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DIVISION C - LE CORPS ETHERIQUE ET LE   PRANA - Partie 3

Le second stade est celui où les fluides praniques commencent à fusionner avec le feu situé à la base de la colonne vertébrale, et à faire remonter ce feu lentement, transférant sa chaleur des centres situés au- dessous du plexus solaire aux trois centres supérieurs – celui du cœur, de la gorge et de la tête. C'est un processus long et lent, lorsqu'il est abandonné aux seules forces de la nature, mais c'est justement là que (dans quelques cas) on permet une accélération du processus, afin d'équiper des travailleurs pour le service de l'humanité. C'est le but de tout entraînement occulte. Nous reprendrons cet aspect de la question en détail quand nous aborderons notre prochain sujet "Kundalini et la colonne vertébrale".

Le troisième stade est celui où la matière radiante active, ou prana, est mêlée encore plus parfaitement avec le feu latent de la matière ; cela produit certains effets, comme nous l'expliquerons plus loin.

Cela conduit à une accélération des vibrations normales du corps physique, de sorte qu'il répond plus facilement à la note supérieure de l'Égo, et cela provoque la montée régulière des feux fusionnés le long du canal triple de la colonne vertébrale. Dans le second stade, ce feu vitalisant et fusionné, atteint un centre situé entre les omoplates, vers la partie inférieure de ces dernières ; c'est le point de conjonction, ou d'union complète, du feu à la base de l'épine dorsale, et du feu [124] circulant autour du triangle pranique. Quand le feu triple de la base, et le feu triple du prana, se rencontrent et s'unissent, alors l'évolution se poursuit beaucoup plus rapidement. Ceci est réalisé précisément à la première Initiation où la polarisation est fixée dans l'un ou l'autre des trois centres supérieurs – ce centre dépendant du rayon de l'individu.

Cette union entraîne un changement dans le fonctionnent des centres. Ils deviennent des "roues qui tournent sur elles-mêmes" et d'un mouvement purement rotatoire ils passent à un mouvement à quatre dimensions, et se manifestent comme des centres de feu vivant, tourbillonnants et radiants.

Les trois centres majeurs de la tête deviennent actifs (dans un ordre qui varie selon le rayon) et il s'effectue entre eux un processus analogue à ce qui s'était produit dans le triangle pranique. Entre ces trois centres, qui d'abord réagissent faiblement au mouvement vibratoire de chacun, (ressentant chaleur et rythme respectifs, mais demeurant séparés) le feu se met à bondir, et chaque roue tourbillonnante est reliée à l'autre par une chaîne de feu, jusqu'à ce que apparaisse un triangle de feu à travers lequel Kundalini et les feux praniques rayonnent en tous sens. La circulation elle aussi se poursuit. Le feu de Kundalini produit la chaleur du centre, son rayonnement intense et son éclat, tandis que le feu d'émanation pranique accroît constamment activité et rotation.

À mesure que le temps passe entre la première et la quatrième Initiation, le canal triple de l'épine dorsale, et le corps éthérique tout entier se nettoient et se purifient progressivement sous l'action du feu, jusqu'à ce que toutes les scories (selon l'expression chrétienne) soient brûlées et qu'il ne reste rien pour entraver le passage de la flamme.

À mesure que Kundalini et le prana accomplissent leur tâche, que le canal se dégage de plus en plus, que les centres sont plus actifs, et que le corps se purifie, la flamme de l'esprit ou feu de l'Égo poursuit [125] plus activement son mouvement vers le bas, tant et si bien qu'une flamme vraiment éclatante sort du sommet de la tête. Cette flamme surgit vers le haut, vers sa source, le corps causal, en traversant les corps.

Parallèlement à l'activité de ces feux de la matière et de l'Esprit, les feux du mental, ou manas, brûlent avec une plus grande intensité. Ce sont les feux dont l'homme est doté à l'individualisation. Ils sont continuellement nourris par le feu de la matière, et leur chaleur est accrue par le feu émanant du soleil, qui a son origine sur les niveaux du mental cosmique. C'est cet aspect du feu manasique qui prend la forme d'instinct, de mémoire animale, de souvenir fonctionnel, si apparents chez l'homme peu évolué. À mesure que le temps passe, le feu du mental brûle avec plus d'éclat, et il survient un moment où il commence à brûler le réseau éthérique – cette partie du réseau qui protège le centre situé au sommet de la tête, et permet l'entrée du flot Spirituel dirigé de haut en bas.

Grâce à cela, certains faits apparaissent :

Le feu de Kundalini est dirigé et contrôlé par le mental ou aspect volonté, depuis le plan mental. Par le pouvoir du mental de l'homme, les deux feux de la matière sont d'abord mêlés l'un à l'autre, et ensuite avec le feu du mental.

Le résultat de cette union est la destruction (selon la règle et dans l'ordre) du réseau éthérique, ce qui a pour conséquence la continuité de conscience et l'accès dans la vie personnelle de l'homme à "la Vie plus abondante" ou troisième feu de l'Esprit.

La descente de l'Esprit et la montée des feux internes de la matière (contrôlées et dirigées par l'action consciente du feu du mental) produisent des résultats correspondants sur les mêmes niveaux des plans astral et mental, de sorte qu'un parallélisme de contact est réalisé, et le grand travail de libération se poursuit de manière ordonnée.

Les trois premières initiations voient se parfaire ces résultats, ce [126] qui conduit à la quatrième Initiation, où l'intensité des feux unis brûle complètement toutes les barrières, et où par un effort conscient et dirigé, l'Esprit est libéré du triple véhicule intérieur. L'homme doit, consciemment, opérer sa libération. Ces résultats sont obtenus par lui-même, lorsqu'il s'émancipe des trois mondes et domine la roue de la réincarnation au lieu d'être dominé par elle.

Il apparaîtra, d'après cette explication, que l'extrême importance du véhicule éthérique en tant que séparateur des feux, a été mise en lumière, et qu'en conséquence nous avons attiré l'attention sur les dangers qu'il y aurait pour l'homme à manipuler ces feux de manière imprudente, ignorante, ou de propos délibéré.

Si, par la force de la volonté, ou par un développement excessif du côté mental de son caractère, un homme acquérait le pouvoir de mêler ces feux de la matière et de les faire avancer, il serait menacé d'obsession, de folie, de mort physique, ou de grave maladie dans quelque partie du corps, et il courrait aussi le risque du développement excessif de l'impulsion sexuelle, car il ferait cheminer la force vers le haut de manière inégale, et il imposerait sa radiation à des centres indésirables. La raison en est que la matière de son corps n'est pas assez pure pour supporter l'unification des flammes, que le canal le long de la colonne vertébrale est encore obstrué et bloqué, et joue donc le rôle de barrière, renvoyant la flamme en arrière et vers le bas ; cette flamme (étant unifiée par la puissance du mental, et n'étant pas accompagnée par un flot simultané descendant du plan spirituel) permet l'entrée par la zone éthérique brûlée, de forces indésirables et extérieures, de courants, et même d'entités. Ceux-ci massacrent et déchirent tout ce qu'il reste du véhicule éthérique, du tissu cérébral et même du corps physique dense.

L'homme imprudent, qui ne connaît ni son Rayon. ni, en conséquence la forme géométrique appropriée du triangle correspondant [127] à la méthode de circulation correcte de centre à centre, fera progresser le feu de façon anarchique, et donc fera brûler des tissus ; la conséquence en sera (si rien de pire ne se produit) un retard de plusieurs vies à l'horloge de son progrès, car il lui faudra passer beaucoup de temps à reconstruire ce qu'il a détruit, et à réorienter tout le travail à accomplir dans la bonne direction.

Si quelqu'un persiste de vie en vie dans cette voie, s'il néglige le développement spirituel et se concentre sur l'effort intellectuel tourné vers la manipulation de la matière, à des fins égoïstes, s'il continue en dépit des avertissements de son soi intérieur, en dépit des mises en garde de Ceux qui veillent, et si cela s'étend sur une longue période de temps, il peut provoquer sa destruction définitive pour ce manvantara ou cycle. Il peut, en unissant les deux feux de la matière, et la double expression du feu du mental, arriver à la destruction complète de l'atome permanent physique, et par-là se couper de son soi supérieur pour des éons. H.P.B. À quelque peu abordé ce sujet en parlant des "âmes perdues" [1] [2] ; il faut insister sur le caractère très réel de ce terrible désastre, et donner un avertissement à ceux qui étudient les feux de la matière avec tous leurs dangers latents. La fusion de ces feux doit résulter de la connaissance spirituelle, et doit être dirigée uniquement par la Lumière de l'Esprit, qui agit par l'amour, qui est amour, et qui cherche cette unification et cette fusion complète non du point de vue des sens et de la satisfaction matérielle, mais par un désir de libération et de purification afin d'effectuer l'union supérieure avec le Logos ; cette union doit être désirée, non à des fins égoïstes, mais parce que la perfection de groupe est le but à atteindre, ainsi qu'un service de plus grande envergure au bénéfice de la race. [128]

V. LA MORT ET LE CORPS ETHERIQUE

Notre intention n'est pas de donner des faits pouvant être vérifiés par la science, ni même d'indiquer le prochain pas à franchir par les chercheurs scientifiques ; si cela se produit, ce sera fortuit et purement secondaire. Ce que nous désirons principalement, c'est donner des instructions sur le développement et les correspondances de l'ensemble triple qui constitue le système solaire – le véhicule par lequel, cette grande entité cosmique, le Logos Solaire, manifeste l'intelligence active, afin de révéler parfaitement l'aspect Amour de sa nature. Derrière ce dessein, il en existe un autre ultérieur, encore plus ésotérique, caché dans l'aspect Volonté de la conscience de l'Êtres Suprême, qui sera forcément révélé plus tard quand l'objectif actuel sera atteint. L'alternance de manifestation objective et d'obscuration subjective, l'expiration périodique suivie de l'aspiration de ce qui a été porté à tous les stades de l'évolution, incarne dans le système l'une des vibrations cosmiques de base ainsi que la note-clé de l'Entité cosmique dont nous formons le corps. Les battements du cœur du Logos (s'il est permis d'employer une expression aussi inadéquate) sont la source de l'évolution cyclique, d'où l'importance attachée à cet aspect du développement, que l'on appelle "aspect cœur", ou "aspect amour" et l'intérêt que suscite l'étude du rythme. Ceci est vrai, non seulement d'un point de vue cosmique ou macrocosmique, mais également lorsqu'on étudie l'unité humaine. Sous-jacentes à la signification physique accordée au rythme, aux vibrations, aux cycles, aux battements du cœur, on trouve leurs analogies subjectives – l'amour, le sentiment, l'émotion, le désir, l'harmonie, la synthèse et la succession ordonnée – et derrière toutes ces analogies, gît la source de tout, l'identité de l'Êtres Suprême Qui S'exprime ainsi.

Donc, l'étude du pralaya, ou retrait de la vie du véhicule [129] éthérique, sera la même qu'il s'agisse de la vie se retirant du double éthérique humain, du double éthérique planétaire, ou du double éthérique solaire. L'effet est le même et les conséquences similaires.

Quelle est la conséquence de ce retrait, ou plutôt quelle est la cause de ce que nous appelons mort ou pralaya ? Comme nous présentons ce traité, strictement sous forme d'un manuel de travail, nous allons poursuivre notre méthode des tableaux. Le retrait du double éthérique de l'homme, d'une planète ou d'un système, a les causes suivantes :

a. La cessation du désir. Ceci devrait être le résultat de tout processus évolutionnaire. La vraie mort, selon la loi vient de ce que l'on a atteint l'objectif, et qu'en conséquence l'aspiration a cessé. Ceci sera vrai, d'un être humain, d'un Homme Céleste, et du Logos lui-même lorsque le cycle aura atteint la perfection, et tirera à sa fin.

b. La vibration adéquate étant atteinte, le travail est accompli et le rythme cyclique se ralentit et s'arrête progressivement. Lorsque la vibration est parfaitement ressentie, lorsque la note résonne parfaitement, alors survient (au point de synthèse avec d'autres vibrations) la dispersion complète des formes.

Le Mouvement, nous le savons, est caractérisé par trois qualités :

1. L'Inertie,

2. La Mobilité,

3. Le Rythme.

Ces trois aspects sont expérimentés exactement dans l'ordre ci-dessus, et présupposent une période d'activité ralentie, suivie d'une période de mouvement extrême. Cette période intermédiaire produit incidemment (alors que l'on recherche la note vraie et le taux exact de vibration) des cycles de chaos, d'expérimentation, d'expérience, et de compréhension. Après ces deux degrés de mouvement (qui sont caractéristiques de l'atome, de l'Homme, de l'Homme Céleste ou [130] groupe, et du Logos ou Totalité) survient une période de rythme et de stabilisation, où l'on trouve le point d'équilibre. La force qui fait osciller les paires d'opposés, et finalement les équilibre, est inévitablement suivie du pralaya.

c. La rupture entre le corps physique et le corps subtil sur les plans intérieurs, par la destruction du réseau. Ceci a un aspect triple.

1. La vie, qui avait animé la forme physique, (dense et éthérique) et qui avait sa source dans l'atome permanent d'où elle "imprégnait ce qui était mouvant et ce qui ne l'était pas", (chez Dieu, chez l'Homme Céleste et chez l'homme, ainsi que dans l'atome de matière) se retire entièrement dans l'atome, sur le plan de l'abstraction. Ce "plan d'abstraction" est différent pour les différentes entités :

a. Pour l'atome physique permanent, c'est le niveau atomique. b. Pour l'homme, c'est le véhicule causal.

c. Pour l'Homme Céleste, c'est le deuxième plan de vie monadique, son habitat.

d. Pour le Logos, c'est le plan Adi.

Ceci indique le point de disparition de l'unité, lorsqu'elle entre en pralaya. Il faut se souvenir que c'est le pralaya, vu d'en bas. Pour la vision supérieure, qui voit ce qui est subtil continuer d'adombrer ce qui est dense, lorsqu'il n'y a pas de manifestation objective, le pralaya est simplement la subjectivité, et n'est pas "ce qui n'existe pas" mais ce qui est ésotérique.

2. Le double éthérique de l'homme, d'un Logos planétaire, ou d'un Logos Solaire étant détruit, il devient non-polarisé par rapport à l'entité qui l'habitait, et lui permet donc de s'échapper. Pour employer d'autres termes, il n'est plus une source d'attraction, ni un point focal magnétique. Il devient non magnétique, et la grande Loi d'Attraction [131] cesse de le gouverner ; d'où la désintégration, et la condition subséquente de la forme. L'Égo cesse d'être attiré par sa forme sur le plan physique, il procède à la réabsorption, et retire sa vie du véhicule. Le cycle se termine, l'expérience a été faite, l'objectif (relatif de vie en vie, et d'incarnation en incarnation) a été atteint, et il ne reste plus rien à désirer ; l'Égo, ou entité pensante, perd son intérêt dans la forme, et tourne son attention vers l'intérieur. Sa polarisation change et le physique est abandonné.

Le Logos planétaire, dans son plus grand cycle (qui est la synthèse ou l'addition des cycles minuscules des cellules de Son corps) poursuit le même chemin ; il cesse d'être attiré vers le bas et vers l'extérieur, et tourne Son regard vers l'intérieur ; Il attire vers l'intérieur l'ensemble des petites vies qui forment son corps, la planète, et rompt le lien. L'attraction extérieure cesse et tout gravite vers le centre au lieu de se disperser vers la périphérie de Son corps.

Dans le système, le Logos solaire suit le même processus ; de son haut lieu d'abstraction, Il cesse d'être attiré par son corps de manifestation. Son intérêt se retire de la paire d'opposés, l'esprit et la matière du véhicule se dissocient. Avec cette dissociation, le système solaire, ce "Fils de Nécessité" ou de désir, cesse d'exister, ou quitte l'existence objective.

3. Cela conduit finalement à la dispersion des atomes du corps éthérique qui reviennent à leur condition primordiale. La vie subjective, synthèse de la volonté et de l'amour prenant une forme active, est retirée. L'association est dissoute. La forme se désintègre ; le magnétisme qui l'avait maintenue en une forme cohérente, n'est plus présent, et la dissipation est complète. La Matière persiste, mais pas la forme.

Le travail du deuxième Logos prend fin, et la divine incarnation [132] du Fils est terminée. Mais la faculté ou activité inhérente de la matière persiste ; à la fin de chaque période de manifestation, la matière (bien que redistribuée dans sa forme primitive) est de la matière active et intelligente à laquelle s'ajoute le gain de l'objectivité, ainsi qu'une activité radiante et latente accrue, acquise au cours de l'expérience. Prenons un exemple : La matière du système solaire, lorsqu'elle était indifférenciée, était de la matière active intelligente, c'est tout ce que l'on peut en dire. Actuellement, cette matière a pris une forme, le système solaire n'est pas en pralaya mais en objectivité – cette objectivité ayant pour but d'ajouter une autre qualité à l'aspect logoïque, celle d'amour et de sagesse. En conséquence au prochain pralaya solaire, à la fin des cent années de Brahma, la matière du système solaire sera colorée par l'intelligence active et l'amour actif. Cela signifie littéralement que l'ensemble de la matière solaire atomique vibrera, à ce moment-là, selon une autre clé, qu'à l'aube de la manifestation.

Nous pourrions transposer ceci à l'échelle d'un Logos planétaire, ou d'une unité humaine, car l'analogie tient parfaitement. Nous avons une correspondance, sur une échelle minuscule, dans le fait que chaque vie humaine dote l'homme d'un corps physique plus évolué, d'une plus grande sensibilité, accordée à une clé plus élevée, d'un raffinement plus adéquat, et vibrant à un taux différent. Ces trois pensées sont très instructives, si on les étudie soigneusement, et on les développe logiquement.

d. La transmutation du violet en bleu. Nous ne pouvons pas développer ceci. Nous ne pouvons que faire cette déclaration, et en laisser l'interprétation aux étudiants dont l'intuition est suffisante et dont le karma permet cette interprétation.

e. Le retrait de la vie qui doit dissiper la forme progressivement.

L'action réflexe est ici intéressante à noter, car les grands [133] Constructeurs et Dévas qui sont des agents actifs pendant la manifestation, maintenant la cohésion de la forme, transmuant et appliquant les émanations praniques, les faisant circuler, perdent eux aussi leur attraction pour la matière des formes, et dirigent leur attention ailleurs. Sur le sentier de l'expiration (qu'elle soit humaine, planétaire ou logoïque) ces dévas constructeurs (sur le même Rayon que l'unité désirant se manifester, ou sur un Rayon complémentaire) sont attirés par sa volonté et son désir et accomplissent leur fonction de construction. Sur le sentier de l'aspiration (qu'elle soit humaine, planétaire ou logoïque) ils ne sont plus attirés et la forme commence à se dissiper. Ils retirent leur intérêt et les forces (ainsi que les entités) qui sont les agents de destruction, accomplissent le nécessaire travail de désintégration de la forme ; ils la dispersent – selon l'expression occulte "Aux quatre vents du Ciel", ou dans la région des quatre souffles – en une séparation et distribution quadruple. Une indication est donnée ici qui devra être sérieusement examinée.

Bien que l'on n'ait pas représenté graphiquement, comme on aurait pu s'y attendre, les scènes du lit de mort, ni la sortie dramatique, par le centre de la tête, du corps éthérique palpitant, quelques lois et objectifs présidant à ce retrait, ont cependant été mentionnés. Nous avons vu que le but de toute vie (humaine, planétaire ou solaire) devrait être d'effectuer, de réaliser un dessein précis. Ce dessein est l'obtention d'une forme plus adéquate au service de l'esprit ; lorsque ce dessein est réalisé, l'entité qui habite la forme détourne son attention, la forme se désintègre, ayant joué son rôle. Ce n'est pas toujours le cas dans chaque vie humaine, ni même dans chaque cycle planétaire. Le mystère de la Lune est le mystère de l'échec. Ceci conduit, lorsqu'on le comprend, à une vie de dignité, et offre un but digne de nos meilleurs efforts. Quand cet aspect de la vérité sera universellement reconnu, ce qui se produira quand l'intelligence de la race sera suffisante, alors l'évolution se poursuivra plus sûrement et les échecs seront moins nombreux. [134]

 

[1] Âmes perdues. Voir "Isis Dévoilée", Vol. II, p. 368 (édition anglaise). ; et aussi Doctrine Secrète, I, 255 et Doctrine Secrète, III, 493, 513-516, 521, 525, 527.

[2] Voir Doctrine Secrète, III, 523-529.