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3. LES ANGES SOLAIRES – LES AGNISHVATTAS. - Partie 4

Naturellement, le premier groupe sera le plus important, car il ne demande pas autant de connaissances, mais il comporte plus de risques que les autres – le risque de la perversion des plans ou de désastre pour l'unité impliquée. Le deuxième groupe sera moins nombreux et le dernier ne comportera qu'une poignée d'hommes, soit deux ou trois dans certains pays. Dans ce cas, il sera absolument vrai que, par le sacrifice, le Fils de l'Homme foulera de nouveau le chemin des hommes et que son incarnation physique sera un fait. Très peu d'hommes seront aptes à être utilisés par Lui, car la force qu'Il porte en Lui exige un instrument particulièrement résistant, mais les préparations nécessaires sont effectuées.

De plus, la méthode d'incarnation directe sera employée par certains

Maîtres et Initiés par le processus :

a. De la naissance physique.

b. De l'appropriation d'un véhicule ou corps adéquat.

c. De la création directe par un acte de volonté. Ceci sera rare.

La deuxième méthode sera la plus fréquemment employée. Six Maîtres, dont les noms sont jusqu'ici inconnus de l'étudiant moyen de l'occultisme, sont déjà en incarnation physique – un en Inde, un autre en Angleterre, deux en Amérique du Nord, un en Europe centrale, tandis qu'un autre a fait un grand sacrifice en prenant un corps Russe, afin de jouer le rôle de centre de paix dans ce pays bouleversé. Certains initiés de la troisième Initiation ont pris des corps féminins, l'un en Inde qui lorsque le temps en sera venu fera beaucoup pour l'émancipation des femmes de ce pays, tandis qu'un autre a une mission particulière à accomplir concernant le règne animal qui, lui aussi, attend le jour de Sa réapparition. [759]

Le Maître Jésus prendra un véhicule physique, et avec certains de Ses chélas, Il effectuera une "re-spiritualisation" des églises Catholiques et abattra la barrière séparant les églises Épiscopale et Grecque de l'église Romaine. Si les plans se développent comme prévu, on peut s'attendre à ceci vers l'année 1980. Le Maître Hilarion va aussi apparaître et devenir un point focal d'énergie bouddhique au sein du vaste mouvement spirite, tandis qu'un autre Maître se consacrera à la Science Chrétienne et s'efforcera de la diriger vers une voie plus saine. Il est intéressant de noter que les mouvements qui ont mis si fortement l'accent sur l'aspect cœur ou amour répondront peut-être plus rapidement à l'afflux de force, lors de Sa venue, que d'autres mouvements qui se considèrent comme très avancés. Le "mental peut tuer" la reconnaissance du Réel et la haine entre frères peut détourner le flux de force d'amour. Les trois Maîtres si étroitement liés au mouvement théosophique font déjà Leurs préparatifs ; eux aussi s'y mêleront aux hommes, reconnus par les Leurs et par ceux qui ont des yeux pour voir. À ceux de Leurs chélas qui sur terre se soumettent à la discipline nécessaire, il sera offert l'occasion de travailler sur le plan astral et, s'ils le désiraient, la possibilité d'une réincarnation immédiate, à condition qu'ils soient parvenus à la continuité de conscience. Celui Qui est connu sous le nom de D.K. projette de restaurer – par le canal de Ses étudiants – certaines des méthodes occultes et anciennes de guérison, et de faire la lumière sur :

a. La place du corps éthérique.

b. L'effet de la force pranique.

c. L'acquisition de la vision éthérique.

Il n'est pas permis d'en dire plus en ce qui regarde les plans des Grands Êtres. Leur apparition ne sera pas simultanée dans le temps, car les hommes ne pourraient pas supporter l'accroissement considérable de l'afflux de force ; Eux-mêmes et Leurs méthodes ne pourront être reconnus que par l'intuition et des sens intérieurs entraînés. Ils [760] arriveront sans hérauts et seule Leur œuvre les désignera.

Impulsion et Incarnation

Peut-être la lumière se fera-t-elle sur cette question très ardue des jivas se réincarnant, des adeptes et des avatars, si l'étudiant se souvient que :

1. L'homme ordinaire manifeste le troisième aspect de l'activité intelligente dans la vie de sa personnalité, et développe consciemment le deuxième aspect, ou manifestation égoïque, sur le plan physique.

2. L'Adepte en incarnation manifeste pleinement le second aspect en plus du troisième ; dans sa vie intérieure, il procède au développement du premier aspect ; il s'efforce de faire passer la vie monadique dans l'activité consciente sur le plan bouddhique.

3. L'Avatar manifeste l'une des deux choses suivantes, selon son karma particulier :

a. La pure lumière de la Monade, qu'Il fait passer sur le plan physique, grâce à l'Égo et à la personnalité devenus parfaits ; cette ligne de force s'étend directement des niveaux monadiques aux niveaux physiques.

b. La lumière du Logos dans l'un ou l'autre de ses aspects, celle-ci étant transmise consciemment via la Monade et directement jusqu'au plan physique. Cette lumière est issue du Logos planétaire ou même du Logos solaire.

Dans les deux premiers cas, le désir d'existence sensorielle et le désir de servir l'humanité sont les facteurs produisant la manifestation physique, qui s'effectue, dans le premier cas, par la force même de l'évolution et dans le second, par un acte conscient de la volonté. Le désir d'existence sensorielle n'est autre que le second aspect latent cherchant à s'exprimer par le moyen du non-soi, dans l'autre cas, le second aspect manifesté utilise consciemment la forme dans un but [761] déterminé. Dans le cas de tous les Avatars, c'est l'aspect volonté qui entre en action et produit l'apparition – qu'il s'agisse de la volonté de l'adepte parfait, tel le Bouddha, ou (dans le cas du véritable Avatar, Qui est, mais qui n'a pas atteint la perfection) de la volonté du Logos planétaire ou du Logos solaire s'appropriant une forme dans un dessein spécifique. Ceci suppose une manifestation plus élevée de la faculté créatrice que lorsque l'Adepte crée son corps de manifestation, le Mayavirupa[1]. Les termes

"appropriation d'un corps physique" et "création d'un corps physique" doivent s'étendre à tous les plans du système solaire et pas seulement à notre plan physique, le septième sous-plan du plan physique cosmique.

Les causes qui se combinent pour produire l'incarnation sont au nombre de trois :

1. L'impulsion égoïque.

2. L'activité des anges solaires et lunaires.

3. Le Karma, ou rôle joué par l'action antérieure dans la production de la manifestation.

Nous ne pouvons guère les dissocier dans l'étude de cette question, vu la constitution innée du corps égoïque et le rôle joué par la conscience qui l'habite dans la production de la manifestation par un acte de la volonté. Passons donc brièvement en revue ce que nous avons appris du corps égoïque et de sa constitution et suivons les étapes franchies par l'Égo alors qu'il engendre des résultats dans les trois mondes.

Nous avons vu que le lotus égoïque se trouve sur le troisième niveau du plan mental ; l'étudiant doit se le représenter comme suit :

Caché tout à fait au centre ou cœur du lotus, se trouve un point brillant de feu électrique d'une nuance blanc-bleue (le joyau dans le [762] lotus) entouré et complètement caché par trois pétales étroitement fermés. Autour de ce noyau central, ou flamme intérieure, sont disposés neuf pétales en cercles de trois pétales chacun, ce qui fait trois cercles en tout. Ces pétales sont constitués de la substance des anges solaires, de même que les trois pétales centraux – substance qui n'est pas seulement sensible comme celle des formes dans les trois mondes et des corps lunaires, mais qui a en plus la caractéristique du "Je" ou soi-conscience, qui permet à l'unité spirituelle centrale (au moyen de cette substance) d'acquérir connaissance, conscience et réalisation de soi. Ces neuf pétales ont pour nuance prédominante l'orange, bien que les six autres couleurs soient représentées à titre de couleurs secondaires et à différents degrés. Les trois pétales intérieurs sont d'une jolie nuance jaune citron. À la base des pétales du lotus, se trouvent trois points de lumière qui marquent la position des atomes permanents et qui sont le moyen de communication entre les Anges solaires et les Pitris lunaires. Grâce à ces atomes permanents, l'Égo, selon son degré d'évolution, peut construire ses corps lunaires, acquérir des connaissances sur les trois plans inférieurs, faire ainsi des expériences et devenir conscient. Sur une courbe plus élevée de la spirale, la Monade, grâce aux pétales égoïques et donc avec l'aide des Anges solaires, acquiert la connaissance et prend de même conscience, ceci sur des niveaux bien supérieurs.

La lumière qui est au cœur de ces atomes permanents a une lueur rouge terne ; nous avons donc les trois feux se manifestant dans le corps causal – le Feu électrique au centre, Le Feu solaire l'enveloppant, comme la flamme enveloppe le noyau central ou essence dans la flamme d'une bougie, et le Feu par friction, ce dernier ressemblant à la mèche rouge qui luit à la base de la flamme qui s'élève.

Ces trois types de feu sur le plan mental – se rencontrant et s'unifiant dans le corps égoïque – produisent, avec le temps, une radiation ou chaleur qui s'échappe du lotus de toutes parts et constitue cette forme sphéroïdale que les chercheurs ont observée. Plus l'Égo est développé et plus les pétales sont déployés, plus grande [763] est la beauté de la sphère environnante et plus raffinées ses couleurs.

Au début, dans les premiers stades après l'individualisation, le corps égoïque a l'apparence d'un bouton. Le feu électrique central n'est pas apparent, les neuf pétales sont refermés sur les trois pétales intérieurs; la couleur orange est très terne et les trois points de lumière à la base ne sont que des points, rien de plus ; le triangle qui plus tard rejoindra ces points n'existe pas. La sphère environnante est sans couleur et ne peut être discernée que par des vibrations ondulatoires (comme des vagues dans l'air ou l'éther) qui atteignent tout juste la périphérie des pétales.

Lorsque l'homme atteint la troisième Initiation, une merveilleuse transformation s'est effectuée. La sphère extérieure palpite de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et a un très grand rayon ; les courants d'énergie électrique qui y circulent sont si puissants, qu'ils s'échappent au-delà de la périphérie du cercle et ressemblent aux rayons du soleil. Les neuf pétales sont complètement ouverts et sertissent harmonieusement le joyau central ; leur couleur orange est maintenant d'une splendide transparence, chatoyant de nombreuses couleurs, celle du rayon égoïque prédominant. Le triangle à la base est maintenant vivifié et scintillant ; les trois points sont de petits foyers ardents, apparaissant aux yeux du clairvoyant sous forme de sept spirales de lumière ; cette lumière circule entre les différents points du triangle qui est animé d'un mouvement rapide.

À la quatrième Initiation, l'activité de ce triangle est si grande qu'il ressemble davantage à une roue tournant rapidement. Il a un aspect quadri- dimensionnel. Les trois pétales du centre s'ouvrent, révélant le "joyau étincelant". Lors de cette Initiation, par l'action du Hiérophante maniant la Baguette électrique de Pouvoir, les trois feux sont soudain stimulés par un afflux de force électrique ou positive, [764] descendant de la Monade ; les feux répondent en s'embrasant, ce qui produit cette fusion détruisant la sphère tout entière, dissipant toute apparence de forme et engendrant un moment d'équilibre, où tout est suspendu, pendant lequel les "éléments sont consumés par une ardente chaleur". C'est le moment où le maximum de radiation est atteint. Puis – un certain Mot de Pouvoir étant prononcé – les grands Anges solaires recueillent en eux-mêmes le feu solaire, ce qui entraîne la dissipation finale de la forme et la séparation de la vie et de la forme ; le feu de la matière retourne au réservoir général, les atomes permanents et le corps causal n'existent plus. Le feu électrique central se focalise dans atma-bouddhi. Le Penseur ou entité spirituelle est libéré des trois mondes et fonctionne consciemment sur le plan bouddhique. Entre ces deux stades, l'un de quiète inertie (soi-consciente néanmoins) et l'autre, d'activité radieuse produisant l'équilibre des forces, s'écoule une longue série de vies.

Dans notre examen de la question de la réincarnation, nous avons abordé trois sujets :

a. Les Avatars, dans le but de remédier à la confusion existant dans l'esprit des étudiants quant à certains modes de manifestation. Nous allons maintenant traiter du processus suivi par l'homme ordinaire.

b. Les Pralayas, dans l'intention de susciter dans l'esprit de l'étudiant l'idée d'intermèdes de repos dépendant des périodes intermédiaires d'activité.

c. L'apparition du corps égoïque et sa conformation générale, dans le but d'éveiller l'étudiant au fait que l'évolution affecte aussi le corps égoïque et pas seulement les formes de l'homme dans les trois mondes. Les effets du processus sont interdépendants ; à mesure que le soi intérieur se développe, que la personnalité devient plus active et plus intelligente, les conséquences en sont ressenties dans le corps supérieur. Étant donné que ces effets sont cumulatifs et non [765] éphémères comme les résultats intérieurs, le corps égoïque devient également plus actif et sa manifestation d'énergie est accrue. Vers la fin de la période évolutive dans les trois mondes, on observe un échange constant d'énergie ; la forme inférieure s'irradie de lumière et reflète la luminosité supérieure ; le corps égoïque est le Soleil du système inférieur et ses corps en reflètent les rayons, comme la Lune reflète la lumière du soleil systémique. De même le Soleil égoïque – grâce à l'interaction – brille avec une intensité et une splendeur toujours plus grandes. Sur les niveaux supérieurs, une interaction similaire se produit pendant une brève période entre la Monade et son reflet, l'Égo, mais ce n'est que dans le prochain système solaire que cette interaction aboutira à sa conclusion logique.

Ayant donc traité très brièvement de ces trois sujets, nous pouvons maintenant examiner le processus suivi par l'Égo lorsqu'il cherche à se manifester dans les trois mondes. Efforçons-nous, dans notre pensée, d'interpréter tous ces phénomènes en termes d'énergie et de force.

L'ancien Commentaire dit :

"Quand l'Étincelle touche les quatre mèches, quand le Feu spirituel dans sa triple essence rencontre ce qui est combustible, la Flamme jaillit. Faible est sa lueur à sa première apparition, elle semble près de mourir, mais le feu des mèches couve et rougeoie et la chaleur est conservée. Ce cycle est le premier et on l'appelle le cycle de la roue à lueur rougeoyante.

La lueur vacillante se transforme en une petite flamme et les quatre mèches brûlent mais ne sont pas consumées, car la chaleur n'est pas suffisante. La lumière de ces trois feux est encore si faible que la caverne n'est pas illuminée. Néanmoins, la flamme et la chaleur essentielle sont perçues par Celui Qui s'approche et observe. C'est le second cycle, celui de la roue qui réchauffe.

La petite flamme devient une lampe allumée. Le feu jette des flammes, mais il y a beaucoup de fumée, car les mèches brûlent rapidement et la chaleur est suffisante pour que leur destruction soit rapide. La lampe placée au milieu de l'obscurité fait que les ténèbres épaisses se manifestent, la lumière et la chaleur sont ressenties. Ce troisième cycle est appelé celui de la roue éclairée. [766]

Les quatre mèches et la flamme apparaissent unies et presque toute la fumée est dissipée, car on voit surtout la flamme. La caverne elle-même est éclairée, bien que la lampe soit encore apparente. Ce quatrième cycle est appelé l'heure de la roue flamboyante.

Lors du cycle final, la lampe elle-même est brûlée, détruite par l'intensité de la chaleur. Celui Qui observe, voyant le travail accompli, attise le point central de feu et produit un flamboiement subit. Les mèches ne sont plus rien – la flamme est tout. Ce cycle, nous dit la Science Sacrée, est celui de la roue consumée."

Dans cette symbologie secrète, est caché (en termes d'énergie et d'activité radiante) tout le secret de l'énergie égoïque et de l'impulsion dont la présence est ressentie dans la substance des plans inférieurs ; l'étudiant doit donner aux phrases ci-dessus une interprétation macrocosmique et microcosmique. Dans toute manifestation, l'impulsion originelle vient du premier aspect, qui est caché au cœur du lotus égoïque, mais cette Identité cachée agit selon la loi ; dans les premiers stades (les trois premiers cycles), le processus se développe selon la Loi d'Économie, qui est la loi de la substance ; dans les deux cycles terminaux, cette loi encore puissante fusionne avec la Loi d'Attraction, mais n'est pas remplacée par elle. La Loi d'Attraction est la loi fondamentale du Soi divin. Le fait de n'avoir pas compris tout ceci a entraîné la confusion dans l'esprit de beaucoup de métaphysiciens qui se demandent lequel s'est manifesté le premier, de la volonté ou du désir, quelle est la différence entre eux ainsi qu'entre impulsion et dessein, instinct et intention. Dans les premiers stades, l'homme se réincarne selon la Loi d'Économie et bien que l'aspect volonté soit à l'arrière plan du processus, néanmoins, pendant longtemps, c'est l'attraction de la sensation et son réflexe dans la conscience, le désir, qui produit la renaissance. La sensation étant une qualité de la matière ou substance, le Soi au début s'identifie avec la sensation. Plus tard, quand le Soi commence à s'identifier à Lui-même et à reconnaître la nature du non-soi, la Loi d'Attraction et de Répulsion devient plus active et la volonté [767] consciente et le dessein entrent en jeu. Ici il faut se souvenir qu'une profonde différence existe dans le temps et l'espace entre le Logos ou Macrocosme, et l'homme ou microcosme. L'homme ordinaire vient en incarnation sous l'impulsion égoïque, basée sur le désir et sur la relation entre le deuxième aspect et le troisième aspect, entre le Soi et le non-soi. Plus tard (grâce à l'évolution) le premier aspect sera révélé ; l'impulsion égoïque (basée sur la compréhension mentale consciente du dessein poursuivi) devient alors le facteur dominant et se manifeste par un acte précis de la volonté. En ce qui concerne le Logos, le premier stade est dépassé depuis longtemps et la manifestation logoïque est basée sur la volonté et le dessein et sur l'activité consciente et intelligente. La raison en est que le Logos et les Logoï planétaires sont sur le sentier de l'initiation cosmique.

Donc, bien que l'impulsion originelle vienne du point central, cela n'est pas apparent au début. Au moment de l'individualisation, le contour indistinct d'une forme (précédemment décrite) apparaît sur les niveaux mentaux et (point encore ignoré des étudiants) on s'aperçoit qu'est survenue sur ces niveaux une période préparatoire, consacrée à l'événement imminent. Grâce à l'activité des Anges solaires, les douze pétales ont progressivement pris forme, en même temps que le point de feu électrique au cœur du lotus a commencé à se faire sentir, bien qu'il ne soit pas encore localisé. Ensuite les trois premiers pétales prennent forme et se referment sur le point vibrant, ou "joyau" grâce à la puissance de la Loi d'Attraction. Un par un, les neuf autres pétales prennent forme à mesure que les vibrations commencent à affecter la substance solaire, les trois types de pétales étant chacun sous l'influence de l'un ou l'autre des Rayons majeurs ; ils passent, à leur tour, sous l'influence d'une force issue de centres cosmiques. [768]

Comme cela a été dit plus haut, ces pétales forment un bouton, chacun étant étroitement fermé. On ne voit palpiter dans ce bouton que de faibles vibrations, tout juste suffisantes pour prouver qu'il s'agit d'un organisme vivant. Le cercle infranchissable, limite de l'activité de la conscience naissante, apparaît incertain et plein d'ombre. C'est un ovoïde ou sphère, encore très petit. Ce processus de formation du lotus égoïque s'est poursuivi silencieusement à partir du moment où l'homme inférieur animal (les quatre principes inférieurs) a atteint un point où l'énergie (engendrée par lui-même) pouvait se faire sentir sur les niveaux mentaux. Lorsque le feu des véhicules préparés sur les niveaux inférieurs (le feu triple de la substance) devient radioactif, cet aspect nébuleux sur le troisième sous-plan du mental commence à s'organiser, du fait de l'attraction vers le bas du supérieur vers l'inférieur et de la réaction de réponse de l'aspect Esprit aux radiations, ou attraction de la matière. Mais l'individualisation, telle que nous la comprenons, n'est pas encore effectuée. Ce processus de radioactivité de la part de l'inférieur, et d'afflux d'énergie venant du supérieur couvre une longue période pendant laquelle les Anges solaires travaillent sur Leur propre plan et les Pitris inférieurs sur le leur ; l'un des groupes constitue le noyau du corps égoïque et l'autre, le réceptacle de la vie de Dieu, la Monade dans les trois mondes.

Puis vient un moment déterminé dans la vie du Logos planétaire, où Ses centres deviennent actifs d'une manière particulière ; ceci coïncide avec l'incarnation des Monades et leur descente dans les trois mondes. Un triangle systémique se forme (car les trois produisent toujours les sept), et grâce à cette libération d'énergie triple, le travail des Pitris solaires et lunaires est coordonné ; le jiva en cause s'approprie les trois atomes permanents qui apparaissent à la base du lotus égoïque. L'individualisation est consommée et le travail d'unification est terminé ; le quatrième règne de la nature est [769] un "fait accompli" ; la Monade s'est revêtue d'enveloppes matérielles et l'unité soi-consciente apparaît sur le plan physique. Si on lit tout ce qu'a dit H.P.B. au sujet des trois premières rondes de notre schéma terrestre comme s'appliquant à la condensation du corps causal sur le niveau mental, couvrant la période qui conduit à l'apparition dans la quatrième ronde de l'homme tel que nous le connaissons, une certaine lumière sera jetée sur cette question difficile.

On peut observer les lotus égoïques groupés ensemble, chacun d'eux formant une partie du groupe. Ces groupes à leur tour font partie d'un lotus plus vaste qui incarne la conscience d'une plus grande Entité dont le "joyau" se trouve sur le second sous-plan. Tous ces lotus, à leur tour, peuvent être divisés en sept groupes fondamentaux. Ces sept groupes ou agrégats de lotus égoïques forment les sept types de conscience des Entités Qui sont les sept centres de force de notre Logos planétaire. Ces sept centres seront à leur tour synthétisés sur des niveaux plus élevés en trois centres supérieurs, jusqu'à ce que toute l'énergie et la force qu'ils représentent soient rassemblées et absorbées par le centre correspondant au centre de la tête le plus élevé du Logos planétaire. Chaque Logos incarne un type d'énergie cosmique. Chacun de Ses centres incarne ce type d'énergie dans l'une de ses sept différenciations. Chacune de ces dernières se manifeste par des groupes égoïques composés de ces points d'énergie appelés Égos.

Cette multitude de groupes égoïques forme un tout, interdépendant et radieux, bien que tous les groupes soient divers et différents les uns des autres, tant par leur degré de développement que par leur coloration secondaire. De même que les pétales du lotus égoïque du jiva réincarné s'ouvrent en ordre variable et à différentes périodes, de même les groupes égoïques se développent diversement dans le temps et dans l'ordre où ils se succèdent. Cela forme un spectacle [770] merveilleux. De même qu'un Maître peut (en étudiant le groupe ou grand lotus dont Il fait partie) vérifier la condition des unités humaines qui le composent, de même le Logos planétaire peut vérifier, par une identification consciente (notez ce terme) la condition des divers groupes par l'intermédiaire desquels Son travail doit être accompli.

Il doit être maintenant évident pour l'étudiant que l'apparition sur le plan physique des jivas se réincarnant sera gouvernée par trois facteurs :

- Tout d'abord, par l'impulsion basée sur le dessein-volonté de Vie animant l'agrégat de groupes se trouvant sur l'un des sous-rayons, soit l'un des sept grands groupes.

- Deuxièmement, par l'impulsion basée sur la volonté de Vie, teintée de désir, animant le groupe égoïque de l'homme en question.

- Troisièmement, par l'impulsion basée sur le désir qu'a l'Égo de se manifester sur le plan physique.

À mesure que mûrit l'identification de l'homme avec son groupe l'impulsion du désir se modifie jusqu'à ce qu'un jour elle soit remplacée par la volonté du groupe. Si on réfléchit à ces faits, on s'aperçoit que les Égos ne viennent pas en incarnation individuellement, mais selon le désir de groupe, donc collectivement. Ceci est la base du karma collectif et du karma familial. Le désir individuel, qui est évidemment une réaction à l'impulsion de groupe, résulte du karma personnel. Par ces quelques réflexions, nous avons peut-être jeté quelque lumière sur cette question de la réincarnation, mais nous avons aussi dit beaucoup de choses qui accroîtront l'ampleur de la question et sa complexité. L'homme ordinaire est limité à l'usage du cerveau physique et ne peut donc pas penser en termes de groupe.

L'impulsion égoïque d'un groupe, ou d'une unité de ce groupe se traduit par une pulsation ou accès d'énergie émanant du point central. Cette activité centrale est engendrée par le Logos planétaire agissant par les groupes de Ses centres ; c'est selon le centre soumis à [771] stimulation que les groupes concernés seront affectés. Nous ne pouvons aller au-delà de l'énoncé de ce fait, car ce sujet est considérable et au-delà de la compréhension humaine ; il suffit que l'homme sache qu'en cette matière il est dépendant du Logos planétaire.

Donc, du centre du groupe émane un désir d'activité renouvelée, qui s'étend à tout le lotus de groupe jusqu'à ce que les unités répondant à cette vibration de rayon particulière "s'éveillent", au sens occulte. Pendant tout ce temps (en ce qui concerne les jivas), cet aspect de la force a été celui du premier aspect et il est passé de points centraux à d'autres points centraux. Dans chaque cas, les noyaux positifs sont affectés par ce jaillissement de feu électrique ou énergie. Chaque point en cause réagit tout d'abord par une contraction, puis par une manifestation d'énergie dirigée vers l'extérieur ou en expansion. Chaque Identité en cause se met alors à faire résonner un MOT. Ce son s'étend jusqu'à devenir un mantra auquel répond la vibration des anges solaires. Notons ici un point intéressant :

a. Le premier aspect agit par un Mot de Pouvoir.

b. Le deuxième aspect agit par une combinaison mantrique. c. Le troisième aspect agit par des formules mathématiques.

Après avoir fait résonner le Mot, le premier aspect, représenté par le feu électrique au centre du lotus, retombe dans un état de repos et devient une abstraction pour l'unité soi-consciente. Le travail a été commencé, la vibration nécessaire a été établie et l'ensemble du processus se poursuit alors selon la loi. L'activité des anges solaires a débute, mais tant que leur travail n'aura pas atteint un degré d'avancement très élevé, l'aspect Esprit devra demeurer, dans le corps causal, l'analogie du Veilleur Silencieux. À mesure que les Anges solaires continuent à faire retentir le mantra qui est la base de leur travail, les Pitris lunaires répondent à certains sons de ce mantra (pas [772] à tous au début, loin de là) et recueillent parmi ces sons la formule selon laquelle leur travail doit s'effectuer. Ainsi le Mot est la base du mantra et le mantra est la base de la formule.

À chaque incarnation, des formes plus raffinées sont nécessaires ; les formules deviennent donc plus compliquées et les sons sur lesquels elles sont basées deviennent plus nombreux. Avec le temps, les formules sont parachevées et les Pitris lunaires ne répondent plus aux sons ou mantras psalmodiés sur le plan mental. Ceci indique le stade de perfection et montre que les trois mondes n'attirent plus vers le bas le jiva en cause. Le désir de manifestation et d'expérience intérieures a perdu son emprise et seul le dessein conscient demeure. C'est alors, et seulement alors, que le vrai Mayavirupa peut être construit ; le Maître fait alors résonner le mantra pour Lui-même et construit sans formules dans les trois mondes. Au moment où l'homme commence à fouler le Sentier de Probation, les mantras des anges solaires vont faiblissant et lentement (à mesure que s'ouvrent les pétales du cercle intérieur) le vrai Mot émerge jusqu'à ce que les trois pétales enchâssant le joyau éclatent et s'ouvrent, révélant l'étincelle centrale. Le Mot est alors pleinement connu et mantras et formules deviennent sans objet. C'est ainsi que la beauté du plan est révélée. Lorsqu'il s'agit du Logos planétaire, le Mot entonné sur les niveaux cosmiques est transformé en mantras sur les plans éthériques cosmiques, car le Logos est en mesure de créer consciemment sur ces plans ; néanmoins, II travaille par le moyen de formules sur les plans physiques denses de Son schéma, les trois mondes de l'effort humain.

Pour en revenir aux jivas se réincarnant : Quand l'impulsion initiale a été donnée, la vibration palpite dans les pétales et l'activité commence chez ceux qui répondent à la note de ce Mot. Les Anges solaires dirigent la vibration, et le mantra correspondant à ce type [773] particulier d'Égo est amorcé. Finalement la vibration atteint l'unité mentale à la base du bouton de lotus et les Pitris lunaires entrent en activité. Ils commencent à mettre au point les formules correspondant au type particulier de véhicule requis.

Activité des Pitris

L'activité conjointe des Pitris solaires et lunaires [2] dans le processus poursuivi par l'Égo se réincarnant est la question que nous allons examiner maintenant. L'Égo, poussé par le désir d'expérience physique, a donné l'impulsion initiale, et une vibration, émanant du centre du bouton de lotus, a atteint les pétales du lotus et a donc vibré dans la substance dévique, ou matière [774] vitalisée par les Agnishvattas. À mesure qu'ils sont galvanisés et deviennent actifs (selon le groupe affecté) la vibration s'accroît et un son double est émis. Ce son double est la base du mantra sur lequel le cycle d'incarnation de l'Égo est fondé. La vibration palpitant dans tout le cercle extérieur de pétales (car les deux cercles intérieurs et les trois pétales centraux ne réagissent pas encore) arrive au triangle formé par les trois atomes permanents et vivifie les trois spirilles intérieures, provoquant une légère réaction de réponse chez la quatrième, laissant les trois spirilles supérieures en état de sommeil. Dans chaque ronde, l'une des spirilles a été "créée" et dans notre quatrième ronde (par la création de la quatrième spirille) le règne humain, le quatrième, est apparu. Le mot "création" doit être pris au sens occulte et signifie l'apparition en manifestation active d'une quelconque forme d'énergie. C'est seulement dans la prochaine ronde que la cinquième spirille sera active et fonctionnera comme unité, de manière incompréhensible actuellement.

Les étudiants doivent se souvenir que ceci s'applique principalement à l'humanité individualisée sur notre globe et que c'était vrai également dans la chaîne précédente ; néanmoins, les unités qui entrent dans notre quatrième chaîne, celle de la Terre, venant de la chaîne précédente, sont très en avance sur l'humanité terrestre, et leur cinquième spirille s'éveille à l'activité organisée dans notre ronde. Tout dans la Nature se chevauche.

Donc, quand la vibration de la Volonté centrale est parvenue au triangle atomique, c'est une indication que le lotus tout entier dirige sa force vers le bas ; pendant la période de manifestation, le flot d'énergie égoïque se tourne vers l'inférieur, donc se détourne du supérieur. À ce stade, très peu d'énergie égoïque se dirige vers la Monade, car cette énergie n'a pas encore acquis assez de force et n'est pas encore radioactive par rapport à l'aspect Esprit. Ses activités sont principalement internes et centrées sur soi-même pendant la plus grande partie du temps, ou bien elle s'efforce d'éveiller les atomes permanents, non pas d'ouvrir les pétales. Il faut [775] garder ceci soigneusement à l'esprit.

Le travail des Anges solaires est de nature triple :

1. Diriger la Vibration vers le triangle atomique

Ici, il faut garder à l'esprit un fait très intéressant. Les trois atomes permanents, les trois points du triangle, ne conservent pas toujours la même position relative par rapport au centre du lotus, mais selon le stade de développement, la position des atomes varie, ainsi que la captation de l'afflux de force. Dans les premiers stades l'atome permanent physique est le premier à recevoir cet afflux qui le traverse et passe à l'atome permanent astral, puis à l'unité mentale. Cette force circule quatre fois autour du triangle (car nous sommes dans la quatrième ronde) jusqu'à ce qu'elle revienne au contact de l'unité mentale ; l'énergie est alors centralisée dans la quatrième spirille de l'unité mentale. Alors et seulement alors, les Pitris lunaires entreprennent leur travail, commençant à coordonner la substance qui formera le véhicule mental, travaillant ensuite sur le corps astral et finalement sur le corps éthérique.

À un stade plus tardif de l'évolution humaine (le stade où se trouve l'homme moyen actuellement) le contact s'effectue d'abord avec l'atome permanent astral, l'énergie le traverse puis circule dans les deux autres atomes. Au stade de l'homme intellectuel avancé, l'unité mentale prend la place primordiale. Dans ce cas, il existe déjà une possibilité d'aligner les trois corps, ce qui plus tard deviendra un fait accompli. La cinquième spirille, dans les deux atomes inférieurs, accentue sa vibration. Ainsi que nous le savons, il y a seulement quatre spirilles dans l'unité mentale et au moment où cette dernière est en pleine activité, la coordination de l'antahkarana devient possible. Des changements s'effectuent alors dans le lotus égoïque, les pétales s'ouvrent, ceci dépendant partiellement de la vibration des spirilles et de leur éveil. [776]

L'étudiant doit garder en mémoire le fait que, dès que l'unité mentale est devenue le sommet du triangle atomique, il se produit un état de choses tel, qu'à l'avenir la force pénétrera dans les trois atomes simultanément en passant par les trois pétales ouverts du cercle extérieur ; l'homme aura donc atteint un stade très précis de l'évolution. Le fait de diriger la force et de l'appliquer aux atomes est le travail des Pitris solaires. À mesure que l'évolution se poursuit, leur travail à ce sujet devient plus complexe, car les pétales s'ouvrent et le triangle tourne plus rapidement.

2. Prononcer le mantra qui rendra possible les 777 incarnations

Chacun des chiffres de cette triplicité représente :

a. Un cycle de manifestation égoïque.

b. Un son particulier qui permettra à l'Égo d'exprimer un sous-rayon de ce rayon égoïque.

c. Les trois cercles de pétales qui s'épanouiront grâce à l'incarnation.

d. Le groupe particulier de manasadévas qui forment le corps causal de l'Égo en question.

Les sons mantriques sont donc basés sur ces chiffres et par le moyen du mantra (qui croît en volume, en profondeur et en nombre de sons inclus, à mesure que le temps passe) la force est dirigée, les pétales voulus sont stimulés et deviennent actifs et les Pitris lunaires prennent conscience du travail à effectuer pour préparer une quelconque incarnation.

3. Incorporer au corps causal ce qui est nécessaire pour le compléter

Dans les stades de début, le travail est relativement peu important, mais à partir du troisième stade de développement, quand l'homme fait preuve de caractère et d'intelligence, leur travail augmente rapidement et tout leur temps est occupé à perfectionner le corps égoïque, à élargir la conscience égoïque, si on préfère les termes métaphysiques. Tout ceci s'accomplit au moyen de la [777] substance fournie par le soi inférieur. Quand cette Personnalité inférieure devient progressivement radioactive, ces radiations sont attirées par l'égo positif et absorbées par lui grâce à l'activité des Anges solaires.

Ces trois activités constituent le principal travail des Pitris solaires, en ce qui concerne l'homme. Lorsqu'il s'agit du groupe, et non de l'individu, leur travail consiste à intégrer avec exactitude les unités égoïques dans leurs groupes et à leur donner la conscience de groupe, mais ceci n'est possible que dans les tous derniers stades de l'évolution, lorsque le groupe le plus élevé d'Agnishvattas est au travail. Le groupe médian qui forme les neuf pétales est toujours le plus actif. Il travaille en rapport avec le groupe inférieur, qui transmet directement l'énergie du triangle atomique, la recevant du groupe médian. Il est impossible de donner plus de détails sur leur travail, car le travail des Agnishvattas est immense et complexe et, sur certains points, il diffère selon les divers schémas. Ceux qui travaillent sur les schémas d'Uranus, de Neptune et de Saturne œuvrent d'une manière quelque peu différente de ceux qui opèrent sur les schémas de Vénus, Vulcain, Mars, Mercure, Jupiter, la Terre et Saturne exotérique ; il en va de même des Manasadévas de la ronde intérieure. Notons ici que de nouveau nous avons une triplicité de groupes, représentant une triplicité de force, ce qui fournit une indication. Dans la liste centrale des schémas le groupe médian et inférieur des Agnishvattas exercent leur activité. Dans les autres, ce sont les groupes supérieur et médian qui règnent, car ces planètes sont les plus occultes et les plus sacrées de la manifestation et ne concernent que les égos qui sont sur le Sentier et qui ont donc une activité de groupe. En ce qui concerne Uranus, Neptune et Saturne, on pouvait s'y attendre, car ce sont les schémas planétaires de synthèse qui offrent des conditions adéquates aux seuls stades très avancés. Ce sont les planètes de la "moisson". [778]

En ce qui concerne les Égos, il existe une grande confusion dans l'esprit des étudiants, car ils ne se rendent pas compte (bien qu'H.P.B. l'ait signalé) [3]que la Doctrine Secrète traite principalement du schéma planétaire de la Terre et communique peu de chose quant aux autres schémas et à leurs méthodes de développement de la soi-conscience. Le procédé général sur les niveaux mentaux est le même, mais, vu que chaque schéma incarne un type particulier de force, la particularité de cette force va colorer toute son évolution et le travail des Agnishvattas y sera adapté. Il n'est pas possible de révéler quelle est la coloration particulière du Rayon incarné dans notre schéma, car c'est l'un des mystères les plus secrets dévoilé à l'initiation, mais les étudiants doivent garder à l'esprit que les données fondamentales fournies ici se ne rapportent pas spécifiquement à notre schéma.

On a beaucoup parlé dans la littérature occulte moderne du processus adopté pour parfaire les Égos qui choisissent de rester avec la Hiérarchie de notre planète et de leurs méthodes de développement (allant de l'état de chéla à celui d'adepte). Mais on n'a pratiquement rien communiqué au sujet des nombreux égos qui atteignent un certain niveau élevé d'évolution dans notre schéma et sont ensuite transférés à l'un des trois schémas de synthèse, passant d'abord dans le schéma qui est l'opposé polaire du nôtre et de là au schéma de synthèse. Ils sont en plus grand nombre que ceux qui restent dans le schéma de la Terre. Quel que soit le schéma de synthèse vers lequel ils sont attirés, cela indique leur entrée sur l'un des trois sentiers cosmiques. Le travail des Manasadévas se poursuit dans tout le système et il existe une circulation constante ; une transmission constante d'énergie et d'unités de force incarnant cette énergie s'effectue dans le système tout entier. Cette transmission devient possible dans n'importe quel schéma, lorsque le règne humain, le [779] quatrième, devient radioactif ; en vérité cela marque le début de la période d'obscuration. Vénus est un exemple de ceci. En termes métaphysiques, cela marque le moment où les Logoï commencent à se dissocier de Leur corps physique dense ou des trois mondes de l'effort humain.

Les trois groupes d'Agnishvattas que concerne l'évolution de l'homme sur le niveau mental ont chacun une fonction spécifique, ainsi que nous l'avons vu ; parmi les trois, le groupe inférieur s'occupe principalement de la transmission de la force ou énergie aux trois atomes permanents. Ce groupe inférieur, en faisant résonner dans sa dualité le mantra égoïque, provoque des changements, permettant aux Pitris lunaires (que concernent les trois véhicules inférieurs) de commencer leur travail, la tonalité leur étant donnée par les Anges solaires.

Ces Pitris lunaires incarnent la substance des corps inférieurs de l'homme, de même que les Pitris solaires se sacrifient pour lui donner son corps égoïque et sa conscience[4], [5][6]. Ils sont la substance dans son aspect double ; les

Pitris lunaires dans leurs rangs les plus élevés sont l'énergie positive de la substance atomique et [780] dans leurs rangs inférieurs l'aspect négatif de la même substance. Dans leurs rapports avec les hommes, on pourrait considérer que leurs rangs sont triples :

a. Le groupe le plus élevé de tous reçoit l'énergie des niveaux supérieurs, et donne une âme aux spirilles des trois atomes permanents.

b. Le deuxième groupe, étant l'énergie positive qui attire, construit et modèle le corps de l'homme sur les trois plans.

c. Le groupe inférieur est l'aspect négatif de la substance énergisée et la matière des trois véhicules.

Dans leurs rapports avec le système solaire, ils incarnent l'aspect Brahma, étant le résultat de cycles antérieurs où l'activité consciente fut réalisée, mais où la soi-conscience ne fut atteinte que par certaines entités cosmiques qui passèrent par la substance consciente et lui donnèrent ce potentiel qui permettra à la substance atomique – dans bien des kalpas – de parvenir à la soi- conscience. Par rapport à une planète, on leur donne un nom mystérieux qui ne peut pas être révélé, car il détient le mystère du schéma qui précéda le nôtre et dont le nôtre est une reproduction. Il existe des Pitris qui travaillent en relation avec une planète et avec un système solaire, aussi bien que ceux qui travaillent en relation avec le règne humain. Ils incarnent l'énergie de la substance, telle qu'elle se révèle dans un système, un schéma ou un cycle humain.

En relation avec notre Terre, il existe aussi ces Pitris lunaires qui atteignirent leur stade actuel d'activité sur la chaîne de la Lune. Ce sont des groupes de dévas mais (contrairement aux Agnishvattas) ils ne sont pas passés par le stade humain ; pour eux, ceci n'a pas encore été accompli ; leur expérience actuelle avec la Hiérarchie humaine a ce but en vue. Il faut se souvenir qu'une des lois fondamentales du développement occulte est qu'une vie ne peut donner que ce qu'elle a possédé, et que la possession des divers [781] attributs de la conscience, allant de celle de l'atome à la conscience d'un Logos solaire, résulte de longs cycles d'enrichissement. En conséquence, les Pitris solaires pouvaient donner à l'homme sa conscience ; les Pitris lunaires pouvaient lui donner la conscience instinctive de ses véhicules. Dans leur agrégat, dans tous les règnes de la nature, sur notre planète et ailleurs, ils donnent au Logos planétaire et au Logos solaire la totalité de la conscience de la forme de Leurs corps respectifs. Il en est ainsi dans tous les schémas du système, mais sur la chaîne de la Terre un état de chose particulier a été engendré par l'échec planétaire qui a coïncidé avec la chaîne de la Lune ; c'est la cause de l'actuel équilibre des forces sur notre chaîne. C'est sur la quatrième chaîne de chaque schéma que commence le travail des Pitris solaires en relation avec l'homme. C'est aussi sur cette chaîne que les Pitris des véhicules humains font preuve d'activité, grâce à l'impulsion donnée par les Anges solaires. La matière de ces véhicules est passée par trois chaînes et trois rondes et vibre à l'unisson d'une note accordée sur ... En d'autres termes, la tierce peut résonner clairement et elle est naturellement suivie de la quinte ou dominante. En faisant retentir simultanément la tierce et la quinte, en prenant pour base la note-clé planétaire, on obtient un accord triple, une quatrième tonalité qui est un son complexe. Je parle ici de l'accord de la hiérarchie humaine prise dans son ensemble. Au sein de cette hiérarchie existe une diversité, basée sur l'accord hiérarchique et ceci produit les nombreux accords et notes égoïques ; à leur tour, ceux-ci produisent la manifestation objective.

Nous pouvons maintenant suivre le cheminement de l'énergie égoïque descendant des niveaux abstraits jusqu'aux atomes permanents. Sur chaque plan le travail est triple et on pourrait dresser le tableau suivant :

1. La réponse, se produisant au sein de l'atome permanent, à la vibration engendrée par les Pitris solaires ; en d'autres termes : la [782] réponse du groupe le plus élevé de Pitris lunaires à l'accord de l'Égo. Ceci affecte nettement les spirilles de l'atome, selon le stade de l'évolution de l'Égo en cause.

2. La réponse de la substance à la vibration atomique sur le plan impliqué. Ceci concerne le second groupe de Pitris, dont la fonction est de rassembler la substance en harmonie avec telle ou telle tonalité particulière et de l'accumuler autour de l'atome permanent. Il travaille selon la Loi d'Attraction Magnétique et constitue l'énergie d'attraction de l'atome permanent. Sur une échelle minuscule, chaque atome permanent a (par rapport à la substance des véhicules humains) une position analogue à celle du soleil physique par rapport à la substance du système. Il est le noyau de la force d'attraction.

3. La réponse de la substance négative en cause ; elle est modelée conformément à la forme désirée, grâce à la double énergie des deux groupes supérieurs de Pitris. On peut se faire une idée de l'unité de ce travail triple par la différenciation de la substance d'un plan en :

1. Substance atomique.

2. Substance moléculaire.

3. Essence élémentale.

Cette différenciation n'est pas entièrement exacte ; une idée plus juste du concept sous-jacent pourrait être exprimée si le mot "énergie" était substitué à "substance et à essence". En réalité ce terme de Pitris n'est pas correct du tout pour désigner ce troisième groupe. Les vrais Pitris lunaires sont ceux du premier groupe, le plus élevé, car ils incarnent un aspect de la volonté intelligente de Brahma ou Dieu en substance. Le troisième groupe est formé, littéralement, des Constructeurs inférieurs, forces aveugles et incohérentes, soumis à l'énergie émanant des deux groupes supérieurs. Occultement, ces trois groupes sont divisés comme suit : [783]

a. Les Pitris qui voient, mais ne touchent ni ne manipulent.

b. Les Pitris qui touchent, mais ne voient pas.

c. Les Pitris qui entendent, mais ne voient, ni ne touchent.

Comme ils sont tous doués de l'ouïe occulte, on les désigne par les termes de "Pitris à l'oreille ouverte" ; ils travaillent entièrement sous l'influence du mantra égoïque. Si on étudie ces différenciations, un grand nombre de choses pourront se révéler au sujet d'un très important groupe de travailleurs déviques.

C'est un groupe qui n'entre en manifestation que sous forme de triplicité coordonnée dans la quatrième ronde, afin de fournir les véhicules de l'homme ; la cause de ceci est cachée dans le karma des sept Logoï, lorsqu'Ils apportent l'énergie aux quatrième, cinquième et sixième Hiérarchies. Dans la ronde antérieure, dans chaque schéma, ces trois groupes ont atteint un certain degré indispensable de développement et incarnent l'évolution la plus élevée de l'aspect substance. Seuls les atomes de substance du niveau le plus élevé et de la plus haute perfection entrent dans la composition des véhicules de l'homme – ceux qui ont été partie intégrante des formes les plus hautement évoluées.

Le travail de construction de la forme

Ce travail de construction des formes s'effectue selon des lois précises qui sont les lois de la substance même ; l'effet est le même, qu'il s'agisse de véhicules humains, planétaires ou solaires. Les différents stades peuvent être énumérés comme suit :

1. Le stade nébuleux, stade où la matière du futur véhicule commence à se séparer progressivement de l'ensemble de la substance du plan et à prendre un aspect nébuleux ou laiteux. Ceci correspond au stade du "brouillard de feu" dans la formation d'un système solaire ou d'une planète. Les Pitris du Brouillard sont alors actifs en tant que l'un des nombreux groupes subsidiaires des trois groupes majeurs.

2. Le stade rudimentaire. La condensation a commencé, mais tout est encore fruste et dans un état chaotique ; il n'y a pas de formes précises. "Les Pitris du Chaos" dominent et sont caractérisés par un excès d'énergie et une activité violente, car plus grande est la [784] condensation avant la coordination, plus violents sont les effets de l'activité. Ceci est vrai des Dieux, des hommes et des atomes.

 

[1] Le Mayavirupa est littéralement la forme illusoire, c'est le corps de manifestation temporaire que l'Adepte crée à l'occasion, par le pouvoir de la volonté et dans laquelle Il fonctionne afin de prendre certains contacts sur le plan physique et d'entreprendre certains travaux pour la race.

[2] L activité conjointe des Pitris solaires et lunaires. Doctrine Secrète, II, 258.

1. "L'étincelle pend à la Flamme par le fil le plus fin de Fohat."

a. La flamme a trois langues qui ne meure jamais Triade.

b. Les quatre mèches Quaternaire.

c. Le Fil de Fohat Le Fil de Vie.

2. Qui passe par les sept mondes de maya.

Macrocosme les sept chaînes planétaires. Planète les sept chaînes d'un schéma. Microcosme les sept globes d'une chaîne. Notez et méditez sur :

"(...) Le divin Septénaire suspendu à la Triade, formant ainsi la Décade et ses permutations. Sept. cinq et trois."

3. II s'arrête dans le premier et est un métal et une pierre il passe dans le second et voyez – une plante ! ; la plante passe en tourbillonnant par les sept formes et devient un animal sacré."

Comparer Doctrine Secrète, I, 266.

Notez l'aphorisme de la Cabale ; – "une pierre devient une plante une plante un animal un animal un homme : un homme un esprit, et l'esprit Dieu…" Doctrine Secrète I, 267.

4. A partir des attributs combinés de ceux-ci Manu, le Penseur, est formé. Voyez Doctrine Secrète, II, 179, 187.

5. Qui le forme ? Les sept vies et la Vie Une. Voir Doctrine Secrète, II,268.

Les sept groupes de vies qui forment les trois corps inférieurs. Les

Pitris lunaires ou pères des formes matérielles.

6. Qui le rend complet ? Les Lhas quintuples.

Qui unit la Triade Spirituelle supérieure au soi-inférieur ?

a. Les Dieux quintuples de l'intelligence.

b. Le cinquième principe du mental.

7. Qui rend parfait le dernier corps ? Le poisson, le péché et soma.

a. Le poisson, le péché et soma collectivement composent les trois symboles de l'être éternel.

b. Le poisson – symbole du principe bouddhique, la vie manifestée sur terre. Notez l'avatar de Vishnu. Le signe des Poissons, le poisson. Jésus le pêcheur d'hommes.

c. Péché – La chute de l'homme, l'involution de l'Esprit.

d. Soma – La Lune. Le travail des Pitris lunaires fournissant des corps.

Lisez Stance VII, 6. Doctrine Secrète, I, 285.

[3] Doctrine Secrète, I, 41, 83.

[4] L'Égo est ainsi décrit dans la Doctrine Secrète. "Chacun est un pilier de lumière. Ayant choisi son véhicule il s'étendit, entourant l'animal humain d'une aura akashique, le Principe Divin étant installé à l'intérieur de la forme humaine". Doctrine Secrète III, 494.

Ce sont les Dhyanis du Feu et ils émanent du Cœur du Soleil. Doctrine Secrète, II, 96.

Lisez le texte du Commentaire dans la Doctrine Secrète, II, 96.

Ce sont les Fils du Feu et ils façonnent l'homme intérieur. Doctrine Secrète, II, 114.

[5] 250 Les Anges solaires (Fils de Sagesse) sont des entités cherchant une plus parfaite conscience. Doctrine Secrète, II, 176, 177 ; II, 643.

a. Ils ont acquis l'intellect dans un contact antérieur avec la matière.

b. Ils furent incarnés selon la loi de Karma. Doctrine Secrète, III, 517.

c. Ils devaient devenir parfaitement sages.

Lisez soigneusement Doctrine Secrète, II, 243 note.

d. Ces Anges solaires sont de hautes intelligences. Doctrine Secrète, II, 259.

e. Ce sont des Nirmanakaya. Doctrine Secrète, II, 266. f. Ce sont les yogis célestes. Doctrine Secrète, II, 257.

[6] 251 "Nirmanakaya" est un nom fait de deux mots qui signifient "n'ayant pas de corps" et ne se rapporte pas à des qualités morales. C'est un état de conscience.

Les grands Instructeurs des sphères Nirvaniques sont désignés par ce nom.