de démarcation claires, et il faut toujours se souvenir que certaines maladies qui prennent corps dans une incarnation déterminée peuvent avoir leur origine dans un passé fort lointain. Les germes de l'état maladif sont restés assoupis pendant des millénaires dans ce qu'on appelle l'atome permanent. Il est possible qu'ils n'aient aucunement leur racine dans le contenu ou la qualité de la présente vie. Ils manifestent soudain un regain de vie et influencent la présente incarnation. Incidemment, ils offrent une occasion de se libérer.

5. La fièvre

La fièvre signale simplement qu'il y a un désordre. Elle constitue un moyen fondamental de purification et d'élimination. Elle est un indicateur, et non une maladie par elle-même. Méditez cela et appliquez-le sur tous les plans, car la fièvre du plan physique a ses homologies astrales et mentales. C'est une énergie surabondante qui consume. En consumant, elle libère et guérit, soit en subjuguant les microbes ou le groupe d'énergies qui l'a causée, soit en libérant le pouvoir de la mort.

Lorsque cela est possible, et que le corps physique est assez vigoureux pour supporter la tension, il est bon de laisser la fièvre agir à sa guise pendant un certain temps, car elle est la cure naturelle de certains états indésirables. Non seulement les fièvres signalent la présence d'une cause d'affliction, mais elles possèdent par elles-mêmes une valeur thérapeutique définie. Elles exigent une surveillance soigneuse, et un équilibrage avec les énergies du corps. Pendant que la fièvre sévit, le corps est relativement impuissant et ses activités normales sont touchées. Quant au traitement correct et à la guérison des fièvres, le corps médical orthodoxe [314] est bien renseigné. Ses connaissances suffiront jusqu'au moment où les causes des fièvres seront mieux comprises et où les médecins pourront traiter la cause et non l'effet.

L'excès d'émotivité est l'homologue astral de la fièvre physique. Il indique la présence d'un germe de désir qui sévit et qu'il faut combattre pour faire tomber la fièvre.

L'homologie mentale de la fièvre est une pensée hyperactive et mal réglée, très affairée mais futile dans ses réalisations.

6. Cure du cancer

Dans toutes les maladies de nature maligne, il existe un noyau vital ou un point vivant d'énergie qui absorbe, lentement ou rapidement selon les cas, la force vitale du patient. Aux stades initiaux d'une maladie telle que le cancer, on ne découvre pas le noyau vital avant que sa malignité ne soit si puissamment établie qu'il est devenu extrêmement difficile d'y remédier. Or la cure n'est possible qu'à ces stades initiaux, mais on ne peut l'effectuer qu'en faisant appel à la volonté du patient. Sans sa coopération intelligente, on ne peut agir utilement sur les cancers, car l'unique méthode de cure (que je développerai peut-être à l'avenir) consiste à fusionner en une seule unité de force la volonté dirigée du patient et celle du groupe guérisseur. Si l'on y parvient, l'énergie invoquée et concentrée suivra la pensée conformément à la loi ancienne. Elle stimulera les tissus sains de la région qui entoure le cancer au point que l'absorption des tissus affaiblis et malades par les tissus plus vigoureux pourra s'effectuer. Si l'énergie était dirigée sur le cancer lui-même, l'état cancéreux s'en trouverait stimulé et le désordre considérablement aggravé.

La cure du cancer aux stades initiaux se divise donc en deux parties :

[315]

1. La stimulation des tissus sains.

2. L'édification d'un tissu nouveau pour remplacer le tissu malade progressivement absorbé et éliminé.

Le cancer fait toujours son apparition avant qu'il y ait eu transmutation de la force émotionnelle. En effet, les disciples qui ont transmué leurs émotions sont rares, et il est évident que les gens ordinaires ou faisant partie de la majorité y parviennent encore plus rarement. Cet état, où l'on est libéré des émotions, est si exceptionnel qu'au stade actuel de l'histoire du monde on peut dire qu'il n'y en a pas d'exemple.

Une personne intégrée et fonctionnant activement n'est jamais aussi apte qu'un sujet émotionnel à devenir cancéreuse ou à contracter d'autres maladies. Elle aura plutôt tendance aux troubles cardiaques. Une vie pleinement active préserve presque toujours du cancer.

Lorsque les forces de vie circulent plus lentement et que la vieillesse s'installe, le cancer apparaît fréquemment, ce qui démontre la vérité de mon affirmation première. De nos jours, le cancer s'inscrit au second rang parmi les agents de destruction et de mortalité. S'il est exact que le cancer soit une maladie planétaire, presque tous les hommes pourraient y être sujets. La peur est un des grands facteurs prédisposants. L'inertie et l'émotivité en sont également.

7. La schizophrénie

Qu'est-ce que la schizophrénie (ou démence précoce) ? Est-ce que le phénomène dénote la tradition d'un groupe familial ? Y a-t-il un indice dans le fait qu'elle se manifeste au début de l'adolescence ? Le médecin de médecine générale a-t-il raison de la classer dans la catégorie des cas irrémédiables ? Ces questions et d'autres similaires sont constamment posées par des étudiants et des praticiens de la guérison.

Les formes de maladies physiques classées sous le terme général de démence sont bien plus abstruses qu'on ne l'imagine. Du point de vue de l'ésotériste, elles se divisent en cinq [316] catégories relativement simples.

1. Celles qui résultent d'une rupture du tissu cérébral. Elles sont nettement d'origine syphilitique dans une proportion bien plus grande qu'on ne l'admet en général. Parlant de manière occulte, il est naturel que ce soit le cas, car les organes génitaux physiques forment une homologie inférieure de la relation négative-positive qui existe dans le cerveau entre les deux centres céphaliques et les glandes pituitaire et pinéale.

2. Les démences qui résultent de l'hyperstimulation des cellules cérébrales par certaines formes d'énergie qui déséquilibrent d'autres formes et provoquent certaines catégories de folies graves.

3. Les démences qui ne comportent aucun trouble physique réel, aucune lésion, aucun tissu malade, mais simplement un relâchement du lien entre corps éthérique et corps physique dense. Des obsessions ou des possessions peuvent se produire. Les médecins et psychiatres orthodoxes considèrent fréquemment (je pourrais dire habituellement) de tels cas comme des formes de démence, mais ce n'en sont pas véritablement. Si un psychologue compréhensif parvient (et c'est entièrement possible) à remettre la personne affligée "en possession d'elle-même", le trouble prend fin. Les psychologues actuels ayant les vues d'avenir les plus claires ont une tendance prononcée à traiter ces cas d'après l'hypothèse que j'ai formulée, ce qui constitue un progrès notable.

4. Les démences qui comportent certaines formes héréditaires de déséquilibre mental. Ces formes de déséquilibre sont causées par des événements survenus au cours de vies antérieures, et leur nature est celle d'une punition ou d'un karma rétribuant. Pour obtenir ce résultat, l'âme choisit délibérément, pour véhicule physique, une forme contenant certaines souillures héréditaires que les Seigneurs du Karma y ont incorporées lorsque l'âme est [317] inapte à saisir son véhicule, comme c'est le cas chez les non-évolués. Lorsque le corps est assez hautement évolué pour être dirigé par l'âme, celle-ci le choisit à dessein et avec intention. Je ne classe pas ces différentes formes de démence ou de déséquilibre dans les diverses rubriques, car les données en sont trop compliquées. Les facteurs prédisposant sont souvent multiples et il arrive fréquemment que les troubles se présentent simplement sous forme d'indices pouvant ne comporter aucune suite sérieuse. Je me borne à indiquer les catégories. Je laisse aux savants chercheurs la tâche finale d'établir une liste des symptômes et de leur assigner leurs justes causes d'après de multiples travaux expérimentaux. L'époque de ces travaux ne fait que commencer.

5. Les démences dans lesquelles la pensée est anormalement fixe et statique. Elle contrôle alors le cerveau de manière si déraisonnable que le patient semble n'avoir qu'un seul point de vue, qu'une seule attitude envers la vie, et aucune fluidité ni capacité d'ajustement. De tels individus peuvent par exemple souffrir de ce qu'on appelle une idée fixe[1], ou ils peuvent devenir les victimes de quelque pensée obsédante. De telles obsessions mentales peuvent présenter une grande variété, depuis le doux fanatisme jusqu'aux persécutions religieuses accompagnées de leurs caractéristiques de sadismes de brutalité, et de morbidité générale.

La schizophrénie se classe dans le premier et le quatrième des groupes ci- dessus. Elle est généralement un mélange des facteurs caractéristiques de chacun de ces deux groupes. Elle est toujours héréditaire, même si cela n'apparaît pas physiquement. Dans ce cas, elle est basée sur des conditions héréditaires astrales, qui à leur tour contribuent à créer des conditions physiques. Elle est d'origine syphilitique et fréquemment reportée d'une vie antérieure à la vie présente, mais, durant la vie présente, elle est absolument incurable.

Sa base sexuelle est prouvée par le fait qu'elle se manifeste au début de l'adolescence. Il est toutefois possible d'améliorer grandement l'état du patient durant les stades initiaux en reconnaissant dûment les symptômes, en dirigeant sa vie mentale, et en employant l'efficacité dynamique procurée par de nouvelles occupations. Des intérêts spirituels et [318] similaires peuvent parfois retarder le développement de la maladie. Dans ce cas, on peut éviter les paroxysmes les plus graves pourvu que l'on prenne le sujet en mains dès le jeune âge et qu'on le suive bien. Dans la mesure où le patient essaye intelligemment de s'aider lui-même et où il est également protégé par les soins habiles d'un médecin, il peut en grande partie neutraliser les troubles, en particulier quant à leur renouvellement dans une vie ultérieure.

Bon nombre de ces problèmes sont intrinsèquement rattachés au passé. En attendant que les lois régissant les réincarnations aient été données au monde, il est difficile d'expliquer les processus gouvernant l'hérédité physique, les effets du karma, et aussi ce qu'on appelle le karma de rétribution. Pour faire des progrès notables dans l'élimination graduelle des maladies mentales et cérébrales actuellement si répandues et si affligeantes, il faut compter sur d'autres facteurs, tels que la reconnaissance des formes plus subtiles de maladies. Citons également la collaboration des psychologues avec les médecins orthodoxes. Elle trouve indubitablement sa place, par exemple dans l'administration de correctifs glandulaires et les bonnes habitudes d'hygiène inculquées dès l'enfance.

8. L'euthanasie

Quelques étudiants se préoccupent de l'effort organisé pour rendre légale l'euthanasie et se demandent si l'on serait en droit de placer le pouvoir de vie et de mort entre les mains des médecins. En même temps, ils se rendent compte qu'une telle question implique le facteur humanitaire dans les cas où il n'est pas possible de surseoir à des souffrances prolongées. Je leur répondrai comme suit :

Le problème posé par l'étude de la pratique envisagée de l'euthanasie n'existera plus lorsque les hommes auront acquis la continuité de conscience, car celle-ci dénie la mort. Cela signifie qu'il surviendra dans le développement de la race un jour où l'âme saura qu'elle est arrivée au terme de sa vie [319] physique, et se préparera en pleine conscience à se retirer de la forme. Elle saura qu'elle n'a plus besoin des services de la forme, et qu'il faut l'abandonner. Ayant focalisé dans la nature mentale son sentiment d'avoir conscience, elle saura que ce sentiment est assez fort et vital pour lui faire franchir les processus et l'épisode de l'abstraction.

Cet état de conscience se développera chez l'homme, et le processus en sera reconnu par le corps médical et par les étudiants scientifiques du mécanisme humain. Ainsi se trouvera matériellement modifié tout le comportement envers la mort et son processus, comportement qui implique actuellement des douleurs et de la souffrance. Alors l'homme dont l'heure sera venue de mourir pourra recourir à certaines méthodes de libération susceptibles d'être considérées par le grand public comme impliquant l'euthanasie. Lorsque la mort sera proche, on étudiera et l'on appliquera des modes d'abstraction, et l'on considérera le processus comme un retrait de l'âme, une libération, et une délivrance. Cette époque est moins éloignée qu'on ne pourrait le penser.

Actuellement, le processus consistant à hâter le retrait s'accompagne de sérieux dangers. Il faut observer avec grand soin les garanties exigées par la loi, et même dans ce cas, des incidents graves peuvent survenir. Mais il est permis d'accélérer quelque peu le processus de la mort et il faut mettre en œuvre la bonne méthode. Aujourd'hui, la volonté-de-mourir du patient n'est pas basée primordialement sur une polarisation mentale, ni sur des connaissances, ni sur une continuité de conscience acquise, mais sur des réactions émotionnelles et un recul causé par la douleur et la peur.

Dans certains cas le patient endure des souffrances terribles sans que son entourage n’ait aucun espoir de le soulager ou de le guérir. Si le patient le désire (ou lorsqu'il est trop malade, si la famille le désire) alors, après avoir dûment dégagé sa responsabilité, il faudrait agir. Ce dispositif de départ ne doit pas être basé sur des émotions ou sur de la compassion, mais sur les sciences spirituelles et sur une compréhension correcte des possibilités spirituelles ouvertes par [320] la mort.

9. Germes

Combien les mots sont mal appropriés à l'expression des vérités nécessaires ! Nous employons le mot "germe" pour indiquer la source d'une maladie ou l'origine d'une forme Nous parlons d'un germe comme d'une semence de vie, indiquant un impalpable point d'énergie qui s'exprimera ultérieurement selon une certaine forme manifestée. Ce pourra être une forme- pensée, un être humain ou une maladie, et il faut que le même mot suffise pour les trois cas. Que de fois j'ai dit que tout est énergie et qu'il n'existe rien d'autre. Un germe est un point d'énergie contenant un certain potentiel vivant, provoquant certains effets sur le champ d'énergie qui l'entoure, et produisant certaines formes d'expressions reconnaissables sur le plan physique. Mais, en dernière analyse, on ne parvient à se référer qu'à une certaine forme d'énergie active qui fait partie de l'énergie disponible sur la planète Terre, ou dans ses entrailles, ou autour d'elle.

Par rapport à la maladie, un germe reste encore un point d'énergie, mais on peut le considérer comme une énergie qui ne fonctionne pas correctement en connexion avec la forme particulière qui est devenue sensible à son activité ou consciente de sa présence.

Les germes sont les premiers effets d'une cause originelle. Quelques-uns font partie du mal planétaire, ce qui signifie que leur source est profondément enracinée, mentale, et d'une telle ampleur que la pensée limitée des hommes ne peut encore la saisir. Les effets d'une telle cause peuvent par exemple se traduire par une dévotion farouche, enflammée, et brûlante à une idée ou à une personne, ou par une fièvre physique également ardente et brûlante à laquelle le corps médical conférera un nom technique selon ses symptômes. [321] La cause initiale est la même dans les deux cas, mais ses effets sur la personnalité seront différents selon le foyer de l'attention ou le lieu de l'accent mis sur la vie. Cette suggestion vaut d'être méditée, car elle présente une réelle importance

En parlant du "foyer d'attention", je n'ai pas fait allusion à une attitude mentale ni à une pensée attentionnée, mais à l'impact de la force de vie dans toute direction, toute région, et tout aspect du corps humain vers lesquels s'oriente l'énergie dirigée de la vie. Les germes sont des organismes vivants, grands ou petits. Pour pénétrer le mécanisme humain, ils trouvent leur chemin par l'intermédiaire de la force de vie, qui à son tour emploie le cœur et le courant sanguin comme agents de distribution.

Par un processus semblable, l'énergie de la conscience utilise le système nerveux et le cerveau comme agents de répartition.

Lorsqu'il existe des points faibles inhérents ou héréditaires, la force de vie n'y est pas bien focalisée et l'on rencontrera certaines formes de congestion, d'arrêt de développement, ou de prédisposition à la maladie. Dans ce cas, les germes peuvent découvrir une terre fertile pour exercer leur nocivité. Lorsque la vitalité est grande et que la force de vie peut circuler librement, aucune de ces prédispositions n'existe. Le germe ne trouve pas de terrain propice et tout risque d'infection s'en trouve écarté.

Par exemple, la fièvre scarlatine, qui est contagieuse n'est pas contractée par toutes les personnes exposées à la contagion. L'immunité aux maladies contagieuses et l'aptitude à repousser les infections sont en grande partie affaire de vitalité, peut-être de vitalité dans certaines régions du corps où se trouvent focalisés l'attention et l'accent mis sur la vie. Cette aptitude peut également se fonder sur l'activité des corpuscules du sang qui servent à maintenir en bon état le courant sanguin.

Ce foyer et cet accent sont les mêmes chez les animaux [322] car il ne s'agit pas du foyer de la pensée, mais du foyer de l'énergie vitale à l'intérieur du corps. Lorsque l'énergie vitale est présente et positive, elle protège. Lorsqu'elle est faible et négative, elle laisse la porte ouverte aux dangers d'infection du corps physique, humain et animal.

Je ne saurais donner d'explications plus complètes car le problème des origines et des méthodes restera insoluble tant que l'homme conservera son équipement actuel d'approche mentale et de réaction émotionnelle envers la douleur et la maladie, et tant qu'il continuera de mettre un accent pareillement excessif sur la vie des formes.

Lorsque les hommes auront acquis un meilleur sens des proportions et commenceront à penser en termes d'âme, de dessein, et de destinée, les maladies telles que nous les connaissons se diviseront en deux catégories majeures :

1. Celles qui purifient et nécessitent une période de réadaptation et de repos pour le corps, en vue de poursuivre la vie sur terre.

2. Celles qui conduisent au retrait ou à l'abstraction de l'âme sous ses deux aspects – vitalité et conscience.

10. Vaccinations

"Que valent les vaccinations au point de vue occulte ou ésotérique ?" Cette question se présente souvent à l'esprit des guérisseurs lorsqu'ils se posent l'interrogation suivante qui est la base réelle de leur intérêt : "Les vaccinations affectent-elles les corps subtils, et comment ?"

Une vaccination n'a pas plus de valeur occulte qu'une injection hypodermique. Les soi-disant étudiants ésotériques ont mis un accent démesuré sur toute la question des sérums et des vaccins. À l'heure actuelle le corps humain est le récipient d'une telle diversité de substances précipitées du [323] dehors jusqu'à son intérieur que l'ensemble du sujet offre à la fois une importance plus grande et moindre que les hommes ne le pensent. Tel est le paradoxe que je présente. On s'émerveille parfois devant les remarquables pouvoirs d'assimilation du corps humain en pensant aux aliments défectueux de toute nature, à l'inhalation de fumée durant des siècles, à l'inspiration d'air vicié, à l'absorption de médicaments, pilules, et tablettes de toute nature, au pillage des règnes végétal et minéral au cours de la recherche de leurs ingrédients, et à l'injection de substances chimiques, drogues, et sérums.

En toute équité, je rappelle qu'en ce qui concerne le bien-être physique de l'homme, ces méthodes et techniques occidentales ont abouti à produire une race plus saine qu'en Orient, à prolonger très nettement la durée de la vie humaine, et à éliminer de nombreux et affreux fléaux physiques qui prélevaient leur dîme sur l'humanité entière. En tant qu'Oriental, je l'admets. J'ai exposé ainsi la situation pour élargir le champ d'observation et le faire passer du spécifique au général.

En relation avec les maladies et les vaccinations, je rappelle qu'il y a trois groupes de maladies qui ne sont pas spéciales à l'homme, mais sont indigènes à la planète même. On les rencontre sous des formes extrêmement variées dans tous les règnes de la nature. Ces trois familles ou groupes de maladies sont :

1. Le grand groupe des maladies cancéreuses.

2. Le groupe syphilitique.

3. La tuberculose.

La plupart des objections à l'orthodoxie soulevées par les médecins tournés vers l'occultisme sont inspirées par le sentiment qu'il doit exister de meilleures méthodes pour maîtriser [324] les maladies que d'injecter dans le corps humain des substances extraites du corps des animaux. Il est hors de doute qu'ils ont raison, et la preuve en sera donnée dans l'avenir. Ils éprouvent également une autre réaction, méconnue la plupart du temps, et qui est celle d'un sentiment de dégoût. Il faudrait prendre davantage en considération les souffrances infligées aux animaux qui fournissent les vaccins et autres substances.

L'effet des vaccins sur les corps subtils est pratiquement nul, bien moindre en tous cas que celui des maladies elles-mêmes. Une autre question intéressante se posera dans l'avenir, celle de savoir dans quelle mesure l'état maladif du corps physique se transmet aux corps intérieurs et les affecte sous l'angle de leur structure. Je n'ai pas l'intention d'y répondre. La médecine moderne traite et maîtrise les maladies modernes de trois manières principales : la science de l'hygiène, la médecine préventive, et les vaccinations. Ce sont les homologies inférieures de trois méthodes d'activité émanant du plan astral, des niveaux éthériques, et de la terre elle-même.

1. La science de l'hygiène, l'usage de l'eau et la connaissance croissante de l'hydrothérapie sont la précipitation sur la planète de certaines activités intérieures du plan astral dont la nature est parfaitement définie. Vues par les aspirants, ces méthodes portent le nom de purification.

2. La science de la prévention, tant des maladies que de la mort, est la précipitation sur la terre de certains modes opératoires sur le plan éthérique par lesquelles certaines formes sont utilisées correctement et par lesquelles certains agents destructeurs sont maîtrisés et empêchés de nuire.

3. La science des vaccinations est d'origine purement physique et ne concerne que le corps animal. Elle sera bientôt dépassée par une technique supérieure dont l'époque n'est pas encore arrivée. [325]

11. Les glandes

Est-il possible par certaines pratiques de méditation de stimuler l'un des lobes postérieurs ou antérieurs du corps pituitaire lorsque son fonctionnement est déficient ? Lorsqu'une méditation est destinée à intégrer la personnalité, est- ce qu'elle redresse automatiquement la situation et rend normale l'activité pituitaire ? Est-ce que cette méditation aura également pour effet d'ajuster et d'équilibrer l'activité des autres glandes majeures ?

Vous m'avez posé plusieurs questions. L'ensemble du sujet est trop vaste pour être convenablement traité dans le temps et l'espace disponibles.

Je puis toutefois dire très brièvement que la stimulation de l'un des lobes du corps pituitaire, ainsi que celle de toute autre glande, au moyen de la méditation est des plus dangereuses pour un néophyte. On peut l'entreprendre, mais ce n'est pas un procédé recommandable à moins qu'il ne soit soumis à la surveillance d'un expert qui en sache plus que vous et dont la vision soit plus pénétrante que la vôtre. Les glandes sont le produit de l'activité ou de l'inactivité des centres ou chakras du corps, et leur développement est parallèle. Ce développement dépend du rayon et du point d'évolution de l'intéressé. Le sujet est vaste et compliqué, et il ne faut jamais oublier que le fait d'insister constamment sur les facteurs physiques composant l'équipement de la personnalité ne cadre pas avec la voie des disciples. Ainsi que vos questions le suggèrent, ils doivent viser à l'intégration de leur personnalité et avoir pour but d'être des chenaux purs pour les énergies de l'âme. Une telle intégration résulte normalement de la mise en jeu des trois facteurs suivants :

1. Construction du caractère.

2. Contact avec l'âme par la méditation.

3. Expression de la vie par des services actifs.

En pratiquant ces trois activités durant une longue suite [326] d'années, les résultats désirés se produiront inévitablement en ce qui concerne l'équipement glandulaire, pourvu que l'ensemble du mécanisme soit apte à résister à la pression des exigences de l'âme auxquelles il faut satisfaire dans une incarnation donnée.

12. Le corps vital

Quelles sont les principales conditions auxquelles il faut se conformer pour édifier un corps vital sain et vigoureux ? Est-il possible pour une personne pourvue d'un corps vital plutôt faible de le fortifier ? Est-ce qu'un corps vital soi-disant faible ne peut pas en même temps être bien portant la faiblesse se manifestant par des défauts de résistance et de la lenteur à se remettre des fatigues ?

Ces questions sont concises, et l'on peut y répondre en quelques mots. En fait, il faut que la réponse soit brève, sous peine de nécessiter une longue discussion sur le corps vital. Le sujet est trop vaste et ses implications trop nombreuses pour trouver leur place ici. J'ai déjà donné à ce sujet de nombreuses indications dans mes écrits.

Lorsque vous parlez d'un corps vital faible, je suppose que vous pensez à un corps vital aux connexions distendues, coordonné d'une manière trop lâche avec le corps physique. Son emprise sur la forme extérieure est alors faible, car toute la résistance de la forme physique provient de son intégration étroite dans le corps éthérique. Vous avez raison de croire que l'on peut jouir d'une parfaite santé tout en ayant peu de résistance à la fatigue.

Les principaux facteurs permettant de rétablir ou d'améliorer le contrôle éthérique sont les suivants :

1. Les rayons du soleil,

2. Un régime alimentaire soigné, mettant l'accent sur les protéines et les vitamines,

3. Éviter les fatigues et les soucis.

D'autres facteurs militent actuellement en sens inverse, [327] le climat, la situation du monde, l'entourage, et la civilisation en général. Il faut donc que les individus se résignent à un état de choses sur lequel ils ne peuvent exercer aucun contrôle personnel.

Une vie normale, saine, et bien réglée constitue le meilleur adjuvant pour accroître la vitalité. Je suppose que cela répond à votre question. Toutefois, lorsque le corps éthérique est dévitalisé, et que les circonstances rendent difficile ou impossible le rétablissement d'un contrôle vital, il faut admettre l'existence de limitations karmiques, être disposé à s'y soumettre, et laisser s'accomplir les événements. La présente incarnation n'est pas la seule. Il arrive fréquemment qu'au cours d'une vie particulière les conditions ne puissent pas être modifiées. Révolte et rébellion intérieures ne font que les prolonger. Il faut qu'un disciple apprenne à persévérer malgré les circonstances, et non à cause d'elles.

13. Le prana

On peut beaucoup apprendre au sujet du prana en se servant des livres que l'on possède ou que l'on devrait posséder. Le sujet tout entier est étudié dans mon livre Un Traité sur le Feu Cosmique [2] et dans celui d'A.A.B., La Lumière de l'Âme[3].

Il suffit ici de dire ce qui suit :

1. En manifestation, il n'existe rien d'autre que l'énergie prenant forme, utilisant et mobilisant des formes, et dissipant des formes.

2. Cette énergie est divisée en trois types de phénomènes soi-disant électriques, désignés dans La Doctrine Secrète et le Traité sur le Feu Cosmique sous le nom de feu par friction, feu solaire, et feu électrique.

3. Prana est le nom donné à l'énergie attirée sur le plan [328] physique en provenance de l'aspect éthérique de toute vie phénoménale. Cet aspect éthérique de l'énergie divine est une synthèse d'énergies. Si par exemple l'énergie primordiale dans laquelle un individu vit principalement, se meut, et possède le foyer de son existence est surtout astrale, alors l'expression majeure d'énergie dans son équipement sera principalement astrale, ou sensible aux émotions. Le sujet réagira constamment à l'énergie physique ou prana, et à l'énergie astrale ou aux nombreuses forces émotionnelles sensitives. Celles-ci se manifestent principalement par les centres de la rate, du plexus solaire, et du larynx, et elles affectent de différentes manières la rate physique, l'estomac, et la glande thyroïde.

4. Lorsqu'un individu manifeste de l'intérêt pour ces deux types d'énergie, cela prouve qu'il y est habituellement immergé et que ce sont celles auxquelles il répond le plus aisément et le plus normalement.

5. Le courant d'énergie utilisé pour guérir sera une synthèse des énergies avec lesquelles le guérisseur opère habituellement Un type d'énergie y prédominera, celui qui est pour le guérisseur l'énergie essentielle de sa vie. La moyenne des guérisseurs incompétents se borne généralement à transmettre simplement le prana, qui est l'énergie de la planète elle- même. Celui-ci se combine avec les énergies physiques éthériques du patient, traversant le corps du guérisseur. Elles stimulent suffisamment le patient pour lui permettre de refouler la maladie affaiblissante. Certains guérisseurs peuvent agir avec ce type de force et y joindre de l'énergie émotionnelle. Ils susciteront ainsi une activité non seulement dans le corps physique du patient, mais aussi dans son corps astral, ce qui provoquera parfois de sérieuses difficultés et fera souvent obstacle à la vraie guérison physique à cause du tourbillon astral qui s'est produit. Je ne saurais m'étendre davantage sur ce sujet, faute de temps pour l'élucider plus complètement. Les vrais guérisseurs mentaux, qui sont en réalité fort rares, associent une [329] énergie d'âme avec les deux forces précitées, ce qui produit une synthèse des forces de la personnalité. Poursuivie intelligemment, cette synthèse amène la guérison du patient en produisant une organisation et une harmonie bien définies.

La guérison par l'âme remplace les trois méthodes précitées et répand une pure énergie d'âme dans tout le mécanisme du patient. C'est ainsi qu'agissait le Christ, et rares sont ceux qui peuvent actuellement suivre son exemple.

Il faut toutefois le conserver par-devers soi comme un but.

La guérison physique par le prana est très répandue. Elle a souvent d'heureux résultats temporaires, mais elle ne concerne que les effets, ne s'occupe que d'eux, et ne touche jamais aux causes. La maladie pourra donc se trouver calmée, mais jamais guérie.

Le pouvoir de guérir mentalement est en voie d'accroissement et produit des effets relativement permanents, mais la guérison astrale est exceptionnelle et ses succès sont fort rares. La puissance de la nature astrale du guérisseur, celle du patient, et leur fréquent dérèglement sont trop grands pour permettre un travail efficace, du fait que l'humanité est actuellement polarisée sur le plan astral et manque de la pondération et du contrôle émotionnel nécessaires.

14. Corps orientaux et occidentaux

Certains guérisseurs se posent fréquemment la question de savoir s'il existe une différence dans les causes et les effets des maladies apparaissant dans les corps orientaux et occidentaux. Voici ma réponse :

L'humanité est une et la même dans le monde entier. Les corps orientaux et occidentaux sont sujets aux mêmes maladies et manifestent les mêmes symptômes. Tous souffrent de la tuberculose, du cancer, et des souillures sexuelles, tous meurent fréquemment de grippe et de pneumonie. Grâce à l'hygiène et à d'autres méthodes curatives pratiquées sur une vaste échelle, d'anciennes maladies héritées de l'Atlantide telles que la peste bubonique et le choléra sont en lente [330] régression, mais sévissent encore en Orient par suite d'une certaine survivance des anciennes civilisations, du défaut de nourriture et d'hygiène, et de la surpopulation. Certains dangers de maladie sont dus au climat et à l'atmosphère plus froide du Nord. D'autres résultent d'un mauvais régime alimentaire poursuivi pendant des siècles.

L'une des principales raisons des différences, si tant est qu'il y en ait, peut résider dans l'âge plus avancé des races orientales. Les maladies de la vieillesse et celles de la jeunesse ou de l'âge mûr présentent des variantes. L'Asie et ses peuples sont vieux, extrêmement vieux. Leurs réserves corporelles s'épuisent rapidement. Pourtant, aucun signe de cette sénilité n'apparaît chez les Japonais. L'Inde est bien plus ancienne que l'Europe. Les races chinoise et japonaise sont plus anciennes encore, mais leur vieillesse ne comporte aucun signe de caducité, parce que leurs corps astraux sont d'un type très différent de ceux que l'on trouve chez les Aryens et chez les Atlantes. L'ensemble de la question présente des complications incalculables.

Je résume donc ma réponse en disant qu'il n'y a aucune différence de nature entre les causes de maladies en Orient et en Occident. Elles sont les mêmes pour toute la famille humaine.

15. Le système nerveux

Lorsqu'on a bien compris les relations réciproques entre le corps éthérique ou vital composé de ses centres majeurs et mineurs et de son réseau de nadis d'une part, et le système nerveux du corps humain d'autre part, on se trouve en mesure de saisir deux grands aspects de l'activité de l'âme.

1. L'aspect qui permet à l'âme de motiver le mécanisme corporel physique, de le forcer à s'incarner et à se [331] manifester, grâce à l'activité galvanisante de ce que nous appelons la Vie.

2. L'aspect de la vie animique qui maintient le véhicule physique en bonne santé grâce au libre jeu des courants praniques.

Je me suis efforcé d'exprimer une grande vérité d'une manière aussi simple que possible. La véritable signification de l'énoncé qui précède inclut les prochains grands progrès dans le domaine de la vraie psychologie et de la guérison. Le sujet tout entier est profondément intéressant. Je m'en suis partiellement occupé dans mon Traité sur la Magie Blanche[4], et l'on aura profit à étudier les matières qui y ont été décrites.

Il est possible de résumer comme suit la situation générale sous ce rapport. L'être humain est une combinaison de divers types de force :

1. La force ou l'énergie de la matière elle-même que l'on peut considérer dans sa totalité comme l'aspect énergétique des cellules ou atomes du corps. Dans son sens habituel, le mot "cellule" suggère l'idée d'une vie emprisonnée, et pour les ésotéristes, vie et énergie sont synonymes. Elles représentent le troisième aspect de la divinité s'exprimant dans l'humanité.

2. La double énergie que l'âme incorpore ou transmet. On peut l'assimiler à deux courants d'énergie qui se mêlent et fusionnent pour ne former qu'un seul courant lorsqu'ils sont détachés du corps, et qui se scindent en deux lorsqu'ils pénètrent la matière et la forme Ils apportent à la matière, ou agrégat de cellules vivantes, la contribution de la qualité – conscience et vie pure. L'on peut affirmer également :

a. Que le courant d'énergie vivante se fraye un chemin jusqu'au cœur, au cœur physique. De là, en passant par l'atome physique permanent, il vitalise de façon cohérente le corps physique tout entier. À cet effet, il utilise le courant sanguin comme principal agent de contact et chenal de communication entre cette puissance centrale de vie et la périphérie. Il est bien connu que le sang est la vie. Cette activité vitale est le facteur qui réunit et [332] maintient en forme tous les atomes et toutes les cellules du corps physique. Lorsqu'au moment de la mort l'âme retire ce fil de vie, les atomes vivants se séparent, le corps tombe en pièces, et la désintégration suit. Les vies atomiques retournent à leur réservoir de puissance, au sein de la matière vivante d'où elles étaient issues.

b. Que le courant d'énergie qui transmet les qualités animiques d'intelligence et d'Amour-Sagesse ne pénètre pas plus avant que le cerveau physique. Ce courant constitue ce que nous appelons la conscience, avec ses pouvoirs de prendre contact, d'éprouver, et de rationaliser. Dans le cerveau, ce second aspect se concentre ou s'ancre dans la région de la glande pinéale. De la, l'âme accroît constamment sa puissance à mesure que les processus d'incarnation et d'expérience se poursuivent, et elle tend à contrôler le corps physique, à le galvaniser en vue d'actes motivés, et à l'utiliser. Rappelons que pour l'âme le corps n'est qu'un appareil de réponse sur le plan physique et un moyen d'expression.

Signalons ici à titre de troisième énoncé indispensable que c'est par l'intermédiaire du corps vital ou éthérique que l'âme répand dans le corps physique son énergie consciemment dirigée. Le corps éthérique est composé des centres, du réseau éthérique, et des nadis.

1. Il y a sept centres majeurs de force et quarante-neuf mineurs. Les centres majeurs se trouvent dans la tête et au long de la colonne vertébrale. Les centres mineurs sont dispersés dans tout le corps.

2. Le réseau éthérique est composé de courants d'énergie et réunit les centres en deux systèmes, l'un majeur, l'autre mineur. Partant de ces centres, le réseau éthérique irradie tout le corps.

3. Les nadis sont des fils d'énergie ou des fibres de force [333] infinitésimaux. Ils irradient de toutes les parties du réseau et sous- tendent tous les éléments du triple système nerveux. Il y en a des millions. Ce sont eux qui produisent l'appareil sensitif de réponse au moyen duquel nous travaillons et dont l'une des extériorisations est le mécanisme des cinq sens. Le poste central qui détient le commandement varie selon le degré d'évolution acquis.

a. Les éléments inférieurs de l'humanité utilisent le plexus solaire comme foyer temporaire de l'énergie de base. On remarque également chez eux une légère activité du centre frontal ou ajna.

b. La moyenne de l'humanité travaille partiellement par le centre solaire, mais en grande partie par l'ajna et le centre laryngé.

c. Les êtres supérieurs, l'élite intellectuelle, et les aspirants du monde entier utilisent le centre coronal, plus les centres frontal, laryngé, cardiaque, et solaire.

 

[1] En français dans le texte.

[2] Un traité sur le Feu cosmique, pages anglaises 77 à 116.

[3] La Lumière de l'Âme, pages anglaises 77, 217-225, 280-282, 328-330, 332. Ce livre donne les Yoga Sutras de Patanjali et les commente un par un.

[4] Traité sur la Magie blanche, pages anglaises 18 à 50.