Naviguer dans les chapitres de ce livre

V. LE MOUVEMENT ET L’IMPULSION CONSTRUCTRICE. - Partie 2

Il sera utile à l'étudiant de se souvenir que chaque centre peut être considéré comme une preuve d'énergie ou de feu solaire, se manifestant comme moyen de l'énergie inférieure ou feu par friction. Là où ces centres existent, l'Ange solaire peut imposer progressivement son rythme et sa vibration à ce qui vibre à un rythme considéré comme inférieur. Ainsi Il place progressivement toute la substance-forme inférieure sous sa domination.

Avant la libération finale, mais après la majeure partie des processus de purification et d'alignement, les véhicules de l'initié présentent une apparence merveilleuse, due aux courants d'énergie issus du corps égoïque, et qui sont en mesure de l'atteindre. Le lotus [1122] égoïque est déployé, et le "feu" central dévoilé. Chaque pétale et chaque cercle de pétales palpitent de vie et de couleur, sont en mouvement actif, et tournent avec une grande rapidité, le courant d'énergie vivante circulant dans toutes les parties du lotus. Les trois atomes permanents sont embrasés, flamboient et forment par leur révolution rapide et leur interaction ce qui apparaît comme un point de feu flamboyant, de sorte qu'on l'a parfois appelé "le reflet du Joyau dans le front de la Mère". Les dix-huit centres sur les trois plans (quatre sur le plan mental et sept sur chacun des plans inférieurs) sont des roues de feu radiantes, chaque groupe se distinguant par une couleur spécifique et, tournant avec une telle rapidité que l'œil peut à peine les suivre. Les corps sont formés des degrés les plus élevés de la substance, chaque atome individuel étant donc capable de vibration intensifiée et brillant de la lumière de son propre feu central. Le corps éthérique spécialement est remarquable, car à ce stade il transmet le type de prana le plus pur et mérite le nom qu'on lui donne quelquefois de "corps de Soleil". C'est l'enveloppe qui contient les feux du système microcosmique ; sont centrés en elle non seulement les feux praniques, mais les sept centres qui transmettent toutes les énergies supérieures, venues de l'Égo et des deux corps matériels supérieurs. Tout est centralisé et le véhicule éthérique attend d'être utilisé sur le plan physique en coopération avec l'instrument dense, ce qui se réalisera lorsque l'homme aura réussi à relier la conscience des deux aspects du corps dense, de sorte que la continuité sera assurée. Quand ce travail est accompli, les trois centres de nature strictement physique – la glande pinéale, le corps pituitaire et la rate – deviennent eux-mêmes lumineux et tous les feux du corps sont stimulés de telle façon que les atomes constituant l'enveloppe physique semblent irradier. Ceci est la vérité occulte sous-jacente à la croyance que tout messager de la Loge et tout Sauveur de l'homme sont naturellement des guérisseurs. Les forces [1123] circulant chez l'homme dont les atomes, les centres, les enveloppes et le véhicule causal forment une unité cohérente en pleine activité radiante sont d'une force et d'une pureté telles, qu'elles ont un effet déterminé sur la nature de ceux avec qui elles entrent en contact. Elles guérissent, stimulent et accroissent la vibration des hommes, leurs frères.

Une certaine compréhension et une vision sont nécessaires avant que l'homme du plan physique ne soit prêt à subir la discipline de purification et à fouler le Sentier par lequel il découvre son centre et travaille de ce point fixe de pouvoir. Il doit aligner ces différents facteurs ou centres d'énergie et ainsi amener jusqu'au plan physique le pouvoir qui doit être utilisé à la guérison des nations. Quand la gloire du Dieu intérieur de l'homme est visible, quand il irradie et brille, alors on dira de lui comme on a dit de ceux qui l'ont précédé sur le Sentier : "Le Soleil de la justice se lèvera, et la guérison sera sous ses ailes." [1]

Il existe, en rapport avec l'évolution humaine, certains facteurs qui produisent des résultats précis et importants quand ils sont mis en relation par des courants d'énergie qui les relient les uns aux autres et donc fonctionnent consciemment. Ces facteurs pourraient être envisagés de la façon suivante en les divisant en deux groupes, chacun mettant en lumière la dualité de la manifestation microcosmique :

Groupe I.

1. Les Pétales de la Connaissance.

2. Le pétale de la connaissance dans chacun des deux cercles intérieurs

3. Les centres du plan mental.

4. Le centre de la gorge en matière éthérique.

5. Le centre Alta-major.

6. Le cerveau physique.

Groupe II.

a. Les Pétales d'Amour.

b. Le pétale d'amour de chaque cercle. [1124]

c. Les centres sur le plan astral.

d. Le centre du cœur en matière éthérique. e. Le corps pituitaire.

f. Le système nerveux sympathique.

Ces différents alignements (lorsqu'ils fonctionnent selon l'harmonie prévue) ont pour résultat, dans le premier cas, la transmission d'énergie issue de l'atome permanent manasique, et dans le second, celle de l'atome permanent bouddhique. Il apparaîtra donc combien il est important pour l'étudiant d'examiner dûment le processus qui engendre un alignement uniforme et une appréciation consciente des processus vibratoires de ces deux groupes. En opérant cet ajustement, l'effet sur le plan physique sera la manifestation des pouvoirs de l'Âme et de la capacité de guérir ; l'homme devient un point focal d'énergie égoïque et un serviteur de sa race. Le magicien noir obtient des résultats similaires par le moyen du premier groupe, sauf qu'il ne peut pas aligner les pétales de la connaissance des deux groupes intérieurs, car l'aspect amour-sagesse est chez lui atrophié. Il parvient, néanmoins, à faire passer l'énergie de l'atome permanent manasique, car la force de Mahat (dont Manas est une expression) est étroitement liée avec ce que l'on appelle par erreur "le mal". Mahat et le Mal Cosmique sont en relation étroite.

Les grandes Existences Qui sont le principe de Mahat dans son sens cosmique sont reliées aux existences mineures qui expriment le mal systémique. Elles représentent la totalité de l'instrument de séparation et là où la séparation en n'importe quelle forme existe, on trouve l'ignorance et donc le mal. La Séparation s'oppose à la compréhension ou connaissance de ce qui se trouve hors de la conscience séparée, car toute connaissance séparée entraîne l'identification avec ce qui s'exprime par le moyen d'une forme. Donc, les Frères de l'Ombre peuvent atteindre, et effectivement atteignent des niveaux supérieurs d'un aspect de la conscience, et parviennent à certaines hauteurs spécifiques de mal spirituel, allant très loin dans le [1125] sens de Mahat, ou connaissance, principe du Mental Universel. Dans leurs derniers stades, ils peuvent atteindre des expansions de conscience et de pouvoir qui les emmèneront au-delà des confins de notre système solaire et leur donneront des attributs et capacités qui sont une menace pour le développement du deuxième Aspect.

Le premier groupe d'alignements, lorsqu'il n'est pas compensé par le second groupe, est la ligne du magicien noir ; cela le conduira par la suite hors du courant de l'énergie quintuple que nous appelons manasique jusqu'au sentier cosmique de l'énergie fohatique qui est strictement mahatique. Lorsqu'il est sur ce Sentier, deux directions s'offrent à lui ; l'une le maintiendra en contact avec l'aspect physique de la substance en rapport avec les incarnations cosmiques de notre Logos ; l'autre l'entraînera vers ce centre de l'Univers qui est la source du principe mahatique ; c'est le point focal engendrant le type d'énergie qui rend possible la manifestation physique dense des Dieux et des hommes.

En lisant cette déclaration, il est nécessaire de se souvenir que l'enveloppe physique dense n'est jamais considérée comme un principe. Du point de vue occulte elle est toujours considérée comme mauvaise. Cette question pourrait être exprimée plus simplement en disant que l'adepte noir a franchement affaire à ce que l'on appelle "le résidu de ce qui fut". Il est sensible à la vibration du système solaire d'un grand cycle antérieur où la connaissance, ou principe manasique, était le but de la perfection. Il ne répond pas à l'impulsion de notre système solaire, mais cette absence de réponse est cachée dans le karma d'une manifestation précédente. Comme nous le savons, les Fils du Mental ou jivas se réincarnant sont les nirvanis revenant d'une incarnation logoïque antérieure. Ils ont atteint le but en ce qui concerne le mental, mais ont besoin d'amour. Quelques-uns, par un mystérieux cycle d'événements, impossible à expliquer à l'homme de ce système solaire, rejetèrent l'occasion de progresser et se lièrent avec cette grande existence dévique qui est l'impulsion du physique dense et ils ne peuvent pas se libérer. Leur [1126] destination, de même que la sienne, est cachée dans les plans de CELUI DONT RIEN NE PEUT ETRE DIT et dans notre système solaire il n'y a pour eux aucun espoir. Heureusement, il y a peu de chances pour qu'ils se fassent connaître de l'homme moyen ; ce sont les Adeptes de la Bonne Loi Qui les rencontrent le plus souvent.

Cette question est des plus complexe, mais une certaine lumière peut se faire si nous nous rappelons que manas sur le plan mental a deux expressions : l'unité mentale sur les niveaux avec formes et l'atome permanent manasique sur les plans sans formes. Ces deux types de manas peuvent être considérés comme incarnant les deux sortes de qualités, blanche et noire. L'unité mentale ou aspect mental de l'homme, par exemple, n'est après tout qu'un sixième sens et doit être transcendé par le mental supérieur et l'intuition. Le frère noir poursuit l'évolution des sens jusqu'à un stade inconcevable pour l'homme d'aujourd'hui et ce sixième sens mahatique est plus étendu pour eux et leur rend plus de services qu'il ne le fait jamais pour l'Adepte blanc. Il est donc évident que pendant un long cycle de temps le magicien noir peut persister et développer ses pouvoirs, car il possède le tiers de la force du pouvoir égoïque et il sait parfaitement comment l'utiliser au mieux de son avantage. Il construit aussi un antahkarana, mais différent en qualité et objectif de celui de l'étudiant de la magie blanche. Cet antahkarana est appelé "le sentier du mal manasique" et fait un pont entre l'unité mentale du magicien en question et certaines correspondances sur les niveaux mentaux dans les véhicules des dévas de ce plan. Par ce moyen, et par l'identification avec les dévas, il peut s'échapper des trois mondes vers des sphères de mal, incompréhensible pour nous. Ce qu'il faut retenir ici, c'est que le magicien noir est toujours prisonnier ; il ne peut pas s'échapper de la substance et de la forme.

Il n'est pas nécessaire de développer davantage ce sujet. J'aimerais énumérer les lignes d'alignement du troisième groupe qui [1127] finalement transcende les deux autres et effectue l'illumination ultime et la libération de l'homme.

Groupe III.

1. Les Pétales de Sacrifice.

2. Les pétales de sacrifice des deux groupes extérieurs.

3. Les trois centres majeurs dans chacun des trois plans des trois mondes, produisant ainsi l'absorption des quatre centres inférieurs sur chaque plan.

4. Le centre de la tête, ou lotus à mille pétales.

5. La glande pinéale, produisant la vivification et l'irradiation de la nature inférieure tout entière.

Ces trois groupes de forces chez l'homme, lorsqu'elles sont synthétisées, produisent, avec le temps, cette coordination et adaptation parfaites à toutes les conditions, formes et circonstances, qui se présentent au cours de la libération de l'étincelle vitale qui s'échappe. Ceci est techniquement réalisé quand le "bouton" s'ouvre et qu'il devient possible pour le Hiérophante à l'initiation de libérer l'énergie de la Monade et de diriger cette énergie (par l'intermédiaire de la Baguette) de manière telle que finalement elle circule libre et sans entraves dans toutes les parties de la manifestation inférieure triple. En circulant, elle détruit par le feu, car elle éveille l'aspect Kundalini de façon parfaite au moment de la cinquième Initiation. L'aspect du destructeur est dominé et la forme est "brûlée sur l'autel".

Ces idées peuvent aussi être étudiées sous un aspect plus vaste ; un indice quant au mystère du mal cosmique se trouve dans la différence entre planètes sacrées et non sacrées et dans le dessein et la place, jusqu'ici non reconnus, de la vie des existences informant les nombreuses planètes et planétoïdes du système solaire. Certaines sont purement mahatiques ou du troisième Aspect, dominées par les dévas. D'autres (dont les planètes sacrées sont un exemple) sont gouvernées par le deuxième Aspect et le deuxième aspect fera son chemin irrésistiblement vers la manifestation. Un petit nombre, [1128] comme notre planète la Terre, sont des champs de bataille, où les deux Aspects sont en collision, avec une indication du triomphe ultime de la magie "blanche".

 

[1] Bible. Malachie, 4 : 2.